Passage du Caire

Le passage du Caire est un passage couvert parisien situé dans le 2e arrondissement, entre la place du Caire à l'ouest, la rue du Caire au sud, la rue Saint-Denis à l'est et la rue d'Alexandrie au nord.

2e arrt
Passage du Caire

Dans le passage du Caire.
Situation
Arrondissement 2e
Quartier Bonne-Nouvelle
Morphologie
Longueur 360 m
Largeur 2,6 m
Historique
Création 1798
Ancien nom Passage de la Foire du Caire
Géocodification
Ville de Paris 1422
DGI 1430
Géolocalisation sur la carte : 2e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Situation et accès

Situé au cœur du Sentier, le passage est désormais massivement occupé par les grossistes du prêt-à-porter. Assez délabré et ayant perdu une large part de son cachet, le passage n'abrite plus que des boutiques de confection de tissus sans caractère ancien et est parcouru la semaine par les livreurs de vêtements. Sans grand attrait, il est assez délaissé par les promeneurs.

Les entrées

Avec ses 370 mètres de longueur, le passage du Caire est le plus long de Paris. En revanche, avec ses galeries de 2,70 mètres de largeur moyenne, il est aussi un des plus étroits. Le passage est ouvert du lundi au vendredi de 7 h à 18 h 30.

Vues de l'intérieur du passage

Ce site est desservi par la station de métro Sentier.

Origine du nom

Le nom du Caire lui fut donné en mémoire de l'entrée victorieuse des troupes françaises au Caire, le .

Historique

Le passage fut ouvert fin 1798 lors de la campagne de Napoléon en Égypte. L’engouement pour l’Égypte qui suivit explique son nom d'influence orientale, ainsi que la décoration de sa façade sur la place du Caire, ornée de trois effigies de la déesse Hathor, reconnaissable à ses oreilles de vache. Il fut un premier temps nommé « passage de la Foire du Caire ».

Ce passage fut édifié à l’emplacement des bâtiments et du jardin du couvent des Filles-Dieu, rue Saint-Denis, à proximité de la cour des Miracles. À la création des galeries, ce furent même les pierres tombales des religieuses du couvent qui constituèrent une partie du dallage des galeries qui sont au nombre de trois : la galerie Saint-Denis, la galerie Sainte-Foy et la galerie du Caire.

La principale industrie de ce passage, dès les années 1840, était l’imprimerie et la lithographie, situation qui s'accentua sous le Second Empire et contribua à le faire déserter par les flâneurs. Ces activités furent ensuite remplacées par la fabrication de mannequins pour vitrines de magasins de mode.


Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Passage du Caire et café, place du Caire en 1903 (Eugène Atget).

Léo Malet, dans son cycle Les Enquêtes de Nestor Burma et les Nouveaux Mystères de Paris, et plus précisément dans le volume consacré au 2e arrondissement (Des kilomètres de linceuls), évoque le passage du Caire. Son héros Nestor Burma, après un rendez-vous manqué vers trois heures du matin dans un café ouvert toute la nuit place du Caire, pénètre dans le passage et y trébuche sur le cadavre d’Esther Lévyberg :

« J'ignore pourquoi je m'aventurai dans le passage. Peut-être parce que la grille bâillait, alors qu'elle eût dû être fermée. […] je butai sur la chose, tassée dans l'angle d'une galerie, semblable à un paquet de chiffons. Ce n'étaient pas des chiffons. C'était, aussi, une sorte de mannequin. Pas rose. Mais pas plus vivant[1]. »

Notes et références

  1. Léo Malet, Les Enquêtes de Nestor Burma et les Nouveaux Mystères de Paris, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1989 (4e réimpression), t. 1 (ISBN 2221046064), p. 601.

Liens externes

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