Pierre Janet

Pierre Marie Félix Janet (né le à Paris et mort le dans la même ville) est d'abord un philosophe puis un psychologue et enfin un médecin français.

Pour les articles homonymes, voir Janet.

C'est une figure majeure de la psychologie française du XIXe siècle. Il crée[1] le terme de subconscient[2]. Son modèle de l'inconscient attribue un rôle déterminant au traumatisme psychique dans l'amnésie et la dissociation des souvenirs. Il connaît dans les années 2000 un succès important chez les spécialistes américains du stress post-traumatique[3].

« Janet fut probablement le théoricien de l'hypnose et l'hypnothérapeute le plus intéressant de cette époque.[4]  »

Biographie

Plaque 54 rue de Varenne (7e arrondissement de Paris), où il vécut.

Passionné de psychologie dès son enfance, Pierre Janet suit les conseils de son maître Théodule Ribot de se former simultanément en philosophie (seul cursus de psychologie à l’époque) et en médecine (la neurologie abordant aussi des questions psychologiques). Normalien, il est agrégé de philosophie en 1882, docteur en philosophie en 1889 (L’automatisme psychologique) et docteur en médecine en 1893 (Contribution à l’étude des accidents mentaux chez les hystériques). En 1889, le neurologue Jean-Martin Charcot lui confie la direction du laboratoire de psychologie de la Salpêtrière, qu’il gardera jusqu’à sa dissolution par Jules Dejerine en 1910. Il fonde le Journal de psychologie normale et pathologique (1904) et la Société de psychologie (1901), qui deviendra en 1941 et jusqu’à nos jours la Société française de psychologie. Après quelques années d’enseignement de la philosophie en lycée et à la Sorbonne, il remplace Ribot puis lui succède au Collège de France, où il occupe la chaire de psychologie expérimentale et comparée de 1902 à 1934. Il se marie en 1894 avec Marguerite Duchesne, dont il aura trois enfants, Hélène, Fanny et Michel. Pierre Janet est reçu à l’Institut de France en 1923 (Académie des sciences morales et politiques) au fauteuil du philosophe Alfred Fouillée. En 1929, il préside la Société médico-psychologique – toujours active de nos jours –, où il avait été admis dès 1894.

Sa méthode d’investigation psychologique suit une démarche clinique expérimentale dans laquelle il recourt à l'hypnose avec des sujets reçus dans le cadre psychiatrique. C’est pourquoi, en sus de ses recherches psychologiques, il publie aussi d’abondants travaux de psychopathologie : paradoxalement, c’est cette partie psychiatrique de son œuvre qui est actuellement la plus utilisée, tandis que sa psychologie reste encore sous-exploitée[5].

Janet devient l'ami et l'interlocuteur des principaux aliénistes, psychologues et philosophes de son temps (par exemple William James et Henri Bergson). La plupart des grands psychologues et psychiatres de la génération suivante se réfèrent à ses résultats, ainsi Henri Baruk, Léon Chertok, Jean Delay, Henri Ey, Ignace Meyerson, Eugène Minkowski, Jean Piaget, Henri Piéron et Henri Wallon.

Pierre Janet a publié près de 120 articles de recherche dans des revues à comité de lecture françaises et internationales, et, en marge de ses travaux de recherche, environ trente livres presque tous réédités récemment. Il est enterré près de la maison de ses parents à Bourg-la-Reine, où, depuis 2004, sa tombe est fleurie et entretenue par les bons soins de la municipalité en partenariat avec l'Institut Pierre-Janet.

La célébration de son 150e anniversaire a été inscrite au catalogue national 2009 du ministère de la Culture.

Cours au Collège de France

Au Collège de France, Pierre Janet succède à Théodule Ribot à la chaire de psychologie expérimentale et comparée, qu'il occupe de 1902 à 1934. Les annuaires du Collège de France donnent les résumés de ces cours. Ils ont été publiés dans les Leçons au Collège de France en 2004 chez L'Harmattan. Le tableau suivant en donne les intitulés et fournit un aperçu de la diversité des thèmes abordés par Pierre Janet sur plus de trente années.

