Mouvement raëlien

Le mouvement raëlien (initialement appelé MADECH, mouvement pour l'accueil des Elohim créateurs de l'humanité) est un mouvement sectaire fondé par le Français Claude Vorilhon, dit Raël, en 1974. La doctrine du mouvement se fonde sur un prétendu contact entre ce dernier et des extraterrestres techniquement avancés, auxquels Vorilhon donne le nom d’« Elohims ». Selon la secte, ils auraient créé la vie sur Terre ainsi que les grandes religions. Le mouvement est identifié comme secte en France depuis 1995. Il apparaît que son dirigeant historique s’arroge les exclusivités sexuelles de femmes membres de la communauté sélectionnées sur la base de leur beauté et que les membres versent une part substantielle de leurs revenus à la secte, via des comptes en Suisse et au Liechtenstein. Le mouvement a gagné en notoriété en prétendant avoir réalisé des clonages humains, ce qui a permis à ses dirigeants de s’enrichir aux dépens de plusieurs personnes, par le truchement de sociétés extraterritoriales.

Mouvement raëlien

Manifestation de Raëliens à Séoul en 2006.

Repères historiques
Fondation 1974
Fondateur(s) Claude Vorilhon
Siège Genève (Suisse)
Fiche d'identité
Courant religieux Secte
Dirigeant Raël, Brigitte Boisselier
Sur Internet
Site internet http://fr.rael.org

A côté de la croyance aux extra-terrestres, les dirigeants ont en effet mis en avant le clonage et le transfert de la conscience comme moyen d'accéder à l'immortalité. Le mouvement promeut également la « géniocratie » et prône une certaine forme de libération sexuelle ainsi qu'une pratique qu'il appelle « méditation sensuelle ».

Mouvement

Organisation

L'organisation est constituée par un mouvement international, présidé par Claude Vorilhon[Passage à actualiser] et dont le siège est à Genève, en Suisse. Le mouvement international fédère des mouvements nationaux, eux-mêmes fédérant des groupes locaux. Les groupes locaux sont animés par des « guides ».

Doctrine

La croyance raélienne se fonde entièrement et uniquement sur le témoignage d'une rencontre rapprochée du troisième type par Claude Vorilhon en 1973 puis en 1975. Sur la base de ces prétendues rencontres et des informations qu'il aurait obtenues à ces occasions, Claude Vorilhon développe une doctrine qui sera celle du mouvement raélien. Il présente ce mouvement comme une religion athée (les raéliens croient qu'il n'y a pas de Dieu ni d'âme) pour laquelle le développement de la science serait une des clés essentielles à l'amélioration du sort d'une humanité promise à l'âge d'or et à la vie éternelle au moyen du clonage.

Elohim

Soucoupe volante gonflable ornée du logo raëlien.

Le (soit treize jours après l'interdiction des compétitions automobiles par le gouvernement Messmer marquant la fin d’AutoPop, la revue de sport automobile de Claude Vorilhon[1]), au cœur du puy de Lassolas (un volcan éteint près de Clermont-Ferrand), celui-ci prétend avoir rencontré un extraterrestre qui, à cette occasion, lui aurait donné le nom de « Raël », signifiant « Le Messager ». Il lui aurait transmis un message expliquant l'origine de la vie sur la Terre. Ce message a donné le contenu du premier livre de Raël, Le Livre qui dit la vérité. L'année suivante, Claude Vorilhon décide de se consacrer à la promotion de ce message pour l'humanité et à la construction d'une ambassade destinée à accueillir les extra-terrestres.

Le , toujours selon Claude Vorilhon, une nouvelle délégation d'extraterrestres, les Elohim, l'aurait emmené sur une planète où il aurait vu des choses prodigieuses. Il aurait, entre autres, rencontré différentes personnalités religieuses comme Bouddha, Moïse, Jésus-Christ et Mahomet, maintenus artificiellement en vie en attendant de revenir un jour sur Terre.

Avec les vingt-cinq mille ans d'avance technologique sur notre civilisation, les Elohim auraient conçu la vie en laboratoire. Eux-mêmes auraient été créés de façon identique, formant ainsi une chaîne infinie dans le temps et dans l'espace. Claude Vorilhon soutient que ces extraterrestres lui auraient prédit la destruction de l'humanité par une guerre nucléaire mondiale et que certains êtres (tels les non-violents et ceux qui auraient contribué au progrès de l'humanité) seraient sauvés par les Elohim et recevraient ainsi les connaissances qui leur permettraient d'atteindre l'âge d'or, durant lequel la science serait au service de l'homme.

Claude Vorilhon emploie souvent le terme Elohim, mot hébreu pluriel injustement traduit, selon lui, par Dieu au singulier, alors qu'il devrait se traduire par « ceux qui sont venus du ciel »[2],[3].

Clonage

Brigitte Boisselier, présidente de Clonaid.

