Piolenc

Piolenc [pjɔlɛ̃k] est une commune française située dans le département de Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Piolenc

La mairie de Piolenc avec son aménagement pittoresque.

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Vaucluse
Arrondissement Carpentras
Intercommunalité Communauté de communes Aygues Ouvèze en Provence
Maire
Mandat
Louis Driey
2020-2026
Code postal 84420
Code commune 84091
Démographie
Gentilé Piolençois, Piolençoises[1],[2]
Population
municipale
5 324 hab. (2018 )
Densité 215 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 10′ 43″ nord, 4° 45′ 44″ est
Altitude 47 m
Min. 22 m
Max. 170 m
Superficie 24,8 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Piolenc
(ville-centre)
Aire d'attraction Orange
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Orange
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Piolenc
Géolocalisation sur la carte : Vaucluse
Piolenc
Géolocalisation sur la carte : France
Piolenc
Géolocalisation sur la carte : France
Piolenc
Liens
Site web http://www.mairie-piolenc.fr

    La ville est membre de la fédération des sites Clunisiens.

    Géographie

    Piolenc est située dans la vallée rhodanienne, à km au nord d'Orange et à km au sud du village de Mornas.

    Transports

    La commune est traversée en son centre par la Nationale 7, portant le nom d'avenue de Provence dans le centre du village, et impose le respect des règles de priorité à droite pour l'ensemble des rues et ruelles débouchant sur cet axe.

    À l'ouest immédiat du centre, l'autoroute A7 comporte un échangeur d'entrée (échangeur Orange-Nord) permettant de rallier le Sud. Plus à l'ouest, la ligne de TGV Méditerranée, située en zone inondable[3], s'intercale avec les rives du Rhône, dont la commune est limitrophe.

    Piolenc possède une gare SNCF désaffectée sur la ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles, qui la contourne à son est.

    Relief et géologie

    La plaine alluvionnaire du Rhône occupe la plus grande partie du territoire de la commune. On y trouve des anciennes gravières, sur l'Ile aux Rats.

    Des collines de calcaire gréseux[4], datant du crétacé supérieur, riches en fossiles[5] donnent du relief à l'ouest. Les trois points culminants sont les Valbonnettes (139 m), le Paty (159 m) ou encore les Cargaules (119 m). Ces collines sont recouvertes de forêts, majoritairement composées de chênes-verts et d'épineux, sur leurs versants est, et présentent des falaises à stratifications obliques sur leur partie ouest.

    Hydrographie

    Le Rhône, canalisé et doté de canaux de dérivation depuis 1974 par la Compagnie nationale du Rhône, passe en bordure de commune qu'il délimite à l'ouest. Son ancienne gravière a été reconvertie en plan d'eau de loisirs, sur une surface de 75 hectares, Li Piboulo. La plaine du Rhône est quadrillée de mayres[6].

    L'Aygues (ou Eygues), qui se jette dans le Rhône au sud-ouest, délimite la commune au sud.

    Le Rieu du Foyro (appelé aussi le Gourd), autre affluent du Rhône, traverse le village. Sa gestion était assurée jusqu'en 2004 par le syndicat intercommunal du bassin versant, regroupant les communes de Piolenc, Uchaux, et Bollène[7]. À la même date, l'ensemble des syndicats gérant les cours d'eau ont été dissous.

    L'ancien canal de Pierrelatte passe dans la commune, au sud immédiat du massif d'Uchaux.

    À la suite des crues de 2003 qui avaient touché le Sud de la Provence, il a rapidement été envisagé de rendre à la plaine de Piolenc-Mornas son statut d'origine de plaine inondable, en l'utilisant comme déversoir lors de crues annoncées, afin d'épargner les agglomérations situées en aval, plus peuplées. Toutefois, ce projet a fait l'objet d'un rejet par la majorité de la population, et est actuellement en suspens[8],[9].

