Quartier du 14-Juillet

Le quartier du 14-Juillet, ou anciennement quartier de la Croix du Prince est un quartier de la ville de Pau, le seul de la ville situé sur la rive gauche du gave de Pau, à la limite des communes de Jurançon et Gelos[1].

Quartier du XIV-Juillet
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Ville Pau
Étapes d’urbanisation Époque moderne
Géographie
Coordonnées 43° 17′ 30″ nord, 0° 22′ 52″ ouest
Altitude 180 m
Site(s) touristique(s) Stade de la Croix du Prince
Eglise Notre-Dame du Bout-du-pont
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Quartier du XIV-Juillet
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
Quartier du XIV-Juillet

    Ce quartier quartier populaire et vivant est une ancienne partie de la ville de Jurançon, annexée à la ville de Pau en 1862.

    À la Belle Époque, alors que la ville-haute devient une des stations climatiques et sportives les plus réputées d'Europe occidentale, et se dote des infrastructures luxueuses pour accueillir cette population, la rive gauche du gave de Pau se spécialise dans l'industrie : abattoir, tannerie, usines chimiques, métallurgiques, textiles et savonnerie. Les teintures Courriades, la minoterie Heïd ou encore l'usine Ladagnons étaient basées dans ce quartier.

    C'est un quartier en plein renouvellement urbain[2].

    Situation

    Le quartier est délimité au nord par le gave de Pau et le pont du 14-Juillet le relie au quartier de la Monnaie. À l'est, c'est le cours du Soust qui marque la limite avec le quartier de la Tannerie de Gelos. Au sud-est, on trouve de nombreuses villas construites à l'époque de la station climatique.

    La rue du 14-Juillet s'étend du pont du 14-Juillet jusqu’au croisement de la Croix du Prince. Le quartier est relié par la gare de La Croix-du-Prince, desservie par des trains express régionaux TER Nouvelle-Aquitaine.

    Histoire

    L'urbanisation de la rive gauche du gave de Pau débute à partir de 1740 avec la fin de la construction du pont Royal (actuel pont du 14-Juillet), cet espace étant jusqu'alors compris dans les frontières de la commune de Jurançon.

    Dès 1794, la municipalité paloise envisage d'annexer ce quartier, mais ce n'est que le [3] que la zone est transférée à Pau malgré les protestations jurançonnaises. Le quartier du 14-Juillet (nom donné depuis 1881) est alors composé de 504 habitants, sur 48 hectares.

    Avec la proximité du gave, de la ligne ferroviaire et de la route vers les vallées béarnaises et l'Espagne qui le traverse, le quartier se développe rapidement au cours du XIXe siècle. De petites industries[3] s'installent telles que des moulins et des scieries hydrauliques, des tanneries, des abattoirs et des savonneries, profitant de la forte déclivité du gave qui a permis d’utiliser la force motrice de l’eau.

    En 1835, la stéarinerie et la savonnerie Roussille, s'installent dans le quartier sur un hectare de terrain[4].

    Depuis les années 1970, le quartier a subi de nombreuses mutations avec la fermeture des usines, une certaine paupérisation des habitants et la fermeture de plusieurs commerces à cause de la concurrence des grandes surfaces de périphéries.

    L'emblème du quartier  le stade de la Croix-du-Prince  attend toujours un nouveau souffle après le départ des rugbymen de la Section paloise au début des années 1990.

    Patrimoine

    Église Notre-Dame du Bout-du-Pont

    Rue du 14-Juillet

    La rue du 14-Juillet qui structure ce quartier, était baptisé jusqu'en 1881, rue Neuve de Jurançon car elle se trouve dans la partie de cette commune qui fut annexée.

    Rue du Soust

    C'est l'antique route menant de la vallée d'Ossau au gué pour franchir le gave, débouchant sur le quartier de la Monnaie.

    Moulin Marsan

    Des fouilles menées sur le site du moulin Marsan montrent qu'il a été construit avant 1800[5]. L'installation des usines a été plus tardive. Appelé minoterie Buc, jusqu’en 1898, le site a changé de nom lorsque les nouveaux propriétaires Ladagnous et Botto, construisirent une fabrique de pâtes alimentaires[6].

    Le silo datant de 1932 a été détruit en 2012[5].

    Pont de la Monnaie

    Aujourd'hui disparu, il est alors une fragile passerelle de bois, dans l'axe de la tour de la Monnaie. Celle-ci, étant régulièrement emportée par des crues, est remplacée, en 1592, par un pont en bois reposant sur des piles en maçonnerie (dont quelques-unes sont encore visibles aujourd'hui)[7].

    Pont du 14-Juillet

    Le pont du 14-Juillet à Pau, avec au second plan le château de Pau, le Parlement de Navarre et l'église Saint-Martin.

    Construit en 1739, il vient remplacer le précédent et est, quant à lui, entièrement maçonné (pierres de taille, briques, galets).

    Long de 98 mètres et comprenant sept travées, le pont est d'abord nommé pont Royal, puis renommé en pont du 14-Juillet à la Révolution.

    Le pont du 14-Juillet est élargi une première fois en 1840, puis en 1872[8].

    Les rambardes, initialement ajourées et en fer forgé sont, encore, pleines et en pierre.

    Stade de la Croix du Prince

    Stade emblématique du rugby béarnais, les tribunes sont aujourd'hui[Quand ?] détruites.

    Notes et références

    1. Michel Fabre, Pau pas à pas : ses monuments, son boulevard, ses rues, FeniXX réédition numérique, (ISBN 978-2-402-14238-0, lire en ligne).
    2. « Pau : le quartier du 14-Juillet se régénère », sur SudOuest.fr (consulté le )
    3. Xavier Rosan, Pau et ses alentours : en 101 sites et monuments, Bordeaux, Le Festin, dl 2014 (ISBN 978-2-36062-105-7 et 2-36062-105-X, OCLC 892944601, lire en ligne).
    4. Michel Fabre, Les Pyrénées-Atlantiques autrefois, Pau, Horvath, (ISBN 2-7171-0711-8 et 978-2-7171-0711-1, OCLC 417653857, lire en ligne)
    5. « Pau : club de sport et résidences prendront la place du Moulin Marsan », sur www.larepubliquedespyrenees.fr (consulté le )
    6. « Minoterie Buc », sur Gallica, L'Indépendant des Basses-Pyrénées, (consulté le )
    7. « Une topographie contraignante », sur Vidéoguide Nouvelle-Aquitaine (consulté le )
    8. « Les neuf ponts les plus remarquables de Pau passés au scanner », sur La-R%C3%A9publique-des-Pyr%C3%A9n%C3%A9es (consulté le ).
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