Pont d'Iéna
Le pont d'Iéna est un pont parisien franchissant la Seine.
Pont d’Iéna | |
Le pont d'Iéna. | |
Géographie | |
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Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Paris |
Commune | Paris |
Coordonnées géographiques | 48° 51′ 35″ N, 2° 17′ 32″ E |
Fonction | |
Franchit | la Seine |
Caractéristiques techniques | |
Type | Pont en arc |
Longueur | 155 m |
Largeur | 35 (depuis ) m |
Matériau(x) | Pierre |
Construction | |
Construction | 1808-1814 |
Architecte(s) | Gaspard, C. Lamandé, J. Mallet, J. Morane |
Historique | |
Protection | Inscrit MH (1975) |
Il fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [1].
Situation et accès
Le pont d’Iéna relie la tour Eiffel au Trocadéro. Sur la rive gauche, il sépare le port de La Bourdonnais du port de Suffren.
Ce site est desservi par la station de métro Trocadéro.
Origine du nom
Ce pont a été baptisé en l'honneur de la victoire d'Iéna en date du qui opposa les armées Napoléoniennes aux forces prussiennes.
Historique
L'empereur Napoléon Ier fit construire un pont faisant face à l’École militaire et le baptisa, par un décret daté de Varsovie en 1807, du nom de la bataille d'Iéna en lieu et place des propositions initialement envisagées : « pont du Champ-de-Mars » ou « pont de l'École-Militaire ».
Sa construction s'étala de 1808 à 1814, sous la direction des ingénieurs Corneille Lamandé et Dillon[2].
En 1815, lors de la seconde occupation de Paris par les puissances alliées, le maréchal Blücher voulut détruire le pont d'Iéna. Malgré l'intervention, de Louis XVIII, de Talleyrand et de Gouviont-Saint-Cyr auprès du roi de Prusse, le maréchal refusa de renoncer à son projet et l'intervention du tsar en personne fut nécessaire pour lui faire entendre raison, le tsar Alexandre menaçant de se rendre sur le pont pour empêcher cet acte de vandalisme[3]. L'ouvrage fut finalement sauvé et rebaptisé « pont de l'École-Militaire »[4]. On fit également disparaître les aigles qui le décoraient. Il ne recouvrira son nom et ses atours que sous le règne de Louis-Philippe.
En 1853, quatre sculptures sont mises en place aux extrémités du pont :
- rive gauche :
- un Cavalier gaulois par Auguste Préault ;
- un Cavalier romain par Louis-Joseph Daumas ;
- rive droite :
- un Cavalier arabe par Jean-Jacques Feuchère ;
- un Cavalier grec par François Théodore Devaulx.
Le pont est couvert lors de l'exposition universelle de 1889.
Durant l'Exposition universelle de 1900, il était réservé à l'usage de l'exposition, la circulation de la ville étant détournée vers d'autres voies, et il fut élargi à 24 mètres à cette occasion par l'adjonction de passerelles métalliques reposant sur les piles originales (Jean Résal et Lion pour le dessin, Daydé & Pillé pour la réalisation). Trop fragiles pour la circulation, elles ne supportaient que des trottoirs élargis. Sur une carte postale de 1906, la chaussée a été rétrécie, et, sur une autre de 1907, les ailes semblent condamnées par des rambardes métalliques. On trouve trace de cet élargissement au moins jusqu'en 1913 (survol par le dirigeable La République).
L'élargissement provisoire a été détruit vers 1920, comme l'atteste la carte postale ci-dessous, de 1923.
En 1935, le pont fut réélargi ensuite de 14 à environ 35 mètres[5] en prévision de l'Exposition universelle de 1937 par l'adjonction de deux éléments de béton de part et d'autre de la structure initiale (chacune des anciennes piles est renforcée par ajout d'une pile en amont et d'une pile en aval).
D'une longueur de 155 mètres, l'ouvrage présente 5 arches de 28 mètres en arc de cercle, quatre piles intermédiaires et des tympans sont décorés d'aigles impériales dessinées par le Lyonnais François-Frédéric Lemot et sculptés par Jean-François Mouret.
- En 1878, les cavaliers gaulois et romain sont présents.
- Pendant la construction de la tour Eiffel.
- Durant l'Exposition universelle de 1889.
- Durant l'Exposition universelle de 1900.
- En 1905.
- Vue prise en 1923 a minima.
- Auguste Préault, Cavalier gaulois (1853).
- Jean-Jacques Feuchère, Cavalier arabe (1853).
- Louis-Joseph Daumas, Cavalier romain (1853).
- François Théodore Devaulx, Cavalier grec (1853).
- Le pont d’Iéna de nuit.
- Crue de la Seine, janvier 2018.
Notes et références
- « Pont d’Iéna », notice no PA00088800, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- J.- A. Dulaure, Histoire physique et morale de Paris, p. 203.
- Frédéric Naulet, Iéna et Auerstedt : La Prusse humiliée (14 octobre 1806), Paris, Economica, coll. « Campagnes & stratégies », , p. 244.
- Emmanuel de Waresquiel, Talleyrand. Le prince immobile, Fayard, 2003, 796 p. (ISBN 978-2213613260), p. 509.
- « Élargissement du pont d'Iéna à Paris », L'Ossature métallique, vol. 5, , p. 551-553 (résumé).
Bibliographie
- A. L'Esprit, « Le pont d'Iéna », Bulletin de la Société historique d'Auteuil et de Passy, 1917, tome 9, p. 147 (lire en ligne).
- Félix Lazare et Louis Lazare, Dictionnaire historique des rues et monuments de Paris [en] 1855 : avec les plans des 48 quartiers, Maisonneuve & Larose, , 796 p. (ISBN 978-2-86877-184-1 et 2-86877-184-X).
Voir aussi
Liens externes
- Ressources relatives à l'architecture :
- peniche.com
- Photos du pont initial et du nouveau pont
- Site de la Mairie de Paris
- Élargissement temporaire du pont en 1900
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