Année Intitulé
1901–1902 L’étude expérimentale et comparée de la fatigue
1902–1903 Les émotions et les oscillations du niveau mental
1903–1904 L’étude expérimentale et comparée des conditions de la conscience
1904–1905 Les conditions psychologiques des mouvements des membres
1905–1906 Les modifications de la conscience dans les névroses hystériques
1906–1907 Les modifications de la conscience dans les névroses psychasthéniques
1907–1908 L’analyse psychologique et la critique des méthodes de psychothérapie
1908–1909 L’analyse des émotions et des sentiments
1909–1910 L’analyse des tendances et les lois de leur réalisation
1910–1911 L’analyse de la perception du monde extérieur
1911–1912 Des tendances sociales et du langage
1912–1913 Les tendances intellectuelles élémentaires et les idées générales
1913–1914 Les tendances intellectuelles relatives à la recherche de la vérité
1914–1915 Les tendances rationnelles qui imposent des lois à la conduite et à la croyance
1915–1916 Les tendances industrielles et la recherche de l’explication
1916–1917 Les degrés de l’activation des tendances
1917–1918 Les degrés de l’activité psychologique
1918–1919 Les oscillations de l’activité psychologique (I)
1919–1920 Les oscillations de l’activité psychologique (II)
1920–1921 Les formes successives de la personnalité au cours de l’évolution psychologique
1921–1922 L’évolution des conduites morales et religieuses
1922–1923 L’évolution de la mémoire et de la notion du temps
1923–1924 Les sentiments simples qui accompagnent l’action, la tristesse et la joie
1924–1925 Les sentiments sociaux affectifs, l’amour et la haine
1925–1926 Les stades de l’évolution psychologique
1926–1927 L’étude de la pensée intérieure et de ses troubles
1927–1928 L’évolution de la mémoire et de la notion du temps
1928–1929 L’évolution psychologique de la notion de personnalité
1929–1930 La faiblesse et la force psychologiques
1930–1931 Les délires d’influence et les sentiments sociaux
1931–1932 Les conduites intellectuelles élémentaires
1932–1933 La conduite de la croyance
1933–1934 Les oscillations de l’esprit

Témoignage de Jean Piaget

« Les travaux de Théodule Ribot et de son successeur Pierre Janet, ceux d’Alfred Binet et de son successeur, Henri Piéron, ne sont pas seulement une gloire pour la psychologie française. Les résultats acquis ainsi que l’esprit et les méthodes représentés par ces maîtres sont plus vivants que jamais, malgré le désarroi du monde contemporain et tous les chercheurs ainsi que tous les éducateurs en sont redevables de près ou de loin. La méthode pathologique inaugurée par Ribot s’est doublée avec Pierre Janet, d’une analyse génétique dont tous les psychologues de l’enfance sont aujourd’hui tributaires. »

Adresse du Bureau international d’éducation pour le Centenaire de Théodule Ribot et du jubilé de la psychologie scientifique française en 1939.

Psychologie

Photographie de Pierre Janet par Dornac.

La psychologie des conduites de Pierre Janet est une synthèse expérimentale des champs correspondant de nos jours à la psychologie cognitive (perception, motricité, raisonnement, attention, mémoire), la psychologie sociale (représentations) et la psychologie dynamique, dont il est le fondateur, cette dernière spécialisation ayant disparu de la recherche universitaire comme domaine autonome (effet des variations de force et de fatigue sur la personnalité). Il est possible de distinguer trois de ses apports à la psychologie expérimentale.

Une caractérisation de l'émotion

Janet s'emploie tout au long de sa carrière à définir les types et les propriétés des émotions, dans le cadre d'une modélisation des rapports entre l’émotion et l’action (l'émotion est ce qu’il appelle « sentiments », tandis que ses « émotions » sont ce qu’on appelle aujourd’hui les chocs émotionnels). Actions secondaires de régulation de l’acte principal (diminutions ou amplifications), les émotions donnent les degrés du « sentiment du réel » et ajustent l’acte à la pertinence du contexte. La quantité et le contenu des émotions dépendent principalement de la force ou fatigue du sujet, donc de sa capacité à entreprendre, perfectionner et achever ses actions : des actions efficaces produisent des émotions correspondant bien à la situation, par exemple être triste à un enterrement, gai à une fête, générant dans les deux cas l’impression de vivre pleinement l’instant présent (« présentification »). Des actions entravées produisent des émotions décalées, par exemple être sombre tout le temps, être gai dans des situations graves (cas rares mais spectaculaires), ou ne plus ressentir d’émotions du tout : « Ils ont bien du bonheur, d’être malheureux, mes voisins ! » déplore une patiente si affaiblie qu’après avoir déjà perdu tous les sentiments de joie, elle ne parvient même plus à ressentir ceux de tristesse.

