Patrice Lelorain

Patrice Lelorain est un écrivain français né le à Neuilly-sur-Seine.

Parcours

Après une enfance et une adolescence agitée à Bois-Colombes, Patrice Lelorain voyage en Europe en exerçant des métiers de fortune. En 1976, il s'inscrit au département cinéma de l'université de Vincennes, études qui s'achèveront en 1985 à la Sorbonne avec une thèse de troisième cycle remarquée sur Arthur Penn. Parallèlement, il réalise des films expérimentaux, dont Document pour les petits hommes verts, sélectionné dans les principaux festivals européens et qui fera le tour du monde des cinémathèques avec l'exposition Paris vu par le cinéma d'avant garde. En , il entre à la revue Cinématographe où il affirme sa singularité jusqu'à l'extinction du journal en .

S'ensuivent quelques expériences comme scénariste, mais c'est en écrivant d'un seul trait une biographie de Mohamed Ali qu'il décide de se consacrer à la littérature. Quick-Sandwich, son premier roman, sortira avant, en , et sera repéré pour son ton évoquant Les Hussards (mouvement littéraire). En 1993, il écrit deux textes pour Jean-François Coen sur son album éponyme, dont Un film snob pour martien qui sortira en single dans plusieurs versions. En 1996, son recueil de chroniques Paris section urbaine est son premier succès critique, et c'est d'ailleurs sous l'intitulé Section urbaine que Patrice Lelorain tiendra sa chronique dans le Paris Obs, supplément parisien du Nouvel Observateur de 2000 à 2003.

Depuis Adieux, récit intimiste sorti à la rentrée 2004, les livres de Patrice Lelorain suscitent un intérêt croissant, tel Revenants, fresque underground des années 70 et 80, qui a marqué la rentrée 2011. Entre 2008 et 2012, Patrice Lelorain a livré de longs papiers au magazine GQ autour de la boxe, du saut à ski ou du marathon.

Romans, chroniques, nouvelles et récits

Journalisme

  • 1985 : La Cinémathèque française no 5.
  • 1986-1987 : Cinématographe, collaborateur régulier puis rédacteur.
  • 1997 : Les Inrockuptibles no 113 à 117, Un seul oiseau dans le ciel, photo-roman en collaboration avec Vincent Ostria.
  • 2000-2003 : Paris Obs, chronique Section urbaine.
  • 2008 : Libération (journal) w.e.monjournal Into my wild, 29 et .
  • 2008-2012 : GQ (magazine) no 3, 15, 23, 38, 48, 57.
  • 2012 : en jeu no 452, je me souviens...

Parolier

  • 1993 : textes pour Jean-François Coen sur l'album JF Coen, Columbia/Sony Music.
  • 1995 : sortie en single du titre Un film snob pour Martien.