Les raéliens disent soutenir la recherche sur le clonage humain, leur but étant de réaliser l'immortalité[4]. À terme, ils chercheraient à produire la copie génétique d'un être humain, puis à accélérer la maturation du clone (le nouveau né passant au stade adulte en quelques heures ou jours), afin de transférer la mémoire et la personnalité de l'individu original dans celui-ci.

La société Clonaid, qui a prétendu avoir réussi des clonages humains, a été fondée dans un paradis fiscal par Raël, lequel s'est ensuite associé à la chimiste Brigitte Boisselier, une « évêque raélienne » qui en est la présidente.

Le , Brigitte Boisselier prétend que Clonaid a réussi la naissance du premier bébé cloné, une fille nommée Ève. Une vidéo et des preuves devaient être montrées la semaine suivante[5]. Brigitte Boisselier continue de donner des conférences de presse sans apporter la moindre preuve. Les candidats au clonage, essentiellement des Américains, ont payé 200 000 $US et seraient déjà 250. Cette prétendue naissance met le mouvement en visibilité dans l'actualité mondiale, au centre de la polémique sur le clonage humain.

Aucune preuve formelle de la naissance d'un enfant cloné n'a jamais été apportée alors qu'un simple test génétique le permettrait. Aucun scientifique ne croit en la véracité de cette naissance pas plus qu'à celles correspondant aux annonces suivantes[6]. De nombreux raéliens auraient quitté le mouvement, se sentant victimes d'une supercherie doublée d'une manipulation médiatique destinée à faire de l'argent et accessoirement la publicité pour le mouvement[7],[8]. Selon l'enquête de McCann[9], la date du 26 décembre pour l'annonce a été choisie parce que Claude Vorilhon, ancien journaliste, considérait que c'était une période creuse pour les informations et que le retentissement médiatique serait par conséquent maximal.

Raël écrit dans un passage de son livre Oui au Clonage Humain, publié un an avant l'annonce du premier bébé cloné, dans un chapitre intitulé La vérité sur Clonaid.com : « J'ai acheté pour quelques dollars, auprès d'une compagnie américaine de San Francisco spécialisée dans la vente de sociétés préétablies ou sociétés « from the shelf », une société offshore (boîte aux lettres) aux Bahamas déjà appelée « Valiant Venture » afin que le projet soit pris au sérieux. [...] Clonaid.com a fonctionné comme prévu. D'abord, pour une dépense de moins de 3 000 USD nous avons obtenu une couverture médiatique mondiale évaluée à plus de 15 millions de dollars... J'en ris encore... »[10]

En 2003, Brigitte Boisselier publie un communiqué de presse, affirmant pouvoir se servir de sa technique de clonage pour « faire repousser des nouveaux bras » à Ali Abbas, un enfant orphelin victime des bombardements en Irak. Contactés par des journalistes, les proches de l'enfant affirment que jamais Brigitte Boisselier, ni qui que ce soit de Clonaid ou du mouvement, n'ont essayé de les contacter. L'association Limbless qui a accueilli le garçon s'est dite scandalisée par l'utilisation du nom d'une victime de la guerre à des fins purement publicitaires[11].

« Géniocratie »

La « géniocratie » est le système politique prôné par les Raéliens. Le régime proposé serait en réalité une démocratie sélective.

« Ne seront éligibles à quelque poste public que ce soit, que les individus ayant un coefficient intellectuel supérieur de 50 % à la moyenne et ne pourront être électeurs que ceux ayant un coefficient intellectuel supérieur de 10 % à la moyenne »[12].

Les raéliens pensent que ce système idéal n'est pas envisageable tant que la psychologie ne sera pas une science plus exacte. Selon la présentation qui en est faite par le mouvement, ce système politique ne serait pas imposé, mais voté par tous les citoyens désirant s'y soumettre. Il aurait de hautes exigences en termes de moralité et de conscience.[réf. nécessaire]

« Paradisme »

Le Mouvement raëlien propose un système économique nommé « paradisme » et basé sur des idées déjà présentes dans les premiers ouvrages de Raël. En 2009, le mouvement en fait la promotion au travers d'un site internet[13].

Le paradisme tire son nom de l'idée de réaliser le paradis sur terre grâce à la technologie, en libérant l'Homme de l'obligation de travailler. Il suppose que le prolétariat et toute forme de main d’œuvre humaine soient remplacés par les robots, les nanobots (ou nanorobots) et les ordinateurs.

Ce système est présenté par Raël comme inéluctable et comme une réponse à la crise économique de 2009 et à d'autres crises à venir :

« Je souhaite que de nombreux partis politiques paradistes soient créés sur terre et que les hommes politiques soient nombreux à faire la promotion de cette idée, qui quoi qu’il en soit arrive à grands pas. Mais le plus tôt sera le mieux, afin d’éviter à chacun les souffrances causées par des crises économiques qui deviendront de plus en plus terribles et dévastatrices compte tenu de l’échec que connaissent tous les systèmes économiques et financiers qui sont actuellement en place dans le monde[14][réf. incomplète] ».

