Pierre de Maismont
Pierre Jean Marie Fenaux de Maismont (Rennes, - Mort pour la France[1] à Camberley le ) est un militaire français, Compagnon de la Libération. Ralliant la Royal Air Force après l'armistice du 22 juin 1940, il combat également dans la légion étrangère. Il s'illustre lors des campagnes en Afrique du Nord avant de mourir en Angleterre à la suite d'un accident d'avion.
Pierre de Maismont | |
Naissance | Rennes (Ille-et-Vilaine) |
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Décès | Camberley (Angleterre) Mort au combat |
Origine | France |
Allégeance | République française Royal Air Force Forces françaises libres |
Arme | Infanterie Armée de l'air |
Grade | Commandant |
Années de service | 1931 – 1944 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Officier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de Guerre 1939-1945 |
Biographie
Avant-guerre
Né le à Rennes en Ille-et-Vilaine, Pierre de Maismont choisit la carrière des armes et entre à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1931 dans la promotion "Tafilalet"[2]. À sa sortie d'école en 1933, il est affecté au 39e régiment d'infanterie à Dieppe avec le grade de sous-lieutenant[3]. Promu lieutenant en 1935, il décide de passer dans l'aviation et suit un stage d'observateur aérien en 1937 et sert pendant un an dans un groupe aérien d'observation[4]. Il retrouve l'infanterie pendant quelque temps en étant affecté pendant huit mois au 1er régiment étranger puis est à nouveau envoyé dans l'aviation au groupe aérien d'observation d'Oran[4]. En , il est muté à Alep en Syrie au sein de l'escadrille no 593[2].
Seconde Guerre mondiale
En , Pierre de Maismont est affecté au groupe de reconnaissance no 583 dans les rangs duquel il apprend plus tard la nouvelle de l'armistice. Refusant la défaite, il quitte son unité le et parvient à rejoindre la Palestine où il s'engage aussitôt dans la Royal Air Force[2]. Affecté à Aden il fait partie du no 1 French Bomber Flight constitué d'autres aviateurs français ayant fui le régime de Vichy[3]. Participant aux opération dans le ciel d'Abyssinie, il est en vol au-dessus d'Addis-Abeba à bord d'un appareil piloté par Roger Ritoux-Lachaud lorsqu'un pilote italien les abat le [4]. Seul survivant du crash, il est fait prisonnier et condamné à mort par un tribunal militaire. Il est cependant gracié par Amédée de Savoie-Aoste, vice-roi d'Éthiopie et reste emprisonné pendant sept mois[3]. Libéré le à la suite de l'avancée des troupes anglaises, il est promu capitaine et retourne en Syrie où il rejoint les rangs du Groupe de bombardement Lorraine où dans un premier temps il forme les radio-mitrailleurs avant de prendre part à des missions de combat en Libye lors de la guerre du désert[4]. Le , son Bristol Blenheim s'écrase au décollage. Survivant à nouveau à l'accident, Pierre de Maismont reste hospitalisé pendant plusieurs mois en Égypte. Remis sur pied et voulant absolument reprendre le combat malgré la mise en repos du groupe Lorraine, il obtient de réintégrer la Légion étrangère et est affecté à la 13e demi-brigade de Légion étrangère avec laquelle il participe en à la seconde bataille d'El Alamein[4]. À nouveau blessé, il est ensuite nommé commandant en second du Groupe de bombardement Bretagne dont il prend le commandement en en remplacement du commandant de Saint-Péreuse grièvement blessé dans un accident[2]. Déplacé en Angleterre en , il bénéficie d'une période de repos puis suit un stage de perfectionnement en Operational Training Unit avant de retrouver le groupe Lorraine avec lequel il effectue de nombreuses missions au-dessus de la France, de la Belgique et des Pays-Bas[2]. Le , à nouveau victime d'un accident aérien, il est hospitalisé au Cambridge Military Hospital de Camberley où il meurt de ses blessures le lendemain[4]. Il est inhumé à Chevrières dans l'Oise.
Décorations
Officier de la Légion d'Honneur | Compagnon de la Libération | Croix de Guerre 1939-1945 | |||
Médaille coloniale Avec agrafes "Abyssinie", "Libye" et "Fezzan-Tripolitaine" | |||||
Publications
- Livre de bord du commandant Pierre de Maismont : Officier aviateur 1911-1944, Senlis, Imprimeries Réunies, , 320 p. (ISBN 2-904521-46-1).
Références
- « Fiche sur le site "Mémoire des Hommes" »
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Henry Lafont, Aviateurs de la liberté : Mémorial des Forces Aériennes Françaises Libres, Vincennes, SHAA, , 320 p. (ISBN 2-904521-46-1).
- Vital Ferry, Croix de Lorraine et Croix du Sud 1940-1942 : Aviateurs belges et de la France libre en Afrique, Paris, Editions du Gerfaut, , 286 p. (ISBN 2-914622-92-9, lire en ligne).
- Mémorial des Compagnons - 1940-1945 : Compagnons morts en le 18 juin 1940 et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, .
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
- « Les Forces Aériennes Françaises Libres. Juin 1940 : naissance des FAFL au Moyen-Orient », Icare (revue), no 128, .
- Yves Morieult, « Les French Flight des escadrilles françaises au sein de la RAF », Aéro Journal, no 33, .
- Dominique Breffort, « Les Forces Aériennes Françaises Libres et la reconstitution de l'armée de l'air (1940-1945) », Wing Masters, no HS n°3, .
Liens externes
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