    L'eau potable provient de la nappe phréatique du réseau alluvionnaire du bassin d'Orange, dont la station de pompage est située dans la commune voisine de Mornas[10],[11].

    Climat

    Le climat est de type méditerranéen avec plus de 100 jours de mistral par an et se caractérise par un rythme à quatre temps : deux saisons sèches (une brève en hiver, une très longue et accentuée en été), deux saisons pluvieuses, en automne (pluies abondantes et brutales) et au printemps[12].

    La commune dépend du centre météorologique d'Orange.

    Données météorologiques d'Orange de 1961 à 1990
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 1,3 2,6 4,4 7,2 10,8 14,4 17 16,3 13,8 9,7 4,9 1,9 8,7
    Température moyenne (°C) 5,4 6,9 9,4 12,5 16,4 20,2 23,3 22,5 19,4 14,7 9,1 5,7 13,8
    Température maximale moyenne (°C) 9,4 11,3 14,4 17,8 22,1 26,1 29,6 28,8 25 19,7 13,3 9,5 18,9
    Record de froid (°C)
    date du record
    −13,4
    1985
    −14,5
    1956
    −9,7
    2005
    −2,9
    1970
    1,3
    1979
    5,7
    1984
    9
    1953
    8,3
    1974
    3,1
    1974
    −1,1
    1973
    −5,4
    1952
    −14,4
    1962
    −14,5
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    20,3
    2002
    23
    1960
    27,2
    1990
    30,7
    2005
    34,5
    2001
    38,1
    2003
    40,7
    1983
    42,6
    2003
    35,1
    1966
    29,6
    1985
    24,6
    1970
    20,2
    1983
    42,6
    Ensoleillement (h) 132 137,1 192,5 230,4 264,6 298,9 345,3 310,7 237,6 187,1 135,2 123,8 2 595,3
    Précipitations (mm) 44,4 57,5 61,1 58,9 72,4 43,6 27,8 56,3 67,6 97,4 57,7 48,9 693,4
    Source : Relevés météorologiques d'Orange, (Vaucluse), de 1961 à 1990[13], météo d'Orange[14]
    Diagramme climatique
    JFMAMJJASOND
     
     
     
    9,4
    1,3
    44,4
     
     
     
    11,3
    2,6
    57,5
     
     
     
    14,4
    4,4
    61,1
     
     
     
    17,8
    7,2
    58,9
     
     
     
    22,1
    10,8
    72,4
     
     
     
    26,1
    14,4
    43,6
     
     
     
    29,6
    17
    27,8
     
     
     
    28,8
    16,3
    56,3
     
     
     
    25
    13,8
    67,6
     
     
     
    19,7
    9,7
    97,4
     
     
     
    13,3
    4,9
    57,7
     
     
     
    9,5
    1,9
    48,9
    Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm
    Vaucluse Canton d'Orange moyenne nationale
    Ensoleillement 2 595 h/an 2 800 h/an 1 973 h/an
    Pluie 693 mm/an 700 mm/an (sur 80 jours) 770 mm/an
    Neige 4 j/an 14 j/an
    Vent 110 j/an, essentiellement du mistral
    Orage 23 j/an 22 j/an
    Brouillard 31 j/an 40 j/an

    Histoire

    Toponymie

    Attestée sous la forme Poiodolen en 998.

    Connue sous le nom latin de Podiolanum[15], l'étymologie de Piolenc est attribuée à Odilon. Le nom est composé de Podium, signifiant puy, pieu, le « pio », c'est-à-dire le sommet, et Odolinum, pour Odilon, abbé de Cluny au moment où la seigneurie passe dans le domaine de cette abbaye.

    Par la suite, on relève Podioleno (XIe siècle), puis Piolene ou Piolen, et depuis 1789 : Piolenc[16].

    Préhistoire et Antiquité

    Les fouilles de la station des Rochers ont mis en évidence un habitat assez important avec des fonds de cabanes, de la poterie et une industrie lithique et osseuse développée. Un abri sous roche a livré une sépulture où avaient été déposées des poteries, des haches et des pointes de flèches[17].