Méditation sensuelle

Manifestation raëlienne prônant la libération sexuelle et l'égalité homme-femme.

Les raéliens prônent la libération sexuelle et la méditation sensuelle, une pratique qui vise à l'éveil de la sensualité[15].

Certains journaux l'appellent parfois « la méditation sexuelle pour accéder à l'orgasme cosmique[16] ».

Selon les raéliens, cette libéralisation sexuelle rencontre l'opposition de ceux qui, par croyance ou par culture, estiment qu'elle est infamante ou dangereuse pour la moralité publique.[réf. nécessaire]

Analyses et critiques

Classé comme sectaire

Le mouvement a été inscrit sur la liste des sectes dangereuses par la commission d'enquête parlementaire sur les sectes en France de 1995, qui lui reprochait le caractère exorbitant des exigences financières, un discours plus ou moins antisocial et des troubles causés à l'ordre public[17].

Des associations comme l'UNADFI[18] et le Centre contre les manipulations mentales[19] dénoncent également les agissements de ce qu'elle considèrent être une secte.

Véracité des messages

Raëlien aux côtés de pancartes reproduisant les messages de Raël.

Jean-Denis Saint Cyr, ancien haut placé du mouvement dans les années 1980, et Roland Chevaleyre, ami d'enfance de Raël, ont affirmé publiquement que Raël leur a avoué un jour qu'il n'a jamais rencontré des extra-terrestres[20],[21].

Le journaliste Jean-Jacques Arène, qui prétend avoir été l'ami de Raël du temps où ce dernier était journaliste et pilote automobile, raconte :

« Le soir d'un repas bien arrosé, nous avons passé la nuit à délirer sur un canular que nous pourrions lancer. L'idée des extra-terrestres est venue de Franck [le fils de Maurice Mességué]. L'endroit tranquille près du puy de Dôme, je l'ai suggéré, entre le puy de la Vache et celui de Lassolas, me souvenant de mes sorties en moto. Qu'est-ce qu'on a pu rigoler. Pour nous, il s'agissait de rire. Pas pour Claude [Vorilhon]. Le lendemain, il s'est rendu à la rédaction de La Montagne, pour raconter « son » histoire. Il s'est fait éconduire. Dès que la mayonnaise a pris, il a quitté Clermont-Ferrand et les gens qui savaient. Je me souviens qu'il était fasciné par le succès de Maurice Mességué, qui a fait fortune avec les plantes. »

Le journaliste continue en présentant les affirmations d'une femme qu'il présente comme une tante de Raël :

« Son histoire, je n'y crois pas, vous savez, il a fait ça pour lancer ses livres. Certains font pire pour leur publicité. J'ai lu ses livres, il y en a de très beaux. Je peux vous dire que personne dans la famille n'est raélien, mais nous l'aimons tous. À Ambert aussi, personne n'y croit aux extra-terrestres[22]. »

Son ex-femme, dont il s'est séparé en 1985, affirme :

« Au début (...) il ne croyait pas à ce qu'il disait mais il s'est pris à son jeu et après sa dépression nerveuse, à la fin des années 1980, il a choisi d'habiter entièrement ce personnage. Une question de survie mentale (...) Seulement, le danger, aujourd'hui, c'est qu'il y croit et, plus grave, des milliers de personnes le suivent[16] »

Un passage du Message donné par les extra-terrestres semble mettre en garde les adeptes contre la tentation de contester la parole de Raël : « ceux qui agissent contre le guide des guides et essaient de l'empêcher de mener à bien sa mission ou qui le côtoient pour semer la discorde parmi ceux qui le suivent verront également leur vie devenir un enfer. (...) Maladies, ennuis familiaux, professionnels, sentimentaux et autres envahiront leur existence terrestre en attendant la punition éternelle »[23].

Anges de Raël

Jeune femme sous un symbole raélien

Les « anges » de Raël sont des femmes au service des Elohim et de Raël, dont le physique est « un critère important » et qui mettent « au service de leurs Créateurs et de leur Prophète leur beauté intérieure et extérieure », en « veillant sur tous les points à leur confort ». En attendant l'arrivée des Elohim, seul Raël est présent, par conséquent elles doivent « s'occuper de son bien-être ». Il existerait plusieurs « grades » : les « simples » anges (reconnaissables par le port d'une plume blanche autour du cou), les « cordons dorés » et les « plumes roses ». Les cordons dorés signent un contrat acceptant d'avoir des relations sexuelles avec Raël et doivent passer des tests de dépistage de toute maladie sexuellement transmissible avant d'être admises[20]. Selon une émission diffusée sur France 2, il est stipulé dans le contrat : « Être cordon doré veut dire être prête à être au service des Elohim et des Prophètes sans aucune restriction, incluant la sexualité. [...] Même être prêtes à donner votre vie[24]. » La règle pour les plumes roses, selon Brigitte McCann, journaliste qui a infiltré le mouvement au Canada, est qu'elles ne peuvent avoir de relations sexuelles qu'entre elles et avec Raël. Les niveaux d'appartenance à l'ordre correspondent à un nombre de plumes portées autour du cou ainsi qu'à leur couleur (blanc ou rose)[9].

