Pépieux

Pépieux (en occitan Pepius), est une commune française située dans le département de l'Aude en région Occitanie.

Pépieux

L'église de Pépieux.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Aude
Arrondissement Carcassonne
Intercommunalité Carcassonne Agglo
Maire
Mandat
Pascal Valliere
2020-2026
Code postal 11700
Code commune 11280
Démographie
Gentilé Pépieuxois
Population
municipale
1 078 hab. (2018 )
Densité 109 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 17′ 51″ nord, 2° 40′ 49″ est
Altitude 85 m
Min. 48 m
Max. 102 m
Superficie 9,85 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Haut-Minervois
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Pépieux
Géolocalisation sur la carte : Aude
Pépieux
Géolocalisation sur la carte : France
Pépieux
Géolocalisation sur la carte : France
Pépieux

    Ses habitants sont appelés les Pépieuxoises et les Pépieuxois.

    Géographie

    Située dans le Minervois à 34 km de Carcassonne, 34 km de Narbonne et 48 km de Béziers. Elle est limitrophe du département de l'Hérault.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Pépieux[1]
    Cesseras
    (Hérault)
    Siran
    (Hérault)
    Olonzac
    (Hérault)
    Azille
    (Aude)

    Toponymie

    Mentions anciennes : Pipianis, 1142 Castrum de Pipionibus, 1261, Pipieus XIVe siècle, Pépyus1536, Pépieux 1781[2].

    Comme trois pies figurent sur le blason, certains associent le nom du village aux « pipiones », pépiage des oiseaux. Plus vraisemblablement, le village s'est développé autour du domaine de Pipius, propriétaire terrien ; d'où Pipianis résultant de ce nom et du suffixe -anum, domaine.

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 14,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 12,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 16,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 655 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 7,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 3,2 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[3].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La Livinière », sur la commune de La Livinière, mise en service en 1992[8]et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 14,8 °C et la hauteur de précipitations de 650,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 28 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 14,1 °C pour 1981-2010[13], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Pépieux est une commune rurale[Note 3],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (89,9 %), zones urbanisées (6,1 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %), eaux continentales[Note 4] (0,4 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    La naissance du village remonte probablement à environ 5000 ans, à preuve le dolmen et les vestiges gallo-romains. Les remparts de la ville datent du Moyen Âge et un certain nombre de maisons du village ont été construites à l'époque féodale[21]. Les seigneurs de Pépieux étaient vassaux du vicomte de Narbonne. Guiraud de Pépieux a participé à la première croisade en 1095 à l'appel du pape Urbain II pour aller défendre le tombeau du Christ.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Gastou jean
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    2008 En cours Pascal Vallière PS  
    1981 2008 André Lacube PS  
    1945 1981 Jean Gastou PS  
             
    1902 1915 Antoine Poussines Rad. puis Soc.ind. Conseiller général du canton de Peyriac-Minervois (1907-1913)
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23]. En 2018, la commune comptait 1 078 habitants[Note 5], en augmentation de 5,79 % par rapport à 2013 (Aude : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    348495524531590603582594605
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    6767167487428681 0701 1121 0831 104
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 0801 0019081 0251 0621 061933691643
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    7158079139921 041949974975977
    2013 2018 - - - - - - -
    1 0191 078-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Viticulture : Coteaux-de-peyriac (VDP)[26].

    Lieux et monuments

    Le dolmen des fades ou Palet de Roland

    Propriété privée, le dolmen des fades (dolmen de las Fadas), ou dolmen des Fées, est un dolmen âgé d'environ 5 000 ans (Néolithique final), construit avec de différentes roches dont du calcaire, des grès gris et rouges. Il est situé à environ 1,5 km au nord de Pépieux. Il comprend une nécropole de type "Champ d'Urnes" où a été découvert un poignard aujourd'hui exposé au musée d'Olonzac. Ce dolmen aurait été utilisé également à l'époque du cuivre et au début de l'âge de bronze. Il mesure environ 24 m de long. Ces vestiges ont été mis au jour en 1946 par Odette et Jean Taffanel. La tombe a comme particularité d'être le plus grand dolmen à couloir large du Midi[27]. Le monument a été consolidé en 1972 par la Conservation Régionale des Bâtiments de France, puis en 1997 sous la direction d'un architecte des monuments historiques et d'un archéologue.

    Nécropole des Fades

    Une nécropole hallstattienne a été trouvée dans le champ de « Las Fados », près du dolmen du Palet de Roland. Des sépultures à incinération ont été découverts dans ce champ en 1903 par Auguste Pradal. D'autres tombes à incinération ont été trouvées dans le champ en 1936. En 1946, un autre défonçage à la charrue a mis au jour de nombreuses sépultures. Le champ de sépultures a été étudié après par Odette et Jean Taffanel[28]

    L'église Saint-Étienne

    Église Saint-Étienne de Pépieux

    L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1927[29].