Collège de France. M. le professeur Pierre Janet (Bibliothèque de la Sorbonne, NuBIS)

Janet et la sexualité

Janet s'opposait aussi à Freud sur la question de la place que ce dernier accordait à la sexualité dans les troubles psychologiques et de manière plus générale comme moteur des activités humaines[6]. Pierre Janet avait préfacé l'ouvrage de Richard von Krafft-Ebing avec ces propos : « Les troubles innombrables de ces conduites sexuelles ont des conséquences graves, non seulement pour la santé physique et morale de l'individu, mais encore pour la vie et le bonheur des autres; ils donnent naissance à toutes sortes de problèmes juridiques à propos desquels la compétence dans ces questions très spéciales est indispensable » [7].

Une modélisation du rapport entre la pensée et l’action

La psychologie dynamique rend compte des effets cognitifs, car c’est la force disponible pour les actions qui détermine la quantité et la qualité des pensées et des paroles, et non pas les pensées qui orientent les actes :

  • quantitativement, la pensée se développe dans la proportion que l’« action des membres » est entravée. L’action efficace s’entoure de peu de pensées, l’action retardée ou gênée charrie d’autant plus de résidus cognitifs (idées envahissantes, raisonnements interminables, justifications a posteriori) ;
  • qualitativement, les contenus de pensée dépendent étroitement de la force du sujet à mener à bien ses actions. Des actions entravées développent la noirceur des idées, la surévaluation du rôle de la volonté (« en fait, je n’en veux pas vraiment, de cette nouvelle voiture »), et déconnectent le discours des actions, qui devient plus ou moins un « langage inconsistant » : les paroles de projets ou d’engagements ne sont pas réalisées, le langage, en général, porte sur des actions impossibles (« si j’étais riche… ») ou sur tout thème vide de possibilité d’agir (actualité, météo, passé et futur lointain).

L'intégration des niveaux cognitif et dynamique

Portrait de Pierre Janet par Eugène Pirou.

Pierre Janet s'attache à montrer expérimentalement l’effet de la force et de la fatigue (niveau dynamique) sur la « synthèse » (niveau cognitif). La synthèse est le processus cognitif de maintenir simultanément à l’esprit plusieurs perceptions et idées. Elle détermine l’étendue du « champ de conscience », ensemble des phénomènes psychologiques temporairement groupés. La synthèse est augmentée par la force (qui s’observe au nombre et à la qualité des actions, ainsi qu’aux rapports actions/idées/émotions), et est réduite par une faiblesse temporaire (oscillation circadienne, traumatisme, maladie) ou stable (enfants, adultes en mal-être chronique).

Un champ de conscience étroit sera saturé par une seule perception ou idée (ou un très petit nombre), toute la conduite l’exprimant alors sans retenue. Les formes courantes de cet effet sont :

  1. l’idéo-motricité : toute idée/action simple à peine évoquée se traduit en mouvements et se réalise. Les jeunes enfants miment irrésistiblement les gestes évoqués dans une chanson, un adulte fatigué allume une cigarette ou ferme sa porte à clef machinalement (« automatisme » de Janet) ;
  2. la distraction : les phénomènes non intégrés par synthèse sont négligés (ils peuvent toutefois subsister en mémoire). Un enfant jouant au soleil « oublie » qu’il a soif, mais vide la bouteille en apnée quand son parent la propose. Un adulte fatigué croise un ami sans le reconnaître, traverse la rue sans regarder. Le défaut de synthèse altère les capacités d’attention/concentration, de persévérance, et de jugement (formation de rapports entre plusieurs idées) ;
  3. l’émotivité : toute idée de peine provoque immédiatement une violente crise de pleurs, l’idée de joie rend complètement hilare, une peur est tout de suite une panique. Ces émotions sont coupées du contexte (lequel n’est pas présent à l’esprit) et l’intensité de leur expression traduit paradoxalement leur caractère superficiel : qu’une autre idée soit présentée à l’esprit, elle chasse la précédente (les deux ne pouvant subsister ensemble) et toute la conduite est modifiée dans l’instant.

