Roger Wolman
Roger Wolman (, Paris 10e) est un des enfants d'Izieu, où il est réfugié du au , avec son frère aîné, Henri Wolman, et son cousin, Henri Kaufman. Les trois quittent la Maison d'Izieu cinq mois avant la rafle du . Roger et Henri Wolman sont des témoins de la Shoah en France.
Biographie
Roger Wolman est né le dans le 10e arrondissement de Paris. Son père, Moszek Wolman, est né le , à Rospiza[1], un village proche de Cracovie, en Pologne. Il travaille comme cordonnier. Sa mère, Ruchla Wolman (née Lotringer) est née à Varsovie en Pologne[1]. Elle travaille dans le prêt-à-porter, dans un atelier de fabrication. Ils habitent 23 rue du Faubourg-du-Temple dans le 10e arrondissement de Paris[1].
Il a un frère aîné, Henri Wolman[2] ,[3].
En 1941, Roger Wolman est envoyé en Bretagne avec son frère et sa grand-mère ; il est séparé de ses parents[2].
Après la rafle du Vel d'Hiv du , son père décide de franchir la ligne de démarcation pour accéder à la zone libre. Il est arrêté et déporté, par le convoi no 16, en date du du camp de Pithiviers vers le camp d'Auschwitz[2].
La mère de Roger Wolman est arrêtée en tentant de passer la ligne de démarcation ; elle est assignée à résidence à Châlus (Haute-Vienne). En 1943, elle s'évade et va à Nice (Alpes-Maritimes (en zone libre) pour retrouver ses enfants. Roger Wolman a 5 ans et son frère a 11 ans. Ils habitent au Chemin des Pins[1]. La famille Wolman, en , est prise lors d'une rafle, après une dénonciation. Seuls les enfants en réchappent[2]. Ruchla Wolman est déportée par le convoi no 60, en date du , du camp de Drancy vers Auschwitz, où elle est assassinée[1], le [4].
La Maison d'Izieu
Roger Wolman est réfugié du au , avec son frère aîné, Henri Wolman, et son cousin, Henri Kaufman.
Henri Wolman s'inquiète du bruit et des mouvements à la maison d'Izieu. Il contacte un oncle Henri (frère de sa mère) qui habite à Lyon, en lui demandant de les faire quitter l'endroit[2].
Les deux frères et le cousin quittent la Maison d'Izieu 5 mois avant la rafle du .
Roger et Henri Wolman sont envoyés jusqu'à la fin de la guerre chez leur tante, près de Clermont-Ferrand dans une ferme[2].
En 1945, Roger et Henri Wolman retournent à Paris. Ils retrouvent leur père, physiquement et moralement très affaibli, et apprennent que leur mère a été assassinée à Auschwitz[2].
Roger et Henri Wolman sont des témoins de la Shoah en France[5].
Henri Wolman est mort le [3], à l'âge de 86 ans, et enterré le au cimetière La Salle à Tours (Indre-et-Loire)[6].
Notes et références
- Beate Klarsfeld et Serge Klarsfeld, Le Mémorial de la déportation des Juifs de France : Nouvelle édition, mise à jour, avec une liste alphabétique des noms.FFDJF (Fils et Filles des Déportés Juifs de France, .
- « Roger Wolman, enfant d'Izieu », sur Mémoire de la Shoah, (consulté le ).
- « Henri Wolman », sur Les Amis de la Fondation de la Résistance, (consulté le ).
- « JORF no 63 du 15 mars 1993 page 4107. Arrêté du 4 février 1993 portant apposition de la mention "Mort en déportation" sur actes de décès ».
- CRIF, « Commémoration du 6 avril à la Maison d'Izieu », .
- « Avis de décès Monsieur Henri Wolman. Le journal des avis de décès et des obsèques. », .
Pour approfondir
Bibliographie
- Serge Klarsfeld. Le Mémorial de la déportation des Juifs de France. Beate et Serge Klarsfeld: Paris, 1978. Nouvelle édition, mise à jour, avec une liste alphabétique des noms.FFDJF (Fils et Filles des Déportés Juifs de France), 2012.
Articles connexes
Liens externes
- Témoignage Partie 1 -Roger Wolman, en fant juif pendant la seconde guerre mondiale. Archives départementales des Alpes-Maritimes. 2006.
- Témoignage Partie 2 -Roger Wolman, enfant juif pendant la seconde guerre mondiale. Archives départementales des Alpes-Maritimes. 2006.
- Témoignage Partie 3 -Roger Wolman, enfant juif pendant la seconde guerre mondiale. Archives départementales des Alpes-Maritimes. 2006.
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