Raphael Lemkin

Raphael Lemkin (en polonais : Rafał Lemkin), né le à Azyaryska, actuellement en Biélorussie, et mort le à New York, est un juriste juif[1] polonais puis américain qui forge en 1943, le terme et le concept de génocide et le fait valoir d’abord au tribunal de Nuremberg, puis auprès de l’ONU en 1948.

Ses premiers travaux majeurs commencent en 1933, alors qu'il est procureur à Varsovie : il contribue aux efforts organisés par la Société des Nations (SDN) pour développer un droit international humanitaire en travaillant à la rédaction d'une loi internationale qui sanctionnerait la destruction de groupes ethniques, nationaux et religieux. Il voulait établir un lien entre deux pratiques qu'il se proposait d'introduire dans le droit international : celles de « barbarie » et de « vandalisme ».

Étant d'origine juive, l'invasion de son pays le contraint à se réfugier aux États-Unis où il poursuit ses travaux en liaison avec la nouvelle Organisation des Nations unies. Dans le cadre des contributions demandées à divers juristes, il forge en 1943 le terme de génocide, en associant le mot « γένος (genos) », en grec ancien, lignée, famille, clan, groupe, race, et le suffixe « -cide », du mot latin caedere signifiant tuer[2].

Après avoir été prononcé au procès de Nuremberg, le néologisme prend vie en droit positif avec l’adoption à Paris, au palais de Chaillot, le , de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide dont Lemkin a été le principal rédacteur.

Le , à l’occasion du double anniversaire de l’adoption des grands textes humanitaires de l’ONU (60 ans), et de sa mort (presque 50 ans), la France et la Pologne ont honoré sa mémoire avec l’inauguration d’une plaque commémorative apposée au foyer du théâtre du Trocadéro, à Paris[3].

Biographie

Enfance et formation

Selon ses Mémoires, parfois un peu enjolivées[réf. nécessaire], Rafał Lemkin est né et a vécu, dans les dix premières années de sa vie, dans une ferme située dans un lieu-dit appelé Ozerisko (désormais Azyaryska), près du village de Bezwodne alors en Russie impériale, aujourd’hui dans le district de Vawkavysk (Wolkowysk) en Biélorussie, dans une région polonaise annexée par la Russie en 1795. Il est élevé dans une famille juive de trois enfants par ses parents, Joseph Lemkin et Bella Pomerantz. Son père est paysan, métayer, et sa mère une lectrice vorace, à la fois peintre, linguiste et philosophe, qui vit entourée de nombreux livres d’histoire et de littérature, dont il retient notamment la fable du renard et de la cicogne d'Ivan Krylov. Sous l’influence de sa mère, le jeune Rafal maîtrise à 14 ans pas moins de neuf ou dix langues étrangères, dont le français, l’espagnol, le russe, le yiddish, l’hébreu et l’allemand. En 1910, les Lemkin quittent Ozerisko pour une autre ferme plus proche de Wolkowysk afin que Rafal puisse étudier au collège en ville. Il devient un lecteur assidu de Tolstoï et de Quo vadis ?. Il est admis au lycée de Białystok. Relayé par la presse locale, il s'intéresse de près au génocide arménien de 1915 : « Plus de 1,2 million d'Arméniens tués pour avoir le tort d'être chrétiens. » À la fin de la guerre, avec le petit traité de Versailles de 1919, il obtient la nationalité polonaise, Wolkovysk étant devenue polonaise, après une occupation allemande de 1915.

Diplômé du Gymnasium de Białystok, le , il s'inscrit d'abord en philologie à l'université de Cracovie en 1920-1921, puis après sans doute avoir été renvoyé, à l’université Jean-Casimir de Lwow, actuellement en Ukraine, où il obtient en fait un titre de docteur en droit en 1926 sous la direction du professeur Julius Makarewicz (, jusqu'à son diplôme le ). Il fréquente l’université de Heidelberg en Allemagne pour approfondir ses connaissances en philosophie[réf. nécessaire] et revient en 1926 à Lwow pour achever des études de droit. Il en sort comme jeune procureur à Varsovie.

Carrière initiale

Plaque commémorative à Varsovie (en polonais et anglais), 6 rue Kredytowa, Varsovie, Pologne.