    Moyen Âge

    L'histoire de Piolenc pendant la période carolingienne est peu connue. En 843, avec le traité de Verdun, le village, comme le reste de la Provence, la Bourgogne et la Savoie, est rattaché au royaume de Lothaire Ier. Des invasions sarrasines, il ne subsiste guère que la toponymie, avec le quartier des Moricauds. Les premières traces remontent à 994-1002, lorsque le compte Roubaud, frère de Guillaume II et premier comte du Venaissin, cède la moitié de l'oppidum situé au centre du village, à la place de l'actuelle église Saint-Pierre, à l'ordre de Cluny, représenté par Odilon de Mercœur[18],[19]. Le château fort est rebaptisé « Est castrum quod nominatur Podium Odolinum ... », et déclaré prieuré en 1037[20],[21].

    En 1016, Benoît VIII en appelle aux évêques de Provence pour défendre les propriétés convoitées par les seigneurs locaux, dont Piolenc[22].

    En 1266, le prieur de Piolenc conclut un traité de paréage avec le comte de Toulouse : en échange de sa protection et de la moitié du droit d'albergue du Comte, il lui abandonne la moitié de ses revenus[23]

    À la fin du XIIe siècle, le Prieuré est en phase de déclin, moral et financier. Rattaché à la commende de Saint-Saturnin-du-port, il y est rapporté des disputes entre un moine et le neveu du prieur[24], ainsi que l'absence de missel et bréviaire[24].

    En 1274, le territoire de la commune, tout comme l'ensemble du Comtat Venaissin, est cédé au pape Grégoire X par le Roi de France, Philippe III le Hardi.

    En 1339, l'accès du prieuré, en commende, est interdit aux visiteurs. Il est pris en mains par le Cardinal de Montolieu, qui est loué pour sa bonne gestion[25].

    En 1378, le prieuré de Piolenc est rattaché au collège Saint-Martial d'Avignon, afin que celui-ci, fondé par Jacques de Cozan, puisse dégager les revenus suffisants pour entretenir ses étudiants, et plus tard, à partir de 1382, payer la pension annuelle de 450 florins de son nouveau maitre, le cardinal d'Albano[26],[27].

    Renaissance

    Sous le règne de Charles IX, le village fut attaqué à plusieurs reprises, et ravagé ou dominé au moins par deux fois lors des guerres de Religion. La première fois par les religionnaires en 1562 lors de batailles menées par le baron des Adrets, et qui donna lieu à la prise du château de Mornas, et au massacre d'une partie de ses habitants. Puis l'année suivante, par le capitaine pontifical Fabrice Serbelloni[28],[29].

    Période moderne

    Le lignite a été pendant longtemps exploitée sur le territoire de la commune qui compte quatre-vingt-cinq entrées de mines datant du XVIIe au XIXe siècle. Pour éviter tout accident, leur accès est interdit par arrêté municipal. Certaines galeries se développent sur plusieurs kilomètres. Leur hauteur n'excède que peu souvent le mètre et leurs voûtes se sont effondrées en maints endroits[30].

    Au XVIIIe, les vignerons du village durent faire prendre un décret par le Conseil de Ville interdisant leur cueillette dans les vignes pendant la floraison[31].

    Dépendante du Comtat Venaissin, Piolenc en partage le sort : elle subit la disette de 1789, et comme toutes les communes de l'enclave des Papes, est rattachée à la France en 1791.

    Le est créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.

