Robert Smith (musicien)

Robert Smith est le troisième des quatre enfants d'Alex et Rita Smith. Ses frères et sœurs s'appellent Richard, Margaret et Janet. Cette dernière était d'ailleurs mariée à Porl Thompson qui fut guitariste de The Cure.

Il grandit dans un milieu catholique et fréquente les écoles St. Francis Primary and Junior Schools, Notre Dame Middle School et St. Wilfrid's Comprehensive School à Crawley. C'est à St. Francis Primary and Junior Schools qu'il rencontre, à l'âge de cinq ans, Lol Tolhurst qui devient son ami et avec qui il créera plus tard, la première mouture de The Cure. Plutôt bon élève, Robert Smith débute la guitare à l'âge de onze ans et la musique devient rapidement son centre d'intérêt principal, devançant sa passion pour le football. Les artistes qui l'influencent alors en tant que jeune musicien sont : Jimi Hendrix, les Beatles, Nick Drake, David Bowie et the Sensational Alex Harvey Band. Il sera ensuite marqué par les groupes Buzzcocks, Wire, Siouxsie and the Banshees, Joy Division et Psychedelic Furs.

Après une première formation nommée The Obelisk[2] montée en compagnie de Michael Dempsey, Laurence Tolhurst, Marc Ceccagno et Alan Hill, Robert Smith fonde en 1976 le groupe Malice dont il est l'un des guitaristes. Malice change de nom et devient Easy Cure, en 1977 ; c'est à ce moment-là que Robert Smith complète son rôle de guitariste en devenant chanteur. En 1978, le nom de Easy Cure est simplifié en The Cure. C'est au sein de cette formation que Robert Smith connaît un important succès.

Robert Smith déclare avoir appris le français à l'école et lu Sartre et Camus dans la langue d'origine (en français). Il enregistre le single The Lovecats à Paris et l'album Kiss Me, Kiss Me, Kiss Me au studio Miraval en Provence ; pendant l'enregistrement il vit huit mois en France. Il déclare aussi que la France est un des endroits où, depuis 30 ans, The Cure préfère jouer.

Il rencontre sa future femme, Mary Poole, à l'âge de 14 ans. Ils se marient en 1988. Le couple n'a pas d'enfant. Robert Smith dédie plusieurs de ses chansons à sa femme : Lovesong, à titre d'exemple, a été écrite en guise de cadeau de mariage. La chanson M signifie également Mary. On retrouve aussi son prénom dans le clip de Let's Go to Bed.

Robert Smith écrit toutes les paroles de la quasi totalité des chansons pour The Cure (exception faite pour All cats are Grey écrite par Lol Tolhurst et Doubt dont l'auteur est Simon Gallup[3]), compose les musiques avec les autres membres et décide du choix final des chansons. « Chacun contribue à des morceaux, amène des riffs, des idées, et c’est vrai que c’est moi qui décide de ce qui constitue une bonne chanson, j’attends des autres quelque chose que je n’ai jamais entendu auparavant et qui a un impact immédiat »[4]. Certaines chansons, et des albums entiers (The Head on the Door, et la majorité des titres de The Top), sont composés par lui seul. Depuis le deuxième album, Seventeen Seconds il coproduit tous les disques. Lorsque The Cure s'est formé, Smith n'avait pas l'intention d'en devenir le meneur, ni même le chanteur. Il a seulement commencé à chanter car le groupe n'arrivait pas à trouver un chanteur qui lui convenait.

En 1979, Robert Smith monte le groupe Cult Hero le temps d'un unique 45 tours. À cette même époque, il assure les chœurs sur le single The Affectionate Punch du groupe Associates [5].

Il crée également avec Ric Gallup un petit label indépendant, Dance Fools Dance, afin de produire un split EP de quatre titres en tirage très limité en 1979 : deux chansons, Yeh Yeh Yeh et Pussy Wussy sont signées The Obtainers, un duo composé d'adolescents, les deux autres titres, Lifeblood et Bombs sont joués par MagSpys, groupe dont fait alors partie Simon Gallup[6]. En 1982, Robert Smith réactive le label le temps de produire un EP de trois titres d'un groupe de Crawley appelé Animation[7]. Cette même année, il co-produit avec Mike Hedges la première cassette démo du groupe And Also The Trees, From Under The Hill[8].

Il rejoint le groupe Siouxsie and the Banshees une première fois en 1979 comme guitariste le temps de quelques concerts pour remplacer John McKay, puis une seconde fois de novembre 1982 à mai 1984. Il enregistre avec eux un album live, Nocturne auquel correspond une vidéo homonyme au format VHS (rééditée depuis en DVD), un album studio Hyæna ainsi que trois singles, Dear Prudence (une reprise des Beatles) puis Swimming Horses et Dazzle, ces deux derniers étant extraits de Hyæna.

Avec Steven Severin le bassiste des Banshees, il fonde en 1983, le projet The Glove pour un album, Blue Sunshine et deux singles, Like an Animal et Punish me With Kisses. Les deux musiciens composent également un morceau, Torment, dont Marc Almond écrit le texte, ce dernier l'enregistrera avec son projet Marc and The Mambas[9].

En 1984 Tim Pope sort un single, I Want to be a Tree sur lequel joue Robert Smith [10].

Robert Smith en live à Singapour en août 2007.

Le musicien s'adonne au remix en 1992 et 1993 pour deux groupes, respectivement And Also The Trees avec le titre The Pear Tree et Cranes avec le single Jewel[11]^,[12].

En compagnie de Reeves Gabrels et de Jason Cooper il enregistre en 1998 sous le nom de COGASM (CO pour Cooper, GA pour Gabrels et SM pour Smith[13]) la chanson A Sign from God qui apparaît sur la bande originale du film Capitaine Orgazmo.