Un champ de conscience large maintiendra assemblées à l’esprit plusieurs perceptions et idées différentes : la conduite reflétera alors une délibération entre ces possibilités variées. L’idée/action retenue sera modérée dans son expression par la pondération des autres idées non exprimées mais présentes à l’esprit. La conduite est plus stable et s’ajuste aux éléments complexes de chaque situation. Les formes courantes de cet effet sont :

  1. la volonté et la croyance : elles sont toutes deux le résultat de la délibération intérieure entre plusieurs idées/actions maintenues à l’esprit simultanément. La délibération qui aboutit à un acte parmi plusieurs possibles est la volonté, celle qui aboutit à une idée parmi plusieurs possibles est la croyance ;
  2. le jugement : il est le résultat du regroupement à l’esprit de plusieurs idées indépendantes pour en produire une nouvelle par synthèse. Ses formes simples débutent dès les actes perceptifs : pour saluer un ami, il faut non seulement avoir l’idée de son existence, mais aussi mobiliser nos connaissances à son sujet, celles de toute notre relation passée, et attendre qu’il soit en face de nous ;
  3. l’observation des règles : les règles morales et logiques constituent de considérables complications des conduites simples. Ne peuvent y accéder que les sujets ayant plus de force qu’il n’en faut pour réaliser les actions courantes. C’est ce surplus de force qui permet de compliquer l’acte en y intégrant par exemple la règle du tiers exclu, la bonne chronologie, la pudeur ou la politesse.

La Madeleine de Janet

Pierre Janet va également résumer de façon saisissante, dans le premier volume de son livre De l'angoisse à l'extase, publié en 1926, sa psychologie de la conduite humaine à travers l'observation très vivante d'une grande névropathe. Les diverses études rassemblées dans ce livre ont en effet pour centre l'observation d'une femme, Pauline Lair Lamotte se rebaptisant elle-même Madeleine Le Bouc, que Janet suivra pendant vingt-deux ans. Si la première partie de l'ouvrage est toute consacrée à l'étude du cas Madeleine, la deuxième partie est centrée sur l'étude des croyances. Enfin, la troisième partie ramène le lecteur à l'interprétation des troubles de sa malade. Il examine chez elle l'état psychasthénique fondamental avec les doutes et les obsessions et essaye de retrouver dans ses délires en apparence si variés les traits caractéristiques du délire psychasthénique.

Critique

Dans ses Tropismes, publiés pour la première fois par Denoël en 1939, Nathalie Sarraute effectue une critique tacite de l'activité psychologique de Pierre Janet dans le domaine de la littérature. En effet, sans nommer Janet, Sarraute présente, dans le Tropisme XII, un célèbre professeur au Collège de France qui se plaît à « farfouiller, avec la dignité des gestes professionnels, d'une main implacable et experte, dans les dessous de Proust ou de Rimbaud » ; et, « étalant aux yeux de son public très attentif leurs prétendus miracles, leurs mystères, il expliquait "leur cas" »[8]. La ressemblance entre ce personnage anonyme et Pierre Janet est aussi physique : « Avec son petit œil perçant et malicieux, sa cravate toute faite et sa barbe carrée, il ressemblait énormément au Monsieur peint sur les réclames, qui recommande en souriant, le doigt levé : Saponite – la bonne lessive, ou bien la Salamandre modèle : économie, sécurité, confort. »[8] Une telle comparaison renforce la satire livrée par l'auteure dans ce texte.

