Saint-Sauveur-de-Puynormand

Saint-Sauveur-de-Puynormand est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Sauveur.

Saint-Sauveur-de-Puynormand

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Libourne
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Libournais
Maire
Mandat
Gérard Moulinier
2020-2026
Code postal 33660
Code commune 33472
Démographie
Gentilé Saint-Sauveurois
Population
municipale
354 hab. (2018 )
Densité 64 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 59′ 56″ nord, 0° 02′ 05″ ouest
Altitude Min. 19 m
Max. 93 m
Superficie 5,57 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Libourne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Nord-Libournais
Législatives Dixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Saint-Sauveur-de-Puynormand
Géolocalisation sur la carte : Gironde
Saint-Sauveur-de-Puynormand
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Sauveur-de-Puynormand
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Sauveur-de-Puynormand
Liens
Site web www.saintsauveurdepuynormand.fr/

    Géographie

    La commune, classée commune forestière, se situe dans le pays du Libournais à environ 50 km de Bordeaux, au nord du département de la Gironde. Le territoire communal est situé à 18 km environ au Nord Est de Libourne.
    La commune, traversée par le 45è Parallèle, est de ce fait située à égale distance du pôle Nord et de l'équateur terrestre (environ 5 000 km).

    Communes limitrophes

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 12,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 834 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,3 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Coutras », sur la commune de Coutras, mise en service en 1966[9] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,4 °C et la hauteur de précipitations de 836 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bergerac », sur la commune de Bergerac, dans le département de la Dordogne, mise en service en 1988 et à 44 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 13,2 °C pour la période 1971-2000[13], à 13,1 °C pour 1981-2010[14], puis à 13,3 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Sauveur-de-Puynormand est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[16],[17],[18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Libourne, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (55,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,5 %), cultures permanentes (19,9 %), zones agricoles hétérogènes (9,4 %), zones urbanisées (8,9 %), prairies (6,4 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Le nom de la commune provient de la dédicace de la paroisse à saint Sauveur, nom donné à Jésus-Christ, et du nom de la châtellenie de Puynormand[22], commune voisine dont le nom provient des Normands qui s’emparèrent de l’ancien château construit sur un puy, mot dérivé du latin podium qui désigne un mont, une élévation[23].

    Histoire

    Peu de mentions écrites existent sur Saint-Sauveur-de-Puynormand et son église. Léo Drouyn dans sa « Guyenne militaire », nous présente la châtellenie de Puynormand : dépendante de la vicomté de Castillon jusqu’à son démembrement en 1252, la châtellenie de Puynormand exerçait ses droits féodaux sur 23 paroisses ou seigneuries. Annexée à la couronne d’Angleterre, elle fut confiée à Bérard d’Albret en 1330.

    Contestée entre les vicomtes de Castillon et la famille d’Albret, elle dépendit, à la fin du XIVe siècle, pendant une courte période, des jurats de Libourne.

    Au XVIe siècle, cette châtellenie est érigée en baronnie appartenant à Henri de Navarre, qui la vendit en 1602 à plusieurs acquéreurs pour rembourser ses dettes.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1988  ? Jeanne Mages PS  
    mars 2001 En cours Gérard Moulinier   Retraité Fonction publique
    Les données manquantes sont à compléter.

    Politique environnementale

    Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris a attribué une fleur à la commune[24].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].

    En 2018, la commune comptait 354 habitants[Note 6], en diminution de 12,38 % par rapport à 2013 (Gironde : +6,4 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    234213204231194206204196178
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    191171206176174184176158158
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    175174158149156161159147156
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    147146162245340361402407368
    2018 - - - - - - - -
    354--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Équipements, services et vie locale

    Une « aire de convivialité » est située dans la forêt, sur la route de l'église.

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine religieux

    L'église paroissiale Saint-Sauveur est située sur un site privilégié en bordure du coteau dominant la vallée de l’Isle. Elle domine un vaste paysage.

    Le cimetière abrite un cénotaphe du XIe ou XIIe siècle classé monument historique au titre objet depuis 1924[29].

    Patrimoine civil

    Le tertre de Maragout, situé à 300 mètres, est attesté comme motte castrale, l’église primitive était-elle celle d’un village médiéval associé à cette motte ? Il est à 2 kilomètres du village de Puynormand, siège d’une importante châtellenie où se trouve également une remarquable motte féodale décrite par Léo Drouyn.

    Héraldique

    « D’azur à la roue pleine au naturel chargée d’une croix patté d’argent et bardée de tenné avec l’inscription SAINT SAUVEUR DE PUYNORMAND en lettre capitales de sable, surmontée de deux lions affrontés d’or, à la filière aussi d’argent. »

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Saint-Sauveur-de-Puynormand sur Géoportail, consulté le 13 septembre 2015.
    2. Saint-Sauveur-de-Puynormand sur Géoportail, consulté le 13 septembre 2015.
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Coutras - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Saint-Sauveur-de-Puynormand et Coutras », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Coutras - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Saint-Sauveur-de-Puynormand et Bergerac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Bergerac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Bergerac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Bergerac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. Saint-Sauveur-de-Puynormand sur le site « Visites en Aquitaine - Région Aquitaine » (CC-BY-SA), consulté le 13 septembre 2015.
    23. Puynormand sur le site « Visites en Aquitaine - Région Aquitaine » (CC-BY-SA), consulté le 13 septembre 2015.
    24. Site des villes et villages fleuris, consulté le 29 janvier 2021.
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    29. « Notice MH du cénotaphe », notice no PM33000767, base Palissy, ministère français de la Culture.
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