Mont Gerbier-de-Jonc
Le mont Gerbier-de-Jonc, ou simplement le Gerbier de Jonc, est un sommet de France situé en Ardèche, dans le Massif central, sur la commune de Saint-Martial tandis que celle de Sainte-Eulalie s'étend à ses pieds au sud[1]. Dénommé suc dans la région, il est célèbre par sa forme particulière et son extraordinaire richesse naturelle et sauvage ; mais aussi parce qu’il accueille à son pied les trois sources de la Loire, le plus long fleuve de France.
Pour les articles homonymes, voir Gerbier.
Mont Gerbier-de-Jonc | |
Vue du mont Gerbier-de-Jonc en venant de Saint-Martial au nord-est. | |
Géographie | |
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Altitude | 1 551 m[1] |
Massif | Massif du Mézenc (Massif central) |
Coordonnées | 44° 50′ 40″ nord, 4° 13′ 12″ est [1] |
Administration | |
Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ardèche |
Ascension | |
Voie la plus facile | Sentier[1] |
Géologie | |
Âge | 8 millions d'années |
Roches | Phonolite |
Type | Dôme de lave |
Site classé depuis 1933, il est par ordre d'importance le deuxième site touristique du département de l'Ardèche, après les gorges de l'Ardèche. Chaque année, 500 000 personnes escaladent le Gerbier de Jonc.
Étymologie
Le nom « Gerbier de Jonc » est trompeur car il ne s'agit ni de « gerbier » ni de « jonc » mais d'une racine pré-celtique qui, incomprise, a été recomposée à partir de Gar signifiant « rocher » (cf. Le Gers, le Gerbizon)[2] et de Jugum pour « montagne » (cf. Beaujeu, Asperjoc)[2]. Au pied, une coulée basaltique reposant sur le socle cristallin.
Géographie
Modeste relief volcanique, le mont Gerbier-de-Jonc culmine à une altitude de 1 551 mètres[1]. Il s'agit d'une protubérance phonolitique, datée de 8 millions d'années, une époque où de nombreux volcans étaient encore en activité en Auvergne.
Tourisme
Une maison du site avec différents panneaux d'information et vidéos a été ouverte fin [3].
Événements
Chaque lundi de Pâques est organisé sur le site un repas sous le signe du « bœuf fin gras du Mézenc ». Le fin gras du Mézenc est d'ailleurs une appellation d'origine contrôlée.
Début juin est organisé le cérémonial du « cercle des trois sources » qui réunit à Sainte-Eulalie les représentants des villages où naissent d'autres grands fleuves de l'Europe, comme le Danube.
Tous les ans au mois de juin, le col (1 417 m) sous le Gerbier de Jonc est franchi par les cyclotouristes et cyclosportifs de l'Ardéchoise sur le parcours de « la Volcanique » (176 km) et les autres parcours plus longs.
Protection environnementale
Le site est classé zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de type I, sous le numéro régional no 07040010 sur une surface de 280 hectares[4].
Il abrite plusieurs espèces protégées :
- Arabette des Cévennes Arabis cebennensis DC. ;
- Busserole (Raisin d'ours commun) Arctostaphylos uva-ursi (L.) Sprengel ;
- Lunetière d'Auvergne Biscutella arvernensis Jordan ;
- Chardon du Vivarais Carduus vivariensis ;
- Cryptogramme crispée Cryptogramma crispa (L.) R. Br. ex Hooker ;
- Rossolis à feuilles rondes Drosera rotundifolia L. ;
- Chèvrefeuille bleu Lonicera caerulea L. ;
- Pétasite blanc Petasites albus (L.) Gaertner ;
- Saxifrage à deux fleurs Saxifraga biflora All. ;
- Saxifrage de Prost Saxifraga pedemontana subsp. prostii (Sternb.) D.A. Webb ;
- Orpin velu Sedum villosum L. ;
- Sempervivum arachnoideum subsp. tomentosum.
Notes et références
- « Carte IGN classique » sur Géoportail (consulté le 16 septembre 2014).
- Albert Dauzat, Dictionnaire des noms de lieux de France, Larousse.
- Pierre-Jean Pluvy, Le Gerbier-de-Jonc comme vous ne l'avez jamais vu, sur France Bleu, 25 juin 2017.
- « Mont Gerbier de Jonc et sources de la Loire », Inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique, 2e édition, 2007
Voir aussi
Bibliographie
- Françoise Larvor, Marie-Thérèse Conan, « IV- Mont Gerbier de Jonc », p. 20, dans Saga Information, no 269, [lire en ligne]
Articles connexes
Liens externes
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