Montregard

Montregard est une commune française située dans le département de la Haute-Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Montregard

La mairie
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Loire
Arrondissement Yssingeaux
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Montfaucon
Maire
Mandat
Gilles Jury
2020-2026
Code postal 43290
Code commune 43142
Démographie
Gentilé Morganais
Population
municipale
591 hab. (2018 )
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 09′ 33″ nord, 4° 20′ 50″ est
Altitude Min. 859 m
Max. 1 142 m
Superficie 39,93 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton des Boutières
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Montregard
Géolocalisation sur la carte : Haute-Loire
Montregard
Géolocalisation sur la carte : France
Montregard
Géolocalisation sur la carte : France
Montregard
Liens
Site web montregard.fr

    Géographie

    Située à 1 000 mètres d'altitude, la commune couvre 39,9 km2 et comptait 607 habitants en 2015, ce qui donne une densité de 15,5 habitants par km2.

    Urbanisme

    Typologie

    Montregard est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (51,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (52,5 %), prairies (26,7 %), zones agricoles hétérogènes (20,1 %), zones urbanisées (0,6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 433, alors qu'il était de 440 en 2013 et de 416 en 2008[I 1].

    Parmi ces logements, 59,6 % étaient des résidences principales, 24,4 % des résidences secondaires et 16 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 94,6 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 5,1 % des appartements[I 2].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Montregard en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (24,4 %) supérieure à celle du département (16,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 84,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (79,1 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 3].

    Le logement à Montregard en 2018.
    Typologie Montregard[I 1] Haute-Loire[I 4] France entière[I 5]
    Résidences principales (en %) 59,6 71,5 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 24,4 16,1 9,7
    Logements vacants (en %) 16 12,4 8,2

    Histoire

    À l’époque antique un site gallo-romain est répertorié sur l’emplacement de la future localité de Montregard.

    Aux VIIIe et IXe siècles, Montregard autrefois dénommé Mircorio est cité dans les « églises mères » du Velay pour son baptistère Saint-Jean et sa basilique Saint-Loup.

    Entre 1014 et 1031, le seigneur de Montregard était Guidon issu de la famille alleutière des Artaud.

    Entre 1016 et 1030, Guidon et son épouse Cathaburge espérant obtenir la divine miséricorde donnent au monastère de Chamalières un manse situé à Montregard dans le hameau des Bruyères.

    En 1030, le même Guidon donne à l’abbaye de St-Chaffre un autre manse situé à Montregard, qui est intégré à l'aisis de Beaudiner. Vers 1130, le seigneur de Montregard est Arthaud de Beaudiner.

    En 1267, mention du « château » de Montregard dans une bulle du pape Clément IV. Montregard sera une possession des Beaudiner au moins jusqu’au XIVe siècle.

    En 1638, Saint François Régis a sauvé la bourgade de la peste en prêchant. Il convertit au Christianisme Louise de Romezin, épouse d'un banné de Boissy, dont le fils devient en 1693 maire du village.

    Le , à l'occasion des inventaires qui ont suivi la séparation de l'Église et de l'État, des affrontements ont eu lieu entre les forces de l’ordre et les habitants du village. Un manifestant, André Régis, est grièvement blessé ; il décèdera le [8]. C'est l'un des deux morts recensés lors des inventaires de 1906 (le deuxième étant Géry Ghysel, de Boeschepe, dans le département du Nord).

    La mairie actuelle fut construite avec les pierres d'une tour de garde de l'ancien château qui se trouvait au lieu-dit : Le Château.

    Politique et administration

    La commune s’engage dans une politique de développement durable.

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
     ?  ? Marcel Souvignet  ? Agriculteur
    maire en 1877 1896 Hyppolite Delolme    
    maire en 1978  ? Jean-Paul Riocreux RPR Professeur, conseiller général
    mars 2001 mars 2008 Jacky Rocher DVD  
    mars 2008 mars 2014 Jean-Pierre Achard    
    mars 2014 En cours
    (au 27 août 2014)
    Gilles Jury[9]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11].

