Pierre Malinowski
Pierre Malinowski, né le à Reims, est un ancien militaire français et ancien assistant parlementaire au Parlement européen.
Investi dans les relations franco-russes au travers du prisme historique, il est actuellement président d'un organisme russe, la Fondation pour le développement des initiatives historiques franco-russes.
L'action de Pierre Malinowski et de sa fondation ont suscité plusieurs controverses.
Biographie
Titulaire du brevet des collèges[1] et passionné du fait militaire Pierre Malinowski[2] décide de s'engager dans la Légion étrangère, qu’il quitte par la suite, pour se réengager dans l'arme blindée-cavalerie. Il quitte l'armée après une blessure et huit ans de service[1].
De retour à la vie civile, il rejoint le Parlement européen où il travaille pour Jean-Marie Le Pen. Il multiplie les voyages à l'étranger, notamment en Russie, où il noue des relations.
Pierre Malinowski est invité à l'investiture de Vladimir Poutine au Kremlin en . Il est réputé proche du président russe[1].
Implication dans l'affaire Air Cocaïne
En il fait partie du commando qui exfiltre de République dominicaine, à bord d'une vedette, Bruno Odos et Pascal Fauret, tous deux arrêtés deux ans plus tôt à bord d'un jet privé avec de la cocaïne en soute. Un mandat d'arrêt est émis contre lui[3] par les autorités dominicaines, il est alors recherché par Interpol[1].
Suite aux attentats du 13 novembre 2015, il a également eu l'intention de rejoindre le combat contre l'État islamique en Syrie et en Irak et de former les combattants kurdes. Il est arrêté en Allemagne à l'aéroport[1].
Fondation pour le développement des initiatives historiques franco-russes
La Fondation pour le développement des initiatives historiques franco-russes est une fondation de droit russe inaugurée le [4], dont Pierre Malinowski est le président. Elle mène un certain nombre de recherches en France[5],[6] et en Russie[7],[8].
Les fouilles permettent de retrouver au cours de l'été 2019 le corps de Charles-Étienne Gudin, général d'Empire. Son retour et son inhumation en France donnent lieu à une controverse[9],[10].
En septembre 2019, 126 corps de soldats de la Grande Armée et du Tsar, tués lors de la bataille de Viazma[11] lors de la sanglante retraite de Russie en novembre 1812 sont exhumés, puis enterrés avec les honneurs militaires le 13 février 2021[12].
Du 1er au 20 octobre 2020 des fouilles entreprises en Crimée et à Sébastopol mettent à jour des dizaines de restes de soldats français à Inkerman, anglais à Sébastopol ou russes à l’Alma. Leurs funérailles suscitent également une polémique[13],[14].
Du 19 au 30 avril 2021, un projet est organisé à Volgograd sur le thème de la bataille de Stalingrad[15].
Engagement politique
Pierre Malinowski s'engage à l'extrême-droite et travaille en 2014 comme assistant parlementaire pour Jean-Marie Le Pen puis pour Aymeric Chauprade[16] ; il indique avoir quitté la politique depuis 2017[14], mais conserve des relations amicales avec Jean-Marie Le Pen et Marion Maréchal, et bénéficie du soutien de Geoffroy Lejeune[1].
L'appui financier d'oligarques, le soutien officiel de la fille du porte-parole du Kremlin à la fondation qu'il dirige à partir de 2018 suscitent de la méfiance au Quai d'Orsay[1], alimentant la crainte d'une « diplomatie funéraire »[14],[8]. Le quotidien Libération le qualifie en 2021 d'« émissaire du soft power russe »[16].
Publication
- Pierre Malinowski (préf. Hélène Carrère d'Encausse), À la recherche du tombeau perdu : sur les traces de Napoléon et du général Gudin en Russie, Le Cherche midi, , 304 p. (ISBN 978-2-7491-6550-9)[17].
Notes et références
- « De Moscou à Paris, le mystère Malinowski », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Le profil sulfureux de Pierre Malinowski », sur Courrier picard, (consulté le )
- « Air Cocaïne: mandat d'arrêt dominicain contre l’Axonais Pierre Malinowski », sur France 3 Hauts-de-France (consulté le )
- (en-US) James Marson and Noemie Bisserbe, « How a French Ex-Commando’s Archeological Find Unified Putin and Macron », Wall Street Journal, (ISSN 0099-9660, lire en ligne, consulté le )
- « Pierre Malinowski à Donetsk », sur www.revuemethode.org (consulté le )
- « Mystère de la guerre de 14-18, le « tunnel du Winterberg » livre ses premiers secrets », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « À la recherche des soldats oubliés de la guerre de Crimée », sur LEFIGARO (consulté le )
- François Malye et Marc Leplongeon, « Proche de Le Pen, protégé de Poutine : Pierre Malinowski, un « bad boy » à Stalingrad », sur Le Point, (consulté le )
- RMC, « Présence russe, crainte d'une récupération du RN... Pourquoi le retour en France du corps d'un général de Napoléon fait jaser », sur RMC (consulté le )
- « Bicentenaire de Napoléon : ce sera sans le général Gudin ! », sur France Bleu, (consulté le )
- (en) Daniel Bellamy, « Soldiers who fought in Napoleon's 1812 Russian campaign are buried », sur euronews, (consulté le )
- « Réconciliation: obsèques en Russie de grognards napoléoniens et de soldats tsaristes », sur LExpress.fr, (consulté le )
- « À la recherche des soldats oubliés de la guerre de Crimée », sur LEFIGARO (consulté le )
- « En Crimée, les funérailles très politiques des soldats français », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
- Le Point magazine, « Proche de Le Pen, protégé de Poutine : Pierre Malinowski, un « bad boy » à Stalingrad », sur Le Point, (consulté le )
- Victor Boiteau, « Pierre Malinowski, baroud à la cosaque », sur Libération, (consulté le )
- « "À la recherche du tombeau perdu" : Pierre Malinowski raconte comment il a retrouvé le corps d'un proche de Napoléon en Russie », sur Franceinfo, (consulté le )
Liens externes
- Portail de l’historiographie
- Portail de l’histoire militaire