Saint-Thibault (Côte-d'Or)

Saint-Thibault est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté. Les habitants sont appelés les Théobaldiens.

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Saint-Thibault

L'église Saint-Thibault.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Montbard
Intercommunalité Communauté de communes des Terres d'Auxois
Maire
Mandat
Raymond Lechenault
2020-2026
Code postal 21350
Code commune 21576
Démographie
Population
municipale
162 hab. (2018 )
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 22′ 26″ nord, 4° 28′ 23″ est
Altitude Min. 328 m
Max. 450 m
Superficie 12,35 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Semur-en-Auxois
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Semur-en-Auxois
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Saint-Thibault
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Saint-Thibault
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Thibault
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Thibault

    Géographie

    Village de la Côte-d'Or dans la région de Bourgogne, Saint-Thibault fait partie du canton de Vitteaux. Il est situé à peu près à mi-chemin entre Semur-en-Auxois et Pouilly-en-Auxois, et proche du Parc naturel régional du Morvan (environ 12 km) et du récent MuséoParc Alésia. La plus grande ville à proximité est Dijon située à 50 km au sud-est.

    Le territoire de la commune couvre 12,4 km², soit 12,0 hab./km² env. (voir § démographie ci-dessous). Peu vallonné et en pente douce (altitude 425 m à l'est dans le bois de Pitier et 320 m à l'ouest sur l'Armançon, le centre du village est à 356 m), il est surtout consacré à l'agriculture, avec également des prairies d'élevage et des bois. La départementale 970 (de Semur-en-Auxois à Beaune) coupe le finage du nord-ouest au sud et traverse l'ouest du village.

    Hydrographie

    La commune est installée sur un versant en pente douce de la rive droite de l'Armançon qui marque la limite sud-ouest du finage. Le ruisseau de la Maltière, que rejoint un ru affluent sur lequel a été aménagée une petite retenue d'eau, alimentait autrefois cette rivière. Il aboutit aujourd'hui au canal de Bourgogne qui est maintenant la principale voie d'eau de la commune et traverse son territoire du sud-est au nord. L'ancien chemin de hallage du canal est devenu la Véloroute du canal de Bourgogne. D'autres rus plus ou moins temporaires selon les intempéries finissent dans le canal ou plus à l'ouest dans l'Armançon. Via l'Yonne, ce réseau hydrologique fait partie du bassin versant de la Seine.

    Hameaux, écarts, lieux-dits

    La commune a pour principal hameau Maison-aux-Moines (qui fut une commune indépendante, rattachée à Saint-Thibault de 1790 à 1794, sous le nom révolutionnaire de Maisons-Montagne), ancien fief dont les seigneurs furent, au XVIIIe siècle, les chapelains d'une chapelle seigneuriale instituée à Lugny, en Haut-Mâconnais, par les seigneurs du lieu : la chapelle Saint-Nicolas-et-Sainte-Catherine (attenante à l'église de Lugny). Ce fief eut pour dernier seigneur Claude Ducher, nommé chapelain par Florent-Alexandre-Melchior de La Baume, comte de Montrevel et seigneur-baron de Lugny, qui, en 1785, déclara que les prés, terres et moitié de la dîme (perçue à la vingt-et-unième) de la terre et seigneurie de La Maison-aux-Moines étaient – réservé les cens, servis et autres rentes foncières – amodiés par lui à raison de 848 livres par an, à charge d'y faire exercer la justice haute, moyenne et basse.[1]

    Autre hameau : Creusot. Habitat ou bâti écarté : silo de Creusot. Lieux-dits d'intérêt local : moulin de Saint-Thibault.

    Communes limitrophes

    Accès (routes, transports en commun)

    La proximité de l'autoroute A6, avec un échangeur à Pouilly-en-Auxois (14 km de St Thibault), et de l'A38, barreau autoroutier reliant Dijon à l'A6, font que Saint-Thibault est facilement accessible par la route ( 23 de l'A6 au nord et  24 au sud). Le village est desservi quotidiennement (5 allers et retours) par la ligne régulière de bus MOBIGO n°122 Montbard - Pouilly-en-Auxois[2] en correspondance avec les horaires TGV Paris - Montbard (Saint-Thibault se trouve ainsi à guère plus de 2 h de Paris) et les TER Bourgogne pour se rendre à Dijon.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Thibault est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Semur-en-Auxois, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 54 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (53,6 %), terres arables (35,9 %), forêts (8,4 %), zones agricoles hétérogènes (2,1 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Histoire

    L'essor de saint-Thibault est fortement lié à l'activité du prieuré de Saint-Thibault, connu notamment comme lieu de pèlerinage dans le duché de Bourgogne.

