Richard-Ducros

Richard-Ducros était une entreprise spécialisée dans la chaudronnerie originaire d'Alès dans le département du Gard (région Languedoc-Roussillon) et répartie sur cinq sites dont trois à Alès, un à Charmes dans les Vosges et un à Sarbazan dans les Landes, ainsi qu'une usine de tôlerie fine localisée en Hongrie.

Richard-Ducros

Etablissement J Richard-Ducros

Création [1]
Dates clés 05-08-1955 immatriculation de la société actuelle

03-02-2011 redressement judiciaire 05-05-2012 liquidation judiciaire

Disparition liquidation en cours
Forme juridique SA à conseil d'administration
Siège social Paris (8)
Direction Bernard Casteran
Actionnaires Fayat[2]
Activité Fabrication de structures métalliques et de parties de structures
Effectif 336 en 2008
SIREN 552-102-493

Chiffre d'affaires 59 500 000 € en 2008
Résultat net 100 000 € en 2008

Elle est en cours de liquidation mais non encore radiée du registre du commerce et des sociétés[3].

Historique

Les établissements Richard-Ducros sont fondés en 1868 au centre de la ville d'Alès sous la forme d'un petit atelier de serrurerie dirigée par la famille Richard-Ducros jusqu'en 2010. La politique de diversification transversale des dirigeants a conduit l'entreprise à se positionner dans les domaines de la charpente métallique, des ouvrages d’art, des pylônes, de la chaudronnerie, de la mécano-soudure, voire de la tôlerie fine et de l’intégration de composants électroniques et de câbles informatiques, notamment pour IBM.

En 1890, Jules Richard Ducros construit une usine métallurgique dans ce qui est aujourd'hui la rue Jean-Julien-Trélys à Alès. Ces bâtiments sont agrandis en 1917 en raison d'une activité importante de l'entreprise pendant la Première Guerre mondiale, ils sont aujourd'hui inscrit à l'inventaire général du patrimoine culturel sous la référence IA00128178[4].

En 1918, la direction de l'entreprise passe à Adolphe Richard Ducros. En 1924, l'entreprise est autorisé à construire une nouvelle usine près de la verrerie Montaner, à la montée de Silhol à Alès. La nouvelle usine construite en 1925 est utilisée pour la fabrication de constructions métalliques soudées (ponts, halles) et de chaudronnerie industrielle, les bâtiments originaux sont alors utilisés pour la vente de pièces et comme atelier de petites réparations puis sont progressivement désaffectés[4]. En 1931, à la suite d'un incendie de la verrerie Montaner, Richard Ducros en acquiert les parcelles et les bâtiments[5]. En 1935 c'est l'usine de construction mécanique Labrosse cis à Alès qui est achetée par Adolphe Richard Ducros, cette usine est revendue en 1946 par la veuve de Adolphe Richard Ducros[6].

Le , Jean Richard-Ducros, patron de l'entreprise, est arrêté sur ordre du comité départemental de Libération du Gard. La SA Richard-Ducros est alors mise sous administration provisoire tandis que des poursuites sont engagées, mais en novembre 1945 Jean Richard-Ducros est en liberté surveillée pour pouvoir gérer l'entreprise tandis que la procédure est en cours d'instruction devant la cour de justice de Versailles[7]. Par ailleurs, de 1943 à 1955 l'usine de la montée de Silhol fait l'objet de nombreux reconstructions et agrandissements[5].

Le , le groupe Fayat rachète l'entreprise comprenant également les deux sites de production Alésiens (Montée de Silhol et Croupillac), celui de Charmes et celui de Sarbazan[8], site spécialisé dans la fabrication de pylônes électriques[9].

À la suite de la liquidation de l'entreprise en , une partie du personnel technique spécialisé en ouvrages d'art est transféré au sein de l'entité Castel et Fromaget, également affiliée au groupe Fayat[10], tandis que le site de Charmes est racheté le 1 aout 2011 par l'entreprise de construction métallique Matière [11].

Ouvrages notables

Richard-Ducros s'est forgé au fil des ans une liste importante d'ouvrages en particulier au travers des divers viaducs, ponts ou passerelles qu'elle a réalisé sur toute la France, et notamment avec sa participation à la réalisation de la ligne LGV Est européenne[12]. Parmi les plus emblématiques de ces ouvrages nous pouvons citer les suivants :

Notes et références

  1. Jacques Ramon, « Richard Ducros disparaît six mois après son rachat par Fayat », Les Échos, (ISSN 0153-4831, 1636-9653 et 2270-5279)
  2. « https://www.societe.com/societe/etablissements-j-richard-ducros-552102493.html »
  3. « ETABLISSEMENTS J RICHARD DUCROS (PARIS) Chiffre d'affaires, résultat, bilans sur SOCIETE.COM - 552102493 », sur www.societe.com (consulté le )
  4. Inventaire général du patrimoine culturel n°IA00128178
  5. Inventaire général du patrimoine culturel n°IA00128172
  6. Inventaire général du patrimoine culturel n°IA00128168
  7. Patricia Boyer et Nicolas Marty, L’épuration des entreprises en Languedoc-Roussillon : enjeux, organisation et demande sociale
  8. Fayat acquiert Richard Ducros
  9. J.-L.H., « L’usine Richard Ducros liquidée », Quotidien Sud Ouest, (lire en ligne)
  10. Cour de cassation, civile, Chambre sociale, 10 décembre 2015, 14-19.938
  11. « Les Richard-Ducros de Charmes plus chanceux que les Alésiens », Midi libre, (lire en ligne)
  12. Liste d'ouvrages sur la base de données Structurae
  13. Bulletin des amis du viel Arles n°144, Société des amis du viel Arles, , 52 p. (ISSN 0988-9531, lire en ligne), p. 5
  14. Viaduc routier dit nouveau pont de Pont-Saint-Esprit, Inventaire général du Patrimoine culturel Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
  15. 18ème Concours des "Plus Beaux Ouvrages de Construction Métallique", constructalia.com, consulté le 4 octobre 2017
  16. « Le stade de Reims sera prêt pour le championnat », Le Moniteur, no 5452, (lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Sources

Sur les difficultés de l'entreprise à la Libération
  • Fabrice Sugier, « Les difficultés de l'épuration économique dans le Gard : l'affaire Richard-Ducros (1944-1946) », Le Midi rouge, Maitron Languedoc-Roussillon (d), no 31, , p. 19-20 (ISSN 1778-8927, notice BnF no FRBNF40086479).

Liens externes


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