Nendaz

Nendaz (prononcé [nɛ̃dˈa] ou localement [ˈnɛ̃ːd][réf. nécessaire]) est une commune suisse du canton du Valais, située dans le district de Conthey.

Nendaz

Vue sur Nendaz depuis Veysonnaz.

Héraldique
Administration
Pays Suisse
Canton Valais
District Conthey
Localité(s) Aproz, Baar, Basse-Nendaz, Beuson, Bieudron, Brignon, Clèbes, Condémines, Cor, Fey, Haute-Nendaz, Les Bioleys (de Brignon), Nendaz-Station, Planchouet, Saclentse, Siviez, Sornard, Verrey
Communes limitrophes Ardon, Val de Bagnes, Chamoson, Conthey, Hérémence, Isérables, Riddes, Sion, Vétroz, Vex, Veysonnaz
Président(e) Frédéric Fragnière (PDC)
NPA 1993 Clèbes 1994 Aproz
1996 Basse-Nendaz, Baar
1997 Haute-Nendaz
No OFS 6024
Démographie
Gentilé Nendards, Nendettes
Population
permanente
6 737 hab. (31 décembre 2019)
Densité 78 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 11′ 00″ nord, 7° 17′ 00″ est
Altitude Min. 460 m
Max. 3 336 m
Superficie 86,01 km2
Divers
Langue Français
Localisation

Carte de la commune dans sa subdivision administrative.
Géolocalisation sur la carte : canton du Valais
Nendaz
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Nendaz
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Nendaz
Liens
Site web www.nendaz.org
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

    Géographie

    La commune de Nendaz est formée de 15 villages et de 2 hameaux répartis sur les bords du Rhône à Aproz (située à 460 mètres d'altitude), jusqu'au hameau de Siviez à 1 760 m d'altitude. Son point le plus haut est le sommet de la Rosablanche à 3 336 m.

    Nendaz touche 11 communes depuis 2017 et jusqu'à 13 avant 2013, et c'est le record en Valais[3] :

    Localités

    Rive gauche de la PrintzeRive droite de la PrintzeLocalités disparues[3]
    AprozBaarLe Végenand (ou Visinand)
    BieudronBrignonLe Saviésan
    CoorBeusonLe Châtelard
    FeyClèbesVernay
    Les CondéminesVerrey (ancien nom : Heis)
    Basse-Nendaz
    Sornard
    Saclentse
    Haute-Nendaz
    Nendaz-Station
    Planchouet
    Siviez (Super-Nendaz)

    Le village de Vernay, qui se trouvait à l'endroit appelé « Chardonnay », le long du chemin qui mène à Saclentse, a été détruit par une avalanche la nuit de Noël 1737. Selon l'Abbé Joseph Fournier, les hameaux du Vernay, du Vésenand et du Saviésan auraient disparu lors de la Peste Noire de 1346[4].

    Toponymie

    Le z final ne sert qu'à marquer le paroxytonisme et ne devrait pas être prononcé ; en patois, il s'écrit Nînda.

    Histoire

    Photo aérienne (1968).

    Les plus anciens vestiges de peuplement dans le val de Nendaz datent du néolithique récent (env. 2000 av. J.-C.). Parmi les civilisations anciennes, seuls les Romains ont laissé de menues traces de passage.

    L'histoire officielle de la commune commence le 19 mars 985 lorsqu'une charte atteste de l'existence de Basse-Nendaz et de ce qui est aujourd'hui Haute-Nendaz. Les références aux autres villages n'interviendront qu'à partir du XIIe siècle.

    Longtemps l'histoire du vallon, qui n'est pas encore une entité politique, est liée à celle de Conthey sous dépendance burgonde d'abord, puis partagée entre les droits du prince-évêque de Sion, ceux de l'Abbaye de Saint-Maurice et ceux de la Maison de Savoie. C'est une période de troubles, voire de conflits. Le , le comte Amédée VI de Savoie accorde à Nendaz des lettres de franchises, privilèges qui lui valent de s'organiser selon ses intérêts.

    La bataille de la Planta (1475) a pour conséquence de mettre le Bas-Valais dans le giron des 7 dizains du Haut-Valais, pour un bail de plus de 3 siècles. Nendaz devient donc à l'instar du reste du Bas-Valais un pays sujet du Haut-Valais.

    Comme le reste du Valais, Nendaz fait partie de la République du Valais du Premier Empire, avant de rejoindre la Confédération suisse en 1815. En 1848, Nendaz élit son premier conseil communal et son premier président, Jean-François Blanc, de Haute-Nendaz.

