Saint-Aubin (Jura)

Saint-Aubin est une commune française située dans le département du Jura en région Bourgogne-Franche-Comté. Les habitants se nomment les Saint-Aubinois et Saint-Aubinoises.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Aubin.

Saint-Aubin

Grande Rue (photo en infrarouge)

Blason
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Jura
Arrondissement Dole
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Grand Dole
Maire
Mandat
Jean-Yves Roy
2020-2026
Code postal 39410
Code commune 39476
Démographie
Gentilé Saint-Aubinois
Population
municipale
1 801 hab. (2018 )
Densité 53 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 01′ 59″ nord, 5° 19′ 52″ est
Altitude Min. 180 m
Max. 192 m
Superficie 33,76 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Dole
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Tavaux
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Saint-Aubin
Géolocalisation sur la carte : Jura
Saint-Aubin
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Saint-Aubin
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Saint-Aubin
Liens
Site web saintaubindujura.fr

    Géographie

    La commune de Saint-Aubin est située dans la plaine du Finage, à la frontière entre le Jura et la Côte-d'Or.

    D’une étendue de 3355 hectares, elle est traversée par deux ruisseaux : le Cleux et la Sablonne, dont les eaux parallèles s’écoulent en direction de l’ouest.

    Communes limitrophes

    Aumur Abergement-la-Ronce
    Franxault (Côte-d'Or) N Tavaux
    Champdivers
    O    Saint-Aubin    E
    S
    Montagny-lès-Seurre (Côte-d'Or) Tichey (Côte-d'Or), Saint-Loup Peseux

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Aubin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dole, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74,7 %), forêts (15,1 %), zones urbanisées (6,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    L’homme s’est installé dans la vaste plaine comprise entre Saône et Doubs dès les périodes préhistoriques, comme en témoignent les vestiges archéologiques de la région.

    Antiquité

    On peut penser que le village existait déjà durant la période gauloise car le fossé elliptique qui environnait une partie du bourg appartient à cette période. Les pièces d’or, d’argent et de bronze, trouvées en 1843, les bracelets en bronze, les débris de hachette, de dard de lance à douille, les faucilles de bronze prouvent l’établissement d’un village gaulois.

    Le recensement par les services du ministère de la Culture de nombreuses voies de communication et de villas démontre une période gallo-romaine importante. Une voie romaine se dirigeant de Besançon à Autun par Tavaux, passait au Nord du bourg.

    À proximité d’une ancienne redoute circulaire, construite par les Romains, furent découvertes des armes, lances en bronze, flèches de fer, haches servant aux sacrifices datant de cette époque.

    Époque féodale

    Il semblerait que Saint-Aubin ait appartenu aux rois bourguignons dès le Ve siècle, et que par la suite, le territoire ait été géré par des seigneurs locaux au cours du Moyen Âge.

    Le bourg naissant prit le nom d’Albienne ou Alblinus, comme en témoigne une charte de l’an 785.

    Au IXe siècle, des Bretons fuyant l’invasion des Normands vinrent s’établir au nord d’Alblinus, et en 1046, substituèrent à ce nom celui presque identique de Sanctus Alblinus leur patron, puis Saint-Albin, et enfin Saint-Aulbin en 1292.

    Le premier document authentique qui fasse mention de Saint-Aubin est la donation de l’église faite en 1046 par Hugues, archevêque de Besançon.

    Cette terre bourguignonne fut reprise en fief par Jean de Chalon l’Antique en 1237. Il y eut de nombreuses rivalités entre la maison de Bourgogne et les De Chalon, puis d’autres familles nobles telles que les De Toulongeon, sires de Marnay, De Neuchatel, etc.

    Au cours des XIVe-XVe siècles, le village s’entoure d’édifices défensifs (palissade, pont-levis…), et ses rues sont pavées, témoignant de l’importance du bourg à cette époque. Le village comptait alors 520 maisons soit près de 3 000 habitants.

    Un château fut construit en 1345 par Philippe de Vienne (détruit pendant la guerre de Dix Ans).

    En 1446, Saint-Aubin passa à Louis de Marenches qui en fit don à ses souverains, puis à Jacques de Vienne, comte de Commarin, baron de la Borde.

    Période moderne

    En 1604, il fut réuni au comté de Bourgogne. À partir de 1703, les différents hameaux qui composaient Saint-Aubin furent démantelés et vendus.

    Révolution française

    En 1791, le village fut désigné comme chef-lieu de canton jusqu’en 1801[8].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Vers 1842 18.. André Séraphin Duchesne    
    1908 1920 François Bachut    
    1920 1945 Xavier Barbier    
    1945 1963 Georges Barbier    
    1963 1965 Charles Routhier    
    1965 1971 Jean Serrad    
    1971 1989 Jean Coron DVG  
    1989 2001 Georges Seguin   Agriculteur
    mars 2001 mars 2020 Claude François PS  
    mars 2020 En cours Jean-Yves Roy    

    Démographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[10].

