République de Nouvelle-Grenade

La République de Nouvelle-Grenade (en espagnol : República de la Nueva Granada) est une ancienne république centralisée formée par la Colombie, le Panama et la Côte des Mosquitos, ce dernier territoire étant intégré aujourd'hui dans le Nicaragua. Elle succède au district de Nouvelle-Grenade, après la dissolution de la Grande Colombie en 1830 et est remplacée par la Confédération grenadine en 1858.

Pour les articles homonymes, voir Nouvelle-Grenade.

République de Nouvelle-Grenade
República de la Nueva Granada

1830–1858


Drapeau

Blason
Devise Liberté et ordre
Carte de la République de Nouvelle-Grenade
Informations générales
Statut République présidentielle
Capitale Bogota
Langue(s) Espagnol
Religion Catholicisme
Monnaie Real colombien
Peso colombien
Fuseau horaire -5
Histoire et événements
Mort de Simón Bolívar
1831 Convention grenadine
1832 République Unitaire
1839 Première guerre civile
1843 Régime autoritaire
Constitution fédérale

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Histoire

La République de Nouvelle-Grenade nait de la désagrégation de la Grande Colombie après les indépendances du Venezuela (le ) et de l'Équateur (le ).

Ce qui reste de la Grande Colombie, correspondant au District de Nouvelle-Grenade (regroupant les actuels pays de Colombie, du Panama ainsi que la côte des Mosquitos dans l'actuel Nicaragua) se regroupe le lors de la convention d'Apulo sous la vice-présidence provisoire de Domingo Caicedo.

Le , la Convention grenadine fait du pays une république centralisée avec des tendances fédérales appelée République de Nouvelle-Grenade (espagnol : República de la Nueva Granada). Un régime présidentiel est établi et Francisco de Paula Santander est élu par le Congrès de la République de Colombie pour quatre ans. La nouvelle constitution est adoptée le .

En 1858, un changement constitutionnel transforme le République de Nouvelle-Grenade en un État plus décentralisé nomme Confédération grenadine, amorçant là la période de fédéralisme qu'a connu le pays entre 1858 et 1886.

Géographie

Organisation territoriale

Selon la constitution[1], le territoire de la République de Nouvelle-Grenade est divisé en provinces. Chaque province se compose d'un ou plusieurs cantons, et chaque canton est divisé en districts paroissiaux.

Division politique de la République de Nouvelle-Grenade en 1835.

Les provinces de 1832 sont celles qui participèrent à la Convention grenadine[2] :

En 1843 il y a 20 provinces, 131 cantons, 810 districts paroissiaux, 70 aldeas et 2 territoires nationaux : celui de Caquetá (capitale : Mocoa), au sud-est du pays et comprenand toute la région amazonienne de l'actuelle Colombie, et celui de La Guajira, dans la péninsule homonyme[2].

Ces 20 provinces sont Antioquia, Bogota, Buenaventura, Cartagena, Casanare, Cauca, Chocó, Mariquita, Mompós, Neiva, Pamplona, Panama, Pasto, Popayán, Riohacha, Santa Marta, Socorro, Tunja, Vélez et Veragua[2]. En 1853, les cantons sont abolis.

Division politique de la République de Nouvelle-Grenade en 1847

Entre 1843 et 1848 sont créées les provinces de Barbacoas (qui avait été supprimée) et Túquerres, et entre 1848 et 1856 celle de Azuero, Zipaquirá, Córdoba, Cundinamarca, Chiriquí, Medellín, Ocaña, Santander, Soto, Tequendama, Tundama et Valle de Upar[2],[3].

