Pierre Joly (photographe)

Pierre Joly (1925-1992) est un photographe, critique, et professeur d'architecture français, frère de l'architecte Robert Joly.

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Biographie

Enfance

Pierre Joly est né le 18 mars 1925 d'Émile Joly, un employé de la SNCF et de Georgette Georges. Il est le frère aîné de Robert Joly[1].

Études

Entré à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm sur le concours littéraire en 1946, Pierre Joly suit également les cours d'histoire de l'art de l'École du Louvre et, se destinant à devenir archéologue, commence l'apprentissage du chinois à l'École des langues orientales. Cependant ces plans sont contrariés par la fin de la Guerre civile chinoise et l'arrivée au pouvoir de Mao.

Carrière

Il passe alors le concours pour devenir secrétaire des débats parlementaires à l'Assemblée de l'Union française. Cette occupation lui laisse le temps libre nécessaire pour visiter musées et galeries d'art et c'est ainsi qu'il devient critique d'art, faisant notamment paraître des articles dans Les Lettres françaises, puis photographe.

À partir de 1960, il collabore avec l'artiste Véra Cardot[2]. Leur thème de prédilection sera pendant 30 ans l'architecture, mais aussi les arts plastiques[3]. Ils photographient notamment à de nombreuses reprises les bâtiments de Le Corbusier[4], mais également Yves Klein dans son atelier.

En 1967, il entre par concours comme professeur à l'École des beaux-arts du quai Malaquais pour y enseigner l'histoire de l'architecture contemporaine. À la même période, Véra Cardot et lui participent aux débuts de la revue Architecture Mouvement Continuité[5].

Dans les années 1970, ils tiennent une chronique dans la revue L'Œil.

Après mai 68, son enseignement est transféré à l'École d'architecture de Paris-La Villette où il exercera jusqu'en 1990.

En 1980, il soutient sous la direction de Raymonde Moulin une thèse de 3e cycle intitulée L'architecture quotidienne : histoire d'une architecture sans histoire : essai de méthodologie[6].

Pierre Joly décède en janvier 1992, d'un cancer.

En 1997, le fonds photographique Cardot-Joly est acquis par le Centre Pompidou (bibliothèque Kandinsky[7]).

Publications

Références

  1. Alexandra Schlicklin, Robert Joly : urbaniste, moderne, intellectuel : les nouvelles figures de l'architecture (thèse de doctorat en architecture), (présentation en ligne, lire en ligne [PDF])
  2. Giard, Noémie, « Photographies d’architecture. Le fonds Véra Cardot et Pierre Joly », Études photographiques, Société française de photographie, no 18, (ISBN 2-911961-18-8, ISSN 1270-9050, lire en ligne, consulté le ).
  3. http://www.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SRCH?IKT=12&TRM=140789790
  4. https://www.cairn.info/revue-societes-et-representations-2010-2-page-15.htm
  5. Le Moniteur, « Amc 1967-1969 Premières années d’une revue », Le Moniteur des travaux publics et du bâtiment, (lire en ligne, consulté le ).
  6. https://www.worldcat.org/title/architecture-quotidienne-histoire-dune-architecture-sans-histoire-ssai-de-methodologie/oclc/495960742&referer=brief_results
  7. http://www.numerique.culture.fr/pub-fr/document.html?base=dcollection&id=FR-DC-X0031_001

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Véra Cardot, « Pierre Joly, observateur des formes modernes », Technique et Architecture, no 400, , p. 34-35.
  • Julie Noirot, La méthode Pierre Joly et Véra Cardot (thèse de doctorat en architecture) (SUDOC 160130751, présentation en ligne)
  • Noémie GIARD, « Photographies d’architecture. Le fonds Véra Cardot et Pierre Joly », Études photographiques, (lire en ligne)

Liens externes

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