Pierre Bouteiller
Pierre Bouteiller, né le à Angers et mort le à Paris, est un journaliste de radio et de télévision français[2].
Pour les articles homonymes, voir Bouteiller (homonymie) et Pierre Bouteiller (compositeur).
Pierre Bouteiller | |
Naissance | Angers (Maine-et-Loire) |
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Décès | Paris |
Nationalité | France |
Profession | journaliste |
Spécialité | radio, télévision |
Autres activités | critique musical |
Distinctions honorifiques | Légion d'honneur |
Médias | |
Fonction principale | directeur des programmes de France Inter (1989-1996), directeur de France Musiques[1] (1999-2004) |
Radio | Europe 1, France Inter, France Musique, TSF Jazz |
Télévision | TF1 |
Biographie
Il étudie au collège La Providence à Saint-Malo (Sources :http://www.aaism-lapro.com/semperfidelis/bulletin_06_19.pdf). Dans sa jeunesse, il pratique le violon et le piano, désirant initialement devenir chef d’orchestre, intégrant une formation de jazz pendant ses études et suivant l'émission Pour ceux qui aiment le jazz de Frank Ténot et Daniel Filipacchi sur Europe no 1[3]. Après des études de psychologie[4], lauréat du concours des jeunes reporters d'Europe no 1, Pierre Bouteiller débute sur la jeune station privée[5], comme reporter stagiaire. Il anime diverses émissions, dont Je sors pour vous, sur cette station, jusqu'en 1969 année où il est licencié pour avoir diffusé une imitation du général de Gaulle par Henri Tisot ; ce qui avait été jugé comme irrespectueux[3]. Il rejoint, en , France Inter où, dès , il présente quotidiennement plusieurs émissions : Le Magazine de Pierre Bouteiller, Au bénéfice du doute, Comme de bien entendu, Embouteillages, Quoi qu’il en soit et Le Masque et la plume[6].
En 1981, il est nommé directeur des variétés de la chaîne de télévision, encore publique, TF1, tout en poursuivant son activité à France Inter[3]. Son court passage, de 1981 à 1982, est notamment marqué par la suppression de la diffusion du Concours Eurovision de la chanson. Il décide de retirer la participation de la France, estimant que le concours « n'est plus qu'un monument à la bêtise » dont l'intérêt est « dissipé par l'absence de talent et la médiocrité des chansons ». Comme cette décision est prise en , soit juste avant la date officielle de dépôt des candidatures, aucune autre chaîne publique ne put s'organiser pour trouver une alternative. La France ne participe donc pas au 27e Concours et ne le retransmet pas[7]. Par la suite, Bouteiller se félicitera d'avoir « supprimé une émission de merde, tout un lobby de producteurs, attachés de presse, chanteurs et éditeurs ». Sur TF1, il met également en place l'émission de débats Droit de réponse présentée en direct par Michel Polac[3].
Il a été critique de cinéma du Quotidien de Paris avec Henry Chapier, sous la direction de Philippe Tesson[3].
En 1982, il produit et présente l'émission Le Masque et la Plume, sur France Inter[8] ainsi que Le magazine de Pierre Bouteiller en début de soirées.
De 1984 à 1988, il présente plusieurs émissions, Musical Graffiti, Table d’écoute, son magazine le dimanche et Carnets de notes le samedi sur France Musique. Il crée aussi un rendez-vous culturel quotidien sur M6[3] intitulé Club 6.
En 1989, il est nommé directeur des programmes de France Inter[9]. Il occupe ce poste jusqu'en 1996, date à laquelle il est candidat à la présidence de Radio France, dont il est écarté au profit de Michel Boyon[3].
Après avoir animé un nouveau magazine en matinée sur France Inter, Quoi qu'il en soit en 1997 et 1998, passant ensuite le relais à Gérard Lefort, en 1999, il est nommé directeur de France Musique[1] où il reste jusqu'en 2004[9]. Il renomme un temps la station France Musiques, y faisant un travail de diversification[3].