Division politique de la République de Nouvelle-Grenade en 1853

En 1856, les différents gouvernements, cédant aux fortes tendances régionalistes existantes, ont donc divisé la République de Nouvelle-Grenade en 36 provinces[4],[2] :

La République de Nouvelle-Grenade comprend des territoires situés à la périphérie du pays[2] :

Politique

Présidents

Portrait Nom Début du mandat Fin du mandat Appartenance politique Notes
José María Obando[5]
Francisco de Paula Santander[6]
José Ignacio de Márquez[7] Conservateur
Pedro Alcántara Herrán[8] Conservateur
Juan de Dios Aranzazu Libéral
Tomás Cipriano de Mosquera[9] Conservateur
José Hilario López[10] Libéral
José María Obando[5] Libéral
José María Melo[11] Libéral
Tomás de Herrera[12] Libéral
José de Obaldía[13] Libéral
Manuel María Mallarino[14] Conservateur
Mariano Ospina Rodríguez[15] Conservateur

Démographie

Selon le recensement de 1851, la République de Nouvelle-Grenade compte un total de 2 240 054 habitants, dont 1 086 705 hommes et 1 153 349 femmes.

La répartition par province est la suivante[3] :

ProvinceHommesFemmesTotal
Bogota 153 303 164 048 317 351
Tunja 78 899 84 060 162 959
Socorro 75 262 81 823 157 085
Tundama 74 202 78 551 152 753
Cartagena 73 706 78 244 151 950
Vélez 53 518 55 903 109 421
Mariquita 51 380 53 725 105 105
Neiva 48 581 54 422 103 003
Córdoba 45 393 45 448 90 841
Medellín 37 934 39 560 77 494
ProvinceHommesFemmesTotal
Popayán 37 503 39 602 77 105
Antioquia 37 311 37 742 75 053
Cauca 34 164 36 584 70 748
Pamplona 31 126 31 864 62 990
Soto 26 550 28 217 54 767
Panama 24 474 27 848 52 322
Chocó 22 040 21 609 43 649
Túquerres 20 577 22 530 43 107
Santa Marta 17 883 18 602 36 485
Azuero 16 701 17 942 34 643
Veragua 16 444 17 420 33 864
ProvinceHommesFemmesTotal
Buenaventura 14 839 16 311 31 150
Mompóx 14 281 15 926 30 207
Pasto 13 225 14 395 27 620
Barbacoas 13 488 13 031 26 519
Ocaña 11 083 12 367 23 450
Santander 9 974 11 308 21 282
Casanare 9 133 9 440 18 573
Chiriquí 8 532 8 747 17 279
Riohacha 8 173 8 173 17 247
Valledupar 7 026 7 006 14 032

Notes et références

  1. (es) « Constitución de la República de Nueva Granada de 1843 », Biblioteca Virtual Miguel de Cervantes,
  2. Atlas Geográfico e Histórico de la República de Colombia (Antigua Nueva Granada); Agustín Codazzi, Manuel María Paz et Felipe Pérez; París, Imprenta A. Lahure, 1890.
  3. (es) Salvador Camacho Roldán, « Año de 1852 », Mis Memorias, Bibliothèque Luis Ángel Arango
  4. (es) Aguilera Peña, Mario, « División política-administrativa de Colombia », Banco de la República,
  5. (es) Biographie de José María Obando sur le site de la BLÁA
  6. (es) Biographie de Francisco de Paula Santander sur le site de la BLÁA
  7. (es) Biographie de José Ignacio de Márquez sur le site de la BLÁA
  8. (es) Biographie de Pedro Alcántara Herrán sur le site de la BLÁA
  9. (es) Biographie de Tomás Cipriano de Mosquera sur le site de la BLÁA
  10. (es) Biographie de José Hilario López « Copie archivée » (version du 18 août 2016 sur l'Internet Archive) sur le site de la BLÁA
  11. (es) Biographie de José María Melo sur le site de la BLÁA
  12. (es) Biographie de Tomás de Herrera sur le site de la BLÁA
  13. (es) Biographie de José de Obaldía sur le site de la BLÁA
  14. (es) Biographie de Manuel María Mallarino sur le site de la BLÁA
  15. (es) Biographie de Mariano Ospina Rodríguez sur le site de la BLÁA

Voir aussi

Liens externes


  • Portail de l’histoire
  • Portail de la Colombie
  • Portail du Panama
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.