    Période contemporaine

    Sur la commune furent exploitées, au XIXe siècle, deux carrières[32] prolongées par des galeries souterraines creusées dans le sable. Jean-Pierre Locci, dans son ouvrage L'exploitation des ressources minérales en Vaucluse, a publié deux cartes postales montrant une usine de « tamiserie mécanique de sable blanc », et des cavages. Dans ces réseaux, qui s'étalent sur deux à trois étages séparés par 10 centimètres de sable, les galeries sont souvent ovoïdes et directement taillées dans le sable. Il n'y a que quelques rares effondrements. Ce lieu où n'existe aucune protection n'est presque pas dégradé en dépit des visites[30].

    Le , la Résistance, avec l'aide d'une patrouille américaine, prit d'assaut le château de Crochans où s'était réfugié un détachement allemand. Après un long engagement les 180 soldats se rendirent avec un important matériel[33].

    Héraldique

    Les armes peuvent se blasonner ainsi :

    D'azur avec une clef d'or et une clef d'argent liées et posées en sautoir, sous une arcature d'or maçonnée de sable[34].

    Les deux clefs des armoiries de Piolenc indiquent l'appartenance au Comtat Venaissin.

    La devise de la ville est « Dulcius Melle, Fortius Leone » : Doux comme le miel, Fort comme le lion.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mai 1929 octobre 1947 Romuald André    
    octobre 1947 mars 1965 Sidoine Clément   Entrepreneur
    mars 1965 1974 Michel Barthou    
    1974 mars 1983 Claude Parjadis    
    mars 1983 juin 1995 Albert Barthou RPR  
    juin 1995 En cours Louis Driey RPR puis UMP
    puis LS[35] Actuellement SE.
    Cadre ASF retraité
    4e vice-président de la CC Aygues Ouvèze en Provence
    Suppléant du député Jacques Bompard (2012 → 2017)
    Les données manquantes sont à compléter.

    Intercommunalité

    Piolenc fait partie de la communauté de communes Aygues Ouvèze en Provence avec six autres communes : Camaret-sur-Aigues, Sainte-Cécile-les-Vignes, Sérignan-du-Comtat, Travaillan, Uchaux et Violès. Celle-ci a été créée le .

    Jumelages

    La ville de Piolenc est jumelée avec  Kirchheim am Neckar (Allemagne).

    Urbanisme

    Typologie

    Piolenc est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[36],[37],[38]. Elle appartient à l'unité urbaine de Piolenc, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[39] et 7 660 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[40],[41].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Orange, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[42],[43].

    Le centre historique du village, de forme circulaire, est délimité par l'avenue de Provence et par le boulevard Frédéric-Mistral. En son milieu est situé la mairie et le château-église Saint-Pierre. Le cours Corsin et la RN 7 constituent les principaux axes d'activité et de commerce. L'urbanisation actuelle se poursuit de façon plus prononcée sur l'Est de la commune.

    L'architecture rurale est marquée par la nécessité de se protéger du mistral. L'habitat traditionnel est aveugle sur sa façade nord, et orienté au sud.

    En 2010, la ville a adopté son premier plan local d'urbanisme.

    Les maisons individuelles représentent 87 % de l'offre de logements en 2009. 68 % des habitants sont propriétaires de leur logement, 29 % sont locataires, et 3 % logés à titre gratuit. La taille moyenne des habitations est légèrement supérieure à quatre pièces[44]. Un arrêté municipal ancien interdit la construction d'immeubles de plus de quatre étages. La municipalité a manifesté son intention de respecter la loi SRU, qui prévoit la mise à disposition en location de 20 % de logements sociaux.

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (62,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (39 %), forêts (25,1 %), cultures permanentes (13,7 %), zones urbanisées (10,7 %), eaux continentales[Note 3] (6,4 %), terres arables (2,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,1 %), mines, décharges et chantiers (1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,8 %)[45].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[46].

    Fiscalité

    L'imposition des ménages et des entreprises à Piolenc en 2009[47],[48]
    TaxePart communalePart intercommunalePart départementalePart régionale
    Taxe d'habitation (TH)11,55 %0,00 %7,55 %0,00 %
    Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB)21,27 %0,00 %10,20 %2,36 %
    Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB)56,43 %0,00 %28,96 %8,85 %
    Taxe professionnelle (TP)00,00 %17,55 %13,00 %3,84 %

    La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

    La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[49]).

