Rue Vauvilliers
La rue Vauvilliers, précédemment « rue du Four-Saint-Honoré » est une voie publique ancienne du quartier des Halles, dans le 1er arrondissement de Paris, en France.
1er arrt Rue Vauvilliers
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Rue Vauvilliers vue de la rue Berger. | |||
Situation | |||
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Arrondissement | 1er | ||
Quartier | Halles | ||
Début | 74, rue Saint-Honoré | ||
Fin | 37, rue Berger | ||
Morphologie | |||
Longueur | 58 m | ||
Largeur | 15 m | ||
Historique | |||
Création | Antérieure au XIIIe siècle | ||
Dénomination | 24 août 1864 | ||
Ancien nom | Rue du Four-de-la-Couture-de-l'Évêque rue du Four rue du Four-Saint-Honoré |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 9677 | ||
DGI | 9631 | ||
Géolocalisation sur la carte : 1er arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Situation et accès
Elle commence 74, rue Saint-Honoré et finit 37, rue Berger face au Jardin Nelson-Mandela (précédemment Jardin des Halles et antérieurement Halles Centrales de Paris).
Origine du nom
Depuis 1864, elle tient son nom du savant helléniste Jean-François Vauvilliers (1737-1801) qui assura les approvisionnements alimentaires de Paris en 1789, au début de la Révolution française.
Historique
Cette rue qui existait déjà en 1238 s'appelait en 1255, « rue du Four-de-la-Couture-de-l'Évêque » en raison de la présence d'un four banal épiscopal, de 1137 jusque vers 1410, situé au bout de la rue du côté de l’église Saint-Eustache et qui s'adossait à l'hôtel du Grand panetier de France. Cet hôtel particulier a été remplacé par l'hôtel de Nesmond[1].
Cette voie est citée dans Le Dit des rues de Paris de Guillot de Paris sous la forme « rue du Four ».
Au XIVe siècle, il y avait au nord de cette rue, du côté impair et au sud de la rue Berger, l'hôtel d'Albret qui fut acheté en 1572 par Catherine de Médicis pour construire, sur l'emplacement du couvent des Filles-Pénitentes, l'hôtel de la Reine[2].
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, il y avait dans cette rue un grand nombre d'hôtels meublés en raison du voisinage des Halles de Paris[2].
En 1788, les faïenciers, potiers et vitriers y installèrent leurs ateliers[2].
Une décision ministérielle du mois de floréal an VII (avril-), signée François de Neufchâteau, fixe la largeur de cette voie publique à 9 mètres.
De sa création en 1817 à sa suppression vers 1860 pour la création des pavillons Baltard des Halles centrales, le marché des Prouvaires longeait le côté est de la rue.
En 1817, la « rue du Four-Saint-Honoré » commençait 74-76, rue Saint-Honoré et finissait 17-4, rue Trainée et 1-2, rue Coquillière. Elle était située dans l'ancien 4e arrondissement dans le quartier de la Banque de France pour les numéros impairs et dans l'ancien 3e arrondissement dans le quartier Saint-Eustache pour les numéros pairs[3],[4].
Les numéros de la rue étaient noirs[5]. Le dernier numéro impair était le no 49 et le dernier numéro pair était le no 46.
Un arrêté du gouvernement provisoire de la République du , signé Alexandre Ledru-Rollin, ministre de l'Intérieur, porte la largeur à 12 mètres entre la rue Saint-Honoré et la rue des Deux-Écus.
Un décret du , signé Louis Napoléon Bonaparte, du président de la République, porte la largeur minimale de la partie restante de la rue du Four était fixée à 14,69 mètres.
Un décret impérial du , signé Napoléon III, porte la largeur entre la rue Saint-Honoré et la rue des Deux-Écus à 15 mètres et à 20 mètres pour le reste de la rue[6].
La construction des Halles centrales fit disparaitre les deux-tiers de la rue du Four Saint-Honoré, qui se terminait originellement près de l'église Saint-Eustache[2].
Par décret impérial du , la rue du Four est renommée « rue Vauvilliers ».
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Antoine Lavoisier habita cette rue en 1769.
- Le Journal de Paris fut édité dans cette rue du jusqu'en 1785.
- Ex-no 33, aujourd'hui disparu : emplacement de l'hôtel À la Belle Étoile, devenu Hôtel de Cherbourg, où s'installa en , dans la chambre no 9 au 3e étage, le lieutenant Napoléon Bonaparte[2],[7].
- Ex-no 35 aujourd'hui disparu : emplacement du cabaret Le Chat-qui-pelote fondé en 1727[2].
- Nos 4 à 12 : ces bâtiments auraient été construits, au XVIIIe siècle, par le père de Louis-Étienne Héricart de Thury qui y serait né[2].
Notes, sources et références
- « Hôtel de Nesmond », lapassiondupatrimoine.fr.
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris.
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 16e quartier « Banque de France », îlot no 1, F/31/80/02, îlot no 5, F/31/80/6.
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 11e quartier « Saint-Eustache », îlot no 10, F/31/78/10, îlot no 11, F/31/78/11.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
- « Rue du Four-Saint-Honoré », vers 1866, vergue.com.
- « Bonaparte, Napoléon », www.parisrevolutionnaire.com.
Voir aussi
Bibliographie
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris.
- Guillot de Paris, Le Dit des rues de Paris, avec préface, notes et glossaire d'Edgar Mareuse.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
Articles connexes
- Liste des anciens noms de voies de Paris
- Histoire de Paris
- Quartier des Halles
- Transformations de Paris sous le Second Empire
- La Maison du chat-qui-pelote
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