Jean-François Bizot, qui a repris TSF Jazz en 1999 avec Frank Ténot, fait appel à Pierre Bouteiller[10],[9], dont le jazz est la grande passion musicale[11], pour animer sur cette station une émission intitulée Si bémol et fadaises[12], et diffusée le matin en semaine de 2006 à [13], puis le dimanche soir à 19 h[14]. L'émission du dimanche sera la dernière entendue sur TSF Jazz[15].
Esprit caustique, il avait déclaré :
« Radio France c'est simple : si cela parle, c'est France Musique ; s'il y a de la musique, c'est France Info qui est en grève. »
En , il effectue sa dernière apparition publique lors de la fête donnée pour le cinquantenaire de France Inter à la Maison de la Radio[3].
Distinction
- 1990 : chevalier de la Légion d'honneur[16]
Publications
- 1987 : Les Voix de la France, avec Alain de Sédouy, Calmann-Lévy, Paris, 311 p. (ISBN 2-7021-1500-4)
- 2006 : Radioactif : Souvenirs, Robert Laffont, Paris, 171 p. (ISBN 2-221-10398-X)
Indicatifs des émissions de Pierre Bouteiller
Parmi les musiques utilisées :
- Antônio Carlos Jobim, Tide
- Neal Hefti, Girl Talk
- Duke Ellington, Satin Doll
- Duke Ellington, To You
- The Singers Unlimited and The Oscar Peterson Trio, Catherine de l'album In Tune
- Felix Mendelssohn, « La fileuse » (« Spinnerlied »), 4e romance sans paroles (Lied ohne Worte), presto en ut majeur, de l'opus 67, dans l'enregistrement de Daniel Barenboim, choisie par François-Régis Bastide, mais toujours diffusée par Pierre Bouteiller lors de la reprise du Masque et la Plume en 1982 sur France Inter[17]
Notes et références
- « 50 ans de France Inter, 50 ans de musique Jazz ! » (29e minute). Pierre Bouteiller y explique qu'à son arrivée à France Musique, il a rajouté un « s » au nom de la station signifiant ainsi que pour lui « les musiques (classiques, jazz)… n'ont pas de frontières. »
- Anne Audigier, « La radio est en deuil, Pierre Bouteiller tire sa révérence », France Inter, (lire en ligne, consulté le ).
- Armelle Héliot, « Pierre Bouteiller, passion des ondes », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous », samedi 11 / dimanche 12 février 2017, page 40.
- Voir sur lemonde.fr.
- « Pierre Bouteiller », sur Evene.
- Créée par François-Régis Bastide et Michel Polac en 1955, et présentée depuis 1989 par Jérôme Garcin
- C'est la 2e fois que la France ne participe pas au Concours (retrait en 1974 à la suite du décès du président de la République Georges Pompidou. La France participera de nouveau au Concours Eurovision en 1983, dont Antenne 2 assurera la retransmission (sélection française et finale).
- Roland Mihaïl et Antoine Silber, « Pierre Bouteiller », L'Express, 27 avril 2006.
- « Interview de Pierre Bouteiller, un ton au naturel... depuis 50 ans ! », Wellnews, no 58, février 2009.
- Gérard Thomas, « Pierre Bouteiller rouvre les vannes », Libération, 12 octobre 2006
- Lui-même joue du piano.
- « Programmes : Si bémol et fadaises », sur le site de TSF Jazz.
- « Pierre Bouteiller arrête ses “fadaises” » Libération, 4 août 2013.
- Si Bémol & Fadaises, TSF Jazz, consulté le 7 février 2015.
- Voir sur tsfjazz.com.
- Décret du 31 décembre 1989 portant promotion et nomination, JORF no 1 du 2 janvier 1990, p. 24, NOR PREX8910546D, sur Légifrance.
- François-Xavier Szymczak, Arabesques, « Dans le salon des Mendelssohn », France Musique, vendredi 10 mars 2017, émission en hommage à Pierre Bouteiller (écouter en ligne)
Liens externes
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