Phare escamotable

Les phares escamotables, ou phares « pop-up », sont des feux qui se rétractent dans la carrosserie lorsqu'on n'en a pas besoin. Généralement utilisés sur les automobiles, parfois sur des deux-roues, ils ont connu leur heure de gloire des années 1960 à 1990.

Création

Une Cord 812 de 1937, avec ses phares escamotables dans les ailes.

En juillet 1934, l'Américain Harold Ames, alors président de la firme Duesenberg, dépose un brevet (U.S. patent 2084120 A[1]) de phares escamotables pour automobiles[2]. La Cord 810[3], dessinée en 1935 par Gordon Buehrig, sera la première automobile dotée de feux amovibles, lesquels se rétractent dans les ailes[2].

Utilisation

Les constructeurs automobiles sont nombreux à avoir repris l'idée, principalement sur des voitures de sport pour des raisons aérodynamiques, entre les années 1960 et la fin des années 1990. Alors que les optiques de phare sont volumineuses, ce principe permet de conserver une voiture fine à l'avant, tout au moins pendant son usage de jour.

Quelques exemples

Aux États-Unis, des voitures sportives comme les Chevrolet Corvette (de 1963 à 2004) ou des Pontiac Trans Am et Firebird disposeront de feux escamotables, mais aussi des voitures de luxe comme la Lincoln Continental Mark V (en), ces dernières pour des raisons purement esthétique.

En Italie, la Ferrari Daytona, les 308, 328, 348, la Testarossa, ou la F40, entre autres, en sont dotées. Lamborghini utilise ce système sur plusieurs modèles, comme la version SV de la Lamborghini Miura[4], les Jarama et Jalpa, la Countach ou la Diablo. De Tomaso l'utilise sur la Pantera et la Guarà, Lancia sur la Stratos.

Au Japon on compte, entre autres, les Honda NSX, Toyota 2000 GT, Toyota Sprinter Trueno (Le modèle Levin possède des optiques fixes), Toyota MR-2, Nissan 200sx, Mazda MX-5 (NA - première génération) et Mazda RX-7.

En France, les Matra (Matra 530, Bagheera, Murena) et Venturi utilisent des optiques rétractables.

En Allemagne, Porsche aussi a repris le système pour son petit roadster 914, 924 et 944, tout comme BMW avec la M1. L'Opel GT de première génération (1968-1973) en est également équipée. La Porsche 928 possède des phares basculants, et non pas complètement escamotables.

En Angleterre, Lotus l'utilise entre autres pour l'Elan et la Lotus Esprit.

En Suède, le constructeur Saab utilisera ce système sur la Sonett III et Volvo sur la Volvo 480.

Galerie

Abandon

Dans ce registre, on atteint probablement l'apothéose avec la Cizeta-Moroder V16T, dessinée par le créateur de la Lamborghini Diablo qui voulait une ligne encore plus radicale. L'auto disposait de quatre phares escamotables sur la face avant.

Dès le milieu des années 1990, ce genre de système commence à être abandonné par la plupart des constructeurs, notamment à cause de l’évolution des normes de sécurité. Trop compliqué, pas spécialement gracieux et mauvais sur le plan aérodynamique lorsque les optiques sont déployées (et dangereux dans cette configuration pour les piétons en cas de choc), le phare escamotable laisse la place aux nouvelles technologies, beaucoup moins volumineuses malgré une efficacité accrue, telles que les ampoules xénon sous verre, puis les optiques à LED dès la fin des années 2000. Aujourd'hui, les feux escamotables ont totalement disparu, ils restent étroitement liés à l'imagerie des années 1980, à la Ferrari Testarossa de la série Miami Vice, à la F40 ou à la Lamborghini Countach. Le système a cessé d’être utilisé en 2004, avec la fin de la commercialisation des Lotus Esprit et des Corvette C5 qui furent les derniers modèles à en être équipées.

Notes et références

  1. (en) Headlight structure - Brevet US 2084120 A, Google Patents, déposé en 1934, publié en 1937
  2. (en) July 19: The first patent for retractable headlamps was filed on this date in 1934 - Justin Hyde, Motoramic/Yahoo! Auto, 19 juillet 2013
  3. Duesenberg fait alors partie de Cord Automobile.
  4. Lamborghini Miura (1966-1973) - Automobile-sportive.com

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