Saint-Béat-Lez

Saint-Béat-Lez (en gascon Sent Biat Les) est, depuis le , une commune nouvelle située dans le département de la Haute-Garonne en région Occitanie, issue de la fusion des communes de Lez et de Saint-Béat[1].

Saint-Béat-Lez

La Garonne et le centre du village.
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Haute-Garonne
Arrondissement Saint-Gaudens
Intercommunalité Communauté de communes Pyrénées Haut Garonnaises
Maire
Mandat
Thierry Haein
2020-2026
Code postal 31440
Code commune 31471
Démographie
Gentilé Saint-Béatais-Léziens
Population
municipale
382 hab. (2018)
Densité 38 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 54′ 52″ nord, 0° 41′ 33″ est
Altitude Min. 476 m
Max. 1 763 m
Superficie 9,96 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Bagnères-de-Luchon
Législatives Huitième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Saint-Béat-Lez
Géolocalisation sur la carte : Haute-Garonne
Saint-Béat-Lez
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Béat-Lez
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Béat-Lez

    Ses habitants sont appelés les Saint-Béatais-Léziens.

    Géographie

    Commune située dans le Comminges et Petit-Comminges au pied du pic du Gar, dans les Pyrénées, dans le sud du département de la Haute-Garonne, sur la Garonne à 33 km au sud-est de Saint-Gaudens.

    Communes limitrophes

    Saint-Béat-Lez est limitrophe de six autres communes :

    Communes limitrophes de Saint-Béat-Lez[2]
    Chaum Eup
    Marignac Boutx
    Arlos Argut-Dessous

    Géologie et relief

    La superficie de la commune est de 996 hectares ; son altitude varie de 476 à 1 763 mètres[3].

    La commune est située au pied du pic du Gar.

    La Garonne traversant Saint-Béat.

    Saint-Béat

    La commune est arrosée par la Garonne située au centre de la commune.

    Lez

    Le ruisseau de Lez traverse la commune.

    Transports

    Le tunnel de Saint-Béat-Lez

    Commencés en 2013, les travaux de construction du tunnel se sont terminés en 2018.

    Le tunnel de Saint-Béat-Lez placé sur la N125 a pour longueur 1 066 mètres, il est entré en service le 3 mai 2018[4].

    Il a été inauguré le 30 avril 2018 en présence de Pascal Mailhos (préfet de la région Occitanie), Carole Delga (présidente de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée), et Georges Méric (président du Conseil départemental de la Haute-Garonne)[5].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[7].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[8]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[6]

    • Moyenne annuelle de température : 11,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 6,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,4 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 1 117 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mauléon-Barousse », sur la commune de Mauléon-Barousse, mise en service en 1995[11] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[12],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 12,3 °C et la hauteur de précipitations de 1 121,4 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Girons », sur la commune de Senconac, dans le département de l'Ariège, mise en service en 1949 et à 36 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[15], à 12,3 °C pour 1981-2010[16], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[17].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Béat-Lez est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[18],[19],[20]. La commune est en outre hors attraction des villes[21],[22].

    Toponymie

    La ville se trouvant sur un rétrécissement de la Garonne, le lieu fut nommé par les Romains le « Pas du Loup » : Passus Lupi.

    Saint-Béat serait, outre une tautologie (beatus : bienheureux ou saint), le nom d'un saint très local. Ce saint est aussi connu comme l'évangélisateur de la Beauce où il aurait tué un dragon.

    Lez est un hydronyme apparenté au basque leize « torrent ».

    Histoire

    La commune nouvelle regroupe les communes des Lez et de Saint-Béat, qui deviennent des communes déléguées, le [23]. Son chef-lieu se situe à Saint-Béat.

    Vue de Saint Béat par Eugène de Malbos, vers 1840.

    Dans l'antiquité, le site de Saint-Béat est connu comme un « Passus Lupi » (passage du loup), car le resserrement de cette partie du val d'Aran n'aurait alors permis qu'à des loups efflanqués de passer sans se mouiller les pattes dans la Garonne.

    Cette ancienne place forte commandait la vallée de la Garonne. Son importance l'avait fait surnommer la « clé de la France ».

    Depuis, Saint-Béat-Lez est surtout connu pour ses carrières de marbre blanc, découvertes sans doute en cherchant à élargir l'étroit passage et exploitées depuis l'époque gallo-romaine. La légende locale n'hésitait pas à dire que son marbre avait permis d'édifier la colonne Trajane à Rome, ainsi que tout ce qui était en pierre blanche dans la région. C'est naturellement faux. C'est en revanche en partie avéré pour les colonnettes du couvent de Saint-Bertrand-de-Comminges tout proche, ainsi que pour la majorité des sculptures de la villa romaine de Chiragan, à Martres-Tolosane. Il a servi pour les autels tauroboliques de Lectoure (176, 239 et 241 ap. JC). Le marbre de Saint-Béat fut le matériau utilisé pour les bassins et plusieurs statues du parc de Versailles.

    Les armoiries de Saint-Béat, « clef de France », s'expliquent par l'édification d'une citadelle qui contrôle le passage de la vallée de la Garonne.

    Pendant longtemps, outre ses carrières, la ville était le site d'une foire où s'échangeaient les ânes et mulets destinés à l'Espagne, contre du bois venant des forêts aranaises et charrié par la Garonne. Cette foire avait traditionnellement lieu à la Saint-Martin.