Publications

Ouvrages originaux

  • Malebranche et les esprits animaux. De la Recherche de la vérité. Paris, Alcan, 1886.
  • L'Automatisme psychologique. Paris, Felix Alcan, 1889. (en ligne)
  • Baco verulamius alchemicis philosophis quid debuerit (Bacon et les alchimistes). Angers, Imprimerie Burdin, 1889.
  • L'État mental des hystériques. Bibliothèque médicale Charcot-Debove. Paris, Rueff et Cie, 2 vol. I. Les stigmates mentaux, 1893. II. Les accidents mentaux, 1894.
  • Manuel de philosophie du baccalauréat de l'enseignement secondaire classique. Paris, Nony, 1896.
  • Névroses et idées fixes. Paris, Alcan, 1898, 2 vol. (en ligne)
  • Les Obsessions et la psychasthénie. Avec Fulgence Raymond, Paris, Alcan, 1903, 2 vol.
  • The Major Symptoms of Hysteria. Londres et New York, Mac Millan, 1907.
  • Les Névroses. Paris, Flammarion, Bibliothèque de philosophie scientifique, 1909. (en ligne)
  • Les Médications psychologiques. Paris, Alcan, 1919. 3 vol.
  • La Médecine psychologique. Paris, Flammarion, Bibliothèque de philosophie scientifique, 1923. (en ligne)
  • Les Stades de l'évolution psychologique. Paris, Chanine-Maloine, 1926.
  • De l'Angoisse à l'extase. Études sur les croyances et les sentiments. Paris, Alcan. Vol. 1 : Un délire religieux. La croyance, 1926. Vol. II : Les sentiments fondamentaux, 1928. (en ligne)
  • La Pensée intérieure et ses troubles. Paris, Chanine-Maloine, 1927, 452 p.
  • L'Évolution de la mémoire et de la notion du temps. Paris, Chahine, 1928. (en ligne)
  • L'Évolution psychologique de la personnalité. Paris, Chahine, 1929. (en ligne)
  • La Force et la faiblesse psychologiques. Paris, Maloine, 1932.
  • L'Amour et la haine. Paris, Maloine, 1932. (en ligne)
  • Les Débuts de l'intelligence. Paris, Flammarion, Bibliothèque de philosophie scientifique, 1935. (en ligne)
  • L'Intelligence avant le langage. Paris, Flammarion, Bibliothèque de philosophie scientifique, 1936. (en ligne)

Ouvrages réédités

  • Contribution à l'étude de l’état mental des hystériques. L’Harmattan, 2004.
  • Les Obsessions et la Psychasténie. 3 Vol., L’Harmattan, 2005. vol 1 (ISBN 2-7475-9258-8)
  • L'Automatisme psychologique. L’Harmattan, 2005.
  • L'Amour et la haine. L’Harmattan, 2005.
  • La Médecine psychologique. L’Harmattan, 2005. (ISBN 2-7475-8181-0). Texte en ligne : . Cet ouvrage éclaire notamment les résultats expérimentaux de Janet sur l'hypnose et la suggestion.
  • L’Évolution psychologique de la personnalité. L’Harmattan, 2005. (ISBN 2-7475-7784-8)
  • L’Évolution de la mémoire et de la notion du temps. L’Harmattan, 2006.
  • Névroses et idées fixes. 2 Vol., L’Harmattan, 2007.
  • Les Médications psychologiques. 3 Vol., L’Harmattan, 2007.
  • La Pensée intérieure et ses troubles. L’Harmattan, 2007.

Œuvres choisies

  • Conférences à la Salpêtrière. L’Harmattan, 2003.
  • La Psychanalyse de Freud. L’Harmattan, 2004. (ISBN 2-7475-7532-2)
  • Leçons au Collège de France. L’Harmattan, 2004.
  • Premiers écrits psychologiques. L’Harmattan, 2005.
  • L’Amnésie psychologique. Le cas Emma Dutemple. L’Harmattan, 2006.
  • Philosophie et psychologie. L’Harmattan, 2006.

Préface ou introduction d'ouvrage

  • Harald Høffding. Esquisse d'une psychologie fondée sur l'expérience. Paris, Alcan, 1900.
  • Joseph Grasset. Le Spiritisme devant la science. Montpellier et Paris, Coulet et fils, 1904.
  • S. Santerre. Psychologie du nombre et des opérations élémentaires de l'arithmétique. Paris, Doin, 1907.
  • Joseph Jastrow. La Subconscience (traduction de l'anglais). Paris, Alcan, 1908.
  • Pierre Saintyves. La Simulation du merveilleux. Paris, Flammarion, 1912.
  • Paul Maurice Legrain et A. Marie. Les Causes psychologiques de l'alcoolisme. Clamart, Éditions “Je sers”, 1920.
  • G. Lamarque. Théodule Ribot. Choix de textes et étude de l'œuvre. Paris, Rasmussen, 1925.
  • Richard von Krafft-Ebing. Psychopathia Sexualis. 16e et 17e éditions allemandes refondues par Albert Moll (traduction française), 1931. Paris, Payot, 1950.
  • Wladimir Drabovitch. Fragilité de la liberté et séduction des dictatures. Paris, Mercure de France, 1934.
  • C. Konczewski. La Pensée préconsciente, essai d'une psychologie dynamiste. Paris, Alcan, 1939.
  • Leonhard Schwartz. Neurasthenie. Bâle, Benno Schwabe, 1939.
  • Jean Delay. La Dissolution de la mémoire. Paris, Presses universitaires de France, 1942.
  • Léon Dupuis. Les Aboulies sociales. Le scrupule. La timidité. La susceptibilité. L'autoritarisme. Paris, Alcan, 1940.

