Montel-de-Gelat

Montel-de-Gelat (Montelh de Gelat en occitan) est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Montel.

Montel-de-Gelat

Église Saint-Mamert du Montel-de-Gelat.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Riom
Intercommunalité Communauté de communes Chavanon Combrailles et Volcans
Maire
Mandat
Claude Bourduge
2020-2026
Code postal 63380
Code commune 63237
Démographie
Population
municipale
432 hab. (2018 )
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 56′ 16″ nord, 2° 35′ 01″ est
Altitude Min. 656 m
Max. 735 m
Superficie 25,02 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Ours
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Montel-de-Gelat
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
Montel-de-Gelat
Géolocalisation sur la carte : France
Montel-de-Gelat
Géolocalisation sur la carte : France
Montel-de-Gelat

    Géographie

    Montel-de-Gelat se situe à 700 m d'altitude. Sa superficie est de 2 502 hectares. En 2018, la population est de 432 habitants.

    Situé sur un plateau entre le Cher et le Sioulet, Montel-de-Gelat est une région de vastes étangs : Chancelade, étang Neuf, étang de la Ribière, étang du Chevalet, étang de la Courtade, étang de Vergne… à la limite de la Creuse. Ce pays fut sûrement peuplé à l'époque gallo-romaine.

    Urbanisme

    Typologie

    Montel-de-Gelat est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (82,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (72,9 %), forêts (12,7 %), zones agricoles hétérogènes (11,2 %), eaux continentales[Note 2] (1,7 %), zones urbanisées (1,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    On trouve le nom du village sous les formes de Le Monteil (1224), Montélium Degelatum (1270), Le Monteilh Degelat (1456), peut-être faut-il voir là le sens de montagne gelée ou dégelée.

    La seigneurie

    Le Montel de Gelat était le centre d'une importante seigneurie qui fut qualifiée du nom de baronnie. En 1224 elle appartenait à Guillaume, comte de Clermont. Plus tard on trouve les Ventadour ; en 1356 Bernard de Ventadour vendit le Montel à Guy (ou Guillaume) Aubert. Ses descendants conserveront la seigneurie jusqu'en 1423. Ensuite par des mariages elle échut aux Daillon, puis aux Roquelaure. En 1738, elle passa à Charles Louis de Lorraine par son mariage avec Élisabeth de Roquelaure.

    Le château seigneurial existe toujours mais très remanié ; au XVIe siècle une tour a été percée de fenêtres renaissance.

    Le hameau de Fréteix (Freytet en 1408) formait une seigneurie distincte, mais vassale du Montel. On y voit une fontaine d'époque médiévale.

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de Montel-de-Gelat est membre de la communauté de communes Chavanon Combrailles et Volcans[8], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Pontaumur. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[9]. Jusqu'en 2016, elle faisait partie de la communauté de communes de Haute Combraille[10].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Riom, à la circonscription administrative de l'État du Puy-de-Dôme et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[8]. Avant , elle faisait partie du canton de Pontaumur[11].

    Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Saint-Ours pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[8], et de la deuxième circonscription du Puy-de-Dôme pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010 (sixième circonscription avant 2010)[11].

    Élections de 2020

    Le conseil municipal de Montel-de-Gelat, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[12] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[13]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 11. Sur les vingt-deux candidats en lice, neuf ont été élus dès le premier tour, le , avec un taux de participation de 74,55 %. Les deux conseillers restant à élire sont élus au second tour, qui se tient le du fait de la pandémie de Covid-19, avec un taux de participation de 70,92 %[14].

    Chronologie des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1836? 1841? Jean-Louis Duflocq    
    1957 1967 Bernard Cluzel    
    mars 2001 mars 2008 Nicole Desmoulin    
    mars 2008 mars 2014 Gaël Galhie    
    mars 2014 juillet 2020 Mme Nicole Desmoulin[15]    
    juillet 2020 En cours
    (au )
    Claude Bourduge[16]   Retraité[17]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].

    En 2018, la commune comptait 432 habitants[Note 3], en diminution de 8,67 % par rapport à 2013 (Puy-de-Dôme : +2,82 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 2501 2391 2101 4501 6221 6401 7131 6921 624
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 5401 4741 5111 4921 5071 4341 4271 3401 311
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 3171 3351 2791 0151 001919909814787
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    750701658563503522512506454
    2018 - - - - - - - -
    432--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Dans l'église une « mise au tombeau du Christ » peinte sur pierre sculptée. Du XVIe siècle. Classé monument historique.

    L'église Saint-Mamert

    Saint-Mamert du Montel-de-Gelat.

    Cet édifice gothique aurait été, selon la tradition, construit à la prière du pape Innocent VI (1352-1362) par son frère Guillaume Aubert, seigneur du Montel-de-Gelat. Le clocher-porche qui lui fut ajouté au XIXe siècle abrite sur le côté nord deux intéressants bas-reliefs représentant l'un le Christ en croix entre la Vierge et saint Jean, l'autre la Vierge allaitant (Classé MH, 1967).

    On voit dans une chapelle une très belle Mise au Tombeau de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle groupe de huit personnages, en pierre blanche polychrome dorée (Classé MH, 1955) ainsi qu'une statue en bois polychrome du XVe siècle de la Vierge de Pitié (Classé MH, 1918). Ces œuvres d'art d'une grande qualité pourraient être un don de la famille de La Fayette devenue possesseur de la seigneurie du Montel par le mariage en 1423 de Gilbert, maréchal de France (mort en 1463) avec Jeanne de Joyeuse, héritière des Aubert, Cette hypothèse se fonde en partie sur la présence des armoiries des La Fayette sur deux supports de statues placées de part et d'autre de la Mise au Tombeau.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « Commune de Montel-de-Gelat (63237) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    9. « CC Chavanon Combrailles et Volcans (No SIREN : 200071215) », sur la base nationale sur l'intercommunalité, (consulté le ).
    10. « CC de Haute Combraille (No SIREN : 246300925) », sur la base nationale sur l'intercommunalité, (consulté le ).
    11. « Découpage électoral du Puy-de-Dôme », sur Politiquemania (consulté le ).
    12. Article L. 252 du Code électoral.
    13. « Municipales : le mode de scrutin dans les communes de moins de 1 000 habitants », sur vie-publique.fr, .
    14. « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur interieur.gouv.fr, Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
    15. Liste des maires 2014 [PDF], site de la préfecture du Puy-de-Dôme (consulté le 13 juillet 2014).
    16. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme » [PDF], sur mairesruraux63.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le ), p. 5.
    17. Supplément « Annuaire des maires Puy-de-Dôme », La Montagne, , p. 30 (édition du Puy-de-Dôme).
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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