Saint-M'Hervé
Saint-M'Hervé est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne, peuplée de 1 347 habitants[Note 1] (les Saint-M'Hervéens).
Ne doit pas être confondu avec Saint-M'Hervon.
Saint-M'Hervé | |||||
Mairie de Saint-M'Hervé. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Ille-et-Vilaine | ||||
Arrondissement | Fougères-Vitré | ||||
Intercommunalité | Vitré Communauté | ||||
Maire Mandat |
Élisabeth Brun 2020-2026 |
||||
Code postal | 35500 | ||||
Code commune | 35300 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-M'Hervéens | ||||
Population municipale |
1 347 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 45 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 10′ 43″ nord, 1° 06′ 58″ ouest | ||||
Altitude | Min. 72 m Max. 171 m |
||||
Superficie | 29,68 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Vitré (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Vitré | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
| |||||
Liens | |||||
Site web | www.saintmherve.fr | ||||
Géographie
Saint-M'Hervé est située à l'est de la Bretagne, entre Vitré et Laval. La commune est traversée par la Vilaine avec notamment l'étang de Haute-Vilaine, qui est régulièrement touché par des proliférations de cyanobactéries[1].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Launay-Villiers », sur la commune de Launay-Villiers, mise en service en 2001[8] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,3 °C et la hauteur de précipitations de 858,5 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, mise en service en 1945 et à 46 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 12,1 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Saint-M'Hervé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vitré, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (46,9 %), prairies (35 %), zones agricoles hétérogènes (11 %), eaux continentales[Note 7] (2,4 %), mines, décharges et chantiers (2,1 %), zones urbanisées (1,3 %), forêts (1,3 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Sancto Herveo au XIe siècle[22], ecclesia de Sancto Merveio au XIIIe siècle, ecclesia Sanctii Mervei en 1516[23].
Saint-M'Hervé porte le nom de son église paroissiale. Ce nom ne fait pas référence à Hervé, saint breton du VIe siècle, mais à un Mérovée de l'époque des Francs. L'ancienne commune de Saint-M'Hervon, également située en Ille-et-Vilaine, possède un nom similaire mais le sien réfère à un saint local appelé Maelmon[24]. Saint-M'Hervé est mentionné pour la première fois au XIIIe siècle sous la forme latine ecclesia de Sancto Merveio (« église de Saint-Mérovée »)[23].
Histoire
Époque moderne
La Gélinière est une maison de marchand de toile datant de la fin du XVIe siècle, qui présente notamment une tour d'escalier saillante, coiffée d'un épi de faîtage, sur sa façade.
Selon Henri Sée, en 1774, le nombre des journaliers et domestiques à Saint-M'Hervé était de 345 sur une population totale qui s'élevait alors à 2 131 habitants[25].
Révolution française
Dans un rapport daté du , les autorités d'Ernée écrivent que des paysans d'Argentré, Le Pertre, Mondevert, Erbrée, La Chapelle-Erbrée, Bréal, Saint-M'Hervé, Montautour et Balazé avaient « porté leurs grain aux insurgés pendant leur séjour à Laval »[26].
Saint-M'Hervé fait partie des communes déclarées totalement insurgées en 1793-1794[27]. La colonne ou canton d'Argentré, des chouans membres de la division de Vitré de l'Armée catholique et royale de Rennes et de Fougères, eut pour chef Toussaint du Breil de Pontbriand, secondé par Louis Hubert. Elle était divisée en plusieurs compagnies : compagnie d'Étrelles, compagnie d'Argentré-du-Plessis, compagnie de Saint-M'Hervé (capitaine : Pierre Carré, dit Piquet, lieutenants : Noël Coeffé, Pierre Hodeyer et Mathurin Combois), compagnie de La Chapelle-Erbrée, compagnie du Pertre, compagnie de Vitré.
Deux combats menés par la Chouannerie contre les Républicains se déroulèrent à Saint-M'hervé, l'un en 1795, l'autre en 1796.
Louis Hubert, né le à Saint-M'Hervé, fut un chef chouan qui participa notamment au combat de Saint-M'Hervé (1796), au combat du Pont de Cantache et fut tué le lors du combat de Touchenault.
La Belle Époque
Selon le journal La Croix, en 1891, 12 élèves sont inscrits à l'école laïcisée contre 92 à l'école « libre », congréganiste[28].
Le Journal officiel du indique que Louis Félix Ollivier, député des Côtes-du-Nord, a déposé sur le bureau de l'Assemblée nationale une pétition hostile à la politique menée par le gouvernement d'Émile Combes signée entre autres par 328 habitants de Saint-M'Hervé[29].
