Musée de Cahors Henri-Martin

Le musée de Cahors Henri-Martin est un musée d'art et d'histoire créé en 1833 et ouvert au public en 1929, situé dans la ville de Cahors.

Pour les articles homonymes, voir Henri Martin et Martin.

Présentation

Le musée de Cahors Henri-Martin recueille la collection des productions des trois règnes de la nature et de tous les objets d'antiquité dont l’étude pourrait servir à l’histoire générale ou à l’histoire particulière du Quercy.

Ce musée est fondé en 1833 par la mairie de Cahors et accueille les années suivantes de nombreuses découvertes archéologiques régionales, en lien avec la bibliothèque municipale. En , Alexandre Calmels, de la Société des études du Lot, lance un appel pour refonder un véritable musée à Cahors[1]. En 1883, le musée publie son premier inventaire et est déjà situé rue Émile Zola dans les annexes du palais épiscopal concordataire. En 1929, le musée de Cahors regroupe tous les fonds dont il a la charge dans l'ancien palais épiscopal concordataire. Il prend, en 2002, le nom de « musée de Cahors Henri-Martin » en hommage à l'artiste Henri Martin et devient musée de France.

Son fonds, constitué d'environ 10 000 objets et documents, intéresse :

Dans l'attente d’une restructuration complète de l’établissement (2018-2020), seules les œuvres d'Henri Martin sont exposées en permanence. Les autres salles servent pour exposer les différentes collections et accueillir les expositions temporaires.

Histoire

Bâtiment

Vers 1470, J. d'Alamans, chanoine et chantre de la cathédrale, construit un immeuble destiné à l'instruction, connu sous le nom de « Collège des Arts ».

Devenu propriété de Dadin de Hauteserre, cet immeuble est acquis par les consuls de Cahors qui y installent en 1601 le collège Saint-Michel.

En 1791, les bâtiments, en ruine, sont vendus comme bien national au financier Jean-Louis Lapeyrière (père de Augustin de Lapeyrière), puis en 1802, le département les achète et les restaure pour y installer l'évêché concordataire.

Le nouveau palais épiscopal présente la distribution commune aux hôtels particuliers des XVIIe et XVIIIe siècle : un pavillon d'habitation situé entre cour et jardin (aile ouest), des communs disposés en bordure de la cour (aile nord). Une chapelle ferme la cour au sud.

Avec la séparation de l'Église et de l'État, le palais épiscopal devient vacant en 1905.

Il fut racheté par un particulier qui le céda à sa mort à la Ville de Cahors sous la condition d'en faire un Musée.

La chapelle de l'édifice, réalisée par l'architecte diocésaine Laine[2], a été inscrit au titre des monuments historiques le [3].

Musée

À partir de 1929, le musée est ouvert au public, il est alors doté d'un porche monumental qui clôt la cour à l'est.

Le musée est fermé depuis le 30 décembre 2015, pour rénovation et agrandissement dont les travaux ont commencé en mars 2018. La direction de cette opération a été confiée aux architectes Franck Martinez et Laurent Beaudoin[4] à la suite d'un concours d'architecture. Les travaux qui devaient durer deux ans pour une réouverture au second semestre 2020 sont prolongés à cause de la pandémie de Covid-19.

Œuvres

Collections

Le musée de Cahors Henri-Martin possède plusieurs collections d'art, d'histoire, d'ethnographie et d'archéologie[5].

  • Archéologie paléolithique et néolithique.
  • Antiquités égyptiennes.
  • Archéologie étrusque.
  • Archéologie gallo-romaine, qui sera présentée de la future exposition permanente.
  • Archéologie paléo-chrétienne.
  • Archéologie médiévale, qui sera présentée dans la future exposition permanente.
  • Arts du XVIe siècle au XVIIIe siècle.
  • Art brut.
  • Peinture du XIXe siècle.
  • Sculpture des XIXe-XXe siècles.
  • Fonds Gambetta, qui sera présenté dans la future exposition permanente.
  • Fonds Edmée Larnaudie, qui sera présenté lors de la réouverture puis de façon temporaire.
  • Fonds polynésien, qui sera présenté dans la future exposition permanente.
  • Fonds oriental.
  • Fonds Henri Martin, qui est la plus grande collection d’œuvres de ce peintre détenu par un musée français et qui sera présenté dans la future exposition permanente.

Œuvres majeures

Expositions temporaires

Les expositions déclinent le projet scientifique et culturel du musée. Elles traitent principalement de la présence d'artistes dans le Quercy de 1936 à nos jours, de la notion de collection et des représentations du territoire, principalement à travers la photographie.

