Montée de l'Alpe d'Huez
La montée de l'Alpe d'Huez est une route (RD 211) de 13,8 kilomètres reliant Le Bourg-d'Oisans à l’Alpe d'Huez. La montée est un des passages les plus connus du Tour de France cycliste.
Montée de l'Alpe d'Huez | |||
Panorama des 21 lacets | |||
Altitude | 1 815 m | ||
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Massif | Grandes Rousses (Alpes) | ||
Coordonnées | 45° 05′ 37″ nord, 6° 04′ 17″ est | ||
Pays | France | ||
Vallée | Oisans (sud) | ||
Ascension depuis | Bourg-d'Oisans | ||
Déclivité moy. | 7,9 % | ||
Déclivité max. | 13 % | ||
Kilométrage | 13,8 km | ||
Accès | D 211 | ||
Description générale
Le dénivelé est de 1 090 mètres. L'ascension présente un profil de 13,8 km à 7,9 % de moyenne. La montée de l’Alpe d’Huez est constituée de 21 virages numérotés en ordre décroissant par des panneaux indicateurs (auparavant, il s’agissait de bornes pour servir de repères aux chasse-neige) et hormis un virage qui nécessite une relance, les virages constituent à chaque fois un replat. Entre les épingles, les pentes oscillent souvent entre 8 et 9 %.
L’ascension démarre 600 mètres après le rond-point avec la RD 1091 (ex-RN 91) à la sortie du Bourg-d'Oisans. Le premier kilomètre est à 10,4 %. Les trois premiers kilomètres pour arriver jusqu’à la Garde-en-Oisans et son clocher, au virage 16, sont proches de 10 %. Le passage de la Garde est un court replat. Par la suite, la pente s’établit autour de 7 % à 8 % sans cassure de pente. Après environ 5 kilomètres, la route traverse les hameaux du Ribot d’en Bas et du Ribot d’en Haut. Ensuite, la route s’élève et domine très nettement Le Bourg-d'Oisans. À Saint-Ferréol au virage 7 et au km 7,5 à côté d’un autre clocher, L'Alpe d’Huez et Huez-en-Oisans juste un peu plus haut que Saint-Ferréol, sont visibles sur les hauteurs.
Au niveau du croisement dit de la Patte d’Oie, la route se partage en deux : une route à droite vers les stations de ski et la route tout droit vers le centre de L'Alpe d'Huez, qui est celle parcourue sur le Tour de France[1]. Peu après ce croisement, les premiers bâtiments de la station apparaissent plus haut. Arrivé à l'entrée de la station, une banderole marque l'arrivée de cette montée. Cependant, l'arrivée du Tour de France se situe près de 2 km plus loin et plus haut dans la station à l'altitude de 1 850 m . Ces deux ultimes kilomètres présentent une pente de 5 % environ.
Cyclisme et Tour de France
Bien qu’elle ne soit pas la plus difficile (la Plagne, ou Courchevel, pour ne citer que des stations de ski visitées par le Tour, offrent des montées plus ardues[2]), les passages réguliers du Tour de France, ainsi que le caractère souvent décisif de cette étape, lui ont permis de se bâtir une notoriété internationale. Ainsi, la montée de l'Alpe d’Huez est très prisée par les cyclotouristes qui sont chaque jour en moyenne 300 à effectuer l’ascension[3]. Chaque mois de juillet, la station est également le cadre de l’arrivée de la cyclosportive La Marmotte qui rassemble de 6 000 à 7 000 participants.
Le Tour de France a connu sa première arrivée à L'Alpe d'Huez en 1952 avec une victoire de Fausto Coppi, qui pour une première avait gravi la montée en 45 min 22 s[4], pour une étape qui fut la toute première arrivée au sommet de la grande boucle. Mais il faut attendre presque un quart de siècle pour que la station de l'Oisans soit de nouveau au programme du Tour. Depuis, les arrivées se sont multipliées, l’Alpe d’Huez reçut même la course chaque année de 1976 à 1992 à l’exception de 1980 et 1985. C’est dans cette période que la légende de la montée s’est construite, avec les multiples victoires hollandaises (Joop Zoetemelk, Hennie Kuiper et Peter Winnen deux fois, puis Steven Rooks et Gert-Jan Theunisse une fois), les luttes entre Bernard Thévenet et Hennie Kuiper ou Greg LeMond et Laurent Fignon, ou encore l'arrivée de Bernard Hinault et Greg LeMond main dans la main. Le virage 7 est surnommé « virage des hollandais ».