    La construction de la première télécabine Haute-Nendaz / Tracouet, en 1958 lance l'activité touristique dans la commune. Actuellement, Nendaz compte 20 000 lits et se profile au 4e rang des stations valaisannes[5].

    Les armoiries de la commune

    Armoiries actuelles de la commune de Nendaz.

    Les armoiries en usage de la fin du XIXe siècle jusqu'en 1941 représentaient un sapin planté sur un mont au pied duquel figurent deux chamois, l'un paissant et l'autre broutant les bourgeons de sapin.

    En 1941, la commune rétablit les anciennes armoiries que nous connaissons encore aujourd'hui : D'argent à la bande de gueules accompagnées de deux grenades du même grains d'or, tigées et feuillées de sinople, posées en pal.
    Selon d'anciens écrits, la grenade symbolise la sincérité et la libéralité (fruit ouvert), la fécondité et l'union (graines serrées)[6].

    L'incendie de Basse-Nendaz en 1812

    Le , jour de l'Ascension, un grand incendie, d'origine inconnue, ravage le village de Basse-Nendaz. Une partie du village est sauvée grâce à l'intervention rapide de la troupe en garnison à Conthey et d'un grand nombre d'hommes venus de Sion.

    Le 25 mai, le président de la commune de Nendaz, Jacques Michelet, fait part de ce sinistre au préfet du département du Simplon, Derville Maléchard. Dans une lettre datée du (quatre jours avant le début de la retraite de la Campagne de Russie), l'Empereur Napoléon accorde une indemnité de 3 000 francs aux victimes de cet incendie[4].

    L'incendie de Clèbes en 1904

    Le lundi 8 août 1904, en fin d'après-midi, un incendie se déclare dans le village de Clèbes, par temps sec et chaud. Lorsque le tocsin de l'église de Basse-Nendaz retentit, les habitants abandonnent leurs travaux pour porter secours, mais, en raison des distances et des fortes pentes, les cinq pompes à incendie de la commune arrivent trop tard. Le feu s'est rapidement propagé parmi les constructions en bois, serrées les unes contre les autres. Le village est rebâti presque entièrement en pierre[4].

    Politique

    Les organes politiques principaux de la commune de Nendaz sont le Conseil communal (pouvoir exécutif) et l'Assemblée primaire (pouvoir législatif). Un remplacement de l'Assemblée primaire par un Conseil général (art. 78 Cst du canton du Valais) est refusé en votation populaire le 1er juin 2008 par 50,3 % des votants (taux de participation : 56%)[7]. Jusqu'en 2020, le Conseil communal comporte 11 sièges. Le 21 juin 2020, une réduction du nombre de sièges de 11 à 9 est acceptée par 91% des votants (taux de participation : 35%)[8]. Pour la législature 2021-2024, trois partis sont représentés au Conseil communal : Parti démocrate-chrétien (PDC) (5 sièges), Parti libéral-radical (PLR) (2 sièges) et Parti socialiste (PS) (2 sièges).

    Force électorale des partis de la commune de Nendaz.

    Les résultats des élections communales d'octobre 2020 permettent d'indiquer la force respective des partis politiques de Nendaz: Parti démocrate-chrétien : 50,5 %, Parti libéral-radical : 28,6 %, Parti socialiste : 20,9 %. Nendaz compte aussi une section de l'Union démocratique du centre (UDC). Présente pour la première fois à l'occasion des élections communales de 2004, l'UDC recueille 5,1 % des suffrages. En 2008, le parti socialiste de Nendaz s'allie aux Verts et se présente aux élections du Conseil communal sous la dénomination « Alliance de gauche ». À l'exception de la législature 1957-1960, le PDC a toujours détenu la majorité absolue des sièges du Conseil communal[9]. En 1988 et 1992, un membre du Parti d'entente communale (divers droite) obtient un siège au Conseil communal.

    Démographie

    La population de Nendaz passe de 1 000 habitants en 1800 à 2 000 habitants peu avant 1900, 4 000 habitants en 1970, 5 446 habitants en 2009[10] et à 5 927 habitants en 2011[11]. Le cap des 6 000 habitants a été franchi le [12].

    Cette fin de millénaire révèle une modification de structure de la population, propre aux pays développés : le vieillissement. La « pyramide des âges » permet de visualiser l'érosion que subit la base, la jeunesse. À Nendaz, les jeunes de moins de 20 ans représentaient encore 26,6 % de la population en 1990; ils ne sont plus que 20,7 % en 2012[12].

    L'hégémonie des familles bourgeoises traditionnelles est en net recul. En effet, ces familles représentaient le 89 % de la population nendette en 1977 ; en 2012 cette proportion est de 55 %[12]. Parmi les plus nombreuses, dans l'ordre décroissant : les Fournier, Délèze, Mariéthoz, Bornet, Praz, Glassey, Bourban, Lathion, Charbonnet, Michelet, Métrailler, Devènes, Fragnière, Clerc, Darioli, Pitteloud,Martin, Broccard[réf. nécessaire]. ...

