Maison de Broglie
La maison de Broglie [dəbʁɔj][1],[2] est une famille noble française d’origine piémontaise (Chieri) installée en France depuis le XVIIe siècle à la suite de Mazarin.
Pour les articles homonymes, voir Broglie.
de Broglie | |
Armes | |
Blasonnement | D'or au sautoir ancré d'azur. |
---|---|
Devise | « Pour l'avenir. » |
Période | Depuis le XVIIe siècle |
Pays ou province d’origine | Piémont |
Allégeance | Royaume de France |
Fiefs tenus | Broglie (Eure) |
Demeures | Hôtel de Broglie |
Charges | Ambassadeur de France en Pologne Membre de l'Académie française Député Président du Conseil sous la Monarchie de Juillet et la IIIe République |
Fonctions militaires | 3 maréchaux de France |
Fonctions ecclésiastiques | évêque de Noyon évêque de Gand |
Récompenses civiles | Pair de France Prix Nobel de physique |
Elle compte parmi ses membres trois maréchaux de France, deux présidents du Conseil au XIXe siècle, cinq académiciens, un prix Nobel de physique au XXe siècle et d'autres personnages distingués.
Personnalités de la famille de Broglie (et liste des ducs)
Issus de la branche principale :
- Francesco-Maria di Broglia ( – ), comte de Revel, naturalisé français en 1643, achète la principauté de Senonches et Brezolles à Charles II de Mantoue dont il devient le marquis. Il épouse en 1645 Catherine Olympe de Fauria (fille de Jean François de Vassals, comte de Fauria). Elle lui laisse 7 enfants. Il meurt le à Valencia et est enterré à Chieri. Sa veuve essaie de faire face, mais en 1667, les terres de Senonches et Brezolles sont saisies et adjugées par arrêté royal à Henri Jules de Bourbon, duc d'Enghien, fils du Grand Condé. Elle meurt en 1709[3].
- Victor-Maurice de Broglie, comte de Broglie (1647-1727), fils du précédent, maréchal de France en 1724.
- François-Marie de Broglie, 1er duc de Broglie (1671-1745), fils du précédent, maréchal de France en 1734. Louis XV lui conféra le titre de duc en 1742.
- Charles-François de Broglie, comte de Broglie (1719-1781), fils du 1er duc de Broglie, ambassadeur en Pologne (1752) et chef du « cabinet secret » de Louis XV.
- Charles de Broglie (1733-1777), fils du 1er duc de Broglie, abbé de La Chalade puis évêque de Noyon et pair de France.
- Victor-François de Broglie, 2e duc de Broglie (1718-1804), fils aîné du 1er duc de Broglie, maréchal de France en 1759 et maréchal général des camps et armées du roi en 1789. Bien que les lettres patentes aient été signées par le roi, Broglie émigra le même jour. Il n'a donc jamais exercé les fonctions de maréchal général et a été rayé de la liste des maréchaux de France en 1792[4]. L’empereur François Ier le fit prince du Saint-Empire romain germanique en 1757, titre qui s’est conservé dans la famille.
- Victor de Broglie (1756-1794), fils aîné du 2e duc de Broglie, héritier du titre ducal mais décédé avant son père, militaire.
- Auguste de Broglie (1762-1795), dit prince de Revel, effectue une carrière militaire dans le sillage de celle de son père, le 2e duc de Broglie.
- Aglaé de Broglie (1762-1795).
- Maurice de Broglie (1766-1821), fils du 2e duc de Broglie, évêque de Gand.
- Amédée de Broglie (1772-1852), fils du 2e duc de Broglie, militaire et député de l'Orne sous la Restauration.
- Victor de Broglie, 3e duc de Broglie (1785-1870), fils aîné du prince Victor de Broglie et petit-fils du 2e duc de Broglie, président du Conseil sous la Monarchie de juillet (1835-1836), ambassadeur de France auprès du Royaume-Uni (1847-1848), membre de l'Académie française (1855).
- Louise de Broglie (1818-1882), fille du 3e duc de Broglie, comtesse Joseph Othenin d'Haussonville, elle fut le modèle d'un des plus célèbres portraits de Dominique Ingres.
- Paul de Broglie (1834-1895), fils du 3e duc de Broglie, abbé et théologien.