Financement

La cotisation au mouvement raélien est théoriquement libre. Toutefois, il est recommandé de donner 3 % de son salaire après impôt[25] et ceux qui souhaitent devenir membres des structures du mouvement (guides, prêtres…) sont invités à payer une cotisation annuelle supplémentaire équivalente à 7 % de leur revenus annuels, soit 10 % en tout, prétendument versés au MRI (Mouvement raëlien international, dont le siège est en Suisse tandis que la fondation raëlienne est sise au Liechtenstein)[source insuffisante].

À ces cotisations conglomératives « basiques » s'ajoute 1 % additionnel (dit « facultatif » mais recommandé), attribué, selon le mouvement, au bénéfice exclusif du « plaisir de Raël[26] ». Le don total serait ainsi équivalent à 11 % au minimum du revenu annuel.[source insuffisante]

Outre les cotisations de base, le mouvement raëlien encourage vivement les dons supplémentaires de ses membres. Pour mieux les convaincre à cet égard, il n'hésite pas à afficher publiquement, notamment lors de ses stages d'été, le palmarès comparatif des meilleurs donateurs du mouvement[9].

À l'exclusion des résidences, léguées aux enfants, le testament doit être fait en intégralité au bénéfice du mouvement[27].

Selon l'Amicale internationale des ex-raéliens, un des actes d'entrée est la signature d'un testament demandant le prélèvement d'un centimètre carré de l'os frontal en vue de son utilisation future pour un clonage post mortem du membre, privilège réservé aux individus ayant œuvré noblement pour l'humanité[28].

Des polémiques ont vu le jour autour du financement des courses automobiles de Raël. Celles-ci étaient financées par des donations supplémentaires facultatives des membres du mouvement versées à un fonds appelé « Raël Racing Team ». Aujourd'hui, elles ne sont plus d'actualité car Raël a abandonné la course automobile[7].

Le motif principal de ces cotisations est le financement de la construction d'une ambassade pour accueillir les extra-terrestres lors de leur arrivée sur Terre. Cependant, malgré toutes ces donations qui durent depuis plus de trente ans, aucune construction n'a été effectuée, ce qui n'empêche pas Raël de réclamer encore plus d'argent[7]. Selon lui, la raison principale de la non construction de l'ambassade viendrait du fait qu'aucun pays n'accepte d'accorder aux extra-terrestres l'immunité diplomatique.

Selon Richard Baril, ancien adepte exclu du mouvement à la suite de ses déclarations, l'argent récolté servirait plutôt à financer le confort personnel de Raël, comme la construction des « Jardins du Prophète », un luxueux projet immobilier pour Raël et ses proches à Maricourt au Québec[29] qui enregistrait un « trou » de deux millions de dollars en 1994, comblé par un transfert direct depuis les comptes du Mouvement[30]. Raël lui-même s'est justifié par la suite dans une lettre envoyée aux adeptes, expliquant notamment : « Je gère personnellement les fonds du Mouvement Raëlien International qui doivent servir à la construction de l'Ambassade et à la diffusion des Messages. Ce ne sont pas les Guides qui ont emprunté, c'est moi qui ai décidé de prêter de l'argent du Mouvement Raëlien International aux Jardins du Prophète. C'est ma décision guidée comme d'habitude par la lumière des Elohim » et il conclut notamment par ces phrases : « Si les Messages critiquent le Vatican pour avoir accumulé des richesses sur le dos de ses fidèles, tout en leur prêchant les valeurs de la pauvreté, il convient de se rappeler que l'enseignement des Elohim favorise au contraire la richesse et le luxe qui est le principal moteur du progrès de l'Humanité. Rien n'est trop beau pour nous. Rappelons-nous le à tout moment et rien n'est trop beau pour moi. Ceux que ça dérange, peuvent retourner dans les miasmes de l'Église Catholique[31]. »

Symbole originel du mouvement

Pendentif raélien
Le symbole tel qu'il est, à nouveau, utilisé aujourd'hui.