Actuellement la fréquence des arrivées s’établit approximativement à une année sur deux.
De 1976 à 2008, l'Alpe n'est jamais restée 2 ans sans accueillir le Tour. Cette régularité a pris fin avec les deux tours consécutifs 2009 et 2010 qui n'y passent pas. Un dicton du Tour de France dit que le coureur en jaune le soir de l'étape de L'Alpe sera vainqueur à Paris (il n'y a que 7 contre-exemples sur 29 arrivées ; en 1978, 1987, 1989, 1990, 2001, 2006 et 2011) ce qui met en lumière l'impact de cette étape dans l'imaginaire collectif de la Grande Boucle. L'Italien Marco Pantani détient depuis 1995 le record de l'ascension en 36 min 40 s (1995, 10e étape, Aime – L'Alpe d’Huez).
L'arrivée 1977 voit 30 des 88 coureurs encore en lice arriver hors délais. Ils ne sont pas repêchés par les commissaires, ce qui constitue un record d’élimination sur une étape du Tour.
Cyclisme hors Tour de France
Le tableau ci-dessous représente les différentes ascensions de la Montée de l'Alpe d'Huez dans l'histoire du Critérium du Dauphiné.
N° | Édition | Vainqueur | Départ de l'étape | Kilométrage | Coureur en jaune à l'Alpe d'Huez | Commentaires |
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1 | 2010 6e étape |
(ESP) Alberto Contador |
Crolles | 156 | (SLO) Janez Brajkovič |
Victoire finale du Slovène à Sallanches, le lendemain, sur ce Dauphiné 2010. |
2 | 2013 7e étape |
(BEL) Thomas De Gendt[8] |
Le Pont-de-Claix | 184 | (GBR) Christopher Froome |
Montée empruntée au cours de l'étape, De Gendt passe en tête au sommet. Arrivée à SuperDévoluy. Vainqueur : Samuel Sánchez. Froome reste leader et remporte sa 1re victoire finale, le lendemain, à Risoul. |
3 | 2017 7e étape |
(GBR) Peter Kennaugh |
Aoste | 167,5 | (AUS) Richie Porte |
Montée précédée par l'ascension du col de Sarenne (HC). Seuls les derniers km de l'Alpe d'Huez sont parcourus. Porte, alors maillot jaune, reprend 23 secondes à Froome et reste leader au classement général, mais la victoire finale revient au Danois Fuglsang, le lendemain, au col de Solaison. |
Références
- « L’Alpe d’Huez. La montagne des Hollandais », article paru dans le magazine Le Cycle hors-série no 506H, juillet 2005, p. 12.
- Les profils sont consultables sur le site Ultime salite registrate qui référence un grand nombre d'ascensions en Europe et leur attribue une « difficulté » selon une formule dérivé de la cotation au carré.
- Montée de L'Alpe d'Huez.
- BOUVET Philippe, BRUNEL Philippe, L’Équipe, cols mythiques du Tour de France, mars 2005, Article « Alpe d’Huez. 21 lacets de bonheur », p. 26.
- Michel Pollentier passe la ligne en premier, mais est exclu le soir même du Tour pour fraude au contrôle antidopage
- Deux arrivées d'étape ont eu lieu au sommet de L'Alpe d'Huez en 1979.
- La 18e étape du Tour de France 2013 propose la double ascension inédite de la montée. Après une première ascension, les coureurs bifurquent juste avant l'arrivée pour redescendre à Bourg-d'Oisans via le col de Sarenne.
- (en) Sanchez sprints to stage win at Superdévoluy.
Voir aussi
Bibliographie
Liens externes
- Site officiel
- Site officiel du cycloutourisme en Oisans, page dédiée à la montée de l'Alpe d'Huez avec itinéraire détaillé
- Société d'Aménagement Touristique de l’Alpe d'Huez
- Site de l'église Notre-Dame des Neiges
- Climbbybike: profil, vidéo, route, images
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