Rue Godot-de-Mauroy

La rue Godot-de-Mauroy est une voie du 9e arrondissement de Paris, en France.

9e arrt
Rue Godot-de-Mauroy

La rue en juin 2021.
Situation
Arrondissement 9e
Quartier Chaussée-d'Antin
Début 8, boulevard de la Madeleine
Fin 13 bis-15, rue des Mathurins
Morphologie
Longueur 356 m
Largeur 9,74 m
Géocodification
Ville de Paris 4175
DGI 4222
Géolocalisation sur la carte : 9e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris

Situation et accès

La rue Godot-de-Mauroy est une voie située dans le 9e arrondissement de Paris. Elle débute au 8, boulevard de la Madeleine et se termine au 13 bis-15, rue des Mathurins.

Origine du nom

Plaque de la rue.

Cette rue doit son nom aux frères Godot de Mauroy, anciens propriétaires du sol[1].

Historique

Cette voie fut percée en 1818 sur des terrains appartenant à MM. Godot de Mauroy, riches marchands de bois qui y avaient leurs chantiers, et fit disparaître une ancienne impasse fermée par une grille, qui portait le nom d'« impasse de la Grille » et qui avait été créée en 1789[2],[3].

L'ordonnance royale du indique :

« Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre, â tous ceux qui ces présentes verront, salut.
Sur le rapport de notre ministre secrétaire d’État au département de l'Intérieur ; vu les propositions du préfet de la Seine favorables à la demande des sieurs Godot de Mauroy, tendant à obtenir l'autorisation d'ouvrir une rue sur le terrain qui leur appartient, situé rue Basse-du-Rempart, desquelles propositions il résulte que les sieurs Godot prennent l'engagement de fournir gratuitement le terrain de la rue nouvelle et de se charger des frais de premier pavage et éclairage ;
notre Conseil d’État entendu, nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :
  • Article 1 : les sieurs Godot de Mauroy frères sont autorisés à ouvrir une rue sur le terrain dont ils sont propriétaires, rue Basse-du-Rempart, dans notre bonne ville de Paris, laquelle formera prolongement du cul-de-sac de la Grille, et communiquera de la rue Basse-du-Rempart à la rue Neuve-des-Mathurins.
  • Article 2 : cette autorisation est accordée à la charge par les impétrants de se conformer aux lois et règlements sur la grande voirie de Paris.
  • Article 3 : notre ministre secrétaire d'État au département de l'Intérieur est chargé de l'exécution de la présente ordonnance.
Donné au château des Tuileries, le 18 novembre de l'an de grâce 1818, et de notre règne, le vingt-quatrième.
Signé : LOUIS. »

Un décret du (UP), non exécuté, prévoyait le prolongement de cette voie jusqu'à la rue Auber.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • Pierre Desproges y a habité au premier étage du no 27, sur le même palier que Jacques Lot avoué et un temps président de la chambre des avoués de Paris.
  • L'écrivain français Stendhal y avait son éditeur, et y a vécu en 1839 au no 30.
  • Chopin passait ses après-midis au club polonais à jouer du piano.
  • En 1913, Marcel Proust y a financé l'ouverture d'un établissement de bains, les Bains de Cuziat, au no 11[4].
  • Le no 15 de la rue est le théâtre de la majeure partie du roman Les Deux Nigauds de la comtesse de Ségur.
  • Cette rue tient une place centrale dans le roman Paris d'Émile Zola. C'est ici que se trouve l'hôtel particulier du grand banquier Duvillard, élevé au rang de baron par l'empereur, et qui sera détruit lors d'un attentat anarchiste.
  • Le pub Molly Malone, au no 21, a compté parmi ses habitués les Pogues et Bob Geldof qui y ont donné des concerts.
  • Au no 38, un immeuble Art déco construit en 1937 par Jean Beaugrand.
  • Selon sa biographe Deirdre Bair, le nom de la rue aurait inspiré Samuel Beckett pour le titre de son chef-d'œuvre En attendant Godot.
  • Georges Petit, l'un des plus puissants acteurs du marché français de l'art, y ouvre en 1881 une galerie au no 12 où il assurera les premières expositions de Monet, Rodin, ou encore Odilon Redon.
  • Marthe Richard, personnage haut en couleur (espionne, aviatrice, prostituée...) et dont la loi mettant un terme à l'autorisation de l'exploitation des maisons closes porte le nom, a connu ses heures de gloire auprès du public d'un établissement de bains de la rue.
  • Pierre Desproges aime à rappeler que Jacques Mesrine, manquant de s'y faire coincer par la police, y prend une femme agée en otage à la sortie d'un bar avant de s'enfuir par la rue Vignon[5].

Références

  1. Voir sur le site de Paris, ci-dessus[Où ?].
  2. Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
  3. Gustave Pessard, Nouveau dictionnaire historique de Paris.
  4. « Marcel Proust et les muses du bastringue », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  5. Philippe DURANT, Pierre Desproges, edi8, , 271 p. (ISBN 978-2-412-03526-9, lire en ligne)

Annexes

Article connexe

Lien externe

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