    En 2018, la commune comptait 591 habitants[Note 2], en diminution de 4,06 % par rapport à 2013 (Haute-Loire : +0,6 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 7761 8571 9441 9711 9361 8411 7751 7431 744
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 6561 6081 6331 5191 7051 7511 9301 8651 774
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 7561 8111 7051 5011 5141 3181 2461 131985
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    903841696599581594610612605
    2017 2018 - - - - - - -
    596591-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Montregard Autrefois Montregard Aujourd'hui : Les crois L’ancien Château Le centre Le paysage
    Montregard autrefois (place de l'église).
    Montregard autrefois (place de l'église).
    le calvaire (vue de la route)
    le calvaire (vue du côté nord)
    Les restes d’un château médiéval (le puits) au hameau du Château.
    La mairie
    paysage en direction de Dunières
    Montregard autrefois (rue du Lizieux).
    la croie de Birol
    Les restes d’un château médiéval (les fondations) au hameau du Château.
    L'église
    vue sur le hameau de Cursou depuis la statue de saint Régis
    Montregard autrefois (monument aux morts).
    une croie (à côté du calvaire)
    statue de saint Régis à l’emplacement de l'ancien château
    paysage
    • Belvédère et Table d'orientation située au calvaire avec vue sur la chaîne des Sucs, le mont Mézenc, le mont Gerbier-de-Jonc, le Lisieux, les monts du Forez ;
    • Les différents lavoirs et fontaines ;
    • Les différentes croix étendues dans toute la commune ;
    • La statue du paresseux à côté de la mairie ;
    • La statue de saint Régis : érigée sur une éminence surplombant le lieu-dit du Château (panorama grandiose). C'est de cet endroit même que saint François Régis a chassé la Peste ;
    • Le four banal (fabrication et vente de pain 4 fois par an) ;
    • La maison de Louise de Romezin ;
    • Le château de Marcoux : ancienne demeure du seigneur de Marcoux et de Louise de Romezin, il fut construit au XVIe siècle, agrandi au XIXe siècle et restauré en 1996 (possibilité de location ; toutes réceptions, mariages, cocktails...) ;
    • Les restes d’un château médiéval (le puits et les fondations) au hameau du Château ;
    • L'église Saint-Jean-Baptiste du XVIIe siècle fréquenté par Saint François Régis et les restes de son cloître transformés en maisons ;
    • Les trois moulins le long du ruisseau le Trifoulou (traduction : Trois moulins en patois local) ;
    • Salle multi-activités (pouvant être loué) ;
    • Nouveau jardin public ;
    • Une école privée (Saint-Joseph) ;
    • Un terrain de football ;
    • Une nouvelle bibliothèque ;
    • La miellerie du Trifoulou à Fours (visite possible) ;
    • Des zones d’activités.

    Manifestations

    • En août organisé par le comité des fêtes rurales de Montregard :

    Matin : vente de pain cuit au feu de bois dans le four à pain du village.

    Toute la journée : foire - brocante - animations diverses.

    • Un pique-nique géant avec concours de pétanque et de coinche en juin.
    • Des journées caritatives organisé par le comité des fêtes rurales de Montregard pour le Téléthon et pour différentes associations.
    • Des banquets des classes.
    • Différents matchs de football toute l'année.
    • Organisations de journées par différentes associations (familles rurales...).
    • La fête de la musique en juin.
    • Vente de fleurs en mai.

    Personnalités liées à la commune

    Bibliographie

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Obsèques d'André Régis, à Montregard dans Le Petit Journal illustré du 8 avril 1906
    9. Liste des maires de la Haute-Loire sur le site de la préfecture (consulté le 27 août 2014).
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    14. Reginald Henry, « De Jemmapes à l’exil, le général de Banne (1744-1811) », Cahiers de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay, .

    Liens externes

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