    Démographie

    Ses habitants sont appelés les Piolençois, Piolençoises[1] Le nom officiel n'est pas toujours utilisé, et les variantes Piolencois, Piolencoises sont courants, tout comme la forme Piolenois, Piolenoises. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[51].

    En 2018, la commune comptait 5 324 habitants[Note 4], en augmentation de 4,33 % par rapport à 2013 (Vaucluse : +1,79 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 5751 6321 6881 8312 0331 9001 9111 9541 997
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 1232 1882 0171 9611 9751 9041 8201 7851 687
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 5961 5621 5861 4521 4411 5421 4801 4471 701
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    1 8682 1842 5943 2593 8304 2964 4455 0065 083
    2018 - - - - - - - -
    5 324--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[52] puis Insee à partir de 2006[53].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La population de Piolenc connait un fort déclin à partir de 1861, où elle culmine à 2 188 habitants. L'agriculture a connu plusieurs crises successives et rapprochées qui détournent les habitants de la terre, et conduisent à un exode vers les villes accompagnées d'une chute du taux de la natalité[54]. En 1856, la région connait des épidémies de pébrine et de flacherie, qui ruinent les magnaneries du village. En 1870, la crise de la garance affecte les agriculteurs qui perdent leurs débouchés avec la fermeture des usines de transformation des villages voisins, et en 1876, survient l'épidémie de phylloxéra, qui détruit les vignes du village. La valeur des terres chute, et un cercle vicieux s'instaure : en raison de l'émigration, il n'y a plus assez de bras pour effectuer les récoltes[55]. Le village mettra un siècle avant de retrouver un niveau de population équivalent, puis verra celle-ci doubler en quarante ans.

    Économie

    Les emplois, salariés ou non, présents dans la commune, relèvent du secteur agricole pour 9 %, de l'industrie ou de la construction pour 30 %, et du secteur tertiaire pour le solde, soit 61 %. Zone artisanale du Crépon Sud dans laquelle on trouve plusieurs PME/PMI. Dans le passé, la commune avait un patrimoine industriel significatif (Accumulateurs Clément, Fargas).

    Énergie

    La ville possède la plus grande centrale solaire photovoltaïque flottante d'Europe (puissance crête cumulée : 17 MW), mise en service en 2019. Ses 47 040 panneaux photovoltaïques (17 ha, soit l'équivalent de 23 terrains de football) sont installés sur des flotteurs sur un lac artificiel de 50 hectares (ancienne carrière dont les berges étaient jugées trop dangereuses pour l’aménagement d’une base nautique), ce qui permet de refroidir les panneaux et d'en augmenter le rendement de 5 % à 10 %. L'installation est gérée par l'entreprise Akuo Energy qui estime qu'elle alimente l'équivalent de 4 973 foyers en électricité. Une partie du financement est de type participatif[56],[57].

    Tourisme

    Entre le Rhône, les Dentelles de Montmirail, le Mont Ventoux et Avignon, à proximité de riches terroirs viticoles, la commune vit aussi du tourisme.

    Agriculture

    Fête de l'ail de Piolenc.

    À l'instar du reste de la France, le nombre d'exploitations agricoles est en constante décroissance, passant de 74[58] en 1998 à 28 en 2010. La viticulture est l'une des principales activités agricoles de la ville de Piolenc[59], avec le maraîchage et l'arboriculture. Le vignoble produit des vins classés en côtes-du-rhône. Les vins qui ne sont pas en appellation d'origine contrôlée peuvent revendiquer, après agrément, le label vin de pays de la Principauté d'Orange. Un concours des vins a lieu chaque année sous la direction de l'association « piolenc-Millésimes » www.piolenc-concours-vins.com[60].

