Otto Stich

Otto Stich, né le à Bâle et mort le à Dornach[1], est une personnalité politique suisse, membre du Parti socialiste.

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Otto Stich

Portrait officiel.
Fonctions
92e conseiller fédéral

(11 ans et 10 mois)
Élection 7 décembre 1983
Réélection 9 décembre 1987
11 décembre 1991
Prédécesseur Willi Ritschard
Successeur Moritz Leuenberger
Chef du Département fédéral des finances

(11 ans et 10 mois)
Prédécesseur Willi Ritschard
Successeur Kaspar Villiger
Président de la Confédération suisse

(1 an)
Réélection 8 décembre 1993
Prédécesseur Adolf Ogi
Successeur Kaspar Villiger

(1 an)
Élection 9 décembre 1987
Prédécesseur Pierre Aubert
Successeur Jean-Pascal Delamuraz
Conseiller national

(20 ans et 29 jours)
Législature 37e à 42e
Président de la commune de Dornach

(8 ans)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Bâle (Suisse)
Origine Canton de Soleure
Date de décès
Lieu de décès Dornach (Suisse)
Nationalité Suisse
Parti politique PS
Diplômé de Université de Bâle
Profession Industriel
Conseillers fédéraux de Suisse
Présidents de la Confédération suisse
Le Conseil fédéral en 1995, Otto Stich devant à droite

Il fut conseiller fédéral de 1984 à 1995.

Études et carrière professionnelle

  • Il fait ses études à Dornach et obtient sa maturité commerciale à Bâle.
  • Il devient maître de branches commerciales en 1953 et docteur ès sciences économiques en 1955.
  • Il devient chef du personnel du groupe Coop en 1970[2].

Président de la commune de Dornach

Conseiller fédéral

  • Spécialiste des questions financières, il est élu au Conseil fédéral en 1983 par la majorité de droite, contre la candidate officielle socialiste Lilian Uchtenhagen. Ses relations avec son parti sont difficiles dans un premier temps. Les socialistes décident néanmoins lors d'un congrès en février 1984 de rester au gouvernement[2].

Ministre des finances

  • Stich dirige le département des finances pendant toute la durée de son mandat.
  • En , la redevance sur les poids lourds et la vignette sont acceptées. *La part cantonale au produit des droits de timbre est supprimée en juin 1985 de même que la nouvelle répartition des recettes de l’imposition des boissons distillées est acceptée.
  • La loi fédérale concernant l’augmentation des droits de douane sur les carburants trouve l’agrément du peuple en mars 1993.
  • Le nouveau régime des finances fédérales est acceptée en avec l'introduction de la TVA.
  • La Suisse adhère aux institutions de Bretton Woods (Banque mondiale et Fonds monétaire international) à la suite d'une votation populaire en mai 1992.
  • Stich est confronté aux difficultés financières de la Confédération. Il s'oppose à Adolf Ogi au sujet de la construction de deux tunnels à travers les Alpes. Un seul suffit selon lui.
  • Sa gestion de la caisse de pensions de la Confédération est critiquée et ses adversaires demandent la création d'une commission d'enquête. Cet organes parlementaire critique son action dans son rapport du . Elle met en cause le choix des trois directrices successives. De plus, "la commission est d'avis que si le Conseiller fédéral Stich était encore en fonction (à la date de la publication de son rapport) elle devrait sérieusement envisager l'éventualité de demander sa démission" (page 9, 7e ligne avant la fin de la page).
  • Il démissionne avec effet au , alors que la législature était sur le point d'arriver à son terme. Cette manœuvre tactique favorise les socialistes qui parviennent à engranger de beaux succès lors des élections d'.
  • Ses connaissances des finances publiques étaient immenses. Un jour, alors qu'il devait se rendre au parlement, il avait oublié son exemplaire du budget à son bureau du Bernerhof. Lorsqu'on lui proposa d'aller le chercher, il répondit : « Pas nécessaire, je le connais par cœur ! ».

Président

Il est président de la Confédération en 1988 et en 1994. Il reçoit le président du Portugal Mario Soares en 1988 et celui de Pologne, Lech Wałęsa, en 1994. Il reçoit à Genève les présidents Hafez el-Assad et Bill Clinton. Il représente la Suisse aux cérémonies qui marquent la fin de l'apartheid en Afrique du Sud.

La retraite

  • La retraite venue, il publie des articles de journaux et n'hésite pas à prendre ses distances avec le gouvernement. Il a laissé le souvenir d'un gestionnaire tenace et même têtu[3].

Notes et références

  1. L'ancien conseiller fédéral Otto Stich est décédé à l'âge de 85 ans sur RTS, 14 septembre 2012
  2. Diego Hättenschwiler, « Otto Stich » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  3. « La grande et la petite histoire du Conseil fédéral (16/24). La nuit des longs couteaux, la seule, la vraie », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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