L'inventaire des biens d'église provoqua des difficultés : Le Journal du écrit : « À La Chapelle-Janson, Balazé, Saint-M'Hervé, les bourgs étaient barrés par des tas de fagots enflammés; les églises étaient entourées de charrettes enchevêtrées les unes dans les autres ; et les gendarmes étaient accueillis avec des gourdins et à coups de cailloux. Plusieurs officiers et plusieurs gendarmes ont été renversés et assez sérieusement blessés »[30].
Héraldique
Blason | Échiqueté de gueules et d'hermine. |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[34].
En 2018, la commune comptait 1 347 habitants[Note 8], en diminution de 2,04 % par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine : +4,83 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Économie
L'économie de Saint-M'Hervé tourne autour :
Transports
La commune est desservie par la ligne de bus n°4 et la ligne N°10 (base nautique et plages de La Chapelle-Erbrée en été) de Vitré Communauté.
Lieux et monuments
La maison de la Gélinière fait partie d'une petite série de maisons concentrées sur la commune de Saint-M'Hervé. Ces maisons ont en commun leur plan symétrique à deux portes jumelles, la tour d'escalier couverte d'un toit conique située à l'arrière de la construction. La charpente de la tour — assez sophistiquée — comporte trois niveaux d'enrayure. Ce haut toit donne un aspect élancé et élégant à la tour. Au bas de la tour, une pierre d'évier en schiste est engagée dans le mur.
La construction en moellons de quartzite et baies en granite est de belle qualité. Il reste devant la maison des traces d'une cour fermée et d'un portail
Le style général de la maison et quelques détails de décor indiquent une datation de la fin du XVIe siècle ou du début du XVIIe siècle, des modifications ayant été effectuées au XVIIIe siècle. Cette maison aurait été construite pour des marchands de toile qui font partie des notables ruraux à cette époque prospère dans une région où était cultivé le chanvre. Les toiles étaient vendues à Saint-Malo pour la marine. La maison aurait été habitée par un chirurgien vitréen avant la Révolution. Ces dernières données constituent autant d'hypothèses non vérifiées.
Culture
Une copie du menhir du Champ Dolent a été fabriquée pour les besoins d'une série de télévision Le Champ Dolent, le roman de la Terre de Hervé Baslé. Cette copie se situe aujourd'hui à l'entrée de la commune, sur le carrefour RD 777 et RD 24. Saint-M'Hervé est la commune où se déroule l'intrigue de la série.
Notes et références
Notes
- Population municipale 2018.
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- « Les cyanobactéries inquiètent des riverains ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Launay-Villiers - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-M'Hervé et Launay-Villiers », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Launay-Villiers - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-M'Hervé et Saint-Jacques-de-la-Lande », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, Paris, Jean-Paul Gisserot, , 126 p. (ISBN 978-2-87747-482-5 et 2-87747-482-8, lire en ligne), p. 109.
- « Etymologie et histoire de Saint-M'Hervé ».
- Jean-Yves Le Moing, Noms de lieux de Bretagne, Bonneton, , 231 p. (ISBN 978-2-86253-283-7), p. 90.
- Henri Sée, "Les classes rurales en Bretagne du XVIe siècle à la Révolution", 1906, page 307.
- Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, cité par Roger Dupuis, "De la Révolution à la Chouannerie", Nouvelle bibliothèque scientifique, Flammarion, 1988,[ (ISBN 2-08-211173-3)]
- Jean-Baptiste Kléber et Henri Baguenier-Desormeaux, "Kléber en Vendée (1793-1794) / documents publiés, pour la Société d'histoire contemporaine", 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111939x/f461.image.r=Saint-Aubin-des-Landes
- Journal La Croix du 26 avril 1891, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k212678g/f1.image.r=Balaz%C3%A9?rk=21459;2
- Journal officiel de la République française, n° du 13 mars 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64666920/f15.image.r=Balaz%C3%A9?rk=21459;2
- Le Journal, no 4913 du 14 mars 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k76257093/f4.image.r=Balaz%C3%A9?rk=386268;0
- « Municipales à Saint-M'Hervé. Second mandat pour Dominique Kerjouan, Ouest-France, 3 avril 2014.
- « Saint-M'Hervé. Élisabeth Brun a été élue maire », Ouest-France, (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « carrière de Saint-M'Hervé ».
- « base de loisirs de Haute Vilaine ».
- « Championnat de France de kayak 2017 ».
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Portail des communes de France
- Portail d’Ille-et-Vilaine