Sur Pierre Janet

Documents autobiographiques

  • (en) « Autobiography of Pierre Janet » In Murchison C. (éd.) A history of Psychology in autobiography, 1930, vol. 1, p. 123-133
  • « Autobiographie psychologique » Les études philosophiques. Nouvelle série, no 2, avril-, p. 81-87.

Documents biographiques

  • Janet (Marie, Pierre, Félix) in Les Professeurs du Collège de France. Dictionnaire bibliographique (1901-1939) de Charle, C. et Telkès, E. (1988). Paris, p. 103-105.
  • Pierre Janet de l'Institut in Dictionnaire national des contemporains de N. Imbert, 1936, p. 335.

Notes et références

  1. Ellenberger Henri F. , Histoire de la découverte de l'inconscient. Paris, Fayard, 1994. « Le sixième congrès international de psychologie se tint à Genève, du 2 au 7 août 1909, sous la présidence de Claparède. Le principal thème du congrès fut le subconscient, et Janet, créateur du mot, présenta la communication la plus importante. Il prit soin de distinguer le subconscient, notion clinique, de l'inconscient, notion philosophique. Le terme de subconscient avait été forgé pour résumer les traits singuliers que présentaient certains troubles de la personnalité dans une névrose particulière, l'hystérie. Aucun psychanalyste n'était présent pour contester cette définition, mais, plus tard, certains disciples de Freud – et Freud lui-même – interprétèrent de façon erronée les dires de Janet et prétendirent qu'il avait renié ses conceptions antérieures et nié l'existence de l'inconscient. » p. 819.
  2. Janet: L'Automatisme Psychologique: Essai de Psychologie Expérimentale Sur Les Formes Inférieures de L'Activité Humaine, Éd.: Nabu Press, 2010, (ISBN 978-1-145-87017-8)
  3. Jean Cottraux, Les visiteurs du soi, Éd.: Odile Jacob, 2004, (ISBN 2-7381-1360-5)
  4. T. Melchior, Créer le réel hypnose et thérapie, Éd. Seuil, 1998, p. 33. (ISBN 9782020326582)
  5. Lucien-Samir Oulahbib, Actualité de Pierre Janet, Pourquoi il est plus important que Freud pour les sciences morales et politiques, Paris, éditions l'Harmattan, 2009.
  6. Claude M. Prévost, Janet, Freud et la psychologie clinique, Payot, PBP, n° 228, 1973
  7. Richard von Krafft-Ebing, Psychopathia Sexualis, 1886, traduction en français (préfacée par Pierre Janet), complétée par Albert Moll en 1928 (dans cette traduction l'ouvrage est passé de 592 pages à 907).
  8. Nathalie Sarraute, Tropismes, Les Éditions de Minuit, 1957/2012, 96 p. (ISBN 978-2-7073-2146-6), p. 49.

