Révolution française (homonymie)
Depuis son existence, la France a vu se succéder un certain nombre de révolutions pouvant être classées en trois groupes :
- Quatre révolutions françaises qui ont provoqué un changement de régime politique :
- Une 1re révolution française dite « Grande Révolution » ou « Révolution française », désigne une période de l'histoire qui remplace l'absolutisme de l'Ancien Régime et, après la monarchie constitutionnelle, établit la Ire République, période habituellement comprise entre l'ouverture des États généraux, le , et le coup d’État du 18 brumaire an VIII () de Bonaparte ;
- Une 2de révolution française dite « révolution de Juillet », désigne les trois « journées révolutionnaires des 27, 28 et » surnommées « les Trois Glorieuses », qui remplacèrent la seconde Restauration par la monarchie de Juillet, au cours desquelles serait renversé le roi Charles X ;
- Une 3e révolution française dite « révolution de Février », désigne les quatre journées révolutionnaires du 22 au , durant lesquelles serait mis fin à la monarchie de Juillet et serait proclamée la IIe République ;
- Une 4e révolution française[2] du [3] durant laquelle les populations de Paris et de Lyon, face au Corps législatif hésitant, remplacèrent le IInd Empire par la IIIe République.[4]
- D'autres événements, qualifiés de révolutions ou de journées révolutionnaires, ayant occasionné un soulèvement populaires français :
- La « révolution parlementaire » de 1787[5], soutenue par des émeutes parisiennes et prélude à la Convocation des États généraux de 1789 ;
- La seconde révolution[6],[7] ou journée du , prélude à la proclamation de la Ire République ;
- L'infructueuse révolution de Juin[8] ou journées de Juin, du 22 au , en réaction à la fermeture des Ateliers nationaux ;
- L'infructueuse Commune de Paris qui commençait par le soulèvement du [9], suivie de communes insurrectionnelles, telles celles de Lyon, de Marseille, de Saint-Étienne, de Narbonne, de Toulouse, de Bordeaux, d’Alger de de Montereau derniers des grands événements révolutionnaires[10] du XIXe siècle français, pour s'achever à Paris le .
- D'autres journées révolutionnaires marquèrent une insurrection populaire parisienne :
- Les journées des 5 et aboutissant au retour définitif du roi et de sa famille à Paris ;
- L'infructueuse journée du lors de laquelle le peuple parisien envahit le palais des Tuileries ;
- Les journées des 31 mai et provoquant la chute des Girondins, sous la pression du peuple de Paris ;
- L'infructueuse journée du 12 germinal an III () dirigée contre la Convention thermidorienne ;
- L'infructueuse journée du 1er prairial an III () dont l'échec mit un terme au projet de restauration d'un gouvernement révolutionnaire dominé par les montagnards ;
- Les infructueuses journées du 5 au durant lesquelles les républicains échouèrent à renverser la monarchie de Juillet ;
- L'infructueuse journée du , dernière journée révolutionnaire de la IIe République ;
- L'infructueuse journée du , visant à protester contre les velléités de capitulation du gouvernement de la Défense nationale ;
- L'infructueuse journée du , visant à empêcher au gouvernement de la Défense nationale de décider la capitulation de Paris face aux Prussiens.
- Les événements de Mai 68 (Mai-juin 1968) sont parfois qualifiés de révolution manquée ou, selon les réflexions de Raymond Aron, de révolution introuvable.
Ne doit pas être confondu avec la « révolution nationale » annoncée par le régime de Vichy dans son projet de loi de 1940[1]
Voir aussi
Références
- Marc-Olivier Baruch, Le Régime de Vichy, éd. La Découverte, Paris, 1996, p. 15-16, cité par Antonin Cohen, « Vichy et la troisième voie - « Vers la révolution communautaire » – Rencontres de la troisième voie au temps de l’ordre nouveau », Revue d'Histoire Moderne et Contemporaine, no 51-2, avril-juin 2004, p. 141 [PDF] [lire en ligne], sur le site Cairn, consulté le 17 janvier 2009
- Miquel, Pierre, 1930-2007., La Troisième République, Paris, Fayard, , 739 p. (ISBN 2-213-02361-1 et 9782213023618, OCLC 21484065, lire en ligne)
- Commission d'enquête parlementaire (dépositions de M. Thiers), Histoire de la révolution du 4 septembre : et de l’insurrection du 18 mars, Paris, (lire en ligne)
- « Proclamation de la IIIe République par Gambetta », sur Gouvernement français (consulté le ).
« « Le peuple a devancé la Chambre qui hésitait. Pour sauver la Patrie en danger, il a demandé la République : elle est proclamée, et cette révolution est faite au nom du droit et du salut public. Citoyens, veillez sur la cité qui vous est confiée ; demain, vous serez avec l’armée des vengeurs de la Patrie. » Ainsi Léon Gambetta proclame-t-il la IIIe République devant la foule assemblée place de l’Hôtel de Ville, à Paris, le 4 septembre 1870. »
- Jean Tulard, La France de la Révolution et de l'Empire, PUF, , p. 19.
« Loménie de Brienne doit [...] se tourner vers le Parlement de Paris. Celui-ci refuse la subvention territoriale. Le , il proclame que seuls les États généraux peuvent l'autoriser. [...] D'où vient cette attitude de révolte [...] qui a fait parler de "révolution parlementaire", préambule à la Révolution de 1789 ? »
- Jean Massin, Robespierre, Club français du Livre, , p. 120.
« Mais tous les historiens reconnaissent que le 10 août 1792 est une nouvelle Révolution ; nouvelle étape dans la Révolution ? Révolte guidée ? Révolte spontanée ? »
- Jean-Paul Bertaud, La Révolution française, Perrin, , p. 159-160-162.
« Quoi qu’il en soit, la très grande majorité des historiens parle de deuxième Révolution. »
- (de) Karl Marx, « Die Junirevolution » [« La Révolution de Juin »], La Nouvelle Gazette Rhénane, no 29, (lire en ligne).
Die Februarrevolution war die schöne Revolution, die Revolution der allgemeinen Sympathie, weil die Gegensätze, die in ihr gegen das Königtum eklatierten, unentwickelt, einträchtig nebeneinander schlummerten, weil der soziale Kampf, der ihren Hintergrund bildete, nur eine luftige Existenz gewonnen hatte, die Existenz der Phrase, des Worts. Die Junirevolution ist die häßliche Revolution, die abstoßende Revolution, weil an die Stelle der Phrase die Sache getreten ist, weil die Republik das Haupt des Ungeheuers selbst entblößte, indem sie ihm die schirmende und versteckende Krone abschlug.
« La révolution de Février fut la belle révolution, la révolution de la sympathie générale, parce que les contradictions (entre la bourgeoisie et le peuple) qui éclatèrent en elle contre la royauté, n'étaient pas encore développées et demeuraient en sommeil, unies, côte à côte, parce que la lutte sociale qui formait l'arrière-plan de cette révolution, n'avait atteint qu'une existence inconsistante, une existence purement verbale. La révolution de Juin est laide; c'est la révolution repoussante, parce que la réalité a pris la place des mots, parce que la République a démasqué la tête même du monstre en lui arrachant la couronne qui la protégeait et la cachait. »
- Anatole de Montferrier, Histoire de la révolution du 18 mars 1871 dans Paris,
- André-Clément Decouflé, La Commune de Paris (1871) : révolution populaire et pouvoir révolutionnaire., Paris, Cujas, , 316 p.
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