Roussas

Roussas est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Roussas

Le village de Roussas et son château.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Nyons
Intercommunalité Communauté de communes Enclave des Papes-Pays de Grignan
Maire
Mandat
Christiane Robert
2020-2026
Code postal 26230
Code commune 26284
Démographie
Gentilé Roussassiens, Roussassiennes
Population
municipale
366 hab. (2018 )
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 25′ 54″ nord, 4° 48′ 09″ est
Altitude Min. 83 m
Max. 390 m
Superficie 16,07 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Montélimar
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Grignan
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Roussas
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Roussas
Géolocalisation sur la carte : France
Roussas
Géolocalisation sur la carte : France
Roussas
Liens
Site web mairie-roussas.fr

    Géographie

    Localisation

    Roussas est situé à 10 km à l'ouest de Grignan (chef-lieu du canton), à 10 km à l'est de Donzère et à 20 km au sud de Montélimar.

    Hydrographie

    La commune est arrosée par :

    Urbanisme

    Typologie

    Roussas est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montélimar dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (52,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,6 %), zones agricoles hétérogènes (33,6 %), cultures permanentes (10,1 %), mines, décharges et chantiers (4,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,4 %), zones urbanisées (1,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,2 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Quartiers, hameaux et lieux-dits

    Site Géoportail (carte IGN)[9] :

    • Agot
    • Alligier
    • Bernard
    • Carrière
    • Chapus
    • Clairet
    • Deloulle
    • Domaine de l'Argelas
    • Eyguebelle
    • Farnier
    • Grangeneuve
    • Jaillet
    • la Combe
    • la Combe Braud
    • Laffond
    • la Mège
    • la Renarde
    • Larne
    • la Tuilière
    • l'Auvergnat
    • le Béal
    • le Cordeil
    • le Lucas
    • le Rieu de Crest
    • les Claves
    • les Coulombrières
    • les Gravières
    • les Grèzes
    • les Planes
    • les Sablières
    • le Treillas
    • Malabrette
    • Moulon
    • Ourouze
    • Pié de Bert
    • Plaury
    • Ratavon
    • Robert
    • Sanctuaire Saint-Joseph
    • Sausse
    • Théolas
    • Vergier

    Anciens quartiers, hameaux et lieux-dits :

    • Alligier est un quartier attesté en 1891. Il était dénommé Lallighier sive Lissart au XVIIe siècle (archives de la Drôme, E 3347)[10].

    Toponymie

    Attestations

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[11] :

    • 1211 : Rossatz (cartulaire des templiers, 127).
    • 1291 : castrum de Rossatio (Valbonnais, II, 59).
    • 1298 : Rossassium (ann. d'Aiguebelle, I, 479).
    • 1323 : Rossacium (archives des Bouches-du-Rhône, B 1519).
    • 1336 : Rossacum (cartulaire de Montélimar, 43).
    • 1342 : de Rossacio (ann. d'Aiguebelle, I, 537).
    • 1442 : castrum de Rossas et de Rossa (choix de documents, 279).
    • 1569 : Rosas (archives de la Drôme, E 3381).
    • 1579 : Rosses (Bull. archéol.).
    • 1891 : Roussas, commune du canton de Grignan.

    Histoire

    Antiquité : les Gallo-romains

    • Vestiges gallo-romains[1].
    • Nécropoles paléo-chrétiennes[1].

    Du Moyen Âge à la Révolution

    La seigneurie[11] :

    • Au point de vue féodal, Roussas était une terre du fief des comtes de Valentinois et de l'arrière-fief du pape.
    • Seconde moitié du XIIIe siècle : la terre, partagée en deux, est possédée en partie par les Decan d'Uzès et en partie par les Adhémar. Les abbés d'Aiguebelle y possèdent aussi des droits.
    • 1281 : les abbés d'Aiguebelle partagent leurs droits avec les comtes de Provence.
    • 1334 : la part des Adhémar appartient aux Gontard. Cette partie formera plus tard, avec une part de la terre de la Garde-Adhémar, celle des Granges-Gontardes).
      • 1476 : cette part passe aux Moreton.
    • 1540 : la part des Decan d'Uzès passe (par mariage) aux Beaumont.
      • 1565 : une part est acquise par les Franchessin.
      • La part des Beaumont passe (par héritage) aux (du) Plan.
      • 1603 : la part des (du) Plan est vendue aux Escalin.
      • La part des Escalin passe presque aussitôt aux Martinel.
    • 1645 : Roussas a deux co-seigneurs : les Martinel et les Chapuis.
    • La part des Martinel passe aux Périssol.
      • 1690 : la part des Périssol passe (par mariage) aux Philibert.
      • 1755 : elle est vendue aux Bertet, derniers seigneurs de Roussas.

    Pendant les guerres de Religion, Roussas est un repaire de brigands[1].
    Le château de Roussas est pris par les huguenots. Ces guerres, qui enrichissent les nobles et appauvrissent le peuple, provoquent une guerre des paysans, qui s'arment dans tout le Valentinois et expulsent la troupe du château en 1579, avant que la répression nobiliaire et royale n'écrase le mouvement dans le sang l'année suivante[12].

    La communauté de Roussas comprenait la plus grande partie du territoire des Granges-Gontardes qui est érigée en paroisse en 1695 et en communauté en 1788[11].

