Observatoire national des cultures taurines

Son but est de défendre la tauromachie sous toutes ses formes : course landaise, course camarguaise, corrida, corrida portugaise, corrida de rejón.

Elle a obtenu en 2011 l'inscription de la corrida à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel[2]^,[3]^,[4] sur un document rédigé notamment par : Alain Dervieux (CNRS), Jean-Pierre Digard (anthropologue, CNRS), Dominique Fournier (CNRS), Araceli Guillaume-Alonso (historienne, professeur à l'université Paris Sorbonne-Paris IV), Jean-Baptiste Maudet (géographe), Frédéric Saumade (professeur d'anthropologie), Francis Wolff (philosophe, école normale supérieure de Paris), François Zumbiehl (anthropologie culturelle de l'université de Bordeaux II).

Le 27 juillet 2016, le Conseil d'État rejette le pourvoi de l'Observatoire national des cultures taurines et de l'Union des villes taurines françaises et les condamne à verser 3 000 euros aux associations CRAC Europe et Droits des Animaux. Cette décision administrative rend définitive la radiation de la tauromachie à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France[5].

Par la voix de son président André Viard, l'Observatoire, dénonce les idées antispécistes de Peter Singer. Il a réitéré son opposition à l'occasion du colloque : « L’Homme et les animaux : vers un conflit de civilisations ? » dans sa déclaration intitulée  « Aux sources du conflit »

« [...] Le philosophe utilitariste australien Peter Singer, dans la logique de l’égalité qui découlait de ces droits nouveaux, revendiqua « La Libération animale ». Dès l’année suivante, une poignée d’activistes décida de mettre en pratique sa théorie, en créant en Angleterre le Front de Libération Animale (ALF). Les centaines d’attentats revendiqués dans le monde entier par ce bras armé clandestin de l’écologie profonde aboutirent,en janvier 2005, à son inscription dans la liste des menaces terroristes établie par le FBI[6], juste après Al-Qaida. Et pour doter cette idéologie subversive d’une apparente respectabilité, la « Déclaration universelle des Droits de l’Animal » fut proclamée par diverses associations en 1979 à la maison de l’UNESCO à Paris, avant d’être réécrite en 1989 par la Ligue internationale des droits de l’animal, conformément aux thèses de l’écologie profonde. Un texte dénué de valeur juridique, contrairement à ce que prétendent les associations qui le présentent depuis comme le socle moral institutionnel justifiant leurs excès [...] le concept philosophique imaginé par Singer lui valait de nombreux disciples : l’adhésion des jeunes générations imprégnées de l’anthropomorphisme dysnéien, ce qui rendait inéluctable leur instrumentalisation politique. [7]. »

Ce que le Front de libération des animaux, mis en cause par Viard, approuve, et que dénonce Jacques Baud sur le site Global Terror Watch^[pas clair] : « La préférence pour la vie d’un être humain normal sur celle d’un animal - dans les cas où ce choix se pose - se fonde sur les caractéristiques que cet être humain normal possède réellement, et non sur sa simple appartenance à notre espèce. C’est pourquoi lorsqu’il s’agit des membres de notre espèce qui n’ont pas les caractéristiques normales d’un être humain, nous ne pouvons plus affirmer que leurs vies sont toujours à préférer à celles d’autres animaux[8] ». Le discours d'André Viard rejoint celui Élisabeth Roudinesco qui réfute le raisonnement antispéciste qui « s'appuie sur la certitude, posée par Singer et ses adeptes que les grands singes seraient [...] plus humains que les humains atteints de folie, de sénilité ou de maladie neurologique[...] : Les adeptes de la libération animale rejettent de fait hors de l'humain, tout un peuple d'anormaux jugés inférieurs : handicapés fous, trisomiques [9] »[10].

L'association Observatoire des cultures taurines a aussi attiré l'attention sur des appels à la violence lancés par des anti-taurins, notamment par la publication d'une photo présentant une petite fille qui se réjouit de voir brûler une maison (une reprise du mème Disaster Girl[11]) avec le commentaire Mis vecinos eran taurinos, pero ya no (« Mes voisins étaient taurins, mais ils ne le sont plus »), appel sur lequel la police a ouvert une enquête. La nouvelle, lancée par l'Observatoire des cultures taurines, a été reprise dans les médias espagnols[12]^,[13] et dans les médias français[14]^{[source insuffisante]}, mais peu commentée par les organisations anti-taurines^{[réf. nécessaire]}.

L'Observatoire a également demandé une étude concernant le traumatisme supposé que la corrida produirait sur les enfants[15]. À ce jour, deux thèses s'affrontent sur le sujet : celle du professeur Hubert Montagner, spécialiste du comportement de l’enfant et membre du comité d’honneur de la Flac (fédération des luttes pour l'abolition des corridas)[16], même si en tant qu'universitaire et chercheur, ce dernier assure être parfaitement indépendant[17], et celle du pédopsychiatre Marcel Rufo[17]^,[18]. Jusqu'ici, aucun résultat scientifique probant n'a été publié[19].

Les membres du conseil d'administration sont au nombre de 28, répartis dans cinq régions : Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, PACA, Paris[20].

L'Observatoire des cultures taurines est partenaire de la fédération française de la course camarguaise, de la fédération française de la course landaise, de la fédération des sociétés taurines de France, de l'association française de chirurgie taurine[21], de l'association française des vétérinaires taurins^{[réf. nécessaire]}, de l'association française des aficionados practicos^{[réf. nécessaire]}, du Musée des cultures taurines de Nîmes^{[réf. nécessaire]}, de l'association des éleveurs français de taureaux de combat^{[réf. nécessaire]} et de l'association espagnole Unión de Criadores de Toros de Lidia[22].

• Robert Bérard (dir.), Histoire et dictionnaire de la Tauromachie, Paris, Jean-Claude Béhar, 2003 (ISBN 2221092465)
• François Zumbiehl, Une brève histoire de la corrida, Paris, Bouquins Laffont, 2012, 129 p. (ISBN 978-2-915543-42-1)

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