Après cinq années comme procureur de 1929 à 1934, R. Lemkin est promu vice-procureur de la République au tribunal de Brzeżany. Simultanément, Il est secrétaire du Comité pour la Codification des Lois de la République polonaise qui rédige notamment le nouveau code pénal et enseigne le droit au collège de Tachkimoni à Varsovie. En liaison avec l’université Duke, aux États-Unis, il traduit en anglais le code pénal polonais de 1932, avec le professeur de droit Malcolm McDermott. Ce dernier l’aidera à rejoindre plus tard les États–Unis.

Les premiers travaux de Rafal Lemkin en matière de droit international humanitaire sont une présentation au Conseil juridique de la SDN lors de la conférence organisée en 1933 à Madrid sur le thème du droit international pénal. Pour la préparer, il s'inspire des travaux de Vespasian Pella, un universitaire roumain, promoteur d'une « justice universelle ». Prévenir la barbarie et le vandalisme en sont les objectifs : « actes de barbarie ou de vandalisme susceptibles de produire un danger universel. », texte publié par Pedone à Paris, l'éditeur officiel de la Société des Nations. Il ne peut s'y rendre, le gouvernement polonais le lui interdit, mais son texte est lu en son absence[4]. Il y délivre un essai sur le Crime de barbarie comme crime à reconnaître par le droit international. C’est ce premier concept qui évoluera vers celui de génocide. Il trouvait sa matière dans l'impunité pour un crime de masse, le génocide arménien, qui avait suscité une large émotion internationale lorsqu’il eut lieu et les massacres interreligieux contemporains de Simelé, en Irak[5].

À la suite des propos tenus lors de cette conférence, Rafal Lemkin est contraint de démissionner en 1934 sous la pression du ministère des Affaires étrangères polonais. Il poursuit alors sa carrière comme avocat à Varsovie. Pendant cette période il participe aux nombreuses conférences organisées par l’université polonaise libre Wolna Wszechnica Polska, notamment dans les classes de Stanisław Rappaport et Wacław Makowski.

In 1937, R. Lemkin est nommé membre de la mission polonaise au quatrième congrès de droit pénal de Paris. Il y défend la thèse que la paix peut et doit être défendue par le droit international. Il travaille également sur d’autres sujets juridiques comme un abrégé des lois pénales et fiscales polonaises Prawo karne skarbowe (1938) et en 1939 publie en français un ouvrage de droit commercial international, La Réglementation des paiements internationaux.

Deuxième Guerre mondiale et procès de Nuremberg

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Mobilisé en 1939, lorsque la Pologne est envahie par l’Allemagne nazie et l’URSS, à la suite du pacte germano-soviétique signé par Ribbentrop et Molotov, il défend Varsovie assiégée, où il déclare avoir été blessé par balle à la hanche (ce point est controversé). Il échappe à la captivité et – après avoir traversé la Lituanie – rejoint la Suède, où des conférences faites avant guerre à l’université de Stockholm lui avaient ouvert des portes.

Avec l’aide de Malcolm McDermott il obtient l’autorisation d’émigrer aux États-Unis où il arrive en 1941 après avoir rejoint Moscou pour prendre le Transsibérien jusqu'au Japon et effectué la traversée jusqu'à Seattle. S’il parvient ainsi à se sauver, 49 membres de sa famille disparaissent lors de l’élimination des juifs de Lituanie et de Pologne par les nazis. Son frère Elias survit avec sa femme et ses deux enfants, non sans avoir passé de nombreuses années dans un goulag soviétique. Raphaël Lemkin parvient à les en faire sortir en 1948 où ils se réfugient à Montréal au Canada.

Aux États-Unis R. Lemkin rejoint en 1941 la faculté de droit de Duke en Caroline du Nord. Il donne des cours en 1942 à l’école militaire de l’université de Virginie. Il écrit Military Government in Europe une version préliminaire de son livre ultérieur Axis Rule in Occupied Europe. En 1943 il est nommé consultant auprès du Board of Economic Warfare and Foreign Economic Administration (en) des États-Unis et il devient conseiller spécial pour les affaires étrangères auprès du ministère de la Guerre américain (War department), du fait de son expérience confirmée en droit international.

En 1944, il obtient le soutien de la Fondation Carnegie (Fondation Carnegie pour la paix internationale) qui finance la publication aux États-Unis de l’œuvre majeure de R. Lemkin, Axis Rule in Occupied Europe. C’est dans ce livre qu’apparait pour la première fois le terme de « génocide »[6]

Son concept de génocide connaît aussitôt un grand succès[réf. nécessaire] et lorsque de 1945 à 1946. Il devient le conseiller de Robert H. Jackson, membre de la Cour suprême des États-Unis et Chef de la délégation américaine au Tribunal de Nuremberg. Néanmoins, même si le terme de génocide est sporadiquement employé dans les actes d'accusation britannique et française, il ne figure pas dans le jugement prononcé le car le Statut du Tribunal ne le mentionne pas dans les crimes relevant de la compétence du Tribunal, à savoir, les crimes contre la paix, les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité (Statut, art. 6), du fait de l'opposition d'autres juristes comme Hersch Lauterpacht qui met en avant le concept de crime contre l'humanité[7].