    En 1265, Hugues ou Huguenin de Thil, seigneur de Thil et de Saint-Beury, octroie aux habitants de Saint-Thibault une charte de franchise. Cette dernière stipule de nouvelles libertés pour les hommes (comme la suppression de la mainmorte), une limitation du prélèvement seigneurial et la libre disposition des biens et des tenures. Si cette charte de franchise reprend celle de Vézelay, Avallon ou Mont-Saint-Jean, elle ne concède aux habitants aucune participation à la justice ou à l'administration de la communauté[10]. L'octroi d'une charte de franchise aussi avantageuse, et semblable à celles de localités plus importantes, témoignent de la richesse de Saint-Thibault dont plusieurs membres se sont enrichis grâce aux activités de commerce, change et hôtellerie engendrées par l'afflux des pèlerins.

    Enrichi par cette activité, ainsi que par celle de la céréaliculture et de l'élevage bovin, Saint-Thibault devient une localité importante de l'Auxois. Une bourgeoisie née du commerce apparaît, comme la famille Gastellier, et plusieurs personnages venant de Saint-Thibault sont identifiables dans les archives des ducs de Bourgogne.

    Après cette période exceptionnelle, l'activité de Saint-Thibault décroît à la fin du Moyen Âge à cause du passage des Grandes compagnies et du recul des pèlerinages[11].

    Entre 1790 et 1794, la commune a absorbé celle voisine de Maisons-aux-Moines[12]. La commune porta, au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), le nom de Fontaine-sur-Armançon[12] tandis que celle de Maisons-aux-Moines porta celui de Maison-Montagne[13].

    Une gare ferroviaire a fonctionné sur la commune de 1891 à 1953 située sur la ligne d'Êpinac-les-mines à Pouillenay.

    Politique et administration

    Mairie-école de Saint-Thibault.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1959 1971 Louis Dornand   retraité
    1971 1983 Henri Léchenault   retraité
    1983 1995 Marcel Herblot   retraité
    1995 2008 Michelle Laibe   retraitée
    2008 En cours Raymond Léchenault DVD agriculteur retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].

    En 2018, la commune comptait 162 habitants[Note 3], en stagnation par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,65 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
    483477520573517483501534477
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    403440420411395404428407412
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    414385312295292252236209188
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018
    181161144142138143159161162
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    En 2015, la commune compte 1 monument inscrit à l'inventaire des monuments historiques[18], 19 éléments répertoriés à l'inventaire des objets historiques[19] et 1 objet répertorié à l'inventaire général du patrimoine culturel[20].

    • Prieuré de Saint-Thibault, dont il subsiste l'église prieurale  Classé MH (1840)[21].
    • Retable et devant d'autel en pierre polychrome (encadrement en bois juxtaposé au-dessus de la scène de Crucifixion), chef-d’œuvre du XIVe s., représentant les principales étapes de la vie très brève du jeune guérisseur Thibault  Classé MH (1907)[22].

    Personnalités liées à la commune

    Bibliographique

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Source : Léonce Lex, « Notice historique sur Lugny et ses hameaux », Belhomme Libraire Éditeur, Mâcon, 1892.
    2. Transports en commun du Conseil régional de Bourgogne-Franche Comté (Mobigo) : http://www.transdevpaysdor.fr/ftp/news/TRANSDEV_DEP-POUILLY-MONTBARD_LR122_0818.pdf
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Matthieu Leguil, « Saint-Thibault-en-Auxois au Moyen Age, XIIe-XVe siècles : de l’édification de la basilique à la prospérité du bourg », Academia, .
    11. Albert Colombet, Saint-Thibault en Auxois : L'église et ses oeuvres d'art, Dijon, L'Arche d'or, .
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Thibault », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Maisons-aux-Moines », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    18. « Liste des monuments historiques de la commune de Saint-Thibault », base Mérimée, ministère français de la Culture.
    19. « Liste du patrimoine mobilier de la commune de Saint-Thibault », base Palissy, ministère français de la Culture.
    20. « Liste des objets de la commune de Saint-Thibault à l'inventaire général du patrimoine culturel », base Palissy, ministère français de la Culture.
    21. Notice no PA00112645, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    22. Notice no PM21002092, base Palissy, ministère français de la Culture.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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