    En 2018, la commune comptait 1 801 habitants[Note 3], en augmentation de 1,24 % par rapport à 2013 (Jura : −0,29 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 4901 3321 3641 5861 5591 6801 6991 6931 795
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 6701 6711 6661 5681 5471 5201 5111 4571 405
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 4061 4171 3821 1391 1731 1771 0961 1341 266
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    1 3531 4711 5571 5441 5201 5391 6901 7141 737
    2013 2018 - - - - - - -
    1 7791 801-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[8] puis Insee à partir de 2006[11].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Une fabrique de tuiles a longtemps été la principale source de revenus du village. Les occupations professionnelles de ses habitants sont l’agriculture, le travail salarié à l’usine chimique Solvay de Tavaux, une commune voisine, et des emplois de services que ce soit a Saint-Aubin même, ou dans les villes proches (Chaussin, Tavaux, Dole, Dijon).

    Lieux et monuments

    Voies

    52 odonymes recensés à Saint-Aubin (Jura)
    au
    Allée Avenue Bld Chemin Cour Impasse Montée Passage Place Quai Rd-point Route Rue Ruelle Autres Total
    0 1 [Note 4] 0 0 0 0 0 0 3 0 0 0 45 [Note 5] 1 [Note 6] 2 [Note 7] 52
    Notes « N »
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    4. Avenue de la Gare
    5. Dont la Rue du 19-Mars, la Rue du 8-Mai, et la Rue du 11-Novembre.
    6. Ruelle des Marguerites.
    7. Autres voies non identifiées en relation avec des écarts, lieux-dits, hameaux, zones industrielles, résidences, quartiers, etc.
    Sources : rue-ville.info & annuaire-mairie.fr & OpenStreetMap & FNACA-GAJE du Jura

    Édifices et sites

    La Grande Rue de Saint-Aubin (Jura)
    Fronton de l'église de Saint-Aubin (Jura)

    Datant de 1833, l’église de Saint-Aubin présente l’originalité d’avoir l’inscription "Liberté Égalité Fraternité - Vive la République".

    Ces inscriptions remontent pour partie à 1848, période révolutionnaire qui a vu fleurir partout en France les arbres de la liberté et devises républicaines. À cette date, l’actuelle mairie de Saint-Aubin n’était pas encore construite et donc seule la frise du portail de l’église était disponible pour l’inscription "Liberté Égalité Fraternité". Quelques autres églises en France partagent aujourd’hui encore cette particularité, datant d’avant la loi de séparation des Églises et de l’État en 1905.

    En 1871, l’inscription lavée par les pluies n’était plus guère visible. La municipalité fit alors ajouter sur le listel l’inscription "Vive la République".

    En 1888, le curé, qui était alors le chanoine Monnier, commença à ses frais la restauration de l’église, faisant exécuter, sur le modèle de celles décorant la Sainte-Chapelle, les peintures que l’on voit aujourd’hui. En 1890, les inscriptions étaient presque effacées et laissaient indifférente la population. L’intention du restaurateur était alors de placer au fronton une inscription latine signifiant « Ici la Maison de Dieu ». Mais une protestation de cinq conseillers municipaux sur seize, adressée au préfet du Jura, déclencha alors une enquête. À l’issue de celle-ci, le sous-préfet donna au maire l’ordre de rétablir les inscriptions, celles que l’on voit aujourd’hui encore.

    Personnalités liées à la commune

    Plusieurs collatéraux de Victor Hugo habitent la commune et ont été mis à l’honneur durant l’année lui rendant hommage en France.

    Culture et sport

    La commune de Saint-Aubin possède plusieurs associations sportives ou culturelles. Parmi les plus importantes, l’ASSA (Association sportive de Saint-Aubin) qui gère le club de football local, avec l'équipe première senior qui a évolué en 1re division de district (plus haut niveau départemental) jusqu'à la saison 2012-2013. Aujourd'hui, l’équipe de foot a fusionné avec l’Abergement la Ronce et Damparis pour créer le club de foot JURA STAD’. L’équipe évolue en Régional 3. L'association du Patrimoine de Saint-Aubin s'inscrit dans une volonté de faire découvrir le monde rural d'hier et aujourd'hui. Elle possède un musée, la maison du patrimoine, et organise tous les ans le Ruralissimo.

    Enfin, la commune accueille, le dernier week-end d'août depuis 2004, un festival de musiques actuelles, le Rockalissimo. Ce festival, monté par un groupe de jeunes du village (21 ans de moyenne d'âge en 2004) a pour but de promouvoir la musique dans le monde rural. L'année 2007, le festival accueille les Fatals Picards, applaudis par 5000 festivaliers. En 2008, le festival devient payant et invite les groupes Blankass et Vegastar, puis en 2009, La Phaze et Déportivo.De nombreux artistes ont foulé la grande scène comme Les Wampas, Babylon Circus, Aldebert, Les Negresses Vertes, Demi-Portion, Mass Hysteria, No One is Inoncent...le festival est devenu le plus connu du Nord Jura et s’incrit comme un événement majeur du Grand Dole. Le festival se déclare comme éco-festival. Il met en effet l'accent sur l'écologie et la bio-diversité à travers des actions comme le recyclage, des WC écologiques, des verres réutilisables ainsi que diverses actions tendant à sensibiliser les festivaliers sur le devenir de la planète.

    Héraldique

    Blason
    D'azur au lion d'or.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Notes et références

    Notes

      Références

      1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
      3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
      5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
      6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
      7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
      8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
      9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
      10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
      11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

      Voir aussi

      Articles connexes

      Liens externes

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