Le symbole du mouvement raélien a changé ou muté au moins quatre fois depuis la fondation du groupe. Au début, Claude Vorilhon affirmait l'avoir aperçu gravé sur la soucoupe de l'extra-terrestre : il s'agissait alors d'un svastika au centre d'une étoile de David. En réalité, ce symbole a été créé pour un usage sans aucun rapport avec les idées de Raël par le symboliste Oswald Wirth (1860-1943), qui s'en explique ainsi dans son livre Le tarot des imagiers du moyen-âge : « Lors de la fondation de la revue Le Symbolisme, nous nous sommes permis, en 1912, un anachronisme dans le mariage de deux symboles, l'un d’une prestigieuse antiquité, l'autre ne remontant qu’au judaïsme et à la Kabbale. » Ce symbole a illustré pendant des décennies les publications des éditions Le Symbolisme. Il apparaît aussi sur la façade d'un temple maçonnique construit à Rennes en 1930[32].

En 1988, Claude Vorilhon change ce logo et remplace le svastika par une spirale dont les branches à l'intérieur forment un tourbillon concentrique. L'explication de l'époque sur la signification de ces symboles, selon Claude Vorilhon, consistait à dire que le svastika représentait le cycle de la vie, l'étoile de David, faite de deux triangles imbriqués, l'un pointant vers le haut, représentait le Ciel (les Elohim), l'autre, pointant vers le bas, représentait la Terre (les Hommes). Cette explication aussi s'est transformée avec le temps.

À nouveau, dans Contact numéro 327[33] daté du , le mouvement reprend le symbole d'origine : un svastika lié à l'étoile de David.

Opération préservatif

En , les raëliens ont procédé à la distribution de dix mille préservatifs à la sortie d'une école catholique à Montréal, durant le jubilé papal. L'opération, appelée « Opération Condom », était une réponse à la décision des écoles publiques catholiques de ne pas installer de distributeurs dans les écoles. Les raéliens estimaient que les dirigeants des écoles refusaient de prendre des responsabilités qui leur incombaient[34]. Ces distributions furent très mal perçues par ces dernières.

Clitoraid

En , le mouvement raëlien lance l'opération « Adopter un clitoris », qui consiste à parrainer des opérations de reconstruction de clitoris de femmes excisées en Afrique. Une organisation appelée Clitoraid a été créée pour récolter des fonds pour construire un hôpital au Burkina Faso entièrement dédié aux reconstructions de clitoris des femmes excisées, appelée « La clinique du Plaisir ». Leur publicité fait mention de la technique du docteur Pierre Foldes mais celui-ci nie formellement tout lien avec le mouvement et de plus dénonce toute utilisation des femmes excisées pour faire de la publicité à des mouvements religieux. Cependant, malgré plus de 47 000 USD récoltés jusqu'en 2009, l'hôpital n'a toujours pas vu le jour et les détracteurs du mouvement disent qu'il s'agit d'un projet tout aussi chimérique que celui de créer des enfants clonés ou une ambassade pour accueillir des extra-terrestres[7].

Méditation sensuelle et soupçons de pédophilie

La pédophilie est un thème récurrent pour le mouvement raélien, tant pour les attaques dont il est l'objet que pour les accusations qu'il porte contre l'Église catholique romaine.

L'origine de ces accusations vient principalement d'un passage du « Message » donné par les extra-terrestres : « Ne rien dire à ses enfants au sujet du sexe, c’est mal, leur expliquer à quoi ça sert, c’est mieux mais ce n’est pas encore suffisant : il faut leur expliquer comment ils peuvent s’en servir pour en retirer du plaisir. »[2]. Raël s'est par la suite défendu en précisant qu'il voulait dire par cela uniquement qu'il ne fallait pas punir ses enfants si on les attrapait en train de se masturber et qu'il ne cautionnait nullement la relation entre adultes et enfants[35].

Selon l'UNADFI, la pratique de la méditation sensuelle pourrait impliquer des mineurs[36] et de fait des raéliens ont déjà fait l'objet de condamnation pour agression sexuelle sur mineur de 15 ans ; la dernière en date a été prononcée par la cour d'appel de Colmar[37]. Pour autant le mouvement raélien considère que l'UNADFI n'a d'autre but que la lutte contre les sectes et cherche donc tous les moyens pour le discréditer.

Le mouvement raëlien condamne aujourd'hui la pédophilie et l'inceste comme étant des dérangements psychiques d'individus qui nécessitent des soins psychiatriques. Mais ces mesures sont assez tardives et ne sont venues qu'après plusieurs condamnations de membres pour pédophilie. On peut par exemple lire dans un ancien[Quand ?] exemplaire de la revue du mouvement le témoignage d'une adepte qui raconte avec ravissement son initiation à la masturbation par son grand-père alors qu'elle avait 4 ans : « C'est alors qu'il prit ma petite main, me montra mon index et le dirigea sur mon sexe en m'expliquant que je pouvais me faire du bien en me caressant juste « ici » lorsque j'étais seule dans la nuit. » De plus l'auteur de l'article termine en disant : « Alors parents, caressez vos enfants, embrassez-les et laissez-les en faire autant avec vous. » [38]

Association Nopedo

L'association « Nopedo - Touche pas à mes enfants »[39] a été créée par le mouvement raélien pour attirer l'attention sur les abus sexuels dont se rendraient coupables des prêtres ou évêques catholiques, avec, entre autres, un numéro d'appel gratuit pour venir en aide aux victimes (voir pédophilie).