Notes et références

    • Article de Libération
    • Œuvres sur le site de l'Académie française
    • Article de L'Express
    • "Patrice Lelorain dans Documents pour les petits hommes verts (1982), reprend la technique image-par-image pour faire vibrer derrière un personnage fixe, dans un cadre fixe, des plans et des avenues du quartier Montparnasse." Prosper Hillairet, Paris Vu Par le Cinéma d'Avant-Garde, Paris Expérimental, 1983.
    • "Dans Document pour les petits hommes verts de Patrice Lelorain, sur les vues successives, mêmement cadrées, d'une petite place de Paris... un seul être vivant reste fixe, toujours au même endroit, au diapason des pavés, des fenêtres, des poteaux de sens interdit.",Dominique Noguez, in Cités-Cinés, Ramsay, 1987.
    • "Il y a aussi un ton hussard bien agréable chez Patrice Lelorain...", Philippe Lacoche, Le Courrier Picard 7/08/91.
    • "Ainsi, Un film snob pour martien est-il un vrai bonheur de texte, ficelé comme le meilleur Dutronc." Christophe Conte, Les Inrockuptibles, été 93.
    • "...dans ces pages dont le style n'est pas sans rappeler le style des grands chantres de Paris, comme Léon-Paul Fargue. Fargue aurait certainement apprécié le regard d'ethnologue un peu esthète que porte Lelorain...", Jean Chalon (écrivain), Le Figaro, le 9/7/96.
    • "Achetez un carnets de tickets, et lisez ces vivantes chroniques, vous verrez bien...", Dominique Durand, Le Canard Enchaîné, le 31/7/96.
    • "En quelques chroniques du meilleur cru, avec humour, tendresse, et un sens bien vif de l'observation, sont brossés ici de savoureux tableaux saisis dans le bus ou le métro.", Livraisons, Le Monde, le 28/6/96.
    • "Ambiance glauque et goût de l'écriture -parfois surjoués- font de ce premier essai (Off) une des perles noires de la collection.", Emmanuel Laurentin, Les Inrockuptibles no 185 du 10 au .
    • "Bref Colères est un salutaire livre de swing, dans la double acception du mot -coup de poing et rythme musical. On en redemande." Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur, le 2/3/2000.
    • " Les pages 47 à 49, qui traitent du suicide d'une jeune romancière accusée de plagiat, arrachent des larmes et sont parmi les plus belles que 'ai lues cette année." Yann Moix (chroniquant Saccages), Elle, .
    • "Celui-ci, d'une délicatesse rare, s'appelle tout simplement Adieux, Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur" le 22/9/2004.
    • "Un style d'une pureté rare, où l'adjectif se mérite et se savoure...sert ce récit impeccable où l'humour mêlé à la mélancolie fait sourdre une émotion délicate...", Astrid de Larminat, Le Figaro Littéraire, le 2/12/2004.
    • "Par l'écriture il déploie le génie des conteurs et fait rentrer ce témoignage prodigieux dans la littérature. Un court roman magnifique, pétri d'entêtement à vivre et de désespoir, de courage et d'accablement, d'amour et de générosité.", FNAC- rentrée littéraire 2004 (choix des adhérents).
    • "Patrice Lelorain rejoint ses aînés Cocteau et Morand en consacrant deux livres au noble art.", Sébastien Lapaque, Le Figaro Littéraire, le 3/1/2008.
    • "Le ton de Lelorain est juste. Pas une once de graisse. Pas d'esquive. Du style... Du grand art. De la littérature.", Didier Pourquery, Libération, le31/1/2008.
    • "Suivre sa carrière est une tâche improbable à laquelle l'auteur s'est astreint pour forger un texte inoubliable.", Samuel Blummenfeld, Le Monde, le 9/5/2008.
    • "La dernière des nouvelles est même, disons-le sans trop de précautions, dixit Michel Déon, un chef-d’œuvre du genre.", discours de Pierre-Jean Rémy sur les prix littéraires à L'Académie Française, le 27/11/2008.
    • "Il semble cette fois-ci que Patrice Lelorain ait accouché et couché sur le papier de ce grand œuvre qu'il portait en lui depuis longtemps.", Jean-Claude Perrier, Livres-Hebdo, le 17,/6/2011.
    • "Nulle nostalgie rance en ces pages, juste l'autopsie d'une jeunesse. Ratée, et rachetée par ce superbe livre.", Olivier Mony (Nos coups de cœur). Le Figaro Magazine, le 7/8/2011
    • "Revenants frappe d'un bout à l'autre par son souffle et son intensité.", Alexandre Fillon. Lire, .
    • "Une superbe fresque qui raconte les années 80... Un récit dont la facture très classique laisse baba.", Jen-Pierre Saccani, laParisienne (les plus de la rentrée littéraire), le 3/9/2011.
    • "Patrice Lelorain, observateurs de ses contemporains et sondeurs des cœurs.", Emmanuel Hecht, L'Express, 14/.
    • "On sait depuis Marcel Proust, dont l'ombre élégante passe fugitivement dans Revenants, qu'un grand livre n'est pas tant l'écriture d'une histoire que l'histoire d'une écriture.", Sébastien Lapaque, Le Figaro Littéraire, le 13/10/2011.
    • "Fresque mélancolique, précise et poétique, Revenants est un roman de coureur de fond.", Christine Ferniot, Télérama, le 12/10/2011.
    • "Dévastateur et tendre, drôle et mélancolique, un livre à l'écriture fine et singulière, aux échos persistants.", Barbara Lambert, Point de Vue, 19/.
    • "C'est écrit de là-bas jusqu'à aujourd'hui dans une franchise poignante, sans regrets et sans plainte.", Xavier Houssin, Le Monde, le 2/12/ 2011.

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