Octave Tassaert

Nicolas François Octave Tassaert, né le à Paris où il est mort le , est un peintre, graveur et illustrateur français.

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Il est le petit-fils du sculpteur Jean-Pierre-Antoine Tassaert[N 1].

Biographie

Ciel et enfer (1850), Montpellier, musée Fabre.

Né dans une famille d'origine flamande et de plusieurs générations d'artistes[N 1], Octave Tassaert fut d'abord instruit par son père, Jean-Joseph-François Tassaert (vers 1765-1835) puis par son frère aîné, Paul (mort en 1855), marchand de tableaux. En 1816, Octave Tassaert apprend la gravure avec Alexis-François Girard (1787-1870) puis il étudie à l'École des beaux-arts de Paris de 1817 à 1825, sous la direction de Guillaume Guillon-Lethière (1760-1832). Tassaert n'eut jamais accès au prix de Rome.

À la fin des années 1820 et au début des années 1830, l'artiste peint des scènes historiques et quelques portraits, mais pour subvenir à ses besoins, il travaille pour des éditeurs comme graveur et lithographe. Son premier succès vient quand le duc d'Orléans achète l'œuvre La Mort du Correggio au Salon de 1834 (Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage).

Bien que sa participation à l'Exposition universelle de 1855 ait été bien reçue par les critiques, Tassaert se retire progressivement du monde de l'art qu'il a méprisé et il n'a plus exposé après le Salon de 1857. Hormis à quelques collectionneurs comme Alfred Bruyas et Alexandre Dumas fils, l'artiste cède l'ensemble de son atelier au négociant Pierre–Firmin Martin, dit Le Père Martin, le marchand de tableaux de la rue Saint-Georges, en 1863.

Devenu alcoolique, il cesse de peindre et sa santé se détériore. En 1865, il suit un traitement médical à Montpellier où réside son ami Bruyas, mais sa santé reste précaire après son retour à Paris. Bien que l'on dise qu'il a commencé à écrire de la poésie, presque toute sa production littéraire a disparu. Désespéré, Tassaert meurt à Paris le [1], dans son logement du no 12 de la rue du Géorama (actuelle rue Maurice-Ripoche) d'une asphyxie au dioxyde de carbone, geste très probablement volontaire[2].

Son œuvre

Tassaert pratique la scène de genre souvent mélodramatique dénonçant les injustices sociales, comme Le Pauvre Homme Prud'hon ou Le Grenier Correggio. Bien que ses œuvres ne rencontrent pas toujours l'approbation de la critique, il connaît quelques succès populaires durant les années 1850 avec des œuvres représentant les vies des pauvres gens, des familles malheureuses, des mères mourantes, des enfants malades ou abandonnés. Paul Gauguin et Vincent van Gogh le reconnurent comme une de leurs influences[réf. nécessaire].

Dans son livre Curiosités esthétiques, Charles Baudelaire dit : « L'année passée nous avions déjà remarqué M. Tassaert. Il y a là une bonne couleur, modérément gaie, unie à beaucoup de goût[3]. »

Le musée des beaux-arts de Brest[4] possède deux oeuvres: La sainte Vierge allaitant l'enfant Jésus, toile cintrée en haut, 60,5 x 50 cm et La Femme malade, 1855, huile sur toile, 40,5 × 33 cm.

Galerie

Notes et références

Notes

  1. Voir la généalogie Tassaert.

Références

  1. Archives de Paris, acte de décès n°1068 dressé le 25/04/1874 au 14e arrondissement, vue 8 / 31.
  2. Jean-Louis Robert, Plaisance près Montparnasse. Quartier parisien 1840-1985, Paris, Publications de la Sorbonne, 2012, p. 55 (ISBN 978-2-85944-716-8).
  3. Curiosités esthétiques publié dans le catalogue du Salon de 1845, p. 46.
  4. Renaissance du musée de Brest, acquisitions récentes : [exposition], Musée du Louvre, Aile de Flore, Département des Peintures, 25 octobre 1974-27 janvier 1975, Paris, , 80 p.

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