Présidence de Ronald Reagan
La présidence de Ronald Reagan débute le (date de l'investiture de Ronald Reagan en tant que 40e président des États-Unis) et prend fin le . La présidence de Reagan est parfois appelée la « révolution Reagan » en reconnaissance du réalignement politique (en) des États-Unis en faveur des politiques nationales et étrangères conservatrices. L'administration Reagan prend une position radicalement anti-communiste envers l'Union soviétique et d'autres pays en menant une politique de refoulement visant à l'effondrement de l'URSS ainsi que la fin de la guerre froide. Sur le plan des politiques intérieures, Reagan et son gouvernement favorisent une réduction des programmes gouvernementaux. Ils introduisent de nombreuses réductions d'impôts. Les politiques économiques instaurées en 1981, connues sous le nom de Reaganomics, sont un exemple de politique de l'offre. La croissance économique est très forte durant les années 1980. Cependant, il existe une récession économique au début du mandat de Reagan et la dette publique augmente de manière très significative.
40e président des États-Unis
Type | Président des États-Unis |
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Résidence officielle | Maison-Blanche, Washington |
Système électoral | Grands-électeurs |
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Mode de scrutin | Suffrage universel indirect |
Élection |
1980 1984 |
Début du mandat | |
Fin du mandat | |
Durée | 8 ans |
Nom | Ronald Reagan |
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Date de naissance | |
Date de décès | |
Appartenance politique | Parti républicain |
Voir aussi | Politique aux États-Unis |
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En ce qui concerne la politique étrangère des États-Unis, Reagan appuie fortement le développement de l'arsenal militaire américain. De plus, il lance l'invasion de la Grenade en 1983 qui est la première grande opération militaire américaine à l'étranger depuis la guerre du Vietnam. La « doctrine Reagan », très controversée, vise à fournir des aides à toutes les forces paramilitaires qui cherchaient à renverser des gouvernements de gauche, en particulier en Amérique centrale et en Afghanistan. Reagan encourage également le développement de nouvelles technologies telles que les systèmes de défense antimissile afin d'affronter les Soviétiques et leurs alliés. Sur le plan diplomatique, Reagan forge une alliance forte avec la Première ministre du Royaume-Uni Margaret Thatcher et négocie avec succès avec le dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev à la fin de la guerre froide. L'affaire Iran-Contra soulève de vives critiques de la politique étrangère de l'administration Reagan à la fin de son second mandat. En effet, des mouvements militaires de droite ayant bénéficié des aides de la doctrine Reagan commettent de nombreuses violations des droits de l'homme.
Reagan est le premier président depuis Dwight D. Eisenhower à effectuer deux mandats présidentiels complets. Le président quitte la Maison-Blanche avec une cote d'approbation de 63 %, l'un des taux les plus élevés pour un président sortant.
Contexte politique
À partir des années 1970, la vie politique américaine fut radicalement transformée par une vague conservatrice, dont la figure de proue était Ronald Reagan, et qui remettait en cause un certain nombre de principes de la politique intérieure et extérieure des États-Unis[1]. L'une des principales explications de cette montée en puissance du conservatisme était la méfiance croissante des Américains vis-à-vis de leur gouvernement, lequel apparaissait de plus en plus déconnecté des attentes des citoyens. Même si la suspicion à l'égard des hauts fonctionnaires était aussi vieille que l'Amérique elle-même, le scandale du Watergate engendra un fort sentiment de défiance du peuple américain vis-à-vis du gouvernement fédéral. La presse avait de son côté été renforcée par sa pugnacité dans la révélation de divers scandales, ce qui eut des répercussions importantes dans les deux principaux partis à l'échelle locale et nationale[2]. À la même époque, un ressentiment de plus en plus fort se faisait sentir à l'encontre des grandes entreprises (le big business) et des syndicats. Le consensus de l'après-guerre selon lequel la technologie, et notamment l'arme nucléaire, était la solution aux problèmes internes de la nation fut critiqué, en particulier par la Nouvelle gauche[3].