Annexes

Bibliographie

  • Charles Baudouin (1926) « La psychologie "économique" de Pierre Janet d'après ses études récentes » Bulletin de la Société internationale de Psychagogie et de Psychothérapie, , 18-27.
  • François-Louis Bertrand (1947) « Un grand psychologue, Pierre Janet » L'Éducation nationale 19, p. 1-2, .
  • Oliver Brachfeld (1945) « Pierre Janet, précurseur de la théorie des sentiments d'infériorité » In Les sentiments d'infériorité. Éditions du Mont-Blanc, Action et Pensée, Genève-Annemasse 1945.
  • Georges Charensol « Comment ils parlent. M. Pierre Janet au Collège de France » Les Nouvelles Littéraires, no 537, , p. 2.
  • Ézéquiel Adeodato Chávez (1925) « Le docteur Pierre Janet et son œuvre » Discours prononcé dans le grand auditoire de l'Université nationale de Mexico, le . Mexico, Editorial "Cultura", 1925, 30 p.
  • Jacques Degrix (1947) « Pierre Janet, dernier représentant d'un mode qui s'efface » Le Courrier de Genève, .
  • (en) Henri Ellenberger (1950) « Pierre Janet and his american friends » in Georges E. Gifford (éd.) Psychoanalysis, Psychotherapy and the new England Medical Scene, 1894-1944. New-York, Science History Publication, 1978.
  • Henri Ellenberger (1950) « Un disciple fidèle de P. Janet: le Dr Léonard Schwartz (1885-1948) » L'Évolution psychiatrique Vol. : XV, N° : 3, 1950, 483-485.
  • Henri Ellenberger (1970) « P. Janet et l’analyse psychologique » In Histoire de la découverte de l'inconscient, ré-éd. Fayard 1994.
  • Henri Ellenberger (1973) « Pierre Janet, philosophe » Dialogue: Canadian Philosophical Journal, 12-2, BU.
  • Miron Epstein (1989) « Souvenirs des cours de Pierre Janet au Collège de France » Annales Médico-Psychologiques, 147, 9:942-943.
  • (en) Henri Ey (1968) « Pierre Janet: the man and the work » In: Wolman, Hist. Roots of Contemp. Psychology. Harper and Row Ed.
  • Constantin Georgiade (1939) « Le Professeur Pierre Janet » In: Centenaire de Théodule Ribot. Jubilé de la. Psychologie scientifique française, 231-252.
  • André George (1947) « Pierre Janet 1859-1947 » Les nouvelles littéraires, .
  • René Johannet (1939) « Pierre Janet » Le Temps, , p. 3.
  • (en) Ernest Harms (1959) « Pierre M.F. Janet » American Journal of Psychiatry, CXV, 1036-1037.
  • Daniel Lagache (1950) « Janet au Collège de France » L'Évolution psychiatrique Vol. : XV, no  : 3, 411-418.
  • Frédéric Lefèvre(1928) « La psychologie expérimentale. Une heure avec M. Pierre Janet » Les nouvelles littéraires. Samedi .
  • René Le Senne (1953) « Notice sur la vie et les travaux de Pierre Janet » Recueil de l'Institut. Académie des Sciences Morales et Politiques. Paris, Firmin-Didot.
  • Paul Masson-Oursel (1927) « Pierre Janet » La Psychologie et la Vie. no 1, .
  • (en) Elton Mayo (1948) Some Notes on the Psychology of Pierre Janet. Cambridge, Harvard University Press, 132 p. - publié en Angleterre sous le titre The Psychology of Pierre Janet. London, Routledge & Kegan Paul, 1952 (132 p.)
  • Ignace Meyerson (1947) « P. Janet et la théorie des tendances » Journ. de Psych. Norm. et Path. 40:5-19.
  • Jean Milhaud (1947) « Pierre Janet penseur et chef d'école » Hommes et techniques, .
  • Eugène Minkowski (1939) « Pierre Janet. Essai sur l’homme et l’œuvre » In: Centenaire de Théodule Ribot. Jubilé de la. Psychologie scientifique française, 199-230.
  • Annick Ohayon, « Ni chef d'école, ni patron, et pourtant le psychologue français : Pierre Janet (1859-1947) » chapitre de L’impossible rencontre Psychologie et psychanalyse en France 1919-1969, Paris, La Découverte, 1999
  • Dominique Parodi (1948) « Janet (Pierre) » Association amicale des Anciens Élèves de l'École normale supérieure, p. 27-30.
  • Jean Piaget (1948) « Pierre Janet, 1859-1947 : nécrologie » Archives de psychologie, Vol. 32, no 127, p. 235-237.
  • Georges Pichat (1947) Allocution prononcée à l'occasion du décès de M. Pierre Janet. Académie des sciences morales et politiques.
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  • Henri Piéron (1960) « Pierre Janet : Quelques souvenirs » Psychologie française, 5, 82-92.
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  • Lucien Samir Oulahbib, ACTUALITÉ DE PIERRE JANET En quoi est-il plus important que Freud pour les sciences morales et politiques

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