Poncin

Poncin est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Poncin

Le château de Poncin inscrit au titre des monuments historiques.

Blason
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Arrondissement Nantua
Intercommunalité Communauté de communes Rives de l'Ain - Pays du Cerdon
Maire
Mandat
Jean-Michel Giroux
2020-2026
Code postal 01450
Code commune 01303
Démographie
Population
municipale
1 706 hab. (2018 )
Densité 86 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 05′ 15″ nord, 5° 24′ 25″ est
Altitude Min. 240 m
Max. 540 m
Superficie 19,77 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Pont-d'Ain
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Poncin
Géolocalisation sur la carte : Ain
Poncin
Géolocalisation sur la carte : France
Poncin
Géolocalisation sur la carte : France
Poncin
Liens
Site web poncin.fr

    Géographie

    Le village est construit au bord de la rivière d'Ain, à quelques kilomètres du barrage d'Allement et du lac de Chambod. Plusieurs hameaux sont rattachés à la commune : Breignes, Ménestruel, Leymiat, Avrillat, Champeillon, la Cueille, Allement. La ville est située au confluent de l'Ain et du Veyron.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Poncin est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (48,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (49,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,8 %), prairies (28,9 %), zones agricoles hétérogènes (10,5 %), zones urbanisées (6,2 %), eaux continentales[Note 2] (4,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,3 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Le village appartenait aux ducs de Savoie. L'église est érigée en collégiale par Guillaume Bolomier, chancelier du duc de Savoie Amédée VIII[8],[9]. Cependant, le duc de Savoie obtint le droit de vendre ses terres situées en Bugey (et en Poitou) par l'article 11 du traité d'Utrecht du . Le premier acquéreur en 1716 fut Artus-Joseph de La Poype (1653-1739), qui acquit en même temps la baronnie de Cerdon. Il était second président au Parlement de Grenoble, devint premier président en 1730 et mourut en 1739, les deux baronnies échouant alors à son petit-fils, Artus-Joseph II de La Poype (1720-1751), qui laissa comme héritière sa tante Marie-Anne de La Poype, mariée à Jean-Dominique de la Croix de Chevrières de Sayve, mais elle vendit ses droits au comte de Dissimieu et on ne retrouve un baron de Poncin qu'en 1758: ce sera Gaspard-Roch Augustin Quinson, et la baronnie restera dans sa famille jusqu'à la Révolution[10],[11].

    Bourg médiéval autrefois important, Poncin est surplombée par une muraille en parfait état. Une politique de mise en valeur du patrimoine médiéval fut envisagée, au même titre que celle mise en place à Pérouges, mais le projet fut abandonné.

    Le , le hameau de Bosseron est rattaché à Neuville-sur-Ain[12].

    Dans les années 1970, un bureau de poste fut même construit sur les ruines d'un des deux châteaux du village.

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de Poncin est membre de la communauté de communes Rives de l'Ain - Pays du Cerdon, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Jujurieux. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[13].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Nantua, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[14]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Pont-d'Ain pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[14], et de la cinquième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[15].

    Administration municipale

    Mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1989 1998 Patrick Berthier DVD  
    1998 mars 2008 Michel Gendarme    
    mars 2008 En cours Jean-Michel Giroux DVD Médecin
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].

    En 2018, la commune comptait 1 706 habitants[Note 3], en augmentation de 1,19 % par rapport à 2013 (Ain : +4,54 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 0432 5112 6961 9232 1212 0972 1091 9022 135
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 1712 2382 1872 1002 0522 0061 9131 8311 724
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 6751 4741 3951 2221 1541 2431 2301 2011 279
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    1 1571 2101 1151 1441 2291 3601 5501 5761 687
    2017 2018 - - - - - - -
    1 7031 706-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Ophrys bourdon
    Couleuvre vipérine

    Patrimoine naturel - Faune et Flore[20],[21]

    La commune comporte de nombreux habitats naturels favorables à une faune et une flore très diversifiée. Notons comme exemple les orchidées qui y sont très nombreuses (céphalanthère blanche, limodore à feuilles avortées, ophrys bourdon, ophrys mouche, orchis bouc, orchis homme-pendu, orchis militaire, orchis pyramidal...).

    Pour la faune, la rivière est le lieu de vie du castor d'Eurasie et la loutre d'Europe revient peu à peu dans le secteur depuis les années 2010. Le martin-pêcheur est régulièrement vu. Au bord de la rivière, on peut croiser l'inoffensive couleuvre vipérine.

    Dans les boisements et coteaux, le pic mar, pic épeiche et pic vert sont abondants. Le crapaud commun, le triton alpestre et la salamandre tachetée peuvent être croisés dans les rares zones humides. Le seigneur des lieux est incontestablement le lynx boréal qui arpente régulièrement les reliefs poncinois.

    Parmi les oiseaux remarquables, on observe à Poncin les allers et venues du milan royal ou de la bondrée apivore.

    Lieux et monuments

    Église Saint-Martin.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armes de Poncin se blasonnent ainsi[23] : De gueules à la croix d'argent cantonnée, au premier et au quatrième, d'une étoile d'or, au deuxième et au troisième, d'une rose du même.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Hervé Chopin, « Saint-Martin - Base des collégiales séculières de France (816-1563) », sur vafl-s-applirecherche.unilim.fr, (consulté le )
    9. Hervé Chopin, « Les collégiales séculières de l’ancien diocèse de Lyon, du IXe siècle à la première moitié du XVIe siècle », dans Architecture, décor, organisation de l'espace : Les enjeux de l'archéologie médiévale, Alpara, coll. « DARA », (ISBN 978-2-35668-192-8, lire en ligne), p. 123–130
    10. Humbert de Terrebasse, Artus-Joseph de La Poype-Saint-Jullin, dit le président de Grammont, 1653-1739, impr. de J. Céas et fils, (lire en ligne)
    11. Archives départementales de l'Ain, cote 29 B
    12. Présentation de Poncin, sur ain-genealogie.fr.
    13. « communauté de communes Rives de l'Ain - Pays du Cerdon - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
    14. « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Poncin », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    15. « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. « Lecturetable_V5 - SFO Rhône-Alpes », sur www.sfo-rhone-alpes.fr (consulté le )
    21. « Liste de la biodiversité communale - www.faune-ain.org », sur www.faune-ain.org (consulté le )
    22. http://www.bium.univ-paris5.fr/histmed/medica/bichat/bichat02.htm
    23. Banque de blason, sur labanquedublason2.com (section “communes de France” puis “01” puis “Poncin”)

    Voir aussi

    Article connexe

    Liens externes

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