    Les deux plus anciennes familles sont les Délèze en 1219 et les Praz (Prato) qui se trouvent déjà au XIIIe siècle, en 1221. Puis on rencontre encore les Bornet (1344) ou les Cartoblat (1379)[4].

    Population

    Les habitants de la commune s'appellent les Nendettes et les Nendards.

    Selon l'Office fédéral de la statistique, Nendaz compte 6 737 habitants en 2020.

    La commune compte 1 453 habitants de 65 ans ou plus en 2019.

    La commune compte 4 661 résidences secondaires en 2020[13].

    Personnalité liée à la commune

    Pierre Délèze, demi-fondeur ayant participé aux Jeux olympiques à trois reprises.

    Théo Gmür, triple champion paralympique des Jeux de Pyeongchang en ski alpin.

    Le footballeur Sébastien Fournier est natif de Clèbes.

    Jean-René Fournier, ancien Président démocrate-chrétien du Conseil des États.

    Patrimoine bâti

    Chapelle Saint-Michel du vieux village de Haute-Nendaz.

    La chapelle de Saint Michel de Haute-Nendaz est fondée en 1499 par les frères Anthillioz (Antoine) et Thomas Blanchar, en l'honneur de Saint Michel et de la Vierge Marie. Des indulgences sont accordées par l'évêque de Sion, le cardinal Mathieu Schiner, le 1er mars 1500[4]. Elle est ornée de fresques (fin du XIXe) du peintre Charles-Frédéric Brun, plus connu sous le nom du « Déserteur ».

    Une chapelle Saint-Sébastien se trouve située au bord de la route qui mène à Fey sur un promontoire rocheux dominant la vallée du Rhône. La chapelle est dédiée à Saint Sébastien.

    Industrie

    • Aproz Sources Minérales SA est une usine d'embouteillage du groupe Migros

    Tourisme

    • Les remontées mécaniques de Nendaz font partie du domaine « Les 4 vallées » avec Verbier, La Tzoumaz, Veysonnaz, Thyon, les Collons. L'entreprise même des remontées mécaniques est NVRemontées mécaniques (Nendaz-Veysonnaz Remontées mécaniques).

    Nendaz dans la littérature

    Nendaz est le lieu de l'action de la nouvelle Le Déserteur de Jean Giono. Le « déserteur », fuyant la France dans les années 1850, est accueilli à Nendaz par le président de la commune et y reste vingt ans jusqu'à sa mort.

    Notes et références

    1. « Population résidente permanente et non permanente selon les niveaux géographiques institutionnels, le sexe, l'état civil et le lieu de naissance, en 2019 », sur Office fédéral de la Statistique.
    2. « Statistique de la superficie 2004/09 : Données communales », sur Office fédéral de la Statistique (consulté le )
    3. Nendaz, Hier et Aujourd'hui, Cyrille Michelet, mars 1977
    4. http://www.nendaz.org/commune/histoire-nendaz.html Familles bourgeoises Nendaz d'autrefois (Notices historiques et légendes), Abbé Joseph Fournier, décembre 1975
    5. http://www.nendaz.org/commune/vocation-touristique.html
    6. Jalons dans l'histoire de Nendaz, des origines à 1990, Henri Michelet
    7. Christine Schmidt, « Un non contre deux oui », Le Nouvelliste, (ww.e-newspaperarchives.ch/?a=dd=NVE20080602-01.2.204)
    8. « Nendaz passe à neuf conseillers communaux », Le Nouvelliste, (lire en ligne)
    9. « Renversement de la majorité », Le Nouvelliste, (www.e-newspaperarchives.ch/?a=dd=NVE19561204-01.2.7)
    10. Du mulet à internet, un siècle d'histoire économique de Nendaz, Simon Germanier, 2010
    11. Nendaz Panorama n°107, juillet 2011
    12. Nendaz Panorama n°110, mai 2012
    13. PDC Nendaz, « élections communales », L'écho de la Printse, , p. 10

    Voir aussi

    Fonds d'archives

    • Fonds : Nendaz, Commune (1295-1951) [13,42 mètres]. Cote : CH AEV, AC Nendaz. Sion : Archives de l'État du Valais (présentation en ligne).
    • Fonds : Nendaz, Paroisse (1694-2014) [4,50 mètres]. Cote : CH AEV, AP Nendaz. Sion : Archives de l'État du Valais (présentation en ligne).

    Liens externes

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