Rite gallican

Rites disparus

Le rite parisien

Le rite parisien, pratiqué dans cette région et alentour, connaît plusieurs fois de disparition.

Dans les premiers siècles du christianisme, le rite en Gaulle était considérablement différent du rite romain. Car l'évangélisation de cette région fut effectuée par des prêtres grecs tel Irénée de Lyon († 202). Le bouleversement arriva au VIIIe siècle. Le pape Étienne II († 757) et Pépin le Bref († 768) conclurent la création de l'État pontifical. Aussi le rite gallican fut-il remplacé par le rite romain. Mais dans le domaine liturgique, l'opposition contre le chant vieux-romain donna naissance au chant grégorien, hybridation du vieux-romain et du chant gallican. De nos jours, les chercheurs constatent assez de trace issue du chant gallican dans le répertoire du chant grégorien (par exemple, Media vita in morte sumus).

Avant le XVe siècle, les anciens bréviaire et missel parisiens étaient conservés à la cathédrale. Les prêtres qui en avaient besoin les copiaient sur ces originaux et conservaient les copies dans leurs églises. Le psautier était réparti sur les sept jours de la semaine, et les leçons de l'Écriture sainte sur tous les jours de l'année. Il n'y avait pas d'hymnes.

La première impression de ces livres eut lieu sous l'épiscopat de Louis de Beaumont (1473-1492). La révision et l'impression avaient été confiées à Jean Le Munérat qui édita le bréviaire en 1479 et le missel en 1481.

En 1583, l'évêque de Paris, Pierre de Gondi, fut sollicité pour adopter le bréviaire romain que le roi Henri III avait introduit dans sa chapelle. Mais le chapitre de Paris, s'appuyant sur la bulle du pape Pie V voulut maintenir les rites propres au diocèse. Il fit cependant corriger le bréviaire en quelques points et publia en 1584 le Breviarium insignis Ecclesiæ Parisiensis restitutum ac emendatum. Le missel fut publié en 1585, maintenant dans leur totalité les rites de Paris.

Ensuite, une autre hybridation entre le rite romain et le rite parisien se commença au début du XVIIIe siècle. Le cardinal-archevêque de Paris Louis-Antoine de Noailles fit publier son Missale parisiense (1706), duquel les textes se composaient des deux rites. Puis, désireux de continuer l'œuvre de perfectionnement initiée par ses prédécesseurs et de plus poussé par la nécessité de faire réimprimer les livres de son diocèse, son successeur l'archevêque Charles de Vintimille promulgua le Breviarium parisiense (1736) et le Missale parisiense (1738) [lire en ligne] en même manière. Ces livres ont été les plus largement diffusés dans les diocèses français.

Au début du XXe siècle, le pape Pie X fit effectuer, pour la première fois dans l'histoire de l'Église catholique, la centralisation de la liturgie. D'où, les liturgies locales furent officiellement interdites tandis que tous les privilèges précédents furent supprimés. Le bréviaire distribue le psautier sur toutes les heures canoniales de la semaine et chante neuf leçons à matines. Surtout c'est l'ordonnancement qu'adoptera Pie X lors de la réforme du bréviaire romain en 1911. Cependant, cette centralisation n'était pas nécessairement respectée.

Le missel parisien – comme la plupart des missels français – proposait nombre de préfaces et d'oraisons.

Une réforme des rubriques du missel a été promulguée en 1830 par Mgr de Quélen.

Le rite romano-lyonnais

Le rite lyonnais est attesté, comme rite propre de l'Archidiocèse de Lyon, dès le IXe siècle, mais à la différence des rites ambrosien ou mozarabe, il a quasiment disparu à la suite des réformes liturgiques de 1969. Toutefois, il est encore célébré dans une seule église désormais, l'église Saint-Georges, à Lyon. De plus, certaines de ses caractéristiques ont été conservées dans la liturgie célébrée à Lyon, notamment à la Primatiale Saint-Jean-Baptiste, l'église-cathédrale de Lyon. Ainsi, par exemple, le rite de l'encensement est différent : il se fait à chaîne longue, à l'orientale, et non à chaîne courte comme dans le rite romain.

Notes et références

    Voir aussi

    Articles connexes

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