Par la suite, Lemkin redoubla d'efforts pour faire adopter ses vues concernant la notion de génocide. En , l'Assemblée générale de l'ONU adoptait la résolution 96, qui affirmait que le génocide « nie le droit à l'existence de groupes humains entiers » et qu'il est « un crime au regard du droit international ». Le fut adoptée la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide[7].

Après-guerre

Après-guerre, Raphael Lemkin reste aux États-Unis. À partir de 1948, il donne des cours de droit pénal à l’université Yale. Il obtient en 1955 la chaire de professeur de droit à la Rutgers School of Law à Newark, près de New York. Pendant toute cette époque, il continue l’œuvre de sa vie, démarrée à la conférence de Madrid de 1933, en faisant campagne pour l’extension de la reconnaissance en droit positif international du crime de génocide. Il connait l’échec à la conférence pour la paix tenue à Paris à partir de 1945 et qui aboutit au traité de Paris de 1947. Le succès est au rendez-vous l’année suivante quand sa proposition de résolution pour une Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, présentée à l'Assemblée générale des Nations unies, est finalement soutenue par les États-Unis moyennant certaines modifications et approuvée à l'unanimité le . Les aspects politiques et culturels du génocide ne sont pas retenus.

R. Lemkin est mort en 1959 d’une crise cardiaque à l’âge de 59 ans dans les bureaux de l’agence de relation publique Milton H. Blow à New York. Paradoxalement, l’homme qui avait voulu qu’on honore la mémoire des millions de victimes de génocides, verra ses funérailles suivies par 7 personnes seulement[8]. Il est enterré au cimetière du Mont-Hébron, à New York.

Grands éléments de sa pensée

Les travaux de R. Lemkin s'insèrent dans la démarche vers un droit international humanitaire entreprise au XIXe siècle et reprise par la SDN qui souhaitait définir les crimes qui concernaient l'ensemble de l'humanité indépendamment du lieu où ils avaient été commis. Le crime de guerre et le crime contre l'humanité étaient entrés dans le droit positif de nombreux pays dans les années 1920. Au début des années 1930 la préoccupation était de trouver une législation internationale contre le trafic de drogue, la traite des femmes et autres crimes à cheval sur plusieurs pays. Son apport aura été de faire prendre conscience que les très grands crimes de masse interpellaient la conscience de l’humanité tout entière et devaient faire l’objet d’une politique internationale de prévention et de répression.

Le procès du jeune Arménien Soghomon Tehlirian, jugé à Berlin en 1921 pour l'assassinat de l'ancien ministre ottoman Talaat Pacha est l'occasion pour lui de mûrir le concept de génocide[9].

R. Lemkin a traité explicitement dans ses différents écrits de trois génocides majeurs : le génocide des Arméniens commis par les Turcs, le génocide des juifs par les Nazis (généralement appelée aujourd'hui Shoah) et le génocide des Ukrainiens commis par l'URSS (connu désormais sous le nom d'Holodomor), ce qui explique que les Arméniens comme les Ukrainiens invoquent ses écrits pour justifier leur réclamation d’une reconnaissance officielle du génocide qu’ils ont subi. R. Lemkin opposait génocide, destruction volontaire d'une collectivité par une puissance de droit ou de fait et assassinat individuel. Cette destruction pouvait être selon lui de nature physique ou culturelle. Une condition du génocide selon R. Lemkin n’était pas seulement l'expression d'une volonté affirmée de détruire un groupe mais surtout la mise en place d'une organisation pour ce faire. Raul Hilberg dans son livre majeur La Destruction des juifs d’Europe évoquera dans la continuité de R. Lemkin, qu'il cite à plusieurs reprises, « les structures de la destruction »[10].