    L'édifice[30], qui appartient à la commune, a été construit en 1274 puis fut brûlé en 1355 par les troupes du Prince Noir (Édouard de Woodstock). Reconstruit en 1379 puis profané par les troupes protestantes en 1570. Pendant des années, l'église est restée en ruines, menaçant de s'écrouler.

    De type languedocien courant, elle est à nef unique. Elle mesure 40 m de long sur 18,6 m de large, sans compter les chapelles latérales. Celles-ci ont été construites plus tard, peut-être à la fin du XVe siècle.

    L'église a été remaniée plusieurs fois, principalement en 1860 où la toiture et la tour du clocher ont été réparées. La tour du clocher était coiffée d'une « pointe en brique » qui fut démolie en 1942 pour des raisons esthétiques et de fragilité. Elle a été classée Monument Historique en .

    Le château

    Le château de Pépieux, probablement bâti au cours du XIe siècle dans sa partie principale, est conçu comme tous ceux de cette époque, vaste quadrilatère aux murs énormes percés de rares et petites ouvertures très hautes à l'extérieur, entouré de fossés (sur trois côtés, le 4e étant la rivière), haut de 3 à 4 étages sans plancher quelquefois mais avec des encorbellements pour les recevoir communiquant avec le dehors par une large porte unique munie d'un pont levis et ouvrant par un couloir voûté sur la cour intérieure. Ce qui nous reste du château, remanié de bonne heure et abimé depuis la Révolution, ne peut nous donner qu'une idée partielle en raison des nombreux changements qui y ont été apportés. Le plus important est celui du percement des murs de la cour intérieure du château qui l'a transformée en rue. Dans les années 50, on pouvait voir le puits du château qui était carré en pierre de taille bouché par la mairie mais on peut voir une petite trappe qui sert de regard. Celui-ci est réputé intarissable car il mesure 18 mètres de profondeur donc sous le niveau de la rivière.

    La chapelle seigneuriale sur le Plô

    Propriété privée, elle a été inscrite au Monuments Historiques en . Sa façade est remarquable[31].

    Les fortifications

    La muraille est haute mais peu solide, étant bâtie avec du pauvre mortier. Le bord de la rivière est défendu par les importantes bâtisses du château prolongées au cers par le rempart qui remonte le cours de l'Ognon jusqu'à un petit bastion d'où il repart obliquement vers le sud, à 50 m du bastion s'ouvre la Porte Narouge, encore vingt-cinq mètre et le mur aboutit à un bastion d'angle qui prend la direction de l'ouest longeant bientôt le chemin du mercadal jusqu'à la porte Notre-Dame, laquelle est précédée d'un pont-levis. À partir de là, la muraille se prolonge vers l'ouest jusqu'à un troisième bastion d'angle où elle prend la direction du nord. À vingt mètres de la rivière, elle rencontre la tour de guet (toujours debout), elle s'infléchit alors vers le cers, rencontre la porte du pont et va rejoindre le moulin à huile qui jouxte le château (voir le compoix).

    Musée à proximité

    Le musée le plus proche est le Musée archéologique de Minerve[32].

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Abbé Sabarthès, Dictionnaire topographique du département de l'Aude
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France La Livinière - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Pépieux et La Livinière », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France La Livinière - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le Date invalide (la livinière)).
    11. « Orthodromie entre Pépieux et Carcassonne », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. http://www.mairie-pepieux.fr/village.html
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    26. http://www.mairie-pepieux.fr/vin.html
    27. http://www.mairie-pepieux.fr/dolmen.html
    28. Odette et Jean Taffanel, « La nécropole hallstattienne de « Las Fados », commune de Pépieux (Aude) », dans Gallia, 1948, tome 6, fascicule 1, p. 1-29 (lire en ligne)
    29. « Eglise Saint-Etienne », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
    30. Anne Debant - L'église Saint-Étienne de Pépieux - pp.88-94, dans Congrès archéologique de France. 131e session. Pays de l'Aude. 1973 - Société Française d'Archéologie - Paris - 1973
    31. « Chapelle seigneuriale sur le Plô (ancienne) », sur loomji.fr (consulté le ).
    32. http://www.communes.com/languedoc-roussillon/herault/minerve_34210/musees.html

    Voir aussi

    Bibliographie

    • « Pépieux », dans Alphonse MAHUL, Cartulaire et Archives des Communes de l'ancien diocèse et de l'arrondissement administratif de Carcassonne , chez V. Didron, Paris, 1863, volume 4, p. 253-262 (lire en ligne)
    • Joseph Cunnac, Un village minervois sous l'Ancien régime, Histoire de Pépieux des origines à la Révolution, 1944 (ASIN B00185XEV8)

    Articles connexes

    Liens externes

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