Rue Ferdinand-Duval

La rue Ferdinand-Duval est une rue, ancienne, du 4e arrondissement de Paris, dans le quartier du Marais.

4e arrt
Rue Ferdinand-Duval

Vue de la rue depuis la rue des Rosiers.
Situation
Arrondissement 4e
Quartier Saint-Gervais
Début 18, rue de Rivoli
Fin 7, rue des Rosiers
Morphologie
Longueur 135 m
Largeur Entre les rues de Rivoli
et du Roi-de-Sicile : 12 m
Ailleurs : 10 m
Historique
Dénomination Arrêté du
Ancien nom Rue des Rosiers
rue des Juifs
Géocodification
Ville de Paris 3597
DGI 3583
Géolocalisation sur la carte : 4e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
Images sur Wikimedia Commons

Situation et accès

La rue Ferdinand-Duval, d'une longueur de 135 mètres, est située dans le 4e arrondissement, quartier Saint-Gervais et fait partie du Pletzl, et commence au 18, rue de Rivoli et finit au 7, rue des Rosiers.

La rue Ferdinand-Duval est desservie par la ligne par la station Saint-Paul.

Origine du nom

Elle doit son nom actuel (arrêté du ) à Ferdinand Duval (1827-1896), préfet de la Seine et conseiller municipal[1].

Historique

Jusqu'au XVe siècle, sous le règne de Louis XII, ayant absorbé le « passage du Petit-Saint-Antoine », elle s'appelait « rue des Rosiers » dont elle était partie prenante (celle-ci faisait un angle droit avant de continuer dans la partie occidentale de la rue, vers la rue Vieille-du-Temple)[2].

Jusqu'au XVIIIe siècle, la rue Ferdinand-Duval offre un lieu de culte chrétien. Une statue de la Vierge est érigée en effet à l'angle actuel de la rue des Rosiers et de la rue Ferdinand-Duval. Mutilée le , au moment des persécutions contre les protestants, elle est remplacée par François Ier lui-même, qui pose une effigie en argent, volée en 1545. Remplacée à nouveau par une statue de pierre, qui existe encore en 1789, la figure de la Vierge a finalement disparu, probablement au cours de la période révolutionnaire.

Du XVe siècle au XXe siècle, la rue s'est ensuite appelée « rue des Juifs », en raison de la présence de la communauté juive dans le quartier. On trouve également l'appellation « rue des Païens » dans le plan de Truschet et Hoyau de 1550.

Elle est citée sous le nom de « rue des Juifz » dans un manuscrit de 1636 dont le procès-verbal de visite indique : « avons veu quantité de boues et immundices ».

En 1900, la rue change de nom une dernière fois et prend celui d'un préfet et conseiller municipal, Ferdinand Duval. En 1898, à la suite de l'affaire Dreyfus, une pétition pour la débaptiser est adressée en effet au conseil municipal de Paris par des commerçants installés dans la rue[3],[4].

Le la partie de la rue Ferdinand-Duval située entre la rue du Roi-de-Sicile et la rue de Rivoli prend le nom de rue Pierre-Seel.

Ferdinand Duval.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire


En littérature

Le récit de la perquisition du 1er août 1871 est au cœur du roman de Michèle Audin, Josée Meunier : 19, rue des Juifs (Paris, Gallimard, 2021)[7].

Références

  1. Nomenclature des voies publiques et privées de Paris, mairie de Paris, 9e édition, mars 1997, 670 p. (ISBN 2-9511599-0-0).
  2. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris sur Google Livres, p. 684.
  3. Archives israélites, publiées par le Bureau des archives israélites, 1898, p. 247.
  4. Procès-verbaux, par Commission du Vieux Paris, Commission du vieux Paris, publiés par l'Imprimerie municipale, 1902, p. 152.
  5. Danielle Chadych, Le Marais, Parigramme, coll. «  Promenades d'architecture et d'histoire », 2005, 637 p. (ISBN 978-2840961888).
  6. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Éditions de Minuit, .
  7. Michèle Audin, Josée Meunier : 19, rue des Juifs : roman, (ISBN 978-2-07-293354-7 et 2-07-293354-4, OCLC 1241437592, lire en ligne)

Articles connexes

Lien externe

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