Sur ces questions de définition et de droit international, Il s'oppose au juriste Hersch Lauterpacht, qui écarte personnellement le concept de génocide développé par Lemkin pour lui préférer celui de crime contre l'humanité. Pour Lauterpacht, faire intervenir la notion de groupe renforce les conflits interethniques, la sanction d'un groupe risquant d'être imputée à un groupe opposé et non aux principes du droit. Au lieu de pacifier, l'incrimination infamante de génocide, susciterait des réactions de groupe contraires à l'acceptation raisonnable des décisions de justice. Évoquer le groupe est inutile à ses yeux, puisqu'en définitive c'est un individu qui a été privé de ses droits élémentaires. Les circonstances aident seulement à qualifier le crime mais ne changent pas sa nature[11],[9].

En évoquant, pour le génocide, l'obligation de prouver une volonté d’extermination totale, on entre dans des débats infinis sur l'intentionnalité supposée des criminels qui risquent de ralentir l'instruction des crimes et de bloquer le verdict. Faire intervenir dans le génocide la destruction de langues, de coutumes ou tout autre aspect « folklorique », appauvrit l'intensité du crime et fait entrer le droit dans des méandres dont il ne peut pas sortir. Pour Lauterpacht, seul le crime contre l'humanité, constatant des massacres de fait hors de toute légalité internationale doit être poursuivi. Il sera un opposant ferme à l'introduction de la notion de génocide lors du procès de Nuremberg et plus tard. Dans son Traité du droit international d'Oppenheim (Oppenheim's International Law), publié en 1958, il considère le concept de génocide comme « gros de lacunes, d’artifices et de dangers potentiels ». Ce serait un « recul » par rapport à la protection des droits de l’homme[11].

La Convention de 1948 marque un recul par rapport au texte de l'acte d'accusation des principaux criminels de guerre à Nuremberg. Dans ce dernier document il est écrit : « Les accusés se sont rendus coupables de génocide délibéré et systématique contre des groupes nationaux et raciaux, contre les populations civiles de certains territoires occupés, en vue de détruire des races et des classes déterminées, et des groupes nationaux, raciaux ou religieux, plus spécialement des Juifs, des Polonais, des Tziganes et d'autres encore[12][source insuffisante]. Le texte de la Convention de 48 sur la répression du génocide voit le terme de « classes » supprimé à la demande de l’Union soviétique.

La postérité du mot et du droit nouveau voulu par R. Lemkin se trouve désormais dans la jurisprudence des tribunaux pénaux internationaux (TPIY, TPIR) qui à l’occasion de la guerre d'éclatement de l'ex-Yougoslavie et de la guerre civile au Rwanda ont fait un usage intensif de l'incrimination de génocide et pas seulement de crimes contre l'humanité. Le tribunal international chargé sous l'égide de l’ONU de poursuivre des auteurs survivants des massacres commis par les Khmers rouges (les Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens) contre la population des villes du Cambodge, connaît en revanche bien des lenteurs et des difficultés.

Il est à noter que la qualification du génocide comme « crime des crimes contre l'humanité » et la réprobation qui l'entoure de la part de la société, a entraîné, au-delà des aspects purement pénaux des conflits de qualification et des « guerres mémorielles » portant sur de nombreux aspects de l’histoire : esclavage, colonisation, violences commises par les partis communistes, répressions politiques diverses.

L'emploi du concept de génocide, s'il est désormais établi en droit pénal, reste encore l'objet de nombreuses controverses aussi bien dans un contexte de mémoire et de repentance autour d'événements passés que de débats sur des répressions en cours (Tibet, Darfour, Tchétchénie) pour lesquelles l'accusation de génocide a été réclamée mais ne peut pas prospérer du fait que les auteurs de ces crimes détiennent encore le pouvoir.

Honneurs et récompenses

R. Lemkin a connu de nombreux honneurs pour sa contribution au droit international et la prévention des crimes de guerre. Il est fait grand Croix de l’ordre de Carlos Manuel de Céspedes, à Cuba en 1950. Il reçoit le prix Stephen Samuel Wise du Congrès juif américain en 1951, et la Croix du mérite de le République fédérale allemande en 1955. Lors du 50e anniversaire de la Convention qu’il a rédigé, le secrétaire général de l’ONU délivrera un hommage particulier comme « l’exemple même d’un engagement moral ».

Raphaël Lemkin fut nommé à sept reprises pour l’obtention du prix Nobel de la paix.

R. Lemkin fera l’objet de deux pièces de théâtre : en 2005 Lemkin's House de Catherine Filloux, et une pièce en un acte de Robert Skloot (2006, Parallel Press) nommée If The Whole Body Dies: Raphael Lemkin and the Treaty Against Genocide.