    Une particularité : jusqu'à la Révolution, Saint-Béat (du moins sa partie est, séparée de la partie ouest par la Garonne) formait, avec Melles et Argut-Dessus, une des enclaves languedociennes du diocèse appelé « diocèse civil du Petit-Comminges » (l'un des 24 diocèses civils des États du Languedoc). Sa partie ouest, avec Arlos, faisait partie de la jugerie dite de « Rivière-Verdun » (formée d'innombrables enclaves allant de Verdun-sur-Garonne, entre Toulouse et Montauban, jusqu'à la frontière espagnole). Cette jugerie dépendait, elle, de la Gascogne comme le Couserans et le Comminges[24].

    Vue du Pont de Saint-Béat par Eugène Trutat, fonds Eugène Trutat - Muséum de Toulouse.

    Dans leur cahier de doléances, les habitants décrivent le site de la ville, comme un endroit particulièrement déshérité, soumis aux débordements de la Garonne, comme aux chutes de pierres depuis les falaises qui surplombent la ville.

    La gare de Saint-Béat Lagerle.

    De 1914 à 1953, le tramway électrique de Marignac au Pont-du-Roy va desservir Saint-Béat et ses carrières[25].

    L'ouverture de la station de ski du Mourtis a donné un nouvel élan touristique à la ville, comme plus récemment son festival de sculpture de marbre, qui permet à de jeunes sculpteurs de s'exprimer par leur art.

    C'est depuis le une commune nouvelle issue de la fusion des communes de Lez et de Saint-Béat[1].

    Politique et administration

    Liste des communes
    Nom Code
    Insee
    Intercommunalité Superficie
    (km2)
    Population
    (dernière pop. légale)
    Densité
    (hab./km2)
    Modifier
    Saint-Béat
    (siège)
    31471 CC Pyrénées Haut Garonnaises 7,37 345 (2016) 47
    Lez 31298 CC Pyrénées Haut Garonnaises 2,60 59 (2016) 23

    Administration municipale

    Jusqu'à son prochain renouvellement, en 2020, le conseil municipal de la commune nouvelle est composé de l'ensemble des membres en exercice des conseils municipaux des anciennes communes. La mairie est celle de Saint-Béat.

    Rattachements administratifs et électoraux

    Commune faisant partie de la huitième circonscription de la Haute-Garonne, de la communauté de communes des Pyrénées Haut-Garonnaises et du canton de Bagnères-de-Luchon.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Janvier 2019 mai 2020 Luce Lagacherie    
    mai 2020 En cours Thierry Haein    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.

    En 2018, la commune comptait 382 habitants[Note 4].

    Évolution de la population  [modifier]
    2015 2016 2017 2018
    426404382382
    (Sources : Insee à partir de 2015[26].)

    Économie

    La commune de Lez est classée en zone montagne et possède une seule exploitation agricole[27], en 2012.

    La société Omya y exploite du marbre dit de Saint-Béat[28].

    Enseignement

    Saint-Béat-Lez fait partie de l'académie de Toulouse.

    L'éducation est assurée sur la commune par une école maternelle, une école élémentaire et le collège François Cazes. Pour le lycée, il faut aller au lycée Edmond Rostand, à Bagnères-de-Luchon[29].

    Activités sportives

    Piscine, chasse, randonnée pédestre.

    Culture locale et patrimoine

    Saint-Béat

    Lez

    • Monument aux morts.
    • Un manoir.
    • Fontaine et abreuvoir.
    • Lavoir.
    • Sculpture en marbre blanc d'une montagne où un cours d'eau descend et arrose le village (les mains).

    À proximité :

    Personnalités liées à la commune

    La statue du maréchal Gallieni à Saint-Béat.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Arrêté du 30 avril 2018 portant création de la commune nouvelle de Saint-Béat-Lez », sur haute-garonne.gouv.fr, (consulté le ).
    2. Carte IGN sous Géoportail
    3. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
    4. Vanessa Marguet, « Le tunnel de Saint-Béat ouvre enfin, mais la déviation est loin d'être terminée », sur francebleu.fr, (consulté le ).
    5. http://www.occitanie.developpement-durable.gouv.fr/le-tunnel-de-st-beat-inaugure-a23997.html
    6. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    7. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    8. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    9. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    10. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    11. « Station Météo-France Mauléon-Barousse - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    12. « Orthodromie entre Saint-Béat-Lez et Mauléon-Barousse », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station Météo-France Mauléon-Barousse - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    14. « Orthodromie entre Saint-Béat-Lez et Senconac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    15. « Station météorologique de Saint-Girons - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Station météorologique de Saint-Girons - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    17. « Station météorologique de Saint-Girons - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    18. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    20. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    21. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    23. « Recueil des actes administratifs des services de l'État en Haute-Garonne », sur http://www.haute-garonne.gouv.fr/, (consulté le ).
    24. Voir cartes de Cassini, cartes de Gascogne et de Rivière-Verdun.
    25. Site FACS, Les chemins de fer secondaires de France : 31 - département de Haute-Garonne lire (consulté le 19 novembre 2011)
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2015, 2016, 2017 et 2018.
    27. http://carto.observatoire-des-territoires.gouv.fr/GC_preport.php?lang=fr&s=144&view=map1&id_rep=r01&selId0=12158&nivgeo=com
    28. « Historique et Activités - Omya », sur Omya (consulté le ).
    29. http://www.st-beat.fr/scolarite/
    30. « Église Saint-Benoît-et-Saint-Privat de Saint-Béat | Musée du Patrimoine de France », sur museedupatrimoine.fr (consulté le ).
    31. Notice no PA00094446, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consultée le 28 juin 2010.
    32. Le Moulin des Arts sur le site de la mairie de Saint-Béat, consulté le 23 avril 2013.
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