Saint-Didier-de-Bizonnes

Saint-Didier-de-Bizonnes est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Didier.

Saint-Didier-de-Bizonnes

La place du village au début du XXe siècle.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement La Tour-du-Pin
Intercommunalité Communauté de communes de Bièvre Est
Maire
Mandat
Joëlle Anglereaux
2020-2026
Code postal 38690
Code commune 38380
Démographie
Population
municipale
305 hab. (2018 )
Densité 42 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 28′ 05″ nord, 5° 21′ 06″ est
Altitude 530 m
Min. 514 m
Max. 647 m
Superficie 7,2 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Grand-Lemps
Législatives Septième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Saint-Didier-de-Bizonnes
Géolocalisation sur la carte : Isère
Saint-Didier-de-Bizonnes
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Didier-de-Bizonnes
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Saint-Didier-de-Bizonnes
Liens
Site web www.saintdidierdebizonnes.fr

    Autrefois, paroisse de la province du Dauphiné, Saint-Didier-de-Bizonnes est située dans la partie septentrionale du département de l'Isère et appartient à l'arrondissement de La Tour-du-Pin. la commune est également adhérente à la Communauté de communes de Bièvre Est, dont le siège est fixé dans la localité voisine de Colombe.

    Ses habitants sont dénommés les Sandiéraux[1].

    Géographie

    Plan de la commune et des communes limitrophes

    Situation et description

    Saint-Didier-de-Bizonnes est un village rural, d'une superficie de 720 hectares, entouré par de nombreux bois, prés, landes et étangs, dont l'étang de « Béroudières » acquis par la commune en 2002.

    Dominée par les exploitations polycultures réparties sur plus de 113 hectares, l'économie de la commune compte également sur les activités de terrassement, maçonnerie, menuiserie et de négoce d'aliments pour animaux.

    Géologie

    Les moraines des glaciers de l'époque quaternaire déposées sur un bloc molassique ont donné à cette partie au nord-ouest du département de l'Isère un paysage de collines ondulées connues sous le nom de « Terres Froides »[2]. Certains spécialistes centrent cette ensemble molassique autour de Biol, Châbons et Bizonnes et les communes situés près du lac de Paladru.

    Communes limitrophes

    Le territoire communal est entourée de quatre autres communes, correspondant approximativement aux quatre points cardinaux.

    Communes limitrophes de Bizonnes
    Belmont
    Flachères Bizonnes
    Eydoche

    Climat

    Située dans les Terres froides, où règne une sorte de micro-climat, la commune de Saint-Didier-de-Bizonnes présente généralement un climat plus froid que la plaine de Bièvre, située plus au sud, ou celle de Bourgoin-Jallieu, située plus au nord. Il n'est donc pas rare en hiver, de trouver de la neige dans le secteur de cette commune alors que le reste du Nord-Isère en est dénué. Même si le terme de « Terre froides » ne relève que d'une simple appellation locale, pas forcément en rapport avec la froid, on peut, cependant constater que durant la période hivernale, il peut y faire assez froid, en raison de l'altitude et de la présence de zones marécageuses et de nombreux étangs.

    Hydrologie

    Le territoire communale héberge de nombreux étangs :

    • les trois étangs de la Rajaz (ou des Rajées selon la carte IGN) de 4,5 hectares, du Vivier, de 2 hectares et de la Blanche de 5,5 hectares, relèvent d'une propriété privée gérée par une association de pêche[3].
    • l'étang des Béroudières (ou du mas des Béroudières) situé dans un espace naturel sensible[4] et l'étang Deronzier sont les deux autres étangs de la commune.

    Voies de communications et transport

    Le bourg central de Saint-Didier-de-Bizonnes et ses principaux hameaux sont situés à l'écart des grandes voies de circulation. Le territoire communal est cependant traversé par une route départementale notable, la RD51 qui traverse le hameau du bas de Saint-Didier et qui permet de relier la commune de La Tour-du-Pin par jonction avec la RD 1006 après avoir traversé les communes de Doissin et de Saint-Victor-de-Cessieu à la commune de Salaise-sur-Sanne par jonction avec la RN7.

    La gare ferroviaire la plus proche est la gare de Châbons, desservie par des trains TER Auvergne-Rhône-Alpes et située à environ 5 kilomètres à l'est du village.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Didier-de-Bizonnes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7]. La commune est en outre hors attraction des villes[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (56,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,2 %), prairies (23,9 %), terres arables (23,4 %), zones agricoles hétérogènes (7,4 %), zones urbanisées (2,2 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Hameaux, lieux-dits et écarts

    Voici, ci-dessous, la liste la plus complète possible des divers hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux qui composent le territoire de la commune de Saint-Didier-de-Bizonnes, présentés selon les références toponymiques fournies par le site géoportail de l'Institut géographique national[12].

