Roche-la-Molière

Roche-la-Molière est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Roche-la-Molière

Vue de Roche-la-Molière depuis Saint-Genest-Lerpt.

Blason
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Loire
Arrondissement Saint-Étienne
Intercommunalité Saint-Etienne Métropole
Maire
Mandat
Éric Berlivet
2020-2026
Code postal 42230
Code commune 42189
Démographie
Gentilé Rouchons, Rouchonnes [1]
Population
municipale
9 825 hab. (2018 )
Densité 563 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 26′ 05″ nord, 4° 19′ 28″ est
Altitude Min. 469 m
Max. 700 m
Superficie 17,44 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Saint-Étienne
(banlieue)
Aire d'attraction Saint-Étienne
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de Saint-Étienne-3
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Roche-la-Molière
Géolocalisation sur la carte : Loire
Roche-la-Molière
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Roche-la-Molière
Liens
Site web roche-la-moliere.fr

    Géographie

    Roche-la-Molière est située à km de l'hôtel de ville de Saint-Étienne[2].

    Liant les deux parties de Saint-Étienne[3], Roche est constituée de plusieurs quartiers parmi lesquels la Cité de Beaulieu, Côte Durieux, L'Écho, Le Pontin, La Varenne, Grangeneuve…

    La ville est traversée par deux cours d'eau, l'Égotay et le Lizeron qui rejoint la Loire par la retenue de Grangent.

    Le territoire communal se trouve au-dessus du bassin houiller de la Loire.

    La superficie de la commune est de 17,44 km2 ; son altitude varie de 469 à 700 mètres[4].

    Urbanisme

    Typologie

    Roche-la-Molière est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Étienne, une agglomération inter-départementale regroupant 32 communes[8] et 373 927 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[9],[10].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Étienne, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (50,8 %), zones urbanisées (18,2 %), zones agricoles hétérogènes (10,8 %), forêts (8,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8 %), mines, décharges et chantiers (3,7 %)[13].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[14].

    Histoire

    Puits du Sagnat.

    La permutation de 1173 entre le comte de Forez et l'Église de Lyon indique que quiconque aura le château de Roche devra hommage lige et fidélité au comte[15].

    Le nom apparaît pour la première fois dans une charte du XIIIe siècle. Un document de 1252 fait par exemple mention de Guillelmus de Rocha Moeyr.

    « Molière » pourrait se rapporter au terme meule à cause d'un lieu d'extraction de meules situé sur le territoire de cette commune. Le qualificatif de « molière » se rapporterait plutôt à la qualification de l'éperon rocheux sur lequel le château de Roche-la-Molière a été construit : un éperon rocheux en forme de meule[16]. Il pourrait aussi dériver d'un qualificatif de la pierre extraite, un grès houiller, assez meuble. Les travaux les plus récents indiquent que le toponyme « Molière » fait référence à un terrain humide[17].

    Trois actes des XIVe et XVe siècles témoignent de l'exploitation médiévale réalisée à partir de la surface par décaissements du terrain. Le charbon y apparaît comme un combustible précieux dont l'extraction était imposable et soumise au contrôle des seigneurs de Roche, de Saint-Priest et du comte de Forez.

    En 1786, René Eustache d'Osmond achète la concession houillère que Armand Joseph de Béthune avait obtenue sur les mines de Firminy et de Roche-la-Molière. Il se heurte à l'hostilité des propriétaires locaux qui entravèrent l'exploitation.

    Au XIXe siècle, l'expédition se faisait à dos de mulet en direction de la Loire par laquelle il était acheminé vers la façade atlantique via les « rambertes » et la région parisienne par le canal de Briare. La Compagnie des Mines de Roche-Firminy fut nationalisée à la libération et les Houillères de la Loire prirent le relais en 1945. L'activité cesse avec la fin de l'activité du puits Charles en 1976.

    Roche a un passé de cité ouvrière bâtie sur la mine et le ruban. En lien avec ces activités, une forte population étrangère s'est installée au début du XXe siècle.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[18]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Mai 1935 Mars 1956 Jean Magand[19] SFIO Fils de mineur et mineur
    1956 mars 1965 Jean Rullière[20] SFIO Mineur
    mars 1965 mars 1971 Louis Berger    
    mars 1971 mars 1977 Théophile Gibert    
    mars 1977 mars 1989 Jean Limousin    
    mars 1989 2002 Jean Hugon PS Conseiller général (1976-1982, 1988-2004)
    2003 mars 2014 Marie-Hélène Sauzéa PS Enseignante retraitée
    Conseillère régionale (1998-2010)
    mars 2014 En cours Éric Berlivet Agir Ancien chef d'entreprise

    Démographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[21],[Note 3]

    En 2018, la commune comptait 9 825 habitants[Note 4], en diminution de 2,66 % par rapport à 2013 (Loire : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 3621 0311 2471 4351 2891 4861 6401 7491 805
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 5472 3533 0703 2883 8433 9393 8754 3864 789
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    5 5175 8036 1137 3939 5709 6588 8369 91611 035
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    11 08610 6149 8939 21110 10310 08310 36510 3169 708
    2018 - - - - - - - -
    9 825--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le château, complet et préservé, est entièrement restauré. Il est nommé dans l'acte de partage Forez-Lyonnais de 1173. Les Lavieu en sont les premiers propriétaires connus. En 1772, le négociant Jacques Neyron acquiert le domaine, et y fait réaliser d'importants travaux (surtout intérieurs : salons). La ville le récupère en 1951 pour en faire, sur une période très brève, un collège, avant de passer dans le giron de la société d'histoire locale. L'ensemble, aujourd'hui espace culturel (expositions), est constitué d'un vaste parc jalonné de sentiers de promenade, jeux pour enfants et, au fond dans la partie nord : les voûtes, témoins du passé.
    • Collège Louis-Grüner.
    • ZA Buisson/Galinay/Puits Grüner, au nord vers la rocade.
    • ZI Puits Charles, en direction opposée, face à la cité de Beaulieu, route d'Unieux-Firminy.
    • Monument aux morts, situé à côté de l'église.