En 2001 et 2002, Nopedo s'est signalée par de nombreuses et spectaculaires distributions de tracts rouges en particulier en Suisse, en Belgique, dans l'est de la France et en Italie qui appellent « les parents à protéger leurs enfants des prêtres pédophiles et risques d'abus sexuels et les incitent à ne plus les envoyer au catéchisme ».

Les réactions et indignations à ce tract ont été très vives de la part des autorités religieuses catholiques et de nombreuses procédures judiciaires ont été engagées avec des conclusions diverses.

  • En Suisse, les autorités épiscopales à Genève ont déposé plainte pour diffamation, calomnie et discrimination raciale, les tribunaux de Genève ont écarté l'accusation de diffamation portée contre trois responsables suisses de l'association, la cible visée par le tract étant trop vague pour qu'il puisse y avoir diffamation.
  • En Belgique, par contre, le responsable de l'association belge et de son site Internet a été condamné à verser une forte amende pour n'avoir pas modifié le site pour le rendre plus respectueux de l'Église catholique, ce qui avait été ordonné par une précédente décision de justice. L'affaire est aujourd'hui encore en appel.
  • En France, en , à la suite d'une plainte déposée par l'évêque de Metz, un responsable raélien a été condamné pour « provocation à la discrimination », mais relaxé pour la « diffamation », les propos contenus dans le tract étaient en retrait par rapport aux contenus des articles sur le sujet de la pédophilie des prêtres dans certaines revues de la presse catholique. Ce dernier procès est l'épilogue d'un contentieux historique après que Mgr Raffin, évêque de Metz, a, en 1997, dans ses écrits, porté des accusations de pédophilie et d'inceste sur le mouvement raélien, il était revenu sur ses propos en 2001 en reconnaissant la présence de prêtres pédophiles au sein de l'Église mais en demandant de se garder de toute généralisation abusive.

Châtiments corporels sur les enfants

Des accusations ont été portées vis-à-vis de châtiments corporels infligés aux enfants[40].

Raël explique qu'il s'agit en fait d'enfants de moins de sept ans avec lesquels il serait encore prématuré de dialoguer et qui, selon lui, peuvent être mieux éduqués par une fessée afin de comprendre que le respect d'autrui est une valeur essentielle à la vie communautaire et civilisée[35].

« Étant donné qu'il est trop petit pour comprendre ou raisonner, le châtiment corporel doit être appliqué avec rigueur par la personne qui élève un enfant, afin qu'il souffre lorsqu'il fait souffrir les autres [...] Ce châtiment corporel doit être appliqué uniquement aux tout petits enfants, puis, au fur et à mesure que l'enfant raisonne et comprend, disparaître progressivement et disparaître finalement totalement. »[41]

« À partir de sept ans, le châtiment corporel doit être tout a fait exceptionnel et à partir de quatorze ans, il ne doit plus jamais être appliqué. »[42]

Ambassade pour les extraterrestres

Au Canada, le mouvement raëlien demande au Premier Ministre Stephen Harper et à son gouvernement de lui octroyer un terrain d'une superficie de km2 dans le but d'y construire une ambassade extraterrestre pour y accueillir la population Élohim, qui est à l'origine de la vie sur Terre selon le mouvement[43].

Bien que l'État d'Israël lui ait refusé ce projet à plusieurs reprises, l'Église raëlienne canadienne[pas clair] a tenu une conférence de presse le mercredi pour présenter son projet ainsi qu'une maquette de l'ambassade à être construite[43].

Daniel Turcotte, assistant de Raël et porte-parole du projet, indique que « le Canada aura des retombées économiques de plusieurs dizaines de milliards de dollars à terme. De plus, le pays hôte de cette ambassade prospérera et jouira d'un immense prestige, car en tant que plaque tournante interplanétaire, ses résidents seront les premiers à bénéficier de technologies très avancées des Elohim, entre autres dans les domaines de la bio-robotique, de la nanotechnologie, de la médecine, des transports et des communications, ainsi que l'accès à des sources d'énergie impossibles à imaginer actuellement par nos scientifiques »[43].

En France

Le mouvement raëlien a perdu son existence légale en France le , mais est revenu.[réf. souhaitée] S'estimant victime de harcèlement de la part du gouvernement et de diverses organisations, il avait procédé à son autodissolution en France uniquement.