- Albert de Broglie, 4e duc de Broglie (1821-1901), fils aîné du 3e duc de Broglie, historien, membre de l'Académie française (1862), député de l'Eure (1871-1876), ambassadeur de France auprès du Royaume-Uni (1872-1873), vice-président du Conseil des ministres et ministre des Affaires étrangères puis de l'Intérieur (1873-1874), sénateur de l'Eure (1876-1885), président du Conseil sous la IIIe République et ministre de la Justice (mai-novembre 1877).
- Victor de Broglie, 5e duc de Broglie (1846-1906), fils aîné du 4e duc de Broglie, député de la Mayenne.
- Maurice de Broglie, 6e duc de Broglie (1875-1960), fils aîné du 5e duc de Broglie, physicien, membre de l’Académie des sciences (1924) et de l’Académie française (1934).
- Pauline de Broglie (1888-1972), fille du 5e duc de Broglie, comtesse Jean de Pange, écrivain français, laissa avec son mari une œuvre historique.
- Louis de Broglie, 7e duc de Broglie (1892-1987), fils du 5e duc de Broglie et frère du 6e duc, physicien, prix Nobel de physique (1929), secrétaire permanent de l’Académie des sciences (1942) et membre de l’Académie française (1944).
- Amédée de Broglie (1849-1917), fils du 4e duc de Broglie, marié à Marie Say, petite-fille et héritière du richissime industriel du sucre Louis Say.
- François-Marie de Broglie (1851-1939), épouse Émeline Jeanne Cabot de Dampmartin
- Amédée de Broglie (1891-1957), épouse Béatrix de Faucigny-Lucinge
- Jean de Broglie (1921-1976), arrière-petit-fils du 4e duc de Broglie. Homme politique français assassiné. Marié à Paris, le à Micheline Segard (1925-1997), dont trois fils :
- Victor-François de Broglie (1949-2012), 8e duc de Broglie, 7e prince de Broglie. Il succède à son cousin Louis de Broglie en 1987. Issu d’une branche collatérale, devenu duc à l’extinction de la branche principale, il fut maire de Broglie ;
- Nicolas de Broglie (né à Paris, le )
- Philippe de Broglie (né à Paris, le ), 9e duc de Broglie, succède à son frère ;
- Louis Albert de Broglie (né le )
- Victor-François de Broglie (1949-2012), 8e duc de Broglie, 7e prince de Broglie. Il succède à son cousin Louis de Broglie en 1987. Issu d’une branche collatérale, devenu duc à l’extinction de la branche principale, il fut maire de Broglie ;
- Guy de Broglie, épouse Jeanne-Marie de Maillé de La Tour-Landry
- Laure de Broglie, dite Laure Debreuil, (née le ), arrière-arrière-petite-fille du 4e duc de Broglie et cousine germaine des 8e et 9e ducs de Broglie, journaliste à TF1 et LCI, épouse de Georges Kiejman depuis 1983.
- Jean de Broglie (1921-1976), arrière-petit-fils du 4e duc de Broglie. Homme politique français assassiné. Marié à Paris, le à Micheline Segard (1925-1997), dont trois fils :
- Amédée de Broglie (1891-1957), épouse Béatrix de Faucigny-Lucinge
- Victor de Broglie, 5e duc de Broglie (1846-1906), fils aîné du 4e duc de Broglie, député de la Mayenne.
- Victor de Broglie, 3e duc de Broglie (1785-1870), fils aîné du prince Victor de Broglie et petit-fils du 2e duc de Broglie, président du Conseil sous la Monarchie de juillet (1835-1836), ambassadeur de France auprès du Royaume-Uni (1847-1848), membre de l'Académie française (1855).
- François-Marie de Broglie, 1er duc de Broglie (1671-1745), fils du précédent, maréchal de France en 1734. Louis XV lui conféra le titre de duc en 1742.
- Joseph-Hyacinthe de Broglie, dit l'abbé de Broglia, abbé de Valloires
- Victor-Maurice de Broglie, comte de Broglie (1647-1727), fils du précédent, maréchal de France en 1724.
Issus de branches collatérales :
- Joseph-Amédée de Broglie (1710-1784), évêque d'Angoulême pendant trente ans. Il est issu d'une lignée cadette de la famille, installée en Provence depuis 1637.