    La dominante du reste de la production agricole est l'ail provençal, à ce titre la commune s'est désignée comme la capitale de cet ail[61]. Les activités traditionnelles de sériciculture et plantation de sorgho, destiné à la fabrication de balais, très présentes au XXe siècle, ont totalement disparu.

    Vie locale

    Bannière de la Confrérie de l'ail de Piolenc.

    Animations estivales. Marché tous les lundis matin.

    • Le festival culturel et folklorique de l'ail se déroule chaque année le dernier week-end d'août. Initialement créé par une équipe de bénévoles en 1979, il est organisé depuis par la commission des fêtes de la commune qui regroupe des élus et des bénévoles. Son point fort est la synergie des associations locales qui sont invitées à participer aux défilés. À noter le rôle de la confrérie de l'ail dans la traditionnelle cérémonie d'intronisation. Cette association qui existe depuis près de vingt ans et qui fait la promotion de l'ail tout au long de l'année a naturellement trouvée sa place dans ce festival.

    Enseignement

    • École maternelle et primaire privée « Les Jardins », fondée en 1904.
    • École maternelle « Marcel-Pagnol » et Écoles primaires publiques « La Rocantine » et « Joliot-Curie »[62]. Les élèves sont ensuite inscrits au collège Jean-Giono à Orange[63] puis, au lycée polyvalent régional de l'Arc, toujours à Orange[64],[65].
    • Crèche « Les Gribouillis ».
    • Bibliothèque municipale à l'Acampado.

    Sports et loisirs

    • Clubs de VTT, football, tennis, judo, karaté, tir à l'arc, etc.
    • Centre de Loisirs Plein Soleil
    • Randonnées pédestres. Équitation.
    • Maison des Jeunes de Piolenc
    • Animations Nature

    Santé

    On trouve sur le territoire de la commune sept docteurs, deux pharmacies, deux dentistes, un laboratoire d'analyses et une sage-femme.

    Cultes

    La paroisse catholique fait partie du diocèse d'Avignon, doyenné d'Orange Bollène[66].

    Écologie et recyclage

    La collecte et le traitement des déchets des ménages et déchets assimilés, la gestion de l'assainissement collectif, la lutte contre les nuisances sonores, le contrôle de la qualité de l'air et la protection, et la mise en valeur de l'environnement font partie des compétences de la communauté de communes Aygues Ouvèze en Provence.

    Déchetterie (la Gravière).

    Lieux et monuments

    Église clunisienne Saint-Pierre - Piolenc.
    • Église Saint-Pierre, église clunisienne du XIe siècle (Inscription aux monuments historiques par arrêté du )[67].
    • Cours Corsin, place centrale du village avec une Fontaine du XIXe siècle à QUATRE vasques surmontée d'une amphore (la fontaine des Quatre Bourneu).
    • Chapelle des Pénitents blancs[68].
    • Château de Beauchêne.
    • Château de Crochans (Inscription aux monuments historiques par arrêté du )[69],[70], appelé plus communément "Château de Piolenc", du nom de la famille des marquis éponymes qui l'ont occupé de 1806 jusqu'à peu avant sa revente en 1994 à la famille Grüss. La nouvelle appellation "Château du Cirque", inscrite sur le portail du Parc, n'est pas encore passée dans le langage courant [71].
    • Lavoir de la place du Planet[72] Cours des Marronniers.
    • Espace Acampado (maison des associations).
    • Monument aux morts[73],[74].

    Musées

    • Musée, parc et château du Cirque National Alexis-Grüss[75].
    • Jusqu'en février 2021 : Musée Mémoire de la Route nationale 7[76]. Il avait été ouvert en 2003 dans la commune. On y trouvait d'anciens véhicules ayant fréquemment parcouru cette route à différentes époques, ainsi que des objets oubliés par des vacanciers distraits. Il ferme en 2006, mais rouvre ses portes le . À cause de la pandémie de Covid-19, l'association est dissoute en février 2021 et le patrimoine du musée est mis sous cocon par la municipalité en vue d'une éventuelle réouverture.