    • le Devet
    • la Bara
    • Grand Vie
    • le Bouchet
    • le Moiroud
    • le cœur
    • l'Arête
    • le Bourg
    • les Brosses
    • Bois Bernard
    • Bois et étang des Béroudières (ENS)
    • Bois de Chavanon
    • le Molard
    • le Bas Saint-Didier
    • Mont Levet
    • Chavanon
    • la Combe
    • les Brosses
    • les Arpents

    Risques sismiques

    La totalité du territoire de la commune de Saint-Didier-de-Bizonnes est situé en zone de sismicité n°3, comme la plupart des communes de son secteur géographique, mais non loin de la zone n°4 qui s'étend plus à l'est vers le massif de la Chartreuse[13].

    Terminologie des zones sismiques[14]
    Type de zoneNiveauDéfinitions (bâtiment à risque normal)
    Zone 3Sismicité modéréeaccélération = 1,1 m/s2

    Toponymie

    Le nom de la commune se décompose en deux termes bien distincts et en partie liés à sa situation géographique (à proximité du village de Bizonnes) :

    • Saint-Didier
    Ce nom fait référence à Didier de Vienne, dit Saint Didier, évêque de Vienne en Dauphiné en 596 et assassiné en 608, (ou 607 ou 612?) à Saint-Didier-sur-Chalaronne dans l'Ain.
    • Bizonnes
    Selon André Planck, auteur du livre L'origine du nom des communes du département de l'Isère, le nom de Bizonnes évoquerait la bise, ce vent sec et froid qui souffle généralement du nord ou du nord-est dans la région[15].

    Histoire

    Pour un article plus général, voir Histoire de l'Isère.

    Antiquité

    Le secteur actuel de la commune de Biol se situe à l'ouest du territoire antique des Allobroges, ensemble de tribus gauloises occupant l'ancienne Savoie, ainsi que la partie du Dauphiné, située au nord de la rivière Isère.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1989 mars 2001 Simon Del Moral    
    mars 2001 2009 Jean-Pierre Bouzard    
    2009 En cours Joëlle Anglereaux SE Retraitée
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].

    En 2018, la commune comptait 305 habitants[Note 2], en augmentation de 3,04 % par rapport à 2013 (Isère : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    356397438368526480468515499
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    450422410368359341362340316
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    299273249242241225219203213
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    208181170147175208236288294
    2018 - - - - - - - -
    305--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

    Médias

    Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Nord-Isère, un ou plusieurs articles à l'actualité du canton, de la communauté de communes et quelquefois de la commune, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.

    Cultes

    La communauté catholique et l'église de Saint-Didier-de-Bizonnes (propriété de la commune) dépendent de la paroisse Sainte-Anne qui est, elle-même, rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[20].

    Culture et patrimoine

    Paysage rural depuis Saint-Didier-de-Bizonnes vers l'est

    Patrimoine naturel

    L’étang du Mas des Béroudières, positionné au sommet d’une colline du plateau des Terres froides, au milieu d'une forêt de hêtres et de châtaigniers, présente un intérêt majeur en tant que site naturel préservé, reconnu comme espace naturel sensible.

    Selon le conservatoire d'espaces naturels de l'isère (CEN Isère), « le marnage naturel de l’étang et les conditions acides et oligotrophes du secteur sont à l’origine de la présence de plantes très particulières comme la petite Scutellaire, l’Écuelle d’eau ou la Littorelle à une fleur. » Cet organisme assiste la commune dans la mise en place technique d'un plan de gestion du site [21].

    Personnalités liées à la commune

    • Jean-Baptiste Duchand de Sancey, fils du dernier seigneur de Saint-Didier-de-Bizonnes, amant de Pauline Bonaparte, général d'Empire, commande l'artillerie de la Garde à Waterloo. Décédé en 1849, il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris
    • Jean-Pierre Drevet, né en 1806 à Saint-Didier-de-Bizonnes (ou à Tullins), mécanicien et révolutionnaire. Il participe à la deuxième révolte des canuts de Lyon en 1834 puis aux évènements parisiens de 1848. Arrêté, transporté puis gracié, il publie "le socialisme pratique". Proche de Louis Blanc, il est à nouveau arrêté en 1851 lors du coup d'État. Exilé à Jersey, il meurt en [22].

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Site habitants.fr, page sur le nom des habitants des communes de l'Isère, consulté le 18 juillet 2019
    2. Jean-Paul Bravard, « Le coteau de Saint-Savin et Saint-Chef, « Terres Froides » du Bas-Dauphiné. Pour la délimitation et la préservation d'unités paysagères remarquables », Revue de géographie de Lyon, vol. 56, no 4, , p. 411–421 (DOI 10.3406/geoca.1981.3962, lire en ligne, consulté le ).
    3. site domaine-st-didier.com, page d'accueil, consulté le 18 juillet 2019
    4. site isere-tourisme.com, page sur l'Espace Naturel Sensible du mas des Béroudières, consulté le 18 juillet 2019
    5. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    7. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Site géoportail, page des cartes IGN
    13. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
    14. Livre "L'origine du nom des communes du département de l'Isère" par André Planck, édition L'atelier, 2006
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    19. Site de messe-infos, page sur la paroisse Sainte-Anne, consulté le 27 février 2019
    20. Site cen-isere.org, page "Étang du Mas des Béroudières", consulté le 18 juillet 2019
    21. Google livre "Citoyens-combattants à Paris, 1848-1851 de Louis Hincker" , première partie, page 92, consulté le 18 juillet 2019

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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