Pierre Verbrugghe

Pierre Verbrugghe (1929-2017) est un haut fonctionnaire français.

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Biographie

Origines, début et formation

Pierre Verbrugghe naît le à Wattrelos, dans le Nord[1].

Ayant fait ses débuts comme attaché de préfecture (1948), il est ensuite élève de l'École nationale d'administration dans la promotion France-Afrique (1957)[1].

Carrière

Sorti de l'ENA dans le corps des administrateurs civils, il est successivement chef de cabinet du préfet des Hautes-Alpes (1957), secrétaire général du Territoire-de-Belfort (1959), sous-préfet de l'arrondissement de Montdidier (1964) et secrétaire général de la Nièvre (1967)[1].

Détaché comme chargé de mission, il devient sous-préfet de l'arrondissement de Thionville en 1973[1]. Il rejoint ensuite les cabinets ministériels, pour être nommé préfet de Seine-et-Marne (1982). À la suite d'une manifestation houleuse organisée par plus de mille policiers place Beauvau contre « l'Etat socialiste » le , François Mitterrand décide de nommer lui-même[2] Verbrugghe directeur général de la Police nationale (1983)[1].

Durant la Première cohabitation, Charles Pasqua, souhaitant nettoyer l'État des hauts fonctionnaires proches de la gauche, obtient le départ de Verbrugghe[3],[4],[5]. François Mitterrand demande à ce qu'un poste d'égale importance lui soit confié ; il refuse la présidence de la Caisse nationale de l'énergie[6], puis accepte un poste à la Cour des comptes. A la fin de la cohabitation, il est placé à la tête de la préfecture de police de Paris par le président Mitterrand[1].

Son dernier poste est celui de président du conseil d'administration de l'Association technique de l'importation charbonnière[1],[7].

Retraite et mort

Il prend sa retraite en 1994[1].

En 1998, il est relaxé dans l'affaire Joseph Doucé, dans laquelle il était mis en cause pour des écoutes supposées illégales[8].

Il meurt le , à l'âge de 88 ans[9]. Ses obsèques se sont déroulées au cimetière du Père-Lachaise[10].

Georges Marion[11] et Edwy Plenel révèlent alors que c'était lui qui avait été leur informateur dans le cadre de l'affaire du Rainbow Warrior[9].

Références

  1. « Verbrugghe (Pierre) », sur sfhp.fr, .
  2. Favier, Pierre, (1946- ...)., La décennie Mitterrand. 2, Les épreuves : 1984-1988, Paris, Editions Points, dl 2016, cop. 1991, 962 p. (ISBN 978-2-7578-5799-1 et 2757857991, OCLC 941084320, lire en ligne)
  3. « M. Pierre Verbrugghe Un esprit indépendant », sur lemonde.fr, .
  4. « La " police éternelle " Quatre préfets jouent un rôle grandissant au coeur d'un pouvoir affaibli », sur lemonde.fr, .
  5. « M. Verbrugghe quitte la direction de la police nationale Une victoire de M. Pasqua sur M. Mitterrand », sur lemonde.fr, .
  6. Favier, Pierre, (1946- ...)., La décennie Mitterrand. 2, Les épreuves : 1984-1988, Paris, Editions Points, dl 2016, cop. 1991, 962 p. (ISBN 978-2-7578-5799-1 et 2757857991, OCLC 941084320, lire en ligne)
  7. « Ancien préfet de police de Paris Pierre Verbrugghe a été nommé président de l'ATIC », sur lemonde.fr, .
  8. « Deux relaxes et une condamnation dans le procès de l'affaire Doucé », sur lemonde.fr, .
  9. Edwy Plenel, « Pierre Verbrugghe, un gardien de la République », sur blogs.mediapart.fr, .
  10. PMG, « Décès de Pierre Verbrugghe, à l’origine du scoop du Monde sur l’affaire Greenpeace », sur lessor.org, .
  11. Georges Marion, « Mort de Pierre Verbrugghe, la source du scoop du Rainbow Warrior », sur arretsurimages.net, .

Liens externes

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