Scharrachbergheim-Irmstett
Scharrachbergheim-Irmstett [ ʃaʁaxbɛʁkaɪm iʁmʃtɛt] (Barige-Irmstett en alsacien) est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Scharrachbergheim-Irmstett | |
La mairie de Scharrachbergheim. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Molsheim |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Mossig et du Vignoble |
Maire Mandat |
Sylvie Tholé 2020-2026 |
Code postal | 67310 |
Code commune | 67442 |
Démographie | |
Gentilé | Scharrachbergheimois(es) |
Population municipale |
1 223 hab. (2018 ) |
Densité | 380 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 35′ 39″ nord, 7° 29′ 41″ est |
Altitude | Min. 172 m Max. 316 m |
Superficie | 3,22 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Marlenheim (banlieue) |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Molsheim |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Le 1er janvier 1975, la commune d'Irmstett fusionne avec celle de Scharrachbergheim pour devenir Scharrachbergheim-Irmstett.
Géographie
Le village de Scharrachbergheim est situé entre l'Amberg (246 mètres) et le Scharrachberg (316 mètres), qui marquent le début des collines sous-vosgiennes à l'ouest de l'agglomération strasbourgeoise distante d'une vingtaine de kilomètres. Séparé par la Mossig qui s'écoule vers le sud et par la route départementale 422 qui relie Molsheim à Saverne, le village d'Irmstett se trouve sur le versant est du Krummberg (265 mètres) en contrebas des vignobles du grand cru Altenberg de Bergbieten.
Marquée par la route départementale 422 à grande circulation, la commune se trouve entre Marlenheim à 6,5 kilomètres, Molsheim à 8 kilomètres et l'accès à la RD 1004 à près de 5 kilomètres. Outre cet axe, la route départementale 225 structure Scharrachbergheim en village-rue selon un axe est-ouest tandis que la route départementale 818 permet de relier Dahlenheim. La commune était jadis desservie par la ligne ferroviaire Molsheim - Saverne mais cette voie, désaffectée en 1965 et déposée depuis, a été valorisée en piste cyclable. Le réseau de transports collectifs par bus « Réseau 67 », géré par le conseil général du Bas-Rhin, dessert le village sur les lignes 912 et 240.
Le paysage est dominé par les vignes sur les pentes du Scharrachberg ainsi que sur celles de l'Amberg et du Krummberg, justifiant l'appellation du secteur « Porte du Vignoble ». Le grand cru engelberg en est sans doute un des meilleurs représentants.
Les communes limitrophes sont Dahlenheim au sud-est, Soultz-les-Bains au sud, Bergbieten au sud-ouest, Traenheim à l'ouest et Odratzheim au nord-ouest.
Urbanisme
Typologie
Scharrachbergheim-Irmstett est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Marlenheim, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[4] et 7 368 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (39,2 %), terres arables (29,8 %), zones agricoles hétérogènes (18,8 %), zones urbanisées (12,2 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire
Dans un document de 1288, le village apparaît sous le nom de Berchheim[11].
Ancien village ayant appartenu à la famille des Géroldseck jusqu'en 1390, puis à la famille d'Ochsenstein. Les seigneurs de Scharroch qui donnèrent leur nom à la cité tinrent Scharrachbergheim en fief jusqu'en 1454. Le château primitif, situé au sommet du Scharrachberg a été pillé par les Armagnacs en 1444.
Réformé en 1538, le village devient protestant avec Irmsett comme annexe. Les catholiques dépendaient de la paroisse de Dahlenheim.
L'école
L'école de Scharrachbergheim fut construite en 1960, l'architecte du bâtiment fut M. Hatt et la construction par M. Schwind. Au rez-de-chaussée, les grandes fenêtres sont celles de deux salles de classe. Au premier étage, l'appartement du directeur de l'école. Une classe pour les plus petits fut aménagée derrière le bâtiment.
L'école a eu pendant une certaine époque des pigeons et des cochons d'inde permettant aux enfants de s'enrichir de l’expérience de l'entretien des animaux.
Le manoir
Le manoir fur construit vers 1770, en 1947 son propriétaire l'a remis à la Fédération de Charité qui y a installé des enfants. En 1961 le manoir est devenu un institut médico-pédagogique.
La gare
La gare de Scharrachbergheim fut utilisée jusque dans les années 1980. Vers la fin, il y passait encore un train de marchandise assurant la liaison Molsheim - Romanswiller. Le train passait deux fois par jour, le premier passage se faisait entre 12 h 45 et 13 h, le deuxième passage se faisait entre 14 h 45 et 15 h.