    Avant 1790, Roussas était une communauté de l'élection de Montélimar, de la subdélégation de Saint-Paul-Trois-Châteaux et de la sénéchaussée de Montélimar.
    Elle formait une paroisse du diocèse de Saint-Paul-Trois-Châteaux, dont la collation et les dîmes appartenaient au chapitre de Grignan en sa qualité de prieur de la Garde-Adhémar[11].

    De la Révolution à nos jours

    En 1790, la commune est comprise dans le canton de Donzère. La réorganisation de l'an VIII (1799-1800) la place dans le canton de Grignan[11].

    Politique et administration

    Administration municipale

    Le conseil municipal est composé du maire, de trois adjoints et de sept conseillers municipaux[13][source insuffisante].

    Liste des maires

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    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter. : de la Révolution au Second Empire
    1790 1871  ?    
    Les données manquantes sont à compléter. : depuis la fin du Second Empire
    1871 1874  ?    
    1874 1878  ?    
    1878 1884  ?    
    1884 1888  ?    
    1888 1892  ?    
    1892 1896  ?    
    1896 1900  ?    
    1900 1904  ?    
    1904 1908  ?    
    1908 1912  ?    
    1912 1919  ?    
    1919 1925  ?    
    1925 1929  ?    
    1929 1935  ?    
    1935 1945  ?    
    1945 1947  ?    
    1947 1953  ?    
    1953 1959  ?    
    1959 1965  ?    
    1965 1971  ?    
    1971 1977  ?    
    1977 1983  ?    
    1983 1989  ?    
    1989 1995  ?    
    1995 2001  ?    
    2001 2008 René Plan    
    2008 2014  ?    
    2014 2020 Christiane Robert DVG fonctionnaire
    2020 En cours
    (au 23 février 2021)
    Christiane Robert[13][source insuffisante]   maire sortante

    Politique environnementale

    La commune possède une déchetterie[14].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].

    En 2018, la commune comptait 366 habitants[Note 3], en augmentation de 0,83 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,05 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    376372404444471448422426382
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    440438423366369341356324281
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    282280270259207179186202171
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    135157182246315345337336360
    2017 2018 - - - - - - -
    365366-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Services et équipements

    La commune de Roussas possède différentes infrastructures[14] :

    • Une bibliothèque libre d'accès aux horaires d'ouverture où l'on peut consulter et emprunter des documents et ouvrages.
    • Une salle des fêtes qui peut accueillir 220 personnes.
    • Une salle polyvalente assez grande pour 40 personnes et se trouvant en dessous de la mairie.
    • Une salle des associations d'une capacité de 130 personnes.

    Enseignement

    • Une école regroupe les classes de maternelle et de primaire. Elle possède une cantine[14].

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête : les premier et second dimanches d'octobre[1].

    Loisirs

    • Randonnées (chemins forestiers)[1].

    Sports

    • Un stade de football en gazon naturel avec des tribunes pouvant contenir 400 personnes[19]. Il sert de lieu d'entraînement à l'équipe fusionnée A.S.Roussas - Granges-Gontardes[20].

    Cultes

    Roussas possédait un séminaire des vocations tardives jusqu'en 1973[1].

    Économie

    Agriculture

    En 1992 : céréales, vignes (vins AOC Coteaux du Tricastin), lavande (distilleries), ovins[1].

    Commerce

    • La Table de Roussas, restaurant, bar, épicerie[réf. nécessaire].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Donjon ruiné (IMH)[1].
    • Vestiges de l'ancien village défensif perché[1].
    • Ancienne chapelle gothique (IMH) : linteau pré-roman[1] (voir aussi Chapelle Saint-Germain de Roussas).
    • Château du XVIe siècle[1].
    • Église du XIXe siècle[1] : église paroissiale Saint-Germain[21]
    • Chapelle Saint-Joseph (XIXe siècle), lieu de pèlerinage[1]. Elle est située à proximité du château, au sommet de la colline. Elle a été érigé entre 1875 et 1902. On y trouve l'une des dernières orgues pneumatiques[22],[23].

    Patrimoine naturel

    • Le « canyon » du torrent du Moulon[1].

    Héraldique, logotype et devise

    Roussas possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

    Annexes

    Bibliographie

    • Michèle Bois et Chrystèle Burgard, Fortifications et châteaux dans la Drôme, éditions Créaphis, 192 pages, 2004.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Roussas.
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. « Géoportail », sur geoportail.gouv.fr (consulté le ).
    10. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 6 (Alligier).
    11. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 319 (Roussas).
    12. Roger Pierre, Un épisode peu connu des guerres de religion : "Les défenseurs de la cause commune" et "La guerre des Paysans, Bulletin de l'association universitaire d'études drômoises, no 15, 1968, p. 13.
    13. AitThemes.com, http://www.ait-themes.com, « Annuaire - Association des maires de la Drôme », sur Association des maires de la Drôme (consulté le ).
    14. « Portrait du village », sur www.mairie-roussas.fr (consulté le ).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    19. « Stade (Terrain de football), Roussas (26230) - Drôme », sur www.webvilles.net (consulté le ).
    20. « A.S.Roussas - Granges-Gontardes : site officiel du club de foot de Roussas - footeo », sur A.S.Roussas-Granges-Gontardes (consulté le ).
    21. « église paroissiale Saint-Germain à Roussas (Drome) », sur patrimoine-de-france.com (consulté le ).
    22. Site de l'Association des amis du Sanctuaire Saint-Joseph de Roussas
    23. Roussas sur ProvenceWeb
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