L'émergence d'une droite religieuse politiquement organisée fut également un facteur décisif dans la propagation du conservatisme[4],[5]. Le camp progressiste était alors confronté à des problèmes de division, notamment venant de la Nouvelle gauche qui contestait, entre autres, la politique menée au Viêt Nam et était très populaire au sein des campus universitaires et parmi les jeunes électeurs. Une véritable « guerre culturelle » mit bientôt aux prises conservateurs, progressistes et Nouvelle gauche sur des sujets tels que la liberté individuelle, le divorce, la liberté sexuelle, l'avortement, l'homosexualité et même la longueur des cheveux ou les préférences musicales[6]. L'adoption des lois sur les droits civiques dans les années 1960 faisait la fierté des progressistes, ces derniers s'étant par la même occasion attiré le vote des Noirs qui constituèrent dorénavant un corps électoral important dans le Sud. Ces mesures avaient toutefois mécontenté un grand nombre de Blancs issus de la classe ouvrière et poussé les sudistes blancs conservateurs à rejoindre les rangs du Parti républicain[7].
Élection présidentielle de 1980
Ronald Reagan, qui avait été gouverneur de Californie de 1967 à 1975, s'était présenté aux primaires républicaines pour l'élection présidentielle de 1976 contre le président sortant Gerald Ford, qui l'avait emporté de justesse. Après la défaite de Ford au scrutin général face au démocrate Jimmy Carter, Reagan se positionna immédiatement comme le candidat favori du Parti républicain en vue de l'élection présidentielle de 1980[8]. Chef de file du mouvement conservateur, Reagan dut affronter des adversaires plus modérés comme George H. W. Bush, Howard Baker ou Bob Dole lors des primaires du parti. Bush remporta le caucus de l'Iowa, ce qui lui permit de concurrencer sérieusement Reagan, mais celui-ci fut déclaré vainqueur dans le New Hampshire et dans la plupart des autres primaires, raflant ainsi la majorité absolue en termes de délégués. Reagan pensait initialement faire de Gerald Ford son colistier, mais il changea d'avis de peur que son mandat ne se transforme en une « coprésidence » dans laquelle Ford exercerait un large pouvoir. Reagan proposa finalement la vice-présidence à George Bush et le ticket Reagan-Bush fut investi à la convention nationale républicaine de 1980. Pendant ce temps, Jimmy Carter remporta l'investiture démocrate après avoir battu le sénateur Ted Kennedy lors des primaires. Les sondages effectués après les conventions des deux partis montraient Reagan et Carter au coude-à-coude dans les intentions de vote. Un candidat indépendant, l'ancien représentant républicain John B. Anderson, séduisit également une partie des modérés[9].
La campagne de 1980 entre Carter et Reagan se déroula dans un contexte d'inquiétude croissante sur les questions de politique intérieure et la crise des otages en Iran. Après avoir remporté la nomination du Parti républicain, Reagan continua de plaider pour une réduction massive des impôts tout en réitérant son soutien au libre-échange et à la privatisation de la sécurité sociale. Il promit également de négocier des traités sur la maîtrise des armements avec l'Union soviétique. Dans le même temps, il ne se priva pas de critiquer l'action du président sortant, notamment sur sa gestion de l'économie. Handicapé par sa faible popularité (environ 30 % de taux d'approbation), Carter riposta aux attaques de son adversaire en mettant en garde sur le risque d'une guerre généralisée en cas d'élection de Reagan[10]. Une semaine avant le vote, un débat retransmis en direct à la télévisa opposa les deux candidats. Reagan s'y montra convaincant, demandant aux électeurs : « êtes-vous dans une meilleure situation aujourd'hui qu'il y a 4 ans ? L'Amérique est-elle toujours aussi respectée dans le monde entier qu'auparavant ? » Alors que la plupart des observateurs prédisaient un résultat extrêmement serré, Reagan rallia à lui la plupart des électeurs indécis[11] et, le jour du vote, arriva en tête avec 50,7 % des voix et 489 votes de grands électeurs, contre seulement 41 % des voix et 49 votes de grands électeurs pour Carter et 6,6 % des voix pour Anderson. Lors des élections législatives qui eurent lieu à la même période, les républicains remportèrent une majorité absolue des sièges au Sénat, pour la première fois depuis les années 1950, les démocrates restant néanmoins majoritaires à la Chambre des représentants[12].