    Culture

    Logo du Centre Musical Municipal de Roche-la-Molière.
    • Centre Musical Municipal échange avec le Collège des Arts et de la Culture de Lougansk et la Filarmonica de Sao Bras de Alportel au Portugal.
    • Harmonie des Mineurs, Orchestre de Chambre et Orchestre Fil'Harmonie.
    • Ensemble Syrena, danses et chants du folklore polonais, ils se produisent en spectacle depuis 1974.
    • Festi'Roche, festival de folklore international. Des groupes professionnels venus d'horizons divers, se produisent depuis 2004.
    • Harmonia de Beaulieu, Harmonie musicale franco-polonaise, créée en 1923.
    • Musique de folklore Polonais.
    • Festival de street art SAFIR (Street Art Festival In Roche La Molière) : réalisation de fresques et de trompe l'œil sur les bâtiments de la ville[24].

    Tissu industriel

    • Possehl Electronics France
    • SAFRAN Aerotechnics, équipementier aéronautique

    Sports

    • Jeu de Sarbacane
    • Rugby
    • Amicale Laïque de Roche la Molière
    • Espérance sportive de Roche
    • Handball Roche St-Genest
    • Polonia Beaulieu foot
    • FC Roche St Genest
    • Cyclo club Roche
    • FC Côte Durieux (football et korfbal)
    • Centre de tir Rouchon

    Personnalités liées à la commune

    • Jean Colly (1858-1929), mineur, ouvrier, homme politique, né à Roche-la-Molière.
    • Joseph Sanguedolce (1919-2010), mineur, résistant, homme politique, inhumé à Roche-la-Molière. Une rue porte son nom.
    • Georges Peyroche (1937-), ancien footballeur international de l'ASSE et ancien entraineur du PSG, né à Roche-la-Molière.
    • Fernand Barek (1942-), footballeur, né à Roche-la-Molière.
    • Difool (1969), animateur radio a grandi dans la commune[25].
    • Hérita Ilunga (1982-), footballeur professionnel, a vécu à Roche-la-Molière[26].
    • Alexandra Louison (1982-), triathlète et duathlète, championne de France de duathlon courte distance et longue distance et vainqueur sur triathlon Ironman, née à Roche-la-Molière[27].

    Héraldique

    Les armoiries de Roche-la-Molière se blasonnent ainsi :

    D’or à la bande engrêlée de sable.
    Blason des Lavieu de Roche la Molière.

    Bibliographie

    • Renaud Aulagner, Cités minières - cités jardins : le logement des mineurs par la Compagnie R.M.F.(1875-1945), éd Lulu.com, 2010, 215 p.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/loire-42
    2. © les contributeurs d’OpenStreetMap, « Distance par la route entre Roche-la-Molière et Saint-Étienne », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
    3. Ville à l'est, écart de St-Victor et Gorges de la Loire à l'ouest.
    4. Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes, [lire en ligne].
    5. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    7. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Unité urbaine 2020 de Saint-Étienne », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    9. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    10. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    14. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    15. « Mais quiconque aura le château de Saint-Priest, ou de Rochetaillée, ou le Château-Roche, ou de Fougerolles, ou de Grangent, doit hommage lige & fidélité au Comte », bulle du Pape Alexandre III confirmant la permutation de 1173-1174 http://museedudiocesedelyon.com/MUSEEduDIOCESEdeLYONlettrepapepermutation1174.htm
    16. Jean-Claude Saby, A cor et à cri, 2000, 182 p.
    17. L'adjectif *mol, -a « mou, molle » d'où « mouillé, humide, détrempé » a été précocement substantivé au féminin pour désigner un marécage, transfert qu'attestent également les parlers occitans. Sur cette base ont été formés les dérivés moleri, correspondant au français molière, en occitant molièra « terrain marécageux, bourbier » et *molet, (...) « bourbier dans un champ », « terrain aqueux sans consistance ». Xavier Gouvert, Problème et méthodes en toponymie française, Thèse ss. la direction de Jean-Pierre Chambon, 2008, p. 591.
    18. Les derniers maires depuis la Révolution
    19. Notice sur le site du Maitron
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    23. « Street Art à Roche-la-Molière », sur www.loiretourisme.com (consulté le ).
    24. « Loire. Difool mène la lutte à la tête de la radio Skyrock », sur www.leprogres.fr (consulté le ).
    25. « Roche-la-Molière », sur Association Anciens Maires de la Loire (42) (consulté le ).
    26. « Roche-la-Molière », sur Association Anciens Maires de la Loire (42) (consulté le ).

    Voir aussi

    Liens externes

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