- Gabriel de Broglie (né en 1931), arrière-arrière-arrière-arrière-petit-fils du 2e duc de Broglie, historien et haut fonctionnaire français, membre de l'Académie française (2001).
Portraits
- Victor-François de Broglie
- Victor-Maurice de Broglie
- François-Marie de Broglie
- Charles François de Broglie
- Amédée de Broglie
- Louis Alphonse Victor de Broglie
- Louis Victor de Broglie
Prononciation
? Écouter la prononciation [Fiche] : de Breuil.
Ce nom de famille se prononce [dəbʁɔj][5]. Le nom Broglie est d'origine italienne (Broglia) et se prononce [ˈbrɔʎʎa] en italien mais, la famille Broglie ayant immigré, elle a francisé son nom en 1654[6]. La prononciation française dérive de celle en piémontais, Breuj [bʁœj], cette famille étant originaire de Chieri près de Turin.[réf. nécessaire] Le village de Broglie dans l'Eure a été baptisé en l'honneur de cette famille. Quand il s'agit de cette ville, on prononce [brogli].
Il existe à Strasbourg une place Broglie (ancienne place du Marché-aux-Chevaux, où se trouvent notamment l'hôtel de ville et l'opéra), nommée en l'honneur du maréchal François-Marie, duc de Broglie, qui la remodela en 1740 lorsqu'il était gouverneur de Strasbourg. Il est à remarquer que la population de Strasbourg a tendance aujourd'hui à prononcer [bʁɔgli], mais, en alsacien, les vieux Strasbourgeois prononcent toujours « de Breujil-Platz » ('Bröjel-Platz').
Dans la culture populaire
- René Pétillon parodie ce nom dans Mister Palmer et Docteur Supermarketstein où Jack Palmer est interrogé au sujet de l'assassinat de « Casino de Brooklyn » (prononcé Académie de billard de Marcq-en-Barœul).
- Coluche (1944-1986) a aussi exercé son humour, dans Revue de presse : « Affaire Debreuil. Ça s’écrit « de Broglie », c’est des noms d’faux j’tons, ça s’écrit pas comme ça s’prononce. C’est comme les Russes, sur le maillot, y’a écrit CCCP... Au lieu d’URSS, les Mexicains, y croyaient que c’était "CourouCouCou Paloma." »[7].
Références
- Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Louvain-la-Neuve, Peeters, (lire en ligne), p. 102.
- « La famille de Baraglioui (le gl se prononce en mouillé, à l'italienne comme dans Broglie (duc de) et dans miglionnaire) est originaire de Parme » (André Gide, Les Caves du Vatican, début du chapitre III).
- « Ville de Brezolles »
- Fadi El Hage, « Comment la Révolution abolit la dignité de maréchal de France », Annales historiques de la Révolution française, 354 | 2008, 51-75..
- Jean-Marie Pierret, op. cit., p. 102.
- Dynastie de Broglie., archive Wikiwix
- Coluche (1944-1986), Revue de presse. Voir en ligne http://www.paroles.net/coluche/paroles-revue-de-presse : page consultée le 22 mai 2017.
Annexes
Bibliographie
- François Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse tome 3 , page 249 et suivantes
- Jean de La Varende, Les Broglie, Paris, Fasquelle, 1950, 349 p., ill.
- Genealogisches Handbuch des Adels 3 (1953), p. 247-256.
- Prince Dominique de Broglie (✝), Les Broglie : Leur histoire, préface de la comtesse Jean de Pange, éditions du Palais Royal, Paris, 1972, XI pages + 717 pages
- E. de Séréville, F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française. Paris, 1975, p. 232-233.
- Bernard de Larquier Rochefort, Dictionnaire de Broglie et du vaisseau "La Victoire", 1984, 527 p.
- Genealogisches Handbuch des Adels 100 (1991), p. 423-440.
- L'ordre de la noblesse. Tome 7. Paris, 1992, p. 171.
- Patrice de Clinchamps, Dictionnaire et armorial de la noblesse. Tome 1. Paris, 2005, p. 246.
- Régis Valette, Catalogue de la noblesse française. Paris, 2007, p. 52.
- Almanach de Gotha 194 (2015), Volume II, p. 213-224.
Article connexe
Liens externes
- Portail de l’histoire
- Portail du royaume de France
- Portail de la généalogie
- Portail de l’histoire militaire
- Portail de la Noblesse française