    Personnalités liées à la commune

    Buste du chanoine Emmanuel Bernard, perron église Saint-Pierre.

    Galerie

    Bibliographie

    Pour approfondir

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    Notes
      Références
      1. code postal
      2. Le nom officiel n'est pas toujours utilisé, et les variantes "Piolencois, Piolencoises sont courants, tout comme la forme Piolenois, Piolenoises
      3. Engagements de l'État dans les zones inondables des communes de Piolenc, Orange et Caderousse, qui sont sur le tracé de la nouvelle ligne du TGV Méditerranée
      4. ou biocalcarénite: calcaire contenant des éléments détritiques, cf http://pedagogie.ac-montpellier.fr/svt/litho/outils.htm
      5. bryozoaires, mollusques, échinodermes et ambre dans une moindre mesure cf La falaise de Piolenc, les stratifications obliques les plus « vues » (à défaut d'être les plus visitées) de France
      6. Fossés assurant le drainage des terres agricoles
      7. www.vaucluse.gouv.fr/tmp/upload/057-SI2004-04-05-0010-PREF.rtf
      8. http://vertigo.revues.org/8528 Pour une analyse des enjeux et enquête sociologique sur le terrain, lire "La remise en eau de la plaine de Piolenc-Mornas face à la constitution d’une culture locale de l’arrangement", Marie Anckière et Julien Langumier, Vertigo, mai 2009
      9. La remise en eau de la plaine de Piolenc-Mornas face à la constitution d’une culture locale de l’arrangement Pour les aspects juridiques et techniques, voir le Rapport de la Maîtrise d'ouvrage du projet d'optimisation des zones d'expansion des crues du Rhône entre Viviers et Beaucaire-Impacts techniques et juridiques, 2009
      10. Plan local d'Urbanisme, 2009, p36 et 53
      11. Evaluation des ressources hydrauliques-Étude de la vulnérabilité à la pollution- Nappe alluviale de la vallée du Rhône G.Durozoy et Ch. Glintzboeckel, BRGM, 1978
      12. La climatologie du Vaucluse
      13. Relevés météorologiques d'Orange, (Vaucluse), de 1961 à 1990
      14. « Météo Orange », sur linternaute.com.
      15. http://www.heruitgeverij.be/276ind.htm "Dictionnaire Latin-Français des Noms propres de Lieux ayant une certaine notoriété principalement au point de vue ecclésiastique et monastique (1897)"
      16. Histoire site web commune de Piolenc
      17. Robert Bailly, op. cit., p. 322.
      18. Antoine de Ruffi, Dissertations historiques et critiques sur l'origine des comtes de Provence, de Venaissin, de Forcalquier et des vicomtes de Marseille, Marseille, Veuve Henry Brebion, Imprimeur du Roy, de Monseigneur l'Evêque, du clergé et de la ville, (lire en ligne), p. 43.
      19. Eliana Magnani, Cluny, Saint-André de Gap, le Dévoluy : L'implantation clunisienne en Haute-Provence – milieu Xe-XIe siècle, Grenoble, Dominique Rigaux et Gisella Cantino Wataghin-CNRS-MSH-Alpes, (lire en ligne), p. 101-119.
      20. "Monasterium"
      21. Denyse Riche - L'ordre de Cluny à la fin du moyen âge: le vieux pays clunisien, XIIe-XVe - Presses de l'université de Saint-Étienne (C.E.R.C.O.R. Travaux et recherches) - Saint-Étienne - 2000- p 113 - (ISBN 978-2-86272-192-7).
      22. Riche, 2000, p 187
      23. Riche, 2000, p 330
      24. Riche, 2000, p 418
      25. Riche, 2000, p434
      26. Riche, 2000, p 664
      27. Piolenc semble avoir été un prieuré fortement mis à contribution, puisqu'au XIIe siècle av. J.-C. déjà, alors que le cens des prieurés pour lesquels il reste des traces était généralement compris entre 10 et 20 sous, celui de Piolenc est de 103 sous et 15 deniers Melgoriens, un âne, un licou, deux pièces de feutre, un vase plein de vin - Reiche, 2000, p 137
      28. Jules Courtet, op. cit., p. 269.
      29. Jean-François Boudin et Père Justin, Histoire des guerres excitées dans le Comté Venaissin et dans les environs par les Calvinistes du XVIe siècle, Carpentras, (lire en ligne).