2001
2002
2003
2004
  • Hans Hartung, Rétrospective
  • Histoire, Histoires, collections du musée de Cahors Henri-Martin
2005
  • Le Trait, collections du musée de Cahors Henri-Martin
  • Petits trésors inédits, collections du musée de Cahors Henri-Martin
  • François Heaulmé, œuvres récentes
  • 50 ans de peinture en France, collection Jean Pollak
2006
2007
  • Olivier Debré, Rétrospective
  • Une archéologie de Cahors, collections du musée de Cahors Henri-Martin
  • Carte blanche à Alain Turpault, œuvres de Jacques-Gabriel Agié, Urbain Caussanel, Jean Geiser, Roger Couderc, Laurie Dall'Ava
2008
2009
  • Ce musée ici et maintenant, collections du musée de Cahors Henri-Martin, œuvres de Bettina von Arnim, Nabil Boutros, Grégory Chiha, Nacera Desigaud, Sabine Frank, Raymond Hains, Violaine Laveaux, Émile Ratier, Pierre Rousseille, Thomas Sabourin, François Sagnes
  • Tapa, étoffes cosmiques d'Océanie, en collaboration avec le musée du quai Branly
2010
  • Les Îles Gambier, un paradis des mers du sud ?, en collaboration avec le musée du quai Branly et le musée de Tahiti et des Îles
    • Romantiques et voyageurs, collections du musée de Cahors Henri-Martin, œuvres de Jean Charles Blanc, Michel Dintrich, Peter Maciuga
2011
  • De l'Idéal au réel, en collaboration avec le musée de la Grande-Loge de France
  • Mues, œuvres récentes de Béatrice Casadesus[6]
  • L'Esprit des branches, œuvres de Marie Espalieu et photographies de Robert Doisneau
2012
  • Louttre.B, Rétrospective
  • Roger Dérieux, Rétrospective
  • Exposition temporaire de toiles de Henri Martin issues de la collection Paul Riff retrouvée en 2012 (juin-août 2012)
  • Autres immémoriaux, collection d'art dogon d'Alain Bilot, dessins originaux des indiens Wayanas, photographies de Jean Charles Blanc, Dominique Darbois, Alain Turpault
2013
  • Autres immémoriaux, collection d'art dogon d'Alain Bilot, dessins originaux des indiens Wayanas, photographies de Jean Charles Blanc, Dominique Darbois, Alain Turpault
  • Xavier Krebs, Au seuil du rêve, Hommage à Victor Segalen
  • Odon, Cathédrale Saint-Étienne de Cahors, Rétrospective
  • Henri Martin ou les éternelles questions de la peinture, en collaboration avec Adam Adach et Martin Bissière, la galerie Ceysson, le centre d’Art de Meymac et le musée des Abattoirs.
2014
  • "Valentin ou Le Rayonnement du visible" et Collection automne-hiver 2013-2014
  • "Mondes Touaregs" avec le concours de Georges Guinot peintre, et du couple Suzanne et Edmond Bernus, anthropologue et géographe.
  • "Le Voyage au Congo" articulé autour de la présentation des photographies de Marc Allégret et de la projection du film qu'il a réalisé, cosigné par André Gide, lors de leur périple de dix mois en Afrique équatoriale française.
  • "La Maison de Verre, André Breton, initiateur découvreur" : Première exposition consacrée à André Breton en France depuis 1991. Elle traite du regard du «pape du surréalisme» pour les arts populaires, primitifs et décoratifs, la photographie et la peinture moderne.

Autres

Statut et conservateurs

Le musée de Cahors Henri-Martin est un établissement municipal, régi par la loi du relative aux musées de France.

Placés à la tête de l'établissement depuis sa fondation, on trouve :

  • 1841 : Raphaël Périé
  • 1883 : Cyprien-Antoine Calmon[7]
  • 1902 : Félix Rouband
  • 1920 : M. Baudel
  • 1925 : Dr Geindarie
  • 1929 : Alfred Lavignac
  • 1944 : Jean Calmon
  • 1968 : Jean Calmon
  • 2000 : Laurent Guillaut
  • 2018 : Rachel Amalric

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • Catalogue du musée de Cahors rédigé par la commission d'organisation du musée - Peinture, sculpture, dessins, gravures, numismatique, armes, Histoire Naturelle, céramique, etc., Cahors, 1883 — sur Gallica.
  • Catalogue supplémentaire du musée de Cahors, Cahors, 1886.
  • Catalogue du musée de Cahors - Peinture, sculpture, dessins, gravures, numismatique, armes, Histoire Naturelle, céramique, etc., Cahors, 1916.
  • Stéphane Ternoise, Henri Martin du musée Henri-Martin de Cahors, Jean-Luc Petit Éditions, coll. « Photos », , 90 p. (ISBN 9782365411844, lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

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