Octave Pasquet

Octave Louis Pasquet, né le à Percy, mort le à Sées, est un ecclésiastique catholique français, soixante-dix-neuvième évêque de Séez pendant trente-cinq ans, de 1926 à 1961.

Octave Pasquet
Biographie
Naissance
Percy
Ordination sacerdotale
Décès
Sées
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale par Théophile-Marie Louvard
Évêque titulaire d'Eriza
Évêque émérite de Séez
Évêque de Séez

« Una cura salus regis »
« Une seule mission, le salut du troupeau »
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Octave Louis Pasquet est né le à Percy (Manche). Dans cette même ville naît trois ans plus tard, le , un certain Georges Grente, devenu archevêque ad personam du Mans et cardinal.

Formé au grand séminaire de Coutances (Manche), Octave Pasquet est ordonné prêtre le pour le diocèse de Coutances et Avranches par Mgr Abel-Anastase Germain. Licencié es-sciences de la faculté de Rennes, il est nommé professeur au petit séminaire de Mortain. Il devient ensuite préfet de discipline à l'école Sainte-Marie de Ducey.

Après la Première Guerre mondiale, il devient en 1919, secrétaire général de l'évêché de Coutances auprès de Mgr Joseph Guérard.

Le , le pape Pie XI le nomme évêque de Séez. Il est sacré le 8 septembre suivant par Mgr Théophile-Marie Louvard, évêque de Coutances. Les co-consécrateurs sont Mgr Georges Grente, évêque du Mans, et Mgr Raymond-René Lerouge, évêque titulaire de Selge et vicaire apostolique en Guinée française[1].

Durant les trente-cinq ans que durent son épiscopat, Mgr Pasquet s'attache particulièrement au développement des séminaires[2], dont dépend la formation des futurs prêtres.

Pendant l'Occupation, bien que Mgr Pasquet soit favorable au régime de Vichy et accepte la collaboration avec l'occupant, il rédige une lettre pastorale où il proteste contre l'envoi en Allemagne des jeunes filles et des femmes pour le STO et ordonne à ses curés de la lire en chaire. Cet acte est alors perçu comme une provocation à l'égard de la Gestapo[3].

En 1944, le CNR prévoit de demander la démission de Mgr Pasquet pour son allégeance au maréchal Pétain, à l'instar d'un tiers de l'épiscopat français, visé par l'épuration religieuse. Finalement, l'intransigeance du nouveau nonce apostolique, Mgr Roncalli, et le souvenir de la lettre de protestation contre le STO plaident en la faveur de l'évêque de Séez[4],[5].

Le , alors qu'il est âgé de quatre-vingt-cinq ans, Mgr Pasquet se voit adjoindre un évêque auxiliaire en la personne de Mgr André Pioger, jusqu'alors supérieur du grand séminaire de Sées. Sa santé déclinant, il est contraint de laisser peu à peu la place à son auxiliaire dans les apparitions publiques[5].

Finalement, sa mauvaise santé l'obligeant à garder la chambre[5], l'évêque de Séez demande d'être déchargé de la gestion de son diocèse. Sa résignation est acceptée par le pape Jean XXIII le . Âgé de quatre-vingt-onze ans, il est nommé évêque titulaire d'Eriza. C'est Mgr André Pioger qui lui succède à la tête du diocèse de Séez.

Doyen de l'épiscopat français, Mgr Pasquet meurt le [2]. Conformément à ses volontés, il est inhumé le 17 juillet suivant dans la chapelle du grand séminaire de Sées[2].

Succession apostolique

Succession apostolique
Consécrateur Théophile-Marie Louvard
Premier coconsécrateur principal Georges-François-Xavier-Marie Grente 
Second coconsécrateur principal Raymond-René Lerouge
Consécrateur de
Evêque Date de la consécration
Marcel-Auguste-Marie Grandin
Louis-August Chorin
Principal coconsécrateur de
Evêque Date de la consécration
Maurice-Auguste-Eugène Foin 
André-Pierre-François Fauvel

Voir aussi

Liens externes

Article connexe

Notes et références

  1. www.catholic-hierarchy.org
  2. « Octave Pasquet — Wikimanche », sur www.wikimanche.fr (consulté le )
  3. Jean-François Hamel, René Gautier (dir.), Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 2, 2002.
  4. C'est ce qu'affirme l'abbé Michel Hardy, commensal de Mgr Pasquet, dans une interview donnée en septembre 2014.
  5. « Mgr Octave PASQUET, évêque de Séez (1926-1961) par l'abbé Michel HARDY », (consulté le )
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