Omnivore
Une espèce est dite omnivore — du latin omni (tout) et vorare (manger, avaler) — quand son appareil digestif lui permet d'absorber des aliments d'origines végétale et animale[1]. Cette caractéristique permet aux espèces omnivores d'adopter une alimentation « opportuniste », variable en fonction de la disponibilité des aliments.
Opportunisme
Le régime omnivore est un régime alimentaire, plus ou moins opportuniste, qui facilite l'adaptation et la survie de l'espèce, avec des tendances variables selon les espèces, les lieux, les saisons ou les individus.
Mammifères
Le Renard roux est, par exemple, un omnivore opportuniste bien que classé dans l'ordre des Carnivora. À la bonne saison, comme les carnivores, il se nourrit en effet de préférence de petits mammifères et d’oiseaux, mais il mange aussi grenouilles, lézards, insectes ou poissons et, quand ils sont murs, des fruits, baies ou céréales pour, quand vient la mauvaise saison, finir par vivre de charognes et divers détritus[2].
De son côté, le hérisson commun est classé dans les Insectivora mais c'est un omnivore à tendance insectivore. Il se nourrit d'un peu de tout, mais recherche avant tout insectes, vers ou escargots.
L'homme moderne (Homo sapiens), comme ses ancêtres du genre Homo, est omnivore. En effet, son système digestif est adapté à la consommation de produits animaux, végétaux et de champignons, même si la base de son alimentation est principalement constituée de produits végétaux : céréales, fruits, graines, légumes, racines, feuilles, etc. Toutefois, ses goûts propres, les famines, les modes, les convenances sociales, les considérations éthiques ou morales, les connaissances scientifiques ou les croyances peuvent influencer ses choix alimentaires[3],[4].
Autres animaux
Certains reptiles consomment aussi à la fois des arthropodes et des végétaux, mais parfois de petits reptiles ou mammifères. De nombreux poissons sont omnivores dont le poisson rouge et la carpe koï.
Animaux omnivores
Quelques animaux omnivores :
- Mammifères : Certains primates (par exemple l'être humain[5] et son cousin le plus proche le Chimpanzé), hérisson, opossum, ours, porc, écureuil, rat, renard, sanglier, etc.
- Oiseaux : Canard colvert, poule, Grand Corbeau, Geai des chênes, etc.
- Insectes : blattes, sauterelles, fourmis, etc.
- Poissons : requin-baleine, poisson rouge, silure, etc.
- Crustacés : écrevisse de Louisiane, Langoustine commune, bernard-l'hermite terrestres, etc.
- Amphibiens : grenouille-taureau
Notes et références
- Définitions lexicographiques et étymologiques de « Omnivore » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
- Le renard roux par Mlle Chambon, professeur de S.V.T. dans un collège valdoisien
- J.-M. Antoine Définition et historique de l'alimentation végétarienne. Éd. Masson, France, 1966. Dans les Cahiers de nutrition et de diététique. (ISSN 0007-9960), CODEN CNDQA8. Congrès Table Ronde AFN-SNDLF, Paris, France (26/11/1997) 1998, vol. 33, no 2, pp. 77-88, pp. 119-124 (18 p.) (6 ref.), pp. 77-82. Lire le résumé en ligne
- (en) Humans are Omnivores Adapté d'une conférence de John McArdle, Ph.D.
- Florence Burgat, « L'homme est physiologiquement omnivore », Sciences et Avenir, (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- (en) Emmerson M, Yearsley JM (2004) Weak interactions, omnivory and emergent food-web properties. Proceedings of the Royal Society B-Biological Sciences, 271, 397–405.
- Portail de la zoologie
- Alimentation et gastronomie