En 2003, l'écrivain Michel Houellebecq a manifesté[44] la sympathie que lui inspirait le mouvement raélien (son roman La Possibilité d'une île en est d'ailleurs inspiré en partie). Les raéliens en réponse ont témoigné de leur satisfaction de voir un intellectuel français reconnaître les « qualités exceptionnelles » du mouvement. En 2005, ce dernier désigne Houellebecq comme « prêtre honoraire » pour les idées développées dans La Possibilité d'une île[45].

En 2006, l'écrivain Michel Onfray se voit à son tour décerner par la secte le titre de « prêtre honoraire », ce dont il est informé par la presse. Raël justifie ainsi le titre : « la vision philosophique de Michel Onfray telle que décrite dans ses nombreux ouvrages et ses exposés, est très proche de celle enseignée par le Prophète Raël. Prônant hédonisme, sensualité, mieux-vivre, révolte contre dogmatisme, conformisme et tout conservatisme, il affiche en outre un athéisme sans concession et dénonce les méfaits de tous les monothéismes »[45]. Sa réponse officielle a été qu'il ne se sentait pas la moindre affinité avec ce mouvement. Sur son site Internet, il est très virulent envers ceux qu'il appelle une « tribu de demeurés »[46].

En , la secte nomme Dieudonné 83e « guide honoraire de l'humanité »[47].

Dans un arrêt du (N° 99PA02621), alors que le préfet de police avait estimé qu'une autorisation d'absence à un gardien de la paix pour cause de fête religieuse ne pouvait être accordée qu'aux fidèles des cultes arménien, musulman et juif, la cour administrative d'appel de Paris avait déclaré qu'« aucun texte ne permet de limiter aux fonctionnaires croyants, de l'un de ces trois cultes, la possibilité de bénéficier d'absence pour fêtes religieuses » et que le fait d'invoquer « que le mouvement raëlien serait classé comme secte par un rapport parlementaire » n'était pas un motif valide, mais sans trancher le cas et en renvoyant la décision à l'autorité administrative[48].

Notes et références

  1. Vincent Cheynet, Le choc de la décroissance, Seuil, 2008, p. 115.
  2. Annie Cathelin, Le mouvement raëlien et son prophète: approche sociologique complexe du charisme, L'Harmattan, 2004, p. 223.
  3. Michel Salamolard et Pierre Rottet, Le réel de Raël: une secte à la dérive, éditions Saint Augustin, 2004, p. 37 (lire en ligne).
  4. Brigitte Boisselier: Scientific genius or PR guru?, BBC News, 3 janvier 2003.
  5. Portrait de Brigitte Boisselier, présidente de la société de clonage humain Clonaid - Celle par qui passe le frisson, Le Devoir, 28-29 décembre 2001.
  6. La Libre.be, « Clonaid présente les photos d'un "bébé cloné" », sur LaLibre.be, (consulté le )
  7. Gérard Rogge et Abder Rarrbo, Raël : Sexe, mensonges et soucoupes volantes, documentaire de la série Devoir d'Enquête, diffusé sur la RTBF.
  8. Propos recueillis par Marc Payet. Brigitte McCann, « Journal D'une infiltrée. Le clone de Raël était une supercherie », sur leparisien.fr, (consulté le )
  9. Brigitte McCann, Raël : Journal d'une infiltrée. Ed. Stanké, 2004.
  10. Raël: Oui au clonage humain, p. 93 [PDF].
  11. Brigitte McCann et Mathieu Turbide, Boisselier voulait faire repousser les bras du petit Ali Abbas !, Le Journal de Montréal, 8/10/2003.
  12. Michel Salamolard et Pierre Rottet, Le réel de Raël: une secte à la dérive, éditions Saint Augustin, 2004, p. 46 (lire en ligne).
  13. www.paradism.org.
  14. http://www.paradism.org/index_fr.html.
  15. « Méditation sensuelle, clonage de brebis et ambassade extraterrestre : des anciens raëliens nous racontent », sur Brain Magazine, (consulté le ).
  16. Emmanuelle Chantepie, Raël : itinéraire d'un gourou en quête d'identités, Le Journal du dimanche, 5 janvier 2003.
  17. Rapport fait au nom de la commission d'enquête sur les sectes, Assemblée nationale, 22 décembre 1995 : voir la liste des mouvements sectaires de à 10 000 adeptes.
  18. « La secte Raël perd son procès contre un journal suisse », sur UNADFI, (consulté le ).
  19. « La secte Raël annule sa conférence », sur Centre contre les manipulations mentales, (consulté le ).
  20. Mouvements sectaires : ces gourous qui nous manipulent, série Les Infiltrés, diffusé sur France 2.
  21. Soirée spéciale sectes, diffusé sur M6, 10 avril 2000.
  22. Article Un canular pour tous, mais pas pour Claude Vorilhon, Le Progrès, Lyon, 16/01/2003 .
  23. Michel Salamolard et Pierre Rottet, Le réel de Raël: une secte à la dérive, éditions Saint Augustin, 2004, p. 27 (Le lire en ligne).
  24. Mouvements sectaires : ces gourous qui nous manipulent, série Les Infiltrés, France 2.
  25. « Argent », sur ProRael.
  26. « Salaire des pretres, eveques... », sur ProRael.
  27. une partie des documents à signer lors de l'entrée dans le mouvement.
  28. AIDER, Les Papiers de bienvenue.
  29. Le domaine de Raël est à vendre, sur TvA nouvelles.
  30. Poème à la louange des Elohim, lettre ouverte adressée par Richard Baril aux membres du mouvement en 1995 Copie de la lettre ouverte sur le site Zelohim.
  31. Les ennemis de l'intérieur, lettre adressée par Raël à ses adeptes en réponse aux accusations de Richard Baril en 1995.
  32. « D'où vient le logo figurant sur la couverture du livre ? », Éditions Aquilonia.
  33. contact numéro 327.
  34. (en) Susan Palmer, The Rael Deal.
  35. Interview de Raël par Willy Fautré de Human Rights Without Frontiers (Droits de l’homme sans frontières).
  36. UNADFI.com - Bulle 772.
  37. Arrêt de la cour d'appel de Colmar du 5 avril 2005.
  38. Apocalypse n° 63, page 8 .
  39. Nopedo.
  40. Sur Prévensectes.
  41. Raël, Les extraterrestres m'ont emmené sur leur planète p. 100 et Le vrai visage de Dieu p. 166.
  42. Rael, le vrai visage de dieu [« Les extra-terrestres m'ont emmené sur leur planète »], foundation raelienne, 316 p. (ISBN 2-88395-007-5, lire en ligne), p. 250.
  43. Une ambassade pour les extraterrestres au Canada?.
  44. Michel Houellebecq.
  45. Jean-Yves Nau, « Michel Onfray raélien d'honneur malgré lui », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  46. Réponse de Michel Onfray à Raël : « Raël crétin sidéral ou la mauvaise odeur des journalistes».
  47. Dieudonné, nouveau « guide honoraire » de la secte Raëlienne, Le Figaro, 6 juillet 2015.
  48. Cour administrative d'appel de Paris (4e chambre) sur Droit des religions.