Composition du gouvernement
Une fois arrivé au pouvoir, Reagan nomma James Baker, qui avait dirigé la campagne de Bush en 1980, au poste de chef de cabinet. Baker, le chef de cabinet adjoint Michael Deaver et le conseiller Edwin Meese furent surnommés la « troïka » en raison de leur influence au sein du personnel de la Maison-Blanche au début de la présidence de Reagan[13]. Baker s'imposa rapidement comme l'élément le plus puissant de la troïka en supervisant la gestion des activités quotidiennes ; Meese exerçait la direction nominale de l'élaboration des politiques de l'administration tandis que Deaver était chargé d'organiser les apparitions publiques du président. En dehors de la troïka, Richard Darman ou le directeur des communications David Gergen se révélèrent comme des membres importants de l'équipe présidentielle[14].
Reagan désigna Alexander Haig, un ancien général qui avait été le chef de cabinet de Richard Nixon, pour servir à la tête du département d'État. Le secrétaire à la Défense Caspar Weinberger, partisan d'une forte hausse des dépenses militaires, avait lui aussi appartenu au précédent cabinet Nixon alors que le secrétaire au Trésor Donald Regan travaillait auparavant comme directeur de banque. Le président Reagan choisit David Stockman, un jeune membre du Congrès du Michigan, en tant que directeur du bureau de la gestion et du budget[15]. Le directeur de la CIA, William J. Casey, s'affirma comme l'un des principaux membres de l'administration en raison de la forte implication de la CIA dans les décisions prises par Reagan dans le cadre de la guerre froide. Reagan diminua également l'importance du conseiller à la sécurité nationale, fonction qui fut occupée par six personnes différentes sous sa présidence[16].
Haig démissionna en 1982 en raison de ses désaccords avec les autres membres de l'administration et il fut remplacé par George P. Shultz, un ancien membre du cabinet Nixon[17]. À cette époque, le conseiller à la sécurité nationale William P. Clark, l'ambassadrice aux Nations unies Jeane Kirkpatrick et le directeur de la CIA William J. Casey jouaient un rôle décisif dans la mise en œuvre de la politique étrangère américaine[18]. Shultz émergea cependant peu à peu comme la figure la plus influente de l'administration en matière de politique étrangère, conduisant l'administration à adopter une attitude moins conflictuelle vis-à-vis de l'URSS[19].
Baker et le secrétaire au Trésor Regan échangèrent leurs postes au début du second mandat de Reagan[20]. Regan accrut les responsabilités de sa fonction et endossa un certain nombre de responsabilités qui étaient jusque là partagées entre Baker, Deaver et Meese, ce dernier succédant à William French Smith comme procureur général en 1985[21]. Regan entretenait des relations compliquées avec la Première dame Nancy Reagan et il finit par quitter l'administration au plus fort de l'affaire Iran-Contra et à la suite de la défaite des républicains aux élections de mi-mandat de 1986. Il fut remplacé par l'ancien chef de la majorité au Sénat Howard Baker[22].
Tentative d'assassinat
Le , seulement 69 jours après le début de sa présidence, Reagan fut victime d'une tentative d'assassinat alors qu'il quittait l'hôtel Hilton de Washington. Un déséquilibré de 26 ans, John Warnock Hinckley, Jr., tira six balles dans sa direction ; l'une d'entre elles ricocha sur la portière de la limousine et toucha le président à la poitrine. Trois autres personnes furent blessées : l'attaché de presse James Brady, qui devint paralysé, l'agent de police Thomas Delahanty et l'agent du Secret Service Timothy McCarthy. Bien qu'opéré dans un « état critique »[23], Reagan récupéra et quitta l'hôpital le . Il fut ainsi le premier président en exercice à survivre à une tentative d'assassinat après avoir été blessé[24]. La tentative d'assassinat eut une grande influence sur la popularité du président ; les sondages indiquèrent des niveaux d'approbation d'environ 73 %[25]. Un grand nombre de commentateurs ont plus tard décrit cette tentative d'assassinat comme un tournant dans la présidence de Reagan, en facilitant l'adoption de son programme de politique intérieure[26].