La gare fut rénovée dans les années 2000 et sert maintenant d'appartements.
Le château
Le château fédéral de Scharrachbergheim fut construit vers 1200 par les seigneurs de Ratsamhausen. À l'intérieur de nombreuses armes et peintures de l'époque ornent les murs. Les portes intérieures originales ayant disparu sous le Second Empire (entre 1852-1870) ont été remplacées par 22 portes d'armoires alsaciennes. Autour du château une douve reste visible dans le sol. Les jardins sont entourés d'un mur de pierre.
Cave dimière
Cette maison alsacienne près de l'église protestante possède une grande et haute cave. Autrefois, les gens y apportaient la dixième partie de leur récoltes.
L’église catholique
L’église fut construite entre 1893 et 1894, elle est construite en grès rose dans le style gothique.
La ferme auberge du Scharrach
Cette ancienne auberge fut détruite pendant la Première Guerre mondiale. Elle fait maintenant place à une grande prairie au sommet du mont Scharrach.
Héraldique
Blason | Deux écus accolés : Au 1) d'argent au roc d'échiquier de gueules sur un mont de trois coupeaux de sinople, mouvant de la pointe. Au 2) de gueules au bouc saillant d'argent lampassé du champ[12]. |
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Détails | Les armes de Scharrachbergheim-Irmstett réunissent les deux blasons historiques de Scharrachbergheim. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
À la suite de la fusion des communes de Scharrachbergheim et d'Irmstett le 1er janvier 1975, le maire de Scharrachbergheim devient le maire de Scharrachbergheim-Irmstett et celui d'Irmstett devient maire délégué.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].
En 2018, la commune comptait 1 223 habitants[Note 3], en augmentation de 4,89 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
- Église catholique Saint-Jean-Baptiste (XIXe siècle).
- Église protestante (XIIe – XIXe siècle). Sculptures romanes sur la façade de la tour-clocher. L'église primitive était entourée d'un cimetière fortifié. La sculpture représentant une tête de monstre dévorant un homme, encastrée dans la chaîne d'angle nord-ouest pourrait être une allégorie du christianisme vainquant la paganisme ou du Mal dévorant l'humanité.
- Château (XVe – XIXe siècle), actuellement propriété privée. Wasserburg, construite en 1450 par Jean de Scharrach à la suite de la destruction du château du Scharrach, l'édifice a été restauré profondément en 1727. Flanqué de 4 tours d'angle, le château présente un fossé encore bien visible.
- Ancien château fort du Scharrach : occupée dès la préhistoire, la colline du Scharrach accueille probablement dès la fin du XIIe siècle (1194) un château. Les premières mentions du nom de « Scharrach » remontent à 1194. En 1341, le château est donné par l'évêque de Strasbourg au Ritter von Scharrachbergheim (en français : chevalier du domaine du mont Scharrach). À l'emplacement du château, une casemate construite par le ministère allemand de la guerre en 1914 pour assurer la défense du fort de Mutzig confirme la position hautement stratégique de la colline.
- Ancien relais de poste (45 rue Principale) : la date de 1759 figure sur la porte cochère.
- Croix des Cinq Plaies : seuls sont représentés les pieds, les mains et le cœur symbolisant les plaies du Christ. Il s'agit d'une transition entre la croix traditionnelle et le crucifix.
Photos
- Église protestante.
- Détail façade.
- Détail façade.
- Église catholique Saint-Jean-Baptiste, face avant.
- Le château de Scharrachbergheim.
- Le château de Scharrachbergheim (1870).
- L'ancienne gare.
Personnalités liées à la commune
- Louis Gustave Heyler, pasteur luthérien. Il était fils de l'instituteur du village et a ensuite exercé la fonction de pasteur à Hoerdt où il a notamment introduit l'asperge.
- Louis Frédéric Schutzenberger, artiste-peintre et propriétaire du château de Scharrachbergheim à partir de 1871.
- Charles Mewès, architecte et propriétaire du château de Scharrachbergheim qu'il rachète à son oncle, le peintre Schutzenberger.
- Baron Charles-Philippe Leopold, (1773-1858) maire de la commune de Scharrachbergheim.
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Marlenheim », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- http://www.cc-porteduvignoble.fr/scharrachbergheim-irmstett/presentation-histoire/
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- [PDF] Liste des maires au 10 avril 2014 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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