Voir aussi

Articles connexes

Ouvrages du mouvement

  • Claude Vorilhon dit Raël, Le livre qui dit la vérité, L'Édition du Message, 1974. (ASIN B0000DSPB5)
  • Claude Vorilhon, Les extra terrestres m'ont emmené sur leur planète, L'Édition du Message, 1975. (ASIN B0000DOXKU)
  • La méditation sensuelle de Raël, Québécor, 1980, 158 pages. (ASIN 2764005156)
  • Raël, Brigitte Boisselier (Préface), Marcus Wenner (Préface), Daniel Chabot (Préface), Oui au clonage humain : La vie éternelle grâce à la science, Québécor, 2001, Essai, 173 pages. (ASIN 2764005172)
  • Le Maitraya (le Bouddha de l'Occident), extrait de son enseignement, 2003.

Des versions de ces livres sont disponibles au téléchargement sur le site officiel du mouvement raélien. L'accès est gratuit, mais pour certains d'entre eux il faut s'enregistrer.

Analyses du mouvement raélien

  • Jean-Denis St-Cyr, Confessions de Raël à son ex-bras droit, Éditions au carré, 2009.
  • Fiers d'être Raélien écrit par des sociologues et des raéliens, Nova, 2005 (analyses du MR par des sociologues). (ISBN 2-940252-21-1)
  • Maryse Péloquin, Raël Voleur d'âmes Biographie d'un menteur, Trait d'Union, 2005. (ISBN 2-89588-088-3)
  • Brigitte McCann, Raël : Journal d'une infiltrée (photographies de Chantal Poirier, préface de Michel Auger), Stanké, 2004, 344 pages. (ISBN 2-7604-0957-0)
  • Michel Salamolard, Pierre Rottet, Le réel de Raël : Une secte à la dérive, Saint-Augustin, 2004, Pillet, 200 pages. (ISBN 2-940145-46-6)
  • Annie Cathelin, Le mouvement raélien et son prophète : Approche sociologique complexe du Charisme, L'Harmattan, 2004, 320 pages. (ISBN 2747561011)
  • Martin Bisaillon, Raël - Enquête sur le mouvement raélien, 2003. (ISBN 2-89549-111-9)
  • Cyril Le Tallec, Les sectes ufologiques: 1950-1980, Éditions L'Harmattan, 2005
  • (en) Susan Palmer, Aliens Adored: Raël's UFO Religion, Rutgers University Press, 2004

Liens externes

Mouvement raëlien par lui-même

Sites de différents observatoires des religions

Sites critiques

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