Saint-Cyr Nugues

Saint-Cyr Nugues, dit « Cyr Nugues », né le à Romans dans la Drôme et mort le à Vichy, dans l'Allier, est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Saint-Cyr Nugues

Le lieutenant-général baron Saint-Cyr Nugues. Huile sur toile d'Ary Scheffer, XIXe siècle, château de Versailles.

Surnom « Cyr Nugues »
Naissance
Romans, Drôme
Décès  67 ans)
Vichy, Allier
Origine France
Allégeance  Royaume de France
 République française
Empire français
 Royaume de France
 Empire français (Cent-Jours)
 Royaume de France
Arme Infanterie
Grade Lieutenant-général
Années de service 17911840
Conflits Guerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennes
Faits d'armes Austerlitz
Lérida
Valence
Tarragone
Anvers
Distinctions Baron de l'Empire
Grand-croix de la Légion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis
Pair de France
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 39e colonne

Biographie

Sous la Révolution française et le Premier Empire

À la suite de ses études au collège de Navarre, il remporte le prix d'honneur au concours général. En 1791, il s'engage dans le 8e bataillon des grenadiers de la Drôme, où exerce son frère aîné, alors capitaine. Il y obtient le grade de sergent. Des problèmes d'acuité visuelle l'obligent à quitter l'armée active. Il trouve alors une place d'aide-commissaire des guerres en , qui lui permet de se rendre auprès de l'armée des Pyrénées en 1792-1793, puis à l'état-major de l'armée d'Italie.

Le il est intégré dans l'armée, avec le grade de sous-lieutenant provisoire, à l'état-major de l'armée d'Italie. Il est confirmé dans son grade de sous-lieutenant le . Lieutenant provisoire le , puis capitaine provisoire le , il est confirmé dans ce grade le . Il est promu aide de camp du général Suchet le . Il l'accompagne au camp de Saint-Omer, puis à la Grande Armée.

Ils font ensemble plusieurs campagnes en Allemagne, en Pologne, à Austerlitz, à Iéna, et à Pultusk. Il est chef de bataillon le , puis adjudant-commandant le .

En 1808, alors chef d'état-major, il est toujours au côté du général Suchet, qui est à la tête du 5e corps de l'armée d'Espagne. Saint-Cyr Nugues se distingue au siège de Lérida ( au ). Il négocie la capitulation de Tortosa le . Il prend également d'assaut le fort de Francoli le , lors du siège de Tarragone ( au ). Il est créé Baron de l'Empire le , puis est promu général de brigade le . Il se distingue également à la prise de Valence du au . Il devient chef d'état-major de l'Armée d'Aragon et de Catalogne en 1813. Il apprécie l'aide fournie par les troupes de l'Armée de Naples des généraux Severoli et Bertoletti. Il est fait chevalier de Saint-Louis le .

Il poursuit sa carrière militaire avec le maréchal Suchet dans l'armée des Alpes en 1815. Il est mis en non-activité le .

Au service du roi

Après vingt ans de carrière, le changement de régime politique en France l'amène à prendre sa retraite. Il rentre alors à Romans. De à il est maire de Chanos-Curson près de Romans. Le gouvernement de la Restauration ne tarde pas à lui confier, en 1818, la charge d'une commission ayant pour but la remise en état de la défense aux frontières. Les bases de ses travaux, proposées en 1818, ne seront définitivement adoptées qu'en 1830. Il participe à l' expédition d'Espagne comme chef d'état-major du général Lauriston le et est au Siège de Pampelune en septembre suivant. Il est alors promu au grade de lieutenant-général le .

Lors de la révolution belge en 1830, le ministère de la Guerre le fait appeler pour prendre part au siège d'Anvers, comme chef d'état-major général, sous les ordres du maréchal Gérard[1]. Il y est blessé d'un éclat d'obus à l'épaule dans la nuit du 18 au . Il est récompensé de ses services par sa nomination au titre de Pair de France le . Il retrouve sa place de directeur du personnel des opérations militaires au ministère de la Guerre le où il anime plusieurs commissions. Le , à la demande de Thiers, il établit la première liste des 384 noms des généraux gravés sur l'arc de triomphe de l'Étoile. Il est placé dans la section de réserve le .

Hommages

Distinctions

Notes et références

  1. Louis Mainard, Drôme, Paris, Curel, Cougis & Cie, coll. « Galerie française », p. 31-35

Sources

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