Rue des Frères-Lion

La rue des Frères-Lion (en occitan : carrièra dels Fraires Lion) est une voie publique du centre historique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Elle traverse d'est en ouest le quartier Dupuy dans le secteur 1 de la ville.

Rue des Frères-Lion
(oc) Carrièra dels Fraires Lion
Situation
Coordonnées 43° 36′ 01″ nord, 1° 27′ 11″ est
Pays France
Région Occitanie
Ville Toulouse
Quartier(s) Dupuy (Secteur 1)
Début no 2 boulevard Lazare-Carnot et no 48 allées Forain-François-Verdier
Fin no 1 et no 28 place Dominique-Martin-Dupuy
Morphologie
Type Rue
Longueur 89 m
Largeur entre 12 et 16 m
Histoire
Anciens noms Rue du Faubourg-Saint-Étienne ou Saint-Sauveur (XVIIe siècle)
Rue des Frères-Lion (1945)
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Toulouse

Description

Voies rencontrées

La rue des Frères-Lion rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Boulevard Lazare-Carnot (g)
  2. Allées Forain-François-Verdier (d)
  3. Place Dominique-Martin-Dupuy

Transports en commun

La rue des Frères-Lion est traversée et desservie par les lignes de bus de la ville, particulièrement les Linéo L1L8. Elle se trouve par ailleurs à proximité immédiate de la station François-Verdier de la ligne de métro  , où marquent également l'arrêt les Linéo L1L8L9 et les bus 142944.

La rue des Frères-Lion se trouve également à proximité d'une station de vélo en libre service VélôToulouse, la station no 43 (no 14 place Dominique-Martin-Dupuy).

Odonymie

Le nom de la rue rend hommage aux frères résistants Raoul et Henri Lion. Raoul (1897-1944) avait son imprimerie dans cette rue (actuel no 5), son frère, Henri (1895-1944), un peu plus loin (actuel no 23 rue Croix-Baragnon). Les deux frères, anarchistes et libres-penseurs, s'engagent dans la Résistance, pour laquelle ils impriment tracts, journaux et faux papiers. Les 4 et , à la suite d'une dénonciation, ils sont arrêtés par la Gestapo, avec leurs employés – dont le jeune Georges Séguy – et d'autres résistants toulousains – parmi lesquels Adolphe Coll, Maurice Fonvieille et Raymond Naves. Incarcérés à la prison Saint-Michel, ils sont déportés au camp de concentration de Mauthausen et meurent gazés au château de Hartheim les 12 et . Leur nom est donné à la rue peu après la Libération, en 1945[1].

Depuis le Moyen Âge, la rue avait toujours porté le nom de rue du Faubourg-Saint-Étienne. Elle formait effectivement l'axe principal de ce faubourg, qui s'étendait au-delà de la porte Saint-Étienne – du nom de la cathédrale voisine. Elle prit parfois le nom de rue Saint-Sauveur, car elle menait au cimetière et à une chapelle de ce nom (emplacement de l'actuelle place Dominique-Martin-Dupuy). En 1794, pendant la Révolution française, elle devint rue de Beauvais, sans que cette appellation subsiste plus de quelques mois[1].

Patrimoine et lieux d'intérêt

Maison du négociant Paul Sahuqué.
  • no  32 : maison Sahuqué.  Inscrit MH (1997, façade sur rue)[2].
    C'est le négociant Paul Sahuqué qui, après avoir fait démolir deux maisons qu'il a acquis entre mars et , fait construire la maison actuelle, dans le goût néo-classique. La maison développe sur la rue une façade large de six travées qui s'élève sur deux étages décroissants, séparés par des corniches moulurées. Le rez-de-chaussée, légèrement surélevé, est percé de grandes ouvertures de boutique qui encadrent la porte piétonne, qui a conservé une imposte en fer forgé. Les agrafes sont sculptées de mascarons en terre cuite qui représentent des divinités romaines symbolisant la prospérité et le commerce – Bacchus, Cérès, Mercure, Flore. Au 1er et au 2e étage, les fenêtres ont des agrafes sculptées de motifs végétaux. Elles sont mises en valeur, surtout, par leurs balconnets en pierre, qui ont des garde-corps en fer forgé. L'élévation est couronnée par une corniche moulurée[3].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., éd. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2867263545).

Articles connexes

Liens externes

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