Politique intérieure
Economic Recovery Tax Act de 1981
Reagan appliqua des politiques basées sur une économie de l'offre et favorisa les philosophies du libéralisme et du laissez-faire[27]. La fiscalité introduite par Reagan ressemblait à celle qui avait été instaurée par le président Calvin Coolidge et le secrétaire au Trésor Andrew Mellon dans les années 1920, mais Reagan était aussi fortement influencé par des économistes contemporains comme Arthur Laffer qui rejetaient le keynésianisme en vigueur[28]. Reagan se référa à Laffer et à d'autres économistes pour affirmer que les réductions d'impôts permettraient de réduire l'inflation, ce qui allait à l'encontre des théories keynésiennes[29]. Les défenseurs d'une politique de l'offre expliquèrent également qu'une réduction des impôts entraînerait une augmentation des recettes publiques, ce que de nombreux économistes contestèrent[30].
Deux républicains du Congrès, le représentant Jack Kemp et le sénateur William Roth, avaient presque réussi à faire voter un important programme de baisse d'impôts sous la présidence de Jimmy Carter, mais celui-ci avait empêché l'adoption du projet de loi en raison de l'inquiétude suscitée par la question du déficit[31]. Dès son entrée en fonction, Reagan fit de l'adoption du projet de loi Kemp-Roth sa priorité absolue en matière de politique intérieure. Les démocrates étant majoritaires à la Chambre des représentants, le passage de la loi nécessitait l'appui d'un certain nombre de parlementaires démocrates en plus de celui des républicains du Congrès[32]. La victoire de Reagan à l'élection présidentielle de 1980 avait unifié les républicains sous la bannière du président tandis que des démocrates conservateurs comme Phil Gramm — qui rejoignit par la suite le Parti républicain — étaient prêts à soutenir une partie du programme de Reagan[33]. Tout au long de l'année 1981, Reagan eut de nombreux entretiens avec les membres du Congrès et s'efforça en particulier d'obtenir le soutien des démocrates conservateurs du Sud[32].
En , le Sénat vota en faveur du plan de réduction d'impôt par 89 voix contre 11. Le texte fut ensuite adopté à la Chambre des représentants par 238 voix contre 195[34]. L’Economic Recovery Tax Act de 1981 fit passer les impôts de la tranche la plus élevée de 70 % à 50 %, réduisit l'impôt sur les plus-values de 28 % à 20 %, fit plus que tripler le montant de l'argent perçu en héritage grâce à l'exonération de l'impôt sur les successions et diminua l'impôt sur les sociétés[32],[34]. L'adoption d'une loi de cette importance concernant les impôts et la réduction du budget fédéral fut décrite par certains commentateurs comme la « révolution Reagan » ; un éditorialiste écrivit ainsi que cette victoire remportée par Reagan sur le front législatif représentait « la plus formidable initiative nationale jamais prise par un président depuis les Cent Jours de Franklin Roosevelt »[35].