Il chante sur le titre Yesterday's Gone extrait de l'album Ulysses de Reeves Gabrels en 2000[14].

2003 et 2004 sont des années riches en collaborations. Smith prête sa voix pour des artistes variés:

• Junkie XL, sur le titre Perfect Blue Sky figurant sur l'album Radio JXL: A Broadcast From The Computer Hell Cabin[15]
• Le duo Blank & Jones, avec la reprise de A Forest en single qui se classe 14^e en Allemagne et 57^e aux Pays-Bas[16]^,[17]
• Le groupe Blink-182, sur le titre All of This apparaissant dans l'album Blink-182[18]
• Le guitariste Earl Slick, avec Believe sur l'album Zig-Zag[19]
• Le DJ belge Junior Jack, avec Da Hype, single extrait de Trust It qui entre dans les charts de plusieurs pays[20]^,[21]
• Le projet Tweaker, mené par Chris Vrenna, sur le titre Truth is dans l'album 2 a.m. Wakeup Call[22]

En outre, Robert Smith réenregistre en solo la chanson Pictures of You pour la bande originale du film One Perfect Day[23].

En 2005, il assure les chœurs et quelques parties de guitare sur To Love Somebody, reprise des Bee Gees par Billy Corgan sur son album The Future Embrace[24].

En 2006, Robert Smith travaille avec le groupe Faithless pour un remix de Lullaby qui apparaît sous le titre Spiders, Crocodiles & Kryptonite sur l'album To All New Arrivals[25].
L'année suivante, on peut entendre la voix de Smith sur le single Please[26] de Paul Hartnoll, membre du groupe Orbital.

En 2010 on le retrouve sur le disque Almost Alice[27] qui contient des chansons inspirées du film Alice au pays des merveilles de Tim Burton et interprétées par divers artistes. Robert Smith y reprend Very Good Advice, chantée à l'origine par Kathryn Beaumont dans le film d'animation de Disney.

Il chante en duo avec la rockeuse québécoise Anik Jean sur le titre J'aurai tout essayé (avec des paroles en français et en anglais, il s'agit d'une nouvelle version du titre Believe de Earl Slick, sur lequel Robert Smith chantait déjà)[28]^,[29], collabore avec le groupe 65daysofstatic en chantant sur le morceau Come to me figurant sur l'album We Were Exploding Anyway[27], enfin il est présent, une nouvelle fois au chant, sur le single Not in Love du duo canadien Crystal Castles[30].

Il reprend le titre Small Hours du chanteur et guitariste John Martyn sur un album hommage à ce dernier intitulé Johnny Boy Would Love This... A Tribute to John Martyn qui ne sera publié qu'en août 2011 [31], puis est invité par The Japanese Popstars à chanter sur le titre Take Forever de l'album Controlling Your Allegiance qui sort en juin 2011[32]. Il réalise par ailleurs un remix de ce morceau, le RS @ Home Remix, qui parait sur un EP[33].

En 2012 Robert Smith offre une version personnelle du standard de Frank Sinatra, Witchcraft, sur le disque Frankenweenie Unleashed! constitué de chansons inspirées par le nouveau long métrage de Tim Burton Frankenweenie[34].

Parmi les bonus disponibles uniquement en digital de l'album hommage à Paul McCartney, The Art of McCartney, qui sort le 17 novembre 2014, il reprend la chanson C Moon des Wings. À noter qu'il est aussi présent sur ce disque avec The Cure accompagné par James McCartney pour une interprétation de Hello, Goodbye[35].

En 2015, une nouvelle version du titre Please (enregistré en 2007 avec Paul Hartnoll) apparaît sur l'album 8:58, le nouveau projet musical de Hartnoll. Robert Smith interprète cette fois le morceau avec Lianne Hall. Il reprend en solo une chanson du groupe écossais The Twilight Sad (en), There's a Girl in The Corner, qui figure en face b du nouveau single du groupe, It Never Was the Same, qui sort en juin 2015[36], puis on le retrouve au chant sur le titre In All Worlds dans l'album Dead Planet du projet de musique électronique Eat Static (en)[37]. À l'occasion du 25^e anniversaire de la sortie de l'album Nowhere du groupe Ride, il réalise un remix du titre Vapour Trail dont la version originale figure sur l'album[38]. Enfin, spécialement pour un épisode de la quatrième saison de la série télévisée Luther, il réenregistre seul A Few Hours After This, une chanson de The Cure présentée en 1985 en face b du maxi 45 tours In Between Days[39].

En 2020 Robert Smith collabore avec le groupe Gorillaz sur le single Strange Timez dévoilé le 9 septembre 2020 en même temps que son clip vidéo[40]. Il réalise également un remix du titre (le Robert Smith Aurora Remix)[41]. Il travaille avec le groupe Deftones en signant un remix du titre Teenager qui apparaît sur l'édition du vingtième anniversaire de l'album White Pony sortie en décembre 2020[42]. Le 2 juin 2021 le trio de synthpop britannique Chvrches dévoile son nouveau single enregistré avec Robert Smith et intitulé How Not to Drown, extrait de l'album Screen Violence[43]. Trois semaines plus tard, un remix réalisé par Robert Smith est disponible en écoute[44].

Robert Smith commence à parler de la réalisation d'un album solo en 1988, quelque temps avant la sortie de Disintegration, affirmant que plusieurs chansons laissées de côté lors des séances d'enregistrement avec The Cure sont prêtes[13]. Il confirmera l'existence d'un album entier dans plusieurs interviews par la suite ; Robert Smith ne s'est jamais décidé à le sortir.

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• [vidéo] Robert Smith sur Ina.fr

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