Le , à l’occasion du soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a dévoilé au palais de Chaillot, en présence de l’ambassadeur de Pologne Tomasz Orlowski, une plaque en l’honneur de Lemkin[13].

Bibliographie

  • Raphael Lemkin et Samantha Power. Axis Rule In Occupied Europe: Laws Of Occupation, Analysis Of Government, Proposals For Redress. Lawbook Exchange, 2005. (ISBN 1-58477-576-9). (Originally published as Lemkin, Raphael. Washington: Fondation Carnegie pour la paix internationale, Division of International Law, 1944.)
  • Qu'est-ce qu'un génocide ? Éditions du Rocher, , (ISBN 2268063984) (Préface de Jean-Louis Panné)
  • « Le génocide soviétique en Ukraine », Commentaire, numéro 127, automne 2009[14]
  • Deux projets de 1952 sont restés inédits : une autobiographie (Totally unofficial: the Autobiography of Raphael Lemkin) et une histoire des génocides (History of Genocide)
  • Olivier Beauvallet, Lemkin face au génocide, (suivi d'un inédit de Lemkin Les Poursuites judiciaires contre Hitler), Michalon, 2011- (ISBN 978-2-84186-560-4).
  • Philippe Sands, Retour à Lemberg, Albin Michel, 2017 qui contient une biographie de Lemkin, pages 183 et suivantes avec en exergue au IV. Lemkin, la citation « S'attaquer à des groupes nationaux, religieux ou ethniques devrait être un crime international. » (1944).
  • Annette Becker, Messagers du désastre. Raphael Lemkin, Jan Karski et les génocides, Fayard, 2018.
  • Malgorzata Ulla, « Raphaël Lemkin, avocat, messager de l’humanité, concepteur de la notion de génocide et père fondateur de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide », Avocats : histoire et culture, Société internationale d'histoire de la profession d'avocat (d), no 12, , p. 11-21 (lire en ligne).

Livres

  • (en) Samantha Power. A Problem from Hell: America and the Age of Genocide. Basic Books, 2002 (original hardcover). (ISBN 0-465-06150-8). (Chapters 2-5)
  • (en) Martin Shaw, What is Genocide?. Polity Press, 2007. (ISBN 0-7456-3183-5). (Chapter 2)
  • Olivier Beauvallet, Lemkin face au génocide, (suivi d'un inédit de Lemkin Les Poursuites judiciaires contre Hitler), Michalon, 2011- (ISBN 978-2-84186-560-4).

Articles

Notes et références

  1. Sa nationalité est considérée comme « mosaïque » [juive] d'abord sous le gouvernorat russe puis par le traité des minorités polonaises de 1919.
  2. « Polish Jew gave his life defining, fighting genocide » , CNN 12 février 2008
  3. « Génocides : honorer l'oeuvre pionnière de Lemkin, par Jacques Semelin », Le Monde, (lire en ligne).
  4. « Ailleurs, hier, autrement : connaissance et reconnaissance du génocide des Arméniens », Revue d'histoire de la Shoah no 177-178 de janvier-août 2003, "Comparer les génocides" par Yves Ternon
  5. William Korey, "Raphael Lemkin: 'The Unofficial Man'," Midstream, juin–juillet 1989, p. 45–48
  6. (en) Raphael Lemkin Axis Rule in Occupied Europe: Laws of Occupation - Analysis of Government - Proposals for Redress Chapitre IX : Genocide a new term and new conception for destruction of nations, (Washington : Fondation Carnegie pour la paix internationale, 1944), pages 79-95
  7. Annette Wieviorka, Le crime des crimes, L'Histoire, mensuel 439, septembre 2017
  8. A. M. Rosenthal, "A Man Called Lemkin", New York Times, 18 octobre 1988, p. A31
  9. Constance Pâris de Bollardière, De Lemberg à Nuremberg, laviedesidees.fr, 28 septembre 2017
  10. Jean-Louis Panné, Rafaël Lemkin et Raul Hilberg – « À propos d’un concept »-, Commentaire no 127
  11. (en) Ana Filipa Vrdoljak, « Human Rights and Genocide: The Work of Lauterpacht and Lemkin in Modern International Law, Part I », European Journal of International Law, Social Science Research Network, no ID 1401234, (lire en ligne, consulté le )
  12. la Documentation française- Le génocide
  13. http://www1.rfi.fr/actupl/articles/108/article_6403.asp
  14. texte consultable sur le net à [www.e-toile.fr] – Dazibao

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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