Autres législations fiscales
Face aux inquiétudes suscitées par l'accroissement de la dette fédérale, Reagan accepta d'augmenter les impôts à travers la loi de 1982 sur l'équité fiscale et la responsabilité financière (TEFRA)[36]. De nombreux partisans conservateurs de Reagan critiquèrent cette loi, mais le président fit valoir que son administration ne serait pas en mesure de procéder à de nouvelles réductions budgétaires sans consentir à une hausse des impôts[37]. Entre autres dispositions, la loi TEFRA doublait la taxation fédérale sur les cigarettes et annulait une partie de la réduction de l'impôt sur les sociétés adoptée en 1981[38]. En 1983, le montant des impôts avait diminué pour la quasi-totalité des contribuables américains, mais cela concernait surtout les plus fortunés : la proportion du revenu payé en impôt par les 1 % plus riches passa de 29,8 % à 24,8 %[39]. À partir de 1982, Reagan vit ses ambitions législatives contrées par une conjoncture économique défavorable et les républicains perdirent plusieurs sièges à la Chambre des représentants lors des élections de mi-mandat de 1982[40]. Comparées aux autres élections, les pertes furent relativement limitées pour le parti au pouvoir mais les démocrates conservateurs furent moins enclins à soutenir les initiatives de Reagan après 1982[41]. La persistance de la question des déficits incita Reagan à ratifier la loi de 1984 sur la réduction du déficit qui prévoyait de nouvelles augmentations d'impôt[42].
Lorsque Donald Regan devint chef de cabinet en 1985, l'administration Reagan mit la simplification du code des impôts au cœur de son programme de politique intérieur pour ce second mandat[43]. Avec l'aide du président de la Chambre des représentants Tip O'Neill, un démocrate qui était favorable à la réforme fiscale, Reagan parvint à surmonter l'opposition bipartisane qui s'était formée au Congrès pour contrer le passage de la loi sur la réforme fiscale de 1986[44]. Cette loi simplifiait le code des impôts en réduisant le nombre de tranches d'imposition à quatre et en diminuant de façon substantielle les exemptions fiscales. Elle réduisait par ailleurs l'imposition maximale de la tranche la plus élevée de 28 % (l'impôt sur les plus-values passa néanmoins de 20 % à 28 % pour les individus les plus aisés) tout en augmentant celle de la tranche la plus basse de 11 % à 15 %, cette dernière mesure étant largement compensée par une multiplication des exemptions personnelles, une déduction forfaitaire et un crédit d'impôt sur les revenus du travail. La loi eut pour conséquence immédiate la disparition de six millions d'Américains pauvres des registres d'imposition et une réduction de la dette fiscale à tous les niveaux de revenu[45],[46]. Les réformes entreprises par Reagan dans le domaine de l'impôt eurent également pour effet de maintenir la pression fiscale globale à environ 19 % du produit national brut[47].
Dépenses du gouvernement
Reagan privilégiait la baisse des impôts par rapport à la réduction des dépenses, considérant que des revenus plus faibles engendreraient nécessairement des dépenses moins élevées[48]. Il s'attela néanmoins à la diminution des dépenses du gouvernement ainsi qu'à la suppression et au démantèlement d'un certain nombre de programmes de la Grande société tels que Medicaid ou le Bureau des opportunités économiques[49]. En , Reagan ratifia l’Omnibus Budget Reconciliation Act qui supprimait le financement fédéral à des programmes sociaux comme les bons alimentaires, les repas scolaires ou Medicaid[50]. Le Comprehensive Employment and Training Act, voté en 1980 pour fournir du travail à 300 000 ouvriers, fut également abrogé[35] et l'administration durcit les conditions d'éligibilité aux allocations chômage[51]. En revanche, le département de la Défense vit son budget s'accroître considérablement sous la présidence de Reagan[52].
Reagan parvint à faire adopter plusieurs lois au cours de sa première année au pouvoir, mais ses tentatives pour réduire les dépenses intérieures après 1981 se heurtèrent à une résistance de plus en plus forte du Congrès[53]. Les dépenses consacrées à des programmes tels que le Supplemental Security Income, Medicaid, le crédit d'impôt sur les revenus du travail ou l'aide aux familles avec des enfants à charge continuèrent d'augmenter après 1982. Le nombre d'employés civils fédéraux passa de 2,9 millions à 3,1 millions sous le mandat de Reagan[54]. La politique de New Federalism (« nouveau fédéralisme ») voulue par le président, qui visait à transférer la responsabilité d'une partie des programmes sociaux aux gouvernements des États, ne trouva guère d'écho au Congrès[55].
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