Pierre Joseph Farine du Creux

Pierre Joseph Farine, né au hameau du Creux, à Damprichard (Doubs) le et mort le à Santeny, est un militaire français.

Pour les articles homonymes, voir Farine (homonymie) et Creux.

Pierre Joseph Farine du Creux

Pierre Joseph Farine du Creux (gravure de 1818).

Naissance
Damprichard (Franche-Comté)
Décès 11 octobre 1833 63 ans)
Santeny(Val-de-Marne)
Origine France
Allégeance Armée française
Arme cavalerie
Grade Général de brigade
Années de service 1791
Distinctions vicomte
Commandeur de la Légion d'honneur
chevalier de Saint-Louis

Biographie

Il entra, le , dans le 2e bataillon des volontaires du Doubs, se distingua au Blocus de Landau en 1793 (en), devint adjoint à l'adjudant-général chef de brigade Heudelet, passa le Rhin avec Moreau, se fit remarquer à Rendchen, Radstadt, Hotlingen, Neubourg, etc. Il fut assez heureux pour établir une communication avec l'armée de Sambre-et-Meuse, d'après l'ordre qu'il en avait reçu de Desaix. Chargé, dans la retraite de Moreau, de ramener à Huningue le parc général, les prisonniers, les bagages, etc., il fut rencontré par l'avant-garde du général autrichien Meerfeld, combattit à outrance contre des forces bien supérieures, reçut dans la mêlée plusieurs coups de sabre si violents, qu'il fut renversé de cheval, fait prisonnier et conduit en Bohême ; mais il avait sauvé le convoi. Il fut six mois captif à Thérésienstadt, fut échangé, nommé aide-de-camp du général Michaud en 1797, se distingua avec lui en 1800, au passage du Mincio. Il fit, comme chef d'escadron au 23e dragons, la campagne de 1805 sous Masséna, et se distingua au passage du Tagliamento. En 1806, il fit la campagne de Naples.

Commandant de place à Salerne, major du 59e dragons en 1807, et colonel du 4e régiment de dragons le , il appartenait au 1er corps de l'armée d'Espagne. Après un grand nombre d'actions d'éclat au siège de Badajoz (1811), à la bataille d'Albuera, etc., il eut deux chevaux tués sous lui à Usagre, tomba au pouvoir de l'ennemi, fut conduit en Angleterre. Il est resté célèbre pour son évasion d'Angleterre. Il servait au mois de décembre 1812, sous le maréchal Macdonald, dont il protégea la retraite du Niémen à Dantzig. Il prit part, de janvier à novembre 1813, à la défense de Dantzig. Fut nommé, le , général de brigade, commanda la première ligne de cavalerie, qui chargea si rapidement les quatre redoutes russes à Pitzkendorf, et qui s'en empara. Le , la garnison ayant été forcée de se rendre prisonnière, le général Farine suivit son sort et fut emmené à Kiev en Ukraine, d'où il envoya, le , son adhésion à la déchéance de Napoléon Ier.

Le Roi le nomma chevalier de Saint-Louis et commandeur de la Légion d'honneur.

L'Empereur lui confia, en 1815, la 4e brigade de la 3e division de cuirassiers. Le , à la bataille de Fleurus, cette brigade appartenant à la division Delort fit une charge qui décida la retraite des Prussiens. Le général Farine y fut blessé. À Waterloo il eut trois chevaux tués sous lui, et fut blessé de nouveau. Dans cet état, il se retira dans ses foyers. En décembre 1815, il fut chargé du licenciement de plusieurs corps de cavalerie dans la 21e division.

Il fut inspecteur de cavalerie en 1816 et 1817. En 1818 il commandait le dépôt général des remontes à Caen ; il reçut, le , le titre de vicomte, et fut nommé, en 1822, inspecteur d'armes pour la cavalerie.

Il est mort le dans son château de Choigny (commune de Santeny, Val-de-Marne).

Bibliographie

  • Portail de l’histoire militaire
  • Portail de la Révolution française
  • Portail du Premier Empire
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.