      30. Les souterrains du Vaucluse Inventaire et description des exploitations souterraines dans le département du Vaucluse et des environs proches d'Avignon.
      31. Fernand Benoit, op. cit., p. 184.
      32. Cavités souterraines : Carrières
      33. Robert Bailly, op. cit., p. 323.
      34. Armorial des communes du Vaucluse
      35. Suppléant de Jacques Bompard, président de la Ligue du Sud, il est exclu de l'UMP en 2012.
      36. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      37. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
      38. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      39. « Unité urbaine 2020 de Piolenc », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
      40. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
      41. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
      42. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Orange », sur insee.fr (consulté le ).
      43. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
      44. PLU,2009- p25
      45. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
      46. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
      47. « Impôts locaux à Piolenc », taxes.com.
      48. Les comptes de la commune de 2000 à 2015 « Copie archivée » (version du 23 mars 2015 sur l'Internet Archive).
      49. Loi n° 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010 (Légifrance)
      50. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
      51. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
      52. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
      53. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
      54. [George, 1931] P. George, Le Tricastin, un petit pays des confins du Dauphiné et de la Provence. : Étude de géographie économique et humaine, vol. 7, t. 1, Les Études rhodaniennes, (lire en ligne), pp.15-49.
      55. [Billange, 1944] André Billange, L'eau dans la basse vallée de l'Eygues, vol. 19, t. 3-4, Les Études rhodaniennes, (lire en ligne), pp. 151-166.
      56. Frédéric de Monicault, « La première centrale solaire flottante en France entrera en service en mars 2019 », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
      57. O'MEGA1, la plus grande centrale photovoltaïque flottante d’Europe  ; connaissance des énergies
      58. dont 50 exploitées à titre professionnel
      59. viticulture à Piolenc
      60. « Concours vins de Piolenc », sur Concours des vins de Piolenc.
      61. « Concours vins de Piolenc », sur Concours des vins de Piolenc.
      62. « Enseignement publique primaire en Vaucluse », Inspection Académique de Vaucluse.
      63. « Carte scolaire du Vaucluse », Conseil Général de Vaucluse.
      64. « Carte des lycées de Vaucluse », Inspection Académique de Vaucluse, .
      65. « Site du lycée de l'Arc », Académie Aix-Marseille, .
      66. doyenné d'Orange-Bollène
      67. « Eglise paroissiale Saint-Pierre », notice no PA84000018, base Mérimée, ministère français de la Culture.
      68. Patrimoine de la commune
      69. Notice no PA84000039, base Mérimée, ministère français de la Culture.
      70. « parc du château de Piolence ou de Crochant », notice no IA84000753, base Mérimée, ministère français de la Culture.
      71. voir appellation officielle de Château de Crochans pour le Ministère de la Culture, et appellation d'usage dans l'ensemble de la presse régionale
      72. du provençal planet = "petite place", nom attribué par les habitants qui allaient "au planet", sans mentionner le nom de ladite place
      73. Monument aux morts
      74. Monument aux morts
      75. Voir "Chateau de Crochans"
      76. Musée Mémoire de la RN 7
      77. La commune de Piolinc
      78. Bibliographie du Chanoine Emmanuel Bernard
      • Portail des communes de France
      • Portail